Accueil🇫🇷Chercher

Amrit (Syrie)

Amrit, ou encore Amrith, en arabe : عمريت (Marathos en grec ancien), est un site archéologique phénicien qui se trouve sur la côte, face à l'ancienne cité d'Arouad (ou Arwad), qui occupait une ile et se situait à km environ au sud de Tartous en Syrie. Le temple de Melqart disposait d'un bassin alimenté par une source, des nécropoles ont été implantées alentour. Les restes d'un stade remontant à l'époque phénicienne ont également été identifiés.

Amrit
Image illustrative de l’article Amrit (Syrie)
Temple de Melqart
Localisation
Pays Drapeau de la Syrie Syrie
Gouvernorat Tartous
CoordonnĂ©es 34° 50′ nord, 35° 54′ est
GĂ©olocalisation sur la carte : Syrie
(Voir situation sur carte : Syrie)
Amrit
Amrit
Histoire
Époque -3000 à -184

DĂ©couverte et fouilles

  • En 1860 et 1861, l'archĂ©ologie Ernest Renan entreprit des fouilles au sein de la citĂ© antique d'Amrit, mettant ainsi au jour un sanctuaire religieux, un village antique et Ă©galement une nĂ©cropole[1].
  • Dans les annĂ©es 1950 — 1954 et 1955 — , ainsi qu'en 1965, une deuxième et troisième campagnes de fouilles rĂ©vĂ©lèrent l'ensemble de l'aire couverte par le site antique phĂ©nicien. De ces mises en lumière, les spĂ©cialistes obtinrent une vue d'ensemble et une perspective relativement correctes et purent ainsi Ă©tablir les plans au sol des vestiges d'Amrit[1].
  • Les fouilles effectuĂ©es en 2003, furent marquĂ©es par la dĂ©couverte d'une galerie et d'un arc monumentaux Ă©difiĂ©s par le biais d'une percĂ©e Ă  mĂŞme d'un surplomb rocheux et situĂ©s en face de stèles funĂ©raires appartenant Ă  la nĂ©cropole royale. Ces vestiges monumentaux syriens sont assignables au IIe siècle[2].
  • Plus rĂ©cemment, en 2005, une quatrième sĂ©rie de fouilles permit de mettre au jour un tombeau que l'on peut attribuer Ă  l'Ă©poque hellĂ©nistique[1].
  • Enfin, en 2010, les dernières fouilles opĂ©rĂ©es sur le complexe antique urbanistico-religieux sous la direction de Michel Al-Maqdissi, mettent en Ă©vidence diffĂ©rents points ayant trait au site d'Amrit, lesquels demeuraient jusqu'alors approximatifs et flous. Notamment, l'analyse du tell sur lequel repose une partie des vestiges archĂ©ologiques, fournit une approche globale et dĂ©taillĂ©e des diffĂ©rentes Ă©tapes de l'histoire du site antique[1].

Le Tell d'Amrit

Le tell — c'est-Ă -dire, une formation en monticule induit par la superposition de plusieurs strates architecturales d'Ă©poques diffĂ©rentes —, est localisĂ© Ă  l'est du sanctuaire appartenant au site d'Amrit. Grossièrement, il se prĂ©sente sous la forme d'un carrĂ© de 110 mètres de cĂ´tĂ©. Le promontoire artificiel est l'objet d'une analyse stratigraphique poussĂ©e au moyen d'une tranchĂ©e obtenue par une technique d'excavation circonscrite directement au sein du tell. L'Ă©quipe archĂ©ologique, sous la houlette de Michel Al-Maqdissi — actuel Directeur de la Recherche et des Fouilles de la RĂ©publique Arabe de Syrie —, met en lumière de nombreuses dĂ©couvertes essentielles Ă  la comprĂ©hension de l'histoire et des caractĂ©ristiques architecturales du complexe antique d'Amrit[1]. Dans une moindre mesure, le Directeur de l'ArchĂ©ologie Syrienne nous Ă©claire Ă©galement sur l'origine de la forme carrĂ©e de la butte artificiel. En faisant appel Ă  une mĂ©thodologie par Ă©tude comparative, il dĂ©montre que cette dernière serait Ă  imputer Ă  une culture de typologie amorite[3].

  • Il est attestĂ© que le site phĂ©nicien n'a jamais subi de dĂ©veloppement urbanistique. Les analyses stratigraphiques dĂ©montrent Ă©galement qu'Amrit n'a Ă©tĂ© l'objet d'aucune sorte de processus d'hellĂ©nisation[1].
  • Dans un second temps, on peut mettre en Ă©vidence que le tell, lequel est pourvu de 9 strates distinctes, recouvre neuf pĂ©riodes chronologiques diffĂ©rentes. Incidemment, le tell reprĂ©sentant un tĂ©moin, voire un Ă©chantillon du site d'Amrit, on peut en conclure que ce dernier est graduĂ© de neuf Ă©poques s'Ă©talant sur une vaste amplitude chronologique[1].

PĂ©riodes chronologiques du site

Factuellement, la mise au jour du tell et l'étude des différentes couches chronologiques, permet d'appréhender une datation approximative — mais scientifiquement attestée — de la fondation du complexe antique jusqu'à son abandon.

  • Le dĂ©but du IIIe millĂ©naire av. J.-C. marque les premières attestations de prĂ©sence humaine[1].
  • La deuxième phase chronologique s'Ă©chelonne de -2600 Ă  -2500; elle survient au cours du processus dit de deuxième rĂ©volution urbaine. Les nombreuses cĂ©ramiques retrouvĂ©es in situ du tell fournissent un indice concret venant Ă©tayer ce postulat[3].
  • La troisième pĂ©riode chronologique recensĂ©e est assignable au dĂ©but du IIe millĂ©naire av. J.-C.. Cette dernière correspondrait Ă  l'occupation de l'aire du site et de ses alentours, par une dynastie amorite. Les vestiges mis au jour de constructions murales ouvragĂ©es au moyen de roches taillĂ©es, mais Ă©galement de tombes s'Ă©levant sous forme de cylindre, tĂ©moignent de cette occupation. En outre, la dĂ©couverte de diverses reliques appartenant Ă  la mĂŞme Ă©poque, viennent renchĂ©rir les Ă©difications architecturales ajourĂ©es: des haches caractĂ©risĂ©es par leur ouvertures travaillĂ©es au sein de la lame; des cĂ©ramiques Ă  boire cannelĂ©s particularisĂ©es par une couche externe façonnĂ©e de mĂ©tal, ou encore des cruches ovales lissĂ©es et pourvues d'un aspect brillant[3].
  • Aux environs de -1500 / -1200, on observe une extension du village d'Amrit. Les nombreux vestiges d'habitats dotĂ©s de surface en terre battue, couplĂ©s Ă  la prĂ©sence de poteries autochtones, lesquelles se prĂ©sentent de manière Ă©purĂ©e, lissĂ©e et alternant une stylistique figurative Ă  une stylistique de pigmentation. Cette ère chronologique est Ă  attribuer Ă  la prĂ©Ă©minence cananĂ©enne au sein de la rĂ©gion dans laquelle Amrit s'inscrit[3].
  • La cinquième phase a pour occurrence les environs de 1175 av. J.-C. Cette pĂ©riode se matĂ©rialise par une strate composĂ©e d'Ă©lĂ©ments charbonneux et relativement mince. D'après Michel Al-Maqdissi — lequel a procĂ©dĂ© Ă  l'identification et l'analyse de celle-ci — , elle serait Ă  mettre en corrĂ©lation avec une sĂ©rie d'invasions imputables aux populations mĂ©ridionales originaires du territoire proche-oriental de l'Amourrou — c'est-Ă -dire une rĂ©gion localisĂ©e Ă  la frontière des actuels Liban et Syrie —. Factuellement, ces peuples sont très probablement Ă  l'origine de destruction massive de sites phĂ©niciens littoraux, dont celui d'Amrit[3].
  • La sixième prend place Ă  la conclusion du IIe millĂ©naire av. J.-C. et au commencement du Ier millĂ©naire av. J.-C.. Celle-ci se distingue par une Ă©mancipation gĂ©opolitique des comptoirs phĂ©niciens de cĂ´te nord-syrienne. Cette modification rĂ©gionale se concrĂ©tise par la prĂ©sence de maints sites d'extraction pierreuse d'origine calcaire, lesquels possèdent la particularitĂ© d'ĂŞtre ajourĂ©s — Ă  noter que lesdites pierres extraites sont Ă©galement appelĂ©es ramleh —. Cette observation illustrerait ainsi un processus dynamique d'Ă©dification, d'Ĺ“uvrement et, par ailleurs de stabilitĂ© territoriale[3].
  • Au cours du Second Ă‚ge du fer proche-oriental — aux alentours du VIIe siècle av. J.-C. et du VIe siècle av. J.-C. — le site cĂ´tier d'Amrit voit s'Ă©panouir une grande activitĂ© religieuse, que l'on peut remarquer par le biais de nombreuses ruines d'Ă©difications votives retrouvĂ©es in situ du tell et se rĂ©partissant Ă©galement sur l'ensemble du complexe archĂ©ologique. Le complexe architectural phĂ©nicien devient, Ă  partir de cette Ă©poque, un lieu de pèlerinage majeur dont le rayonnement s'Ă©tend sur la globalitĂ© du littoral Nord-Est mĂ©diterranĂ©en. En outre, on peut observer un nouveau dynamisme d'extension du village, quand bien mĂŞme celui-ci demeure manifestement de typologie proto-urbaine[3].

Le Sanctuaire d'Amrit

Comme nous l'avons remarqué précédemment, le VIe siècle av. J.-C. participe d'un essor explicite du potentiel votif du site phénicien. C'est au sein de cette période que le temple d'Amrit est édifié[3].

Le culte de Melqart Ă  Amrit

Statue représentant le dieu Melqart/Héraclès, datant du Ve siècle av. J.-C., exposé dans un musée chypriote.
  • Il est attestĂ© que l'imposant sanctuaire est dĂ©diĂ© au dieu Melkart — Ă©galement dĂ©nommĂ© Melqart —. De nombreuses sculptures de petite taille et divers artĂ©facts religieux mis au jour in situ d'une favissæ — autrement dit, une sorte de fosse dĂ©diĂ©e aux objets votifs —, vient crĂ©diter et matĂ©rialiser cette thèse[3]. Melqart se prĂ©sente telle une divinitĂ© de culture phĂ©nicienne, dont les attributions sont essentiellement de type cĂ©leste. On s'accorde Ă©galement Ă  le dĂ©finir comme Ă©tant le dieu protĂ©geant la communautĂ© d'Amrit et, plus gĂ©nĂ©ralement du peuple phĂ©nicien et de son implantation au sein de la rĂ©gion du littoral mĂ©diterranĂ©en[3] - [2] - [4].
  • Il est par ailleurs notable que la divinitĂ© phĂ©nicienne est soumise Ă  un processus d'assimilation par la civilisation grecque, apparaissant sous les traits de la figure panthĂ©onique hellène, HĂ©raclès[3] - [2] - [4].
  • En dĂ©pit de cette synthèse thĂ©omorphique, au cours du IVe siècle av. J.-C., lequel est notamment l'objet de la conquĂŞte du Proche-Orient par Alexandre le Grand — prĂ©cisĂ©ment en -333 av. J.-C. — et Ă©galement la mise en place de la dynastie des SĂ©leucides, le culte vouĂ© Ă  Melqart sur le site antique d'Amrit est relativement prĂ©servĂ©. En outre, le temple qui lui est dĂ©diĂ© ne subit aucun remaniement architectural[4] - [5].
  • En revanche, on peut observer une sorte de rĂ©gression de l'activitĂ© cultuelle relative au dieu Melkart, que l'on peut assigner Ă  la fin de la première moitiĂ© du IIe siècle av. J.-C.. Il serait très probable que ladite baisse d'activitĂ© soit la consĂ©quence de la destruction partielle du sanctuaire[4] - [5].

Description du sanctuaire

  • S'il on fait abstraction de l'apparente ruine de l'Ă©difice religieux, laquelle est Ă  octroyer Ă  une importante rĂ©surgence sismique survenue aux alentours de -150 av. J.-C., ce dernier se prĂ©sente remarquablement bien prĂ©servĂ© et se pourvoit d'une excellente intĂ©gritĂ© architecturale en regard des autres diffĂ©rents temples phĂ©niciens mis au jour[5] - [4].

Néanmoins, la reconstitution du complexe cultuel s'élabore essentiellement par extrapolation et sa restauration, compte tenu de sa typologie architecturale originale, demeure contraignante. Les hypothèses et conjectures émises auparavant par la Mission Archéologique Syrienne, induiraient à penser que la vie religieuse liée au temple aurait régressé à cette même époque de la moitié du IIe siècle av. J.-C.. L'expertise sismologique permettant d'établir le schéma d'effondrement des différents éléments constituant le sanctuaire, vient corroborer ces primes conjectures. De facto, on peut remarquer que les blocs formant le haut des portiques, du portail monumentale et ceux structurant le naos central, gisent disséminés sur l'ensemble de l'aire circonscrite au temple de Melkart, voire au-delà[4] - [5].

  • Le bâtiment religieux phĂ©nicien est pourvu d'une importante creusĂ©e en terrassement Ă  ablutions, situĂ©e au centre de ce dernier. La monumentale cuvette hydraulique se prĂ©sente sous une forme carrĂ©e, excavĂ©e Ă  mĂŞme la roche. La face septentrionale de celle-ci, dotĂ©e d'une large saillie, vient directement se jouxter avec le val de la rivière courant sur le site antique, la Nahr Amrit. Il est très probable que les pratiquants vouant un culte au dieu Melkart, s’octroieraient un rite de purification par l'eau, in situ de l'excavation rocheuse et ce, Ă  la suite des louanges et dĂ©dicaces religieux[4].
Sanctuaire de Melqart; on peut observer au centre, au second plan, les ruines du naos.
  • La construction cultuelle est agrĂ©mentĂ©e de trois portiques encadrant une cour intĂ©rieure. Chacune des trois colonnade se superpose Ă  une sorte de petit gradin Ă  un seul degrĂ© recouvrant 5 mètres de large environ. En outre, ces dernières sont munies d'un entablement venant s'y juxtaposer. Les colonnes constituant les portiques comportent des fĂ»ts de type quadrangulaire — autrement dit, Ă  quatre angles, ou carrĂ© —, agrĂ©mentĂ©s d'une double corniche traditionnelle sculptĂ©e et peinte — Ă©galement dite gorge Ă©gyptienne —[4].

On peut observer une sorte de vestibule monumental sis en façade du temple, lequel fait office d'accès Ă  la cour intĂ©rieure. Au centre du temenos — c'est-Ă -dire l'esplanade sacrĂ©e, ou ici la cour —, se tient un genre de cella de taille imposante et pourvue de 2,5 mètres de hauteur; celle-ci cĂ´toie le bassin Ă  ablution susmentionnĂ©. Ă€ l'instar de ce dernier, la cella est notablement dĂ©pourvue de façade nord la faisant Ă©galement s'Ă©panouir au-devant du lit du cours d'eau Nahr Amrit[4].

  • Ă€ titre de comparaison, les temples achĂ©mĂ©nides tels que celui localisĂ© Ă  Byblos et Ă©galement celui appartenant au site antique de Sidon, possèdent de rĂ©elles similitudes avec le sanctuaire d'Amrit, notamment au regard de la conception des portiques, du vestibule d'entrĂ©e de l'enceinte et du monumental ouvrage de terrassement destinĂ© aux ablutions purificatrices. Ă€ l'instar des deux temples citĂ©s ci-dessus, le complexe votif est essentiellement constituĂ© de blocs de pierre calcaire de couleur ocre clair — les fameux ramleh —. De mĂŞme, la mise en Ĺ“uvre architecturale globale et la stylistique dont il est pourvu, apparaissent relativement Ă©purĂ©es[4] - [5].
  • En revanche, la cella — ou naos —, est dotĂ©e d'une typologie architecturale propre aux sanctuaires levantins de la pĂ©riode hellĂ©nistique. En ce point, le naos du temple demeure comparable Ă  ceux des temples de temples de Baal, ou encore de Baalshamin, situĂ©s au sein du site antique de Palmyre. De nombreux Ă©lĂ©ments constituant la cella, et mis au jour in situ du bassin central, concrĂ©tisent cette proposition. Toiture plane, propylĂ©e formĂ© de colonne de typologie corinthienne, merlons Ă  degrĂ©s semblent doter ladite cella[4].

Les autres temples: L'existence d'un pluralisme cultuel tardif

Outre le sanctuaire dĂ©diĂ© Ă  Melqart, on recense diffĂ©rents Ă©difices religieux qui s'Ă©parpillent sur le site levantin — dont l'un, le plus notable, est localisĂ© Ă  seulement 400 mètres du temple de Melkart; on y a mis au jour in situ divers artĂ©facts remarquables, tels que des situles de fabrication et/ou d'origine probablement Ă©gyptienne[5]. Il est attestĂ© qu'ils sont conçus postĂ©rieurement de celui-ci, notamment au cours du Ve siècle av. J.-C., du IVe siècle av. J.-C. et Ă  la fin du Ier millĂ©naire av. J.-C.. Les iconographies votives dĂ©diĂ©es Ă  d'autres divinitĂ©s phĂ©niciennes dĂ©couvertes in situ ou Ă  proximitĂ© des ouvrages cultuels — essentiellement sous forme de statuettes —, accrĂ©ditent le postulat d'un multi-cultualisme tardif sur le site phĂ©nicien. Factuellement, ce dernier ayant un statut de lieu de pèlerinage, un processus d'emprunt Ă  d'autres formes de dĂ©votion demeure implicite. Cependant, la figure panthĂ©onique phĂ©nicienne protectrice de la ville — Melkart —, dĂ©termine la majeure partie de la vie religieuse d'Amrit et reste incontournable[1] - [3] - [5].

Le stade d'Amrit: un monument précurseur

Son contexte d'Ă©rection

Côtoyant le sanctuaire dédié à Melqart sur sa façade Est, on peut remarquer l'existence d'un stade à vocation compétitive. Les aires d'occupation respectives des deux constructions ne sont distinctes que par la présence du cours d'eau la Nahr Namrit. En outre, on peut remarquer que l'ouvrage olympique surmonte une colline peu élevée[6]. En ce qui concerne le contexte historique, à assigner à la fin du IVe siècle av. J.-C. — pour rappel: mise en place de la satrapie des séleucides au proche-orient antique —. La fondation du complexe sportif répond aux critères et canons culturels et religieux grecs. Ces derniers définissent, en particulier, une association systématique du temple principal d'un site à un édifice consacré à la compétition et à l'hygiène physique. En revanche, l'existence de ce complexe sportif nous fournit la preuve indéniable que des compétitions phéniciennes sont organisées antérieurement à celles, plus connues, d'origine grecque. Cette observation suggère que la tradition d'épreuves et de concours physiques est adoptée et assimilée à l'extérieur de la Phénicie au cours de la seconde moitié du Ier millénaire av. J.-C.[6].

Une construction de type phénicienne

  • De taille modeste, le stade est pourvu de sept degrĂ©s formant les gradins. Ces derniers sont munis d'une hauteur de 60 centimètre. Ils sont façonnĂ©s Ă  partir de ramleh taillĂ©s sur l'ensemble de la face septentrionale, tandis que ceux de la face mĂ©ridionale sont ouvragĂ©s dans la pierre rocheuse[6].
  • Sur la face orientale, on peut distinguer une convergence des tribunes pour former un cintre — sorte de voĂ»te, ou encore voussoir —, lequel est pourvu de deux terminaisons faisant office de portes d'accès. Ces deux porches possèdent chacun une largeur de 3,50 mètres. Il semblerait que ces deux points d'accès sont rĂ©servĂ©s au public — on a Ă©galement pu identifier une troisième porte sur la face mĂ©ridionale, celle-ci en revanche, Ă©chafaudĂ©e sous les tribunes. On suppose que cette dernière est dĂ©volue aux compĂ©titeurs. NĂ©anmoins, Ă  l'opposĂ© de l'arche, sise sur la face occidentale, l'Ă©difice olympique ne comporte aucune tribune[6].

On a pu Ă©valuer que la construction dĂ©diĂ©e au sport possède une capacitĂ© d'accueil d'environ 11 200 spectateurs — en tenant compte d'une envergure moyenne de 40 centimètres par individu —[6].

  • Le complexe olympique est Ă©galement agrĂ©mentĂ© d'une piste destinĂ©e Ă  la course Ă  pied. D'autre part, on peut observer qu'il est dotĂ© d'un terre-plein central dĂ©volu Ă  diverses Ă©preuves physiques. Enfin, il faut souligner que le complexe est ouvragĂ© Ă  mĂŞme l'environnement rocheux, probablement par le biais d'une technique d'excavation, Ă  l'instar du bassin situĂ© dans l'enceinte du sanctuaire de Melkart[5] - [6].
  • En dĂ©pit de son contexte d'Ă©dification, il est important de prĂ©ciser que son architecture n'est indubitablement pas de typologie grecque ni romaine. D'après les analyses et les conjectures Ă©tablis par l'archĂ©ologue français Ernest Renan dans son rapport de fouilles de 1860, l'Ă©dification du stade prĂ©sente toutes les caractĂ©ristiques d'un ouvrage architectural phĂ©nicien, non seulement en regard de sa disposition gĂ©nĂ©rale, mais Ă©galement en raison de son plan transversal[6].
  • Ă€ l'instar de la globalitĂ© des stades olympiques dont elle est le prĂ©lude, l'arène d'Amrit se conforme aux critères de mensuration de ce type d'Ă©difice. La construction possède une diagonale de 600 pieds, soit 192,27 mètres. Par ailleurs, l'arène olympique est pourvue d'une longueur de 220 mètres, pour une largeur de 30 mètres[6].

Le rôle religieux du stade phénicien

Vraisemblablement, les dévots du sanctuaire phénicien, viennent s'y exercer ou encore s'y mesurer après avoir observer les rites cérémoniels et les pratiques ablusives[5]. La construction olympique associée au bâtiment religieux tout proche, met en exergue la corrélation existant entre la compétition sportive et le culte de Melqart/Héraclès. Rappelons par le biais de cette proposition, qu'Amrit est rebaptisée Marathus au cours de la période hellénistico-romaine, et également que ce toponyme est ultérieument usité lors de la fondation la ville homonyme grecque. Ceci marque un témoignage de l'exportation du rite olympico-religieux dédié à Melkart/Héraclès[6].

Les sites et structures funéraires d'Amrit

Tour-tombeaux quadrangulaires dans l'une des nécropole d'Amrit, Syrie.

L'emplacement des nécropole: une configuration spatiale originale

À la périphérie du site d'Amrit des nécropoles de grande taille forment, associées aux zones d'extraction des ramleh, une sorte de croissant entourant l'aire médiane occupée par le tell et le sanctuaire dédié à Melqart. On peut établir un parallèle entre cette configuration géographique spécifique au site littoral nord-syrien, et celle tout aussi unique du site beaucoup plus méridional de Sidon. Ce dernier apparaît le seul dont le plan quartier par quartier soit similaire[3].

Une grande variété des origines ethniques et géographiques des défunts

  • Après examen par recoupement et Ă©tudes archĂ©ologiques, on a attestĂ© que ces nĂ©cropoles abritent les restes de dĂ©funts originaires de l'Ă®le d'Arados — petite terre baignant dans la mer MĂ©diterranĂ©e et situĂ©e en face de la cĂ´te d'installation d'Amrit. En outre, on Ă©met l'hypothèse que les vastes complexes funĂ©raires accueilleraient en leur sein les ossements de pèlerins vouant un culte au dieu Melkart[2].
  • Par ailleurs, les fouilles entreprises sous la direction de Michel Al-Maqdissi in situ des stèles funĂ©raires localisĂ©es dans les diffĂ©rentes enceintes mortuaires, ont permis de mettre au jour plusieurs types de mobilier funĂ©raire. De facto, les artĂ©facts et les reliques et/ou objets antiques constituant les viatiques se prĂ©sentent tels des statuts sociaux des dĂ©funts. L'analyse, l'Ă©numĂ©ration et l'identification de biens funĂ©raires, induisent Ă  dĂ©terminer des positions hiĂ©rarchiques et/ou patrimoniales extrĂŞmement variĂ©es[2].

Une diversité des types de nécropoles

  • Au sein de la plupart des complexes mortuaires, les fosses funĂ©raires dĂ©volues Ă  chaque dĂ©funt sont ouvragĂ©es Ă  partir de la pierre rocheuse propre Ă  Amrit, se prĂ©sentant alternativement de plain pied au sol ou accompagnĂ©es d'un bloc monolithique commĂ©moratif dotĂ© d'une stylistique Ă©purĂ©e[3].
  • En outre, dans la zone septentrionale du site phĂ©nicien, les Ă©quipes d'archĂ©ologues ont mis au jour une nĂ©cropole de typologie hybride, c'est-Ă -dire que les classiques tombeaux rocheux cĂ´toient des chambres funĂ©raires pourvues d'un sarcophage de forme grossièrement humaine façonnĂ© soit en marbre, soit simplement en argile cuit[3].
  • Pour autant, la diversitĂ© des types de nĂ©cropoles ne se rĂ©sume pas Ă  ces seuls points notables. On a d'autre part mis au jour des sites funĂ©raires sis dans les aires mĂ©ridionale et mĂ©ridio-orientale d'Amrit, distinctes au regard des caractĂ©ristiques des tombes les dotant. Au sein de ces zones circonscrites, les fouilles ont notamment rĂ©vĂ©lĂ© ce que l'on peut crĂ©diter comme Ă©tant une nĂ©cropole royale. Celle-ci possède quatre hypogĂ©es — autrement dit, des constructions souterraines funĂ©raires ouvragĂ©es par excavation et terrassement, lesquelles sont gĂ©nĂ©ralement munies d'un couloir d'accès, d'une chambre funĂ©raire et parfois, d'une anti-chambre —. Ces quatre ouvrages funĂ©raires remarquables, Ă©galement appelĂ©s mĂ©ghazils dans la rĂ©gion du nord-ouest syrien, sont chacun flanquĂ© de quatre sculptures de lion[3].
  • La dernière nĂ©cropole chronologiquement recensĂ©e — datĂ©e de la basse-pĂ©riode phĂ©nicienne —, Ă©galement dĂ©nommĂ©e NĂ©cropole de Bayada, est localisĂ©e dans la partie orientale du site d'Amrit. Plus homogène que les complexes funĂ©raires antĂ©rieurs, cette dernière propose un panorama global constituĂ© uniquement de simples monolithes de pierre dressĂ©s, surplombant chacun de ses caveaux funĂ©raires[3].

Une galerie funéraire remarquable

Se plaçant en vis-à-vis de la Nécropole de Bayada, on peut noter la présence d'une butte naturelle. Cette dernière est pourvue de deux hypogées, lesquels apparaissent, factuellement et de manière inédite, non souterrains mais excavés directement dans ladite butte sous forme d'une double galerie[3]. La galerie, creusée à flanc de roche, se sépare en deux parties distinctes au moyen d'un arc situé juste à l'entrée de l'ouvrage mortuaire. Chacune de ces deux sous-galeries se place exactement dans la ligne médiane formée par le dromos — en archéologie spécialisée à la civilisation phénicienne, ce terme désigne le couloir d'entrée à(aux) chambre(s) funéraire(s) —[3].

Dans le rapport de fouilles effectuées en 2003, l'archéologue Michel Al-Maqdissi, nous fournit de plus amples détails concernant la galerie.

  • Il observe que l'arc de sĂ©paration des deux segments est soutenu par deux colonnes faisant office de soubassements[3] ;
  • L'archĂ©ologue dĂ©crit le premier segment de galerie comme Ă©tant dans le prolongement du dromos;
  • Ce segment se pourvoit de quatre portĂ©es creusĂ©es dans les flancs muraux de celui-ci. Un caveau funĂ©raire est incorporĂ© Ă  chacune des portĂ©es. Directement posĂ©es Ă  terre, et situĂ©es au-devant des quatre rangĂ©es tombales, on peut remarquer deux statues anthropomorphes façonnĂ©es par technique de sculpture dite de ronde-bosse. Ces sculpture ronde-bosselĂ©es en buste — debout —, figurent deux personnages l'un fĂ©minin et l'autre masculin. On estime qu'elles reprĂ©senteraient probablement les commanditaires de la construction mortuaire[3] ;
  • Le second segment est situĂ©, quant Ă  lui, dans la partie finale de l'excavation terrassĂ©e. Il se compose essentiellement d'une riche salle semi-circulaire, dont le centre est occupĂ© par trois sarcophages. Ces derniers, d'excellente facture artisanale, sont assignĂ©s au dĂ©but du IIe siècle — autrement dit, au cours de la pĂ©riode consignant la Syrie Ă  un statut de province romaine —. De facto, on relève que les trois ouvrages funĂ©raires sont façonnĂ©s dans un style typique syrio-hellĂ©nistique[3].

La Maison des ancĂŞtres

Antérieurement remarquée par l'archéologue Ernest Renan lorsqu'il entreprend les fouilles de 1861, la toute dernière construction mortuaire mise au jour — au cours de la campagne de fouilles de 2010 —, est localisée au sud-est de la Nécropole Royale. Il s'agit d'un bâtiment ouvragé dans la pierre rocheuse, laquelle est propre au site d'Amrit. Sa façade s'agrémente de genre de renfoncements faisant probablement office de caveaux funéraires[3] - [5]. En outre, on distingue de nombreuses représentations sculptées et ciselées — dits nefechs —, apparaissant également sur le fronton de l'édifice et généralement associées aux cavités mortuaires. On estimerait que la structure funéraire dénommée Maison des Ancêtres serait un lieu d'accueil des dépouilles de défunts. On suppose que celle-ci participerait d'une sorte de rite d'hommage aux disparus[3] - [5]. Placés sur l'un des côtés du tombeau collectif, d'autres renfoncements s'offrent au regard. Néanmoins, ces derniers sont de type votif, a contrario des cavités creusées en façade[5].

Amrit: une agglomération proto-urbaine destinée au culte religieux

Enceinte et vestiges d'habitat du site antique d'Amrit, en Syrie.

Panorama du site

Le complexe antique se prĂ©sente comme une vaste concentration de bâtiments et d'Ă©difices dont les destinations d'usage sont diverses. Ce dernier, localisĂ© au sud-est de la ville de Tartous, s'Ă©tend le long du littoral syrien sur approximativement 7 kilomètre, pour une largeur maximale d'environ 2 kilomètre. En son milieu, l'aire antique est en grande partie couverte par les infrastructures du temple de Melqart, du stade olympique, des carrières et de l'Ă©difice d'agrĂ©ment des officiants religieux[7]. Le complexe antique phĂ©nicien, ne peut ĂŞtre considĂ©rĂ© comme Ă©tant un site de typologie urbaine. Au contraire, il prĂ©sente l'ensemble des caractĂ©ristiques d'un lieu proto-urbanisĂ©. Ce dernier se compose d'une certaine quantitĂ© de groupes d'habitats dissĂ©minĂ©s sur la globalitĂ© de son aire d'Ă©dification[1] - [2]. En outre, la faiblesse des infrastructures de voirie — quelques artères d'acheminement tout au plus —, suggère le postulat d'une population de taille minimale qui serait probablement infĂ©rieure Ă  celle d'un village de la pĂ©riode de l'Ă‚ge du Fer II[1] - [2] - [7].

Le port

On a rĂ©cemment dĂ©couvert, situĂ© dans la zone pĂ©riphĂ©rique occidentale des ruines antiques, une petite infrastructure portuaire directement en vis-vis de l'ĂŽle d'Arados, laquelle est distante de 800 mètres. On estime que le complexe portuaire fait office de point d'accès aux populations Ă®liennes, mais est Ă©galement usitĂ© pour le transport maritime des fameuses ramleh extraites des carrières sises Ă  Amrit[2] - [4] - [7].

Les bâtiments des officiants cultuels

En lieu et place du tell mentionné précédemment, l'une des couches stratigraphiques étudiée par Michel Al-Maqdissi et l'équipe archéologique nous fournit un constat et une interprétation sans équivoque: celle-ci est constituée de vestiges d'un pied-à-terre dévolu aux prêtres. Attribué au courant du VIe siècle av. J.-C., la construction domestique est concrètement contemporaine du Sanctuaire dédié à Melqart. Il se présente sous la forme d'un parallélépipède dont l'architecture est épurée et sans fioriture. Outre ce logis de bonne taille, la recherche stratigraphique opérée sur le promontoire artificiel, révèle également l'existence de petits lieux d'habitation se superposant au bâtiment destiné aux personnalités officiantes, et assignable à une époque plus récente. Cette observation indique clairement une forme de pérennité d'une zone d'habitat — toutefois, de surface peu importante — à proximité du temple élevé en hommage au Dieu Guérisseur Phénicien[2] - [4].

Les groupes d'habitats proto-urbains

Les nombreuses estimations archéologiques effectuées par technique de sondage sur l'ensemble du site antique d'Amrit, démontrent une occupation d'aires d'habitats très faible. Totalement absente entre les emplacements funéraires et le centre religieux — exception faite de l'édifice destiné aux prêtres et de logements de villégiature situés non loin —, l'essentiel des lieux de vie identifiés au sein des ruines phéniciennes, se concentre le long du rivage méditerranéen, au voisinage du petit port d'agrément évoqué auparavant. Ces petites unités d'habitation ne constituent pas, en la demeure, d'un site urbain potentiel tels qu'une ville, voire également un village à l'époque étudiée. Au mieux, ces groupes d'habitats semblent plutôt déterminer une amorce préurbanistique, autrement dit une typologie proto-urbaine. Cette assertion corrobore la thèse qu'Amrit est avant tout un lieu de pèlerinage[2] - [4] - [5] - [7].

Une agglomération antique riche, mais néanmoins en danger

  • Comme nous l'avons dĂ©jĂ  Ă©voquĂ© auparavant, les vestiges du site phĂ©nicien d'Amrit proposent une perspective d'ensemble riche et originale. Riche de par sa diversitĂ© de structures architecturales et de l'enseignement historique, religieux et traditionnel qu'elle promeut et met en Ă©vidence — le sanctuaire de Melqart/HĂ©raclès et du culte qui lui est associĂ©; variĂ©tĂ© des nĂ©cropoles —. Originale, en regard de son aspect prĂ©curseur — notamment le stade olympique — et Ă©galement en raison des concepts d'Ă©dification architecturaux uniques — utilisation des pierres calcaires dites ramleh; agencement et organisation spatiales des structures reprĂ©sentant les diffĂ©rentes fonctionnalitĂ©s de l'agglomĂ©ration d'Amrit —.

La situation géographique des ruines d'Amrit, c'est-à-dire en bordure du littoral méditerranéen, la place en marge des incursions et des raids de l'E.I. et des guerres civiles qui frappent l'État Syrien depuis 2009.

  • Pour autant, le patrimoine antique unique que sont les vestiges d'Amrit font l'objet de deux flĂ©aux depuis 2014.
  • les monuments, Ă©lĂ©ments, artefacts et reliques constituant l'agglomĂ©ration phĂ©nicienne quinquamillĂ©naire sont l'objet de pillages et de trafics de pièces antiques, indĂ©niablement pĂ©rennes et destructeurs[8] - [9].
  • Un projet balnĂ©aire a vu le jour en 2010, situant une station estivale en lieu et place d'une bonne partie de l'ancien site phĂ©nicien. Michel Al-Maqdissi — nota bene: l'actuel Directeur des Recherches et des Fouilles en Syrie — nous en fait part et nous en alerte. Il prĂ©cise que ledit projet est le rĂ©sultat d'un accord passĂ© entre un important consortium immobilier et l'État syrien. L'archĂ©ologue en chef syrien nous rapporte Ă©galement que les terrains attenants Ă  la quasi-globalitĂ© de l'aire d'occupation des vestiges d'Amrit sont rachetĂ©s en 2010, afin d'Ă©difier les structures balnĂ©aires. Enfin, Michel Al-Maqdissi, rappelle les difficultĂ©s et les contraintes auxquelles celui-ci et son Ă©quipe sont soumis pour mener Ă  bien les fouilles et les recherches attenantes et in situ d'Amrit[7].

Notes et références

  1. Valois 2015, p. 35.
  2. Valois 2015, p. 39.
  3. Valois 2015, p. 36.
  4. Valois 2015, p. 40.
  5. Valois 2015, p. 41.
  6. Labib Boutros, « Le stade phénicien d'Amrit », Revue Olympique, no 112,‎ , p. 114-120 (lire en ligne [PDF], consulté le ).
  7. Al-Maqdissi 2015, p. 38.
  8. Valois 2015, p. 37.
  9. Valois 2015, p. 38.

Bibliographie

  • Paule Valois, « Amrit : les rĂ©vĂ©lations des dernières fouilles », ArchĂ©ologia, no 536,‎ , p. 35-41 (ISSN 0570-6270)
  • Michel Al-Maqdissi, « Amrit ou l'archĂ©ologie de la peur », ArchĂ©ologia, no 536,‎ , p. 38-39 (ISSN 0570-6270)
  • Émile Puech, « Les inscriptions phĂ©niciennes d'Amrit et les dieux guĂ©risseurs du sanctuaire », Syria, vol. 63, nos 3-4,‎ , p. 327-342 (ISSN 2076-8435, lire en ligne, consultĂ© le )
  • Carine Mahy, « Le Maabed d'Amrit (Liban) : un sanctuaire phĂ©nicien », sur Scribium, (consultĂ© le )
  • Contribution française Ă  l'archĂ©ologie syrienne / Institut français d'archĂ©ologie du Proche-Orient, Centre de Damas ; [sous la dir. d'A. Naccache]. - Damas : Institut Français d'ArchĂ©ologie du Proche-Orient, 1989. - 1 vol. (XV-259 p.) (PPN Sudoc 002477084)
Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.