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Allée couverte de Roquefort

L'allée couverte de Roquefort est située à Lugasson dans le département français de la Gironde.

Allée couverte de Roquefort
Présentation
Type allée couverte
Caractéristiques
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 44° 45â€Č 04″ nord, 0° 10â€Č 14″ ouest
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Nouvelle-Aquitaine
DĂ©partement Gironde
Commune Lugasson
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Allée couverte de Roquefort
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Allée couverte de Roquefort
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Allée couverte de Roquefort

Au Moyen-Âge, elle fut intĂ©grĂ©e au rempart dĂ©fensif qui protĂ©geait l'Ă©peron de Roquefort.

Description

Il s'agit d'une allĂ©e girondine qui s'Ă©tire sur 14 m de long et 1,40 m de large en moyenne. L'ensemble du monument a Ă©tĂ© construit en dalles de calcaire Ă  astĂ©ries. Le tumulus est lui-mĂȘme constituĂ© de dallettes en calcaire et ornĂ© d'un parement de dalles posĂ©es sur chant.

L'allĂ©e est dĂ©limitĂ©e par sept orthostates cĂŽtĂ© sud et onze cĂŽtĂ© nord, de 0,50 m Ă  1,70 m de haut. Elle est orientĂ©e selon un axe nord-ouest/sud-est. À l'origine, elle Ă©tait recouverte d'une sĂ©rie de tables de couverture, dont trois sont demeurĂ©es en place, les autres dalles reposant Ă  proximitĂ© de l'Ă©difice, au sol.

La dalle de chevet comporte une série de sept cupules et demi, d'environ 5 cm de diamÚtre, creusées sur sa face interne[1].

Situation géographique

L’éperon de Roquefort se situe Ă  l’extrĂȘme pointe sud du plateau calcaire de Bellefond, qui constitue le sous-sol de plusieurs communes du Bazadais comme celle de Lugasson, en Entre-Deux-Mers. Le calcaire est dit « Ă  astĂ©ries », du nom des fossiles marins d’étoiles de mer qui le composent en grande partie et qui datent de l’OligocĂšne. Ce calcaire blanc-jaune alimente encore aujourd’hui les carriĂšres de pierre d’Entre-Deux-Mers, rĂ©putĂ©es pour leur « pierre de Bordeaux ». Elle est formĂ©e d’une succession de couches de matiĂšre compactes Ă  grain fins ou grumeleux, de fossiles d’huĂźtres, coraux et Ă©toiles de mer, et de zones plus tendres passant parfois par des sables[2].

L’altitude du plateau est comprise entre 55 et 60 m et l’éperon de Roquefort est partagĂ© en deux parcelles cadastrales (39 et 40)[3]. Deux cours d’eau ont creusĂ© les vallĂ©es qui dĂ©limitent Ă  l’ouest et Ă  l’est l’éperon de Roquefort et se rejoignent au sud : l’Engranne – affluent de la rive gauche de la Dordogne – et le ruisseau de Fontarnaud (ou Petite Engranne) – affluent de l’Engranne.

L'allĂ©e couverte de Roquefort se situe Ă  proximitĂ© du gisement prĂ©historique du Grand Moulin, Ă  2 Km des allĂ©es couvertes de Sabatey, Ă  5 Km de l’allĂ©e couverte de Curton, Ă  environ 3 Ă  4 Km des dolmens de Bignon Ă  Frontenac, auxquels s’ajoutent les menhirs de Pontaret et les grottes de Fontarnaud (occupĂ©es du PalĂ©olithique Ă  l’Âge du Bronze)[2]. Dans un rayon de 5 Km maximum, tous ces monuments mĂ©galithiques s’inscrivent dans une aire gĂ©ographique rĂ©duite, assez singuliĂšre en Aquitaine, et mettent en Ă©vidence l’attrait de ce territoire pour les populations humaines dĂšs la PrĂ©histoire.

Historique des fouilles

Si l’éperon de Roquefort est connu depuis le XIXe siĂšcle, grĂące aux nombreuses visites de l’archĂ©ologue girondin LĂ©o Drouyn, l’allĂ©e couverte quant Ă  elle ne fut repĂ©rĂ©e qu’au tout dĂ©but du XXe siĂšcle.

L'abbé Labrie (1867-1927)

Recouvert par un rempart de pierre s’appuyant directement sur son cairn d’origine, le mĂ©galithe est mis au jour et fouillĂ© en 1922-1923 par l’abbĂ© Jean-Joseph Labrie, curĂ© de Lugasson[4]. PassionnĂ© d’archĂ©ologie, il est le premier Ă  rĂ©aliser qu’une sĂ©pulture mĂ©galithique se trouve sous les restes du rempart de pierre barrant l’éperon de Roquefort. Ce rempart, aussi appelĂ© vallum, Ă©tait dĂ©jĂ  connu au 19e siĂšcle et mesurait alors 2m50 de haut, 220m de long et 20m de large[5].

Fouille de 2019, restes du cairn mélangés aux restes du rempart, © J.Rey

Dans une lettre Ă  son ami Fernand Morin, prĂ©historien amateur, en 1923, l’abbĂ© Labrie tĂ©moigne : « Un superbe dolmen de 13m de long dans le retranchement du camp nĂ©olithique de Roquefort. Personne n’avait soupçonnĂ© cela, pas plus moi que les autres. C’est certainement la nĂ©cropole nĂ©olithique la plus importante de la Gironde. Les sĂ©pultures y sont assez nombreuses, mais le mobilier funĂ©raire est jusqu’ici assez mĂ©diocre. Le monument est remarquable car les pierres sont Ă©normes »[4]. Les dĂ©couvertes de l’abbĂ© Labrie, dĂ©cĂ©dĂ© quelques annĂ©es plus tard en 1927[6], n’ont malheureusement fait l’objet d’aucune publication et ses collections, non Ă©tudiĂ©es, sont considĂ©rĂ©es comme perdues.

Julia Roussot-Larroque (1934-2017)

À partir de 1967, l’archĂ©ologue du CNRS Julia Roussot-Larroque entreprend des fouilles et recherche des traces d’habitat nĂ©olithique sur le plateau de Roquefort. Le site est alors cĂ©lĂšbre pour le mobilier archĂ©ologique qui affleure encore au fur et Ă  mesure des labours[7] sur le plateau et qui attire les amateurs plus ou moins bienveillants, mais surtout pour la forte concentration de monuments mĂ©galithiques dans laquelle il s’inscrit. Julia Roussot-Larroque, qui s’intĂ©resse au site dans son ensemble, entreprend trois sondages en 1967, dont un dans la pente sud-est de l’éperon qui lui a permis la reconnaissance de quatre couches archĂ©ologiques, subdivisĂ©es par la suite, et a servi de point de dĂ©part aux fouilles ultĂ©rieures[8].

Elle s’attaque au nettoyage de l’allĂ©e en 1972 et y trouve une importante quantitĂ© de mobilier archĂ©ologique qui date l’utilisation du monument au NĂ©olithique rĂ©cent (3600-3000 av. J.C) : « Jusqu'ici, nous avons recueilli et repĂ©rĂ© sur plan 440 objets »[8]. Parmi ces objets, on compte des os, des Ă©clats de silex, des perles et quelques tessons de cĂ©ramique couvrant les pĂ©riodes du NĂ©olithique au Moyen-Âge, de mĂȘme que de nombreux restes humains devant faire l’objet d’une Ă©tude anthropologique. Il semble malheureusement que cette Ă©tude n’ait jamais vu le jour.

Une autre partie du nettoyage de l’allĂ©e couverte consistait Ă  tamiser les dĂ©blais de la fouille de l’abbĂ© Labrie, oĂč un grand nombre d’objets « hors contexte » fut rĂ©cupĂ©rĂ©, malgrĂ© les rumeurs tenaces circulant encore aujourd’hui dans le village de Lugasson, Ă  propos des ouvriers du curĂ© trop zĂ©lĂ©s qui auraient entiĂšrement vidĂ© l’allĂ©e couverte pendant que l’abbĂ© donnait ses trois messes dans ses trois paroisses[4].

En 1975 et 1976, Julia Roussot-Larroque ouvre deux sondages perpendiculaires Ă  l’entrĂ©e de l’allĂ©e couverte et met au jour trois niveaux de ceinture du rempart barrant l’éperon, dont un s’appuie directement sur les piliers de l’allĂ©e couverte[9].

Ses fouilles se sont Ă©tendues de 1967 Ă  1976, avant de s’interrompre Ă  la suite d’un diffĂ©rend avec le propriĂ©taire de l’époque.

Fouilles récentes

En 2019, une troisiĂšme campagne de fouilles a eu lieu, sur la base des anciennes donnĂ©es archĂ©ologiques. Au prĂ©alable, deux des trois tables de couvertures de l’allĂ©e ont Ă©tĂ© retirĂ©es pour des raisons de sĂ©curitĂ©, et les orthostates, couverts de mousse et de lierre, ont fait l’objet d’une prĂ©conisation de nettoyage par le laboratoire de conservation-restauration et de recherche spĂ©cialisĂ© sur le patrimoine archĂ©ologique terrestre et sous-marin Arc’antique de Nantes, en 2017[10].

Cadre et contexte

C’est dans le cadre du programme de recherche ANR MONUMEN 2018-2022 (dirigĂ© par Vincent Ard, chercheur au CNRS et prĂ©sident de l’association MĂ©ganĂ©o), s’intĂ©ressant Ă  l’émergence et au dĂ©veloppement du mĂ©galithisme sur la façade atlantique, que ces fouilles ont Ă©tĂ© relancĂ©es. La question de la chronologie du phĂ©nomĂšne mĂ©galithique en Aquitaine est au cƓur des questionnements archĂ©ologiques actuels, puisque cette rĂ©gion souffre d’un dĂ©ficit de la recherche sur le mĂ©galithisme et ne dispose, encore aujourd’hui, d’aucun calage chronologique pour les allĂ©es d’Aquitaine, type architectural caractĂ©ristique de cette rĂ©gion, dont fait partie l’allĂ©e couverte de Roquefort.

C’est Ă  la demande des propriĂ©taires actuels des lieux que Roquefort a Ă©tĂ© rĂ©investi par les archĂ©ologues en mai 2019, pour une campagne de deux semaines. L’endroit a permis de documenter Ă  la fois des traces d’occupation domestique et une tombe mĂ©galithique. Éponyme du Groupe de Roquefort du NĂ©olithique moyen, dĂ©fini par J. Roussot-Larroque, ce site mĂ©ritait Ă©galement d’ĂȘtre rĂ©investi pour questionner la rĂ©alitĂ© de ce faciĂšs culturel propre Ă  l’Aquitaine. Dans cet objectif, cinq sondages ont Ă©tĂ© ouverts autour et dans l’allĂ©e couverte (pour voir le modĂšle 3D de la fin de la fouille, c'est ici).

Les fouilles de 2020

Une nouvelle campagne de fouilles a Ă©tĂ© menĂ©e en octobre 2020, prolongeant et complĂ©tant les recherches effectuĂ©es dans l’allĂ©e couverte en 2019. En parallĂšle, des sondages ont Ă  nouveau Ă©tĂ© ouverts sur le plateau de Roquefort, non loin des prĂ©cĂ©dentes fouilles des annĂ©es 1970. Le rapport de la campagne de fouilles, qui doit allier l’étude des donnĂ©es de 2020 Ă  celles de 2019, mais aussi Ă  celles des annĂ©es 1970, est prĂ©vu pour la fin de l’annĂ©e 2020.

Acquisition 3D

Lugasson, Roquefort (Gironde), acquisition 2019 : mise en place du vol de drone-lidar sur le site de Roquefort © H.Vitté.

L’acquisition 3D du site de Roquefort a Ă©tĂ© effectuĂ©e Ă  diffĂ©rentes Ă©chelles (plateau et sondages), Ă  l'aide de diffĂ©rentes technologies complĂ©mentaires pour renseigner au mieux la topographie : un drone Ă©quipĂ© d’un capteur Lidar, un drone avion permettant l’utilisation de la photogrammĂ©trie aĂ©rienne, un scanner 3D au sol et des appareils photo couplĂ©s Ă  un tachĂ©omĂštre (pour la modĂ©lisation 3D gĂ©orĂ©fĂ©rencĂ©e des sondages, Ă©tapes par Ă©tapes, pendant la fouille).

Prospections géophysiques

En parallÚle des fouilles archéologiques, des prospections géophysiques ont été effectuées, et plus précisément des prospections électriques et des prospections magnétiques.

La carte magnĂ©tique issue de la prospection magnĂ©tique a mis en Ă©vidence une structure fossoyĂ©e d’une largeur de 2,5m environ barrant l’éperon d’est en ouest, sans lien apparent avec l’allĂ©e couverte (les Ă©tudes prĂ©liminaires du mobilier cĂ©ramique retrouvĂ© dans cette structure fossoyĂ©e renvoient au Moyen-Âge). Les sections de rĂ©sistivitĂ© Ă©lectrique montrent, quant Ă  elles, un substrat rocheux gĂ©nĂ©ralement placĂ© Ă  moins de 0,50 m de la surface du sol avec quelques affleurements irrĂ©guliers. Également, une anomalie non-identifiĂ©e a Ă©tĂ© repĂ©rĂ©e en amont de l’allĂ©e couverte, pouvant renvoyer Ă  un amas rocheux compte tenu de sa forte rĂ©sistivitĂ© Ă©lectrique.

Étude architecturale et technologique

Jusqu’à prĂ©sent en France, le questionnement sur les mĂ©galithes s’est surtout concentrĂ© sur la genĂšse des monuments, leur chronologie, leur rapport au territoire, leur dĂ©pĂŽt et leurs pratiques funĂ©raires. En complĂ©ment de ces pratiques, il est possible d’envisager l’architecture mĂ©galithique comme une construction symbolique dont on tente, depuis quelques annĂ©es, de caractĂ©riser la gestion de ces « grandes pierres » comme un systĂšme technique Ă  part entiĂšre. L’idĂ©e est, autant que possible, de se mettre Ă  la place d’un « visiteur » nĂ©olithique, en allant plus loin que la traditionnelle lecture horizontale du monument.

Le dallage

Sondage sous le dallage de l'allée couverte de Roquefort, 2019 © J.Rey

L’allĂ©e couverte possĂšde un dallage Ă  part entiĂšre en guise de sol : ce dallage remonte en pente douce depuis l’entrĂ©e vers la dalle de chevet, sur une dĂ©clivitĂ© de 60 cm environ, amĂ©nagĂ© sur un lit de pierres de calage plus petites. 26 monolithes forment le dallage avec des dimensions variables dont la taille augmente de l’entrĂ©e jusqu’au fond du monument (entre 0,40 m et 2m de long). La plus grosse dalle est celle qui est installĂ©e aux pieds de la dalle de chevet (207x122 cm). Certaines dalles se superposent et il est possible de dire que les pierres du dallage ont Ă©tĂ© installĂ©es avant les orthostates de l’allĂ©e, d’ouest en est, soit du fond vers l’entrĂ©e.

Les orthostates

L’allĂ©e couverte prĂ©sente les deux façons de dresser un orthostate : la pierre peut ĂȘtre soit « plantĂ©e », son sens de la longueur se trouvant en position verticale, soit au contraire Ă©rigĂ©e « de chant », son sens de la longueur positionnĂ© cette fois-ci horizontalement. Dans l’allĂ©e de Roquefort, on retrouve les deux grandes familles d’orthostates : dalles plantĂ©es et dalles sur chant. On constate une distribution spatiale diffĂ©rente entre ces deux formes, surtout sur la paroi sud de l’allĂ©e. Les pierres de chant sont Ă  chaque extrĂ©mitĂ©, alors que les dalles plantĂ©es sont Ă©rigĂ©es dans la partie centrale. La paroi nord est plus hĂ©tĂ©rogĂšne, on retrouve bien l’opposition entre dalle plantĂ©e et dalle de chant entre le milieu et le fond du monument mais la zone d’entrĂ©e a une majoritĂ© de dalles plantĂ©es, contrairement Ă  la paroi sud.

La hauteur des orthostates n’est pas rĂ©guliĂšre : de 58 cm Ă  188 cm. Sur certains blocs, des cassures fraĂźches montrent qu’il ne s’agit pas de la hauteur initiale. Les blocs auront probablement Ă©tĂ© dĂ©bitĂ©s Ă  une Ă©poque ultĂ©rieure. A l’inverse, lorsque le sommet est une ancienne face d’affleurement, il est certain qu’il ne manque pas de matiĂšre et que la hauteur du bloc est celle d’origine. Des piliers trĂšs courts sont mĂȘme placĂ©s en face de piliers plus hauts, permettant d’émettre l’hypothĂšse que les piliers les plus courts n’étaient pas porteurs des dalles de couvertures.

Les tables de couvertures

L'allée couverte en cours de fouille, 2019, © J.Rey

Les tables de couvertures prĂ©sentent des dimensions rĂ©duites : entre 1,90 mĂštre et 1,60 mĂštre. Ces longueurs sont insuffisantes pour couvrir de façon stable l’allĂ©e couverte. A contrario, certaines pierres du dallage ont des longueurs plus importantes, et la logique aurait voulu que ce soit ces pierres qui soient utilisĂ©es pour couvrir l’allĂ©e. Autre Ă©lĂ©ment troublant, deux tables ont Ă©tĂ© sciemment raccourcies. Sur la premiĂšre, des dĂ©parts de matiĂšre bien patinĂ©s sont visibles sur toute l’épaisseur du monolithe. Sur la deuxiĂšme, les dĂ©parts de matiĂšre s’inscrivent Ă©galement dans l’épaisseur tout autour du bloc. La prĂ©sence de patine sur ces enlĂšvements montre qu’ils sont trĂšs probablement contemporains de la construction du monument. MalgrĂ© l’inadĂ©quation apparente, le raccourcissement des monolithes apparait bel et bien comme un choix des constructeurs.

L’encorbellement

Les diffĂ©rences dans la hauteur des piliers, qui ne peuvent assurer l’horizontalitĂ© des tables aujourd’hui disparues, et la faible longueur des tables restantes, trop courtes pour reposer sur les piliers de chaque cĂŽtĂ©, permettent d’affirmer que la plupart des piliers n’étaient pas porteurs. C’est plus vraisemblablement le cairn disparu qui assurait cette fonction, peut-ĂȘtre Ă  l’aide d’un encorbellement placĂ© entre le sommet des piliers et la face intĂ©rieure de la table. Il faut par consĂ©quent imaginer une disposition des tables beaucoup plus aĂ©rienne qu’elle ne l’est aujourd’hui.

Si aucune trace archĂ©ologique de cet encorbellement initial n’a Ă©tĂ© retrouvĂ©e, en revanche les anomalies architecturales bien visibles aujourd’hui sont les meilleurs tĂ©moins de son existence passĂ©e : des jambes de force ou des moellons enfoncĂ©s en force (pour les deux tables dĂ©posĂ©es en mai 2019 par souci de sĂ©curitĂ©) et le rĂ©seau racinaire des arbres (pour la derniĂšre table brisĂ©e en deux), soutenaient les trois tables de couvertures encore restantes.

Il faut envisager une hauteur sous plafond beaucoup plus importante que celle que l’on connait aujourd’hui, au minimum celle du pilier le plus haut du monument, soit 1,88 mĂštre. Cette hauteur sous plafond n’était pas forcĂ©ment homogĂšne tout au long de l’allĂ©e, comme le suggĂšrent les diffĂ©rences entre les piliers avec des valeurs plus importantes au milieu de la structure.

Les couleurs et la granulométrie

On remarque diffĂ©rentes couleurs des monolithes : le dallage n’a pas la mĂȘme couleur que les piliers. Les plus grandes pierres du dallage sont de couleur beige, quand la majoritĂ© des piliers vont du blanc au jaune orangĂ©. Seule la premiĂšre moitiĂ© des piliers du cĂŽtĂ© sud sont de la mĂȘme couleur que le dallage. Deux piliers du cĂŽtĂ© nord prĂ©sentent une couleur blanche, et la dalle de chevet montre une face interne dans les tons rouges.

La grande majoritĂ© des monolithes prĂ©sentent une granulomĂ©trie fine, Ă  l’exception d’une pierre du dallage et de trois orthostates Ă  la granulomĂ©trie plus grossiĂšre, attestant d’une source d’approvisionnement bien spĂ©cifique pour ces blocs-ci. Les tables de couvertures restantes prĂ©sentent des tons clairs (gris Ă  blanc) et une granulomĂ©trie fine. L’allĂ©e couverte est donc composĂ©e de plusieurs micro-faciĂšs qui reflĂštent une certaine diversitĂ© des sources d’approvisionnement.

Autour du monument, des blocs Ă©pars, d’une Ă©paisseur moyenne de 0,50 m et de couleur gris-blanc, prĂ©sentent une granulomĂ©trie et une gĂ©omorphologie similaire, et des traces d’érosion et d’écoulement d’eau en forme de petites vasques, dues Ă  une longue pĂ©riode d’exposition aux intempĂ©ries. Tous ces Ă©lĂ©ments sont semblables Ă  ceux rencontrĂ©s sur les tables de couvertures en place, et laissent penser qu’une partie des dalles de couvertures manquantes se trouvent Ă  proximitĂ© immĂ©diate de l’allĂ©e couverte. Des faces d’arrachement rĂ©centes sur ces blocs illustrent un dĂ©placement et un dĂ©bitage rĂ©cent.

La dalle de chevet

Les 7 cupules de la dalle de chevet à Roquefort, 2019, © J.Rey

La dalle de chevet est constituĂ©e du mĂȘme calcaire Ă  astĂ©ries que les autres pierres, mais elle montre un certain nombre de spĂ©cificitĂ©s qui lui sont propres. C’est par exemple la seule pierre dressĂ©e Ă  prĂ©senter un sommet large et convexe. Cette forme est issue de plusieurs dĂ©parts de matiĂšre correspondant Ă  un travail de façonnage. C’est Ă©galement la seule paroi Ă  avoir Ă©tĂ© intĂ©gralement dressĂ©e par martelage. Les impacts de l’outil en pierre sont de forme circulaire et mesurent de 1 Ă  1,5 cm de diamĂštre. La face d’arrachement a Ă©tĂ© tournĂ©e vers l’intĂ©rieur du monument, assurant ainsi une paroi bien plane, ce qui n’est pas le cas de tous les blocs. Également, sa couleur rouge-rosĂ©e inscrite sur une assez grande surface de la paroi interne est unique Ă  l’échelle du monument. Elle bĂ©nĂ©ficie aussi d’une certaine mise en scĂšne avec Ă  son pied la plus grosse dalle du plancher. Les constructeurs ont pris soin de l’incliner lĂ©gĂšrement vers la dalle de chevet en crĂ©ant ainsi une petite pente ascendante. Cette montĂ©e vers la dalle de chevet s’inscrit dans le dispositif gĂ©nĂ©ral du monument qui voit l’altimĂ©trie croitre depuis l’entrĂ©e jusqu’au fond de l’édifice. C’est Ă©galement la seule pierre Ă  ĂȘtre gravĂ©e d’une sĂ©rie de cupules.

Les cupules ont Ă©tĂ© creusĂ©es Ă  l’aide d’une percussion lithique, leur forme est lĂ©gĂšrement ovale et les dimensions oscillent entre 4x4 et 6x5 cm. La morphologie et la technologie des cupules ne peuvent pas provenir d’un ajout postĂ©rieur Ă  l’occupation prĂ©historique, car une percussion mĂ©tallique aurait crĂ©Ă© des traces diffĂ©rentes. Toute la partie gauche de la face interne de la dalle de chevet a mal rĂ©sistĂ© Ă  l’érosion, avec deux dĂ©parts de matiĂšre dans la pierre. Un Ă©clairage rasant a permis de montrer que la plaque de matiĂšre disparue a emportĂ© avec elle la partie supĂ©rieure d’une cupule. Cette derniĂšre est encore visible sur 3 cm de cĂŽtĂ© et est placĂ©e dans l’exact prolongement des cupules dĂ©jĂ  connues. Ce n’est donc pas sept mais huit cupules qui forment le motif inscrit sur la dalle de chevet. On peut alors envisager que d’autres cupules ou d’autres gravures ont aussi pu disparaitre de la partie gauche de la dalle de chevet Ă  cause de l’érosion et du gel.

ReliĂ©es entre elles, ces cupules forment une sorte de crosse horizontale. Ce motif est plutĂŽt connu en position verticale, mais on connait quelque cas en position couchĂ©e comme sur le pilier C9 de Grah Niol dans le Morbihan. C’est une reprĂ©sentation classique de l’Art PariĂ©tal du NĂ©olithique moyen en atlantique, dont l’exĂ©cution en « pointillĂ©s » a dĂ©jĂ  Ă©tĂ© observĂ©e sur la Table des Marchands de Locmariaquer.

Similitudes et différences

L’importance de la dalle de chevet dans le mĂ©galithisme aquitain, bien visible Ă  Roquefort, est reprise par le site tout proche de Curton (Jugazan), Ă  moins de 3 km. Il s’agit Ă©galement d’une allĂ©e d’Aquitaine longue d’un peu plus de 7 mĂštres, dont seule la dalle de chevet porte des gravures constituĂ©es de cercles, de « fer Ă  cheval » et de motifs rayonnants[11]. L’extrĂ©mitĂ© des allĂ©es d’Aquitaine est manifestement un secteur clef dans l’univers mental des constructeurs. La dalle de chevet peut ĂȘtre comprise comme le point central de la rĂ©flexion architecturale, rĂ©vĂ©lant ainsi une rĂ©elle communautĂ© d’organisation avec les tombes Ă  couloir du NĂ©olithique moyen. Vu le nombre limitĂ© d’allĂ©es couvertes dans le Centre-Ouest, il a souvent Ă©tĂ© considĂ©rĂ© que ce type de monument Ă©tait le fruit d’une influence extĂ©rieure. Sur la base d’une hauteur constante des orthostates qui a depuis Ă©tĂ© dĂ©mentie, l’allĂ©e couverte de Roquefort fĂ»t classĂ©e dans les monuments d’influence bretonne, et par consĂ©quent datĂ©e du NĂ©olithique final[11]. La hauteur rĂ©guliĂšre des piliers dans les allĂ©es couvertes bretonnes, servant Ă  assurer le maintien des tables de couverture, est d’ailleurs un dispositif rentrant dans la dĂ©finition mĂȘme de cette famille mĂ©galithique[12].

Cependant, beaucoup d’élĂ©ments architecturaux de l’allĂ©e couverte de Roquefort se rapprocheraient plutĂŽt d’un projet architectural du NĂ©olithique moyen, comme la prĂ©sence d’un encorbellement servant Ă  rehausser les tables de couvertures et Ă  compenser l’hĂ©tĂ©rogĂ©nĂ©itĂ© de hauteur des piliers. Le rehaussement gĂ©nĂ©ral du sol depuis l’entrĂ©e de l’allĂ©e couverte pourrait Ă©galement ĂȘtre rapprochĂ© de certaines tombes Ă  couloir du NĂ©olithique moyen. C’est donc un tout autre tableau chronologique qui s’exprime autour de ce monument, loin de la datation du NĂ©olithique final proposĂ©e jusqu’à prĂ©sent.

Le mobilier archéologique

La céramique

Tessons de céramique, toutes périodes confondues, retrouvés à Roquefort lors des fouilles de 2019, © J.Rey

Plusieurs fragments de cĂ©ramique ont Ă©tĂ© mis au jour lors de la fouille de 2019. D’aprĂšs leurs caractĂ©ristiques, ces fragments se rapportent aux pĂ©riodes nĂ©olithique et protohistorique, mais aussi Ă  l’époque mĂ©diĂ©vale. La plupart de ces fragments ont Ă©tĂ© retrouvĂ©s en position secondaire, hors stratigraphie, et sont Ă  dĂ©graissant de sable ou de coquille. Un petit amas de cĂ©ramique a toutefois Ă©tĂ© retrouvĂ© en position primaire, au pied de ce qui semble ĂȘtre la façade du cairn de l’allĂ©e couverte. Les remontages ont rĂ©vĂ©lĂ© qu’il s’agissait de deux vases mĂ©langĂ©s, l’un matĂ©rialisĂ© par un gros morceau de panse, et l’autre par deux petits boutons d’argile.

En tout, trois vases ont pu ĂȘtre discernĂ©s aprĂšs remontage des vestiges cĂ©ramiques de l’allĂ©e couverte : deux tessons renvoient Ă  la Protohistoire par leur dĂ©cor. Le vase le plus complet se rapporte plutĂŽt Ă  la fin de la Protohistoire ou au dĂ©but de l’Âge du Fer. Le fragment portant les deux petits boutons d’argile, retrouvĂ© au pied du cairn, renvoie quant Ă  lui au NĂ©olithique et prĂ©sente des similitudes avec la cĂ©ramique du Groupe de Roquefort (NĂ©olithique moyen), dĂ©couverte sur le site par J. Roussot-Larroque. Ce vase est-il antĂ©rieur au monument, ou constitue-t-il un dĂ©pĂŽt au pied du cairn de l’allĂ©e ? De prochaines fouilles apporteront peut-ĂȘtre une rĂ©ponse Ă  cette question.

Le lithique

PiĂšce de mobilier lithique retrouvĂ©e dans l’allĂ©e couverte lors des fouilles de 2019, © J.Rey

La majoritĂ© du mobilier lithique retrouvĂ© dans l’allĂ©e couverte provient du sondage effectuĂ© sous le dallage. Une grande partie de ces piĂšces est fragmentĂ©e, relevant soit de phĂ©nomĂšnes de perturbations liĂ©s Ă  la taphonomie du terrain, soit de fracturations intentionnelles liĂ©es Ă  la fabrication de l’outil, soit Ă  un contact avec le feu. Parmi les outils, la fouille a mis au jour un grattoir, un microburin, deux piĂšces tronquĂ©es et trois armatures, dont deux, retrouvĂ©es sous le dallage, renvoient au NĂ©olithique ancien et au dĂ©but du NĂ©olithique moyen par leurs caractĂ©ristiques techniques (armature du BĂ©tey)[13].

La prĂ©sence de la fraction fine montre qu’il y eut une activitĂ© de taille sur le site, mais seules les phases finales du dĂ©bitage ont eu lieu sur place. Il faut Ă©galement noter l’attention portĂ©e sur la technique de dĂ©bitage, qui rĂ©vĂšle un savoir-faire technique particulier.

La parure

ÉlĂ©ments de parure (perles et coquillage brisĂ©) et mobilier archĂ©ologique divers, retrouvĂ©s dans l'allĂ©e couverte lors des fouilles de 2019, © J.Rey

En tout, 11 Ă©lĂ©ments de parure ont Ă©tĂ© trouvĂ©s dans l’allĂ©e couverte en 2019, dont 9 sous le dallage : un fragment de coquillage, une dentale, une perle en calcaire, une pourpre (coquillage), une perle massive en calcaire, un fragment de perle Ă  gorge en os, une perle en os ou en calcaire, une perle circulaire en os, un coquillage brisĂ©, et peut-ĂȘtre une autre perle en coquillage, sans certitude.

Les restes osseux

Restes osseux retrouvés dans les niveaux remaniés de la fouille de 2019, © J.Rey

Le nombre de restes humains rĂ©coltĂ©s pendant la fouille de 2019 s’élĂšve Ă  905 vestiges osseux, dont 524 ont pu ĂȘtre identifiĂ©s. Plus de la moitiĂ© de ces vestiges a Ă©tĂ© retrouvĂ©e dans l’allĂ©e couverte. PrĂšs de 40% des vestiges osseux de l’allĂ©e ont Ă©tĂ© attribuĂ©s Ă  des individus immatures. Dans le sondage qui a Ă©tĂ© effectuĂ© sous le dallage de l’allĂ©e, 4 sujets immatures et 2 individus adultes, ou de taille adulte, ont pu ĂȘtre dĂ©terminĂ©s grĂące Ă  plusieurs vestiges osseux retrouvĂ©s. Aucune pathologie n’a Ă©tĂ© dĂ©tectĂ©e sur les os, exceptĂ© une certaine usure des dents retrouvĂ©es sous le dallage. Les restes fauniques s’élĂšvent Ă  205 fragments osseux, en parfait Ă©tat de conservation puisque sans altĂ©ration de surface. La fouille de l’allĂ©e a mis au jour des membres appartenant aux trois principales espĂšces domestiques (ovin, bovin, caprin) et des restes d’animaux chassĂ©s (chevreuil et lapin). Des traces de couteau sur certains restes attestent d’un rejet des os aprĂšs consommation de la viande.

Datations

Jusqu’à prĂ©sent, l’allĂ©e couverte Ă©tait rattachĂ©e au NĂ©olithique final par ses caractĂ©ristiques architecturales[14] proches des allĂ©es couvertes bretonnes. Or, l’analyse rĂ©cente de ces caractĂ©ristiques a montrĂ© des diffĂ©rences notables avec ces monuments et vient infirmer les prĂ©cĂ©dentes donnĂ©es archĂ©ologiques. En dĂ©finitive, l’allĂ©e couverte de Roquefort renverrait plutĂŽt au NĂ©olithique moyen. Plusieurs datations absolues ont Ă©tĂ© obtenues par radiocarbone, notamment grĂące aux restes osseux. Les fragments osseux retrouvĂ©s sous le dallage ont Ă©tĂ© datĂ©s de la seconde moitiĂ© du 4e millĂ©naire (NĂ©olithique rĂ©cent) et un fragment de cĂŽte retrouvĂ© sur le dallage date quant Ă  lui du milieu du 3e millĂ©naire (NĂ©olithique final). Toutefois, le mobilier mis au jour dans l’allĂ©e prĂ©sente des caractĂ©ristiques physiques et techniques renvoyant Ă  des Ă©poques plus anciennes : le vase fragmentĂ© avec boutons d’argile s’apparente au Groupe de Roquefort, affiliĂ© au NĂ©olithique moyen. L’industrie lithique, et notamment une armature du BĂ©tey, remonte quant Ă  elle Ă  la fin du NĂ©olithique ancien ou au dĂ©but du NĂ©olithique moyen, soit au 5e millĂ©naire. Tout ceci suppose donc que l’allĂ©e couverte a Ă©tĂ© utilisĂ©e sur un temps long.

Enfin, le rempart dans lequel est enchĂąssĂ© l’allĂ©e couverte, et qui Ă©tĂ© jusqu’à prĂ©sent datĂ© de la Protohistoire, remonte en rĂ©alitĂ© Ă  l’époque mĂ©diĂ©vale, d’aprĂšs une datation radiocarbone obtenue sur un fragment d’os long retrouvĂ© dans le rempart. De plus, l’un des sondages effectuĂ©s aux abords de l’allĂ©e couverte a montrĂ© la prĂ©sence d’un bel appareil en pierres de taille, qui pourrait constituer la façade du rempart.

Mise en valeur et restauration

Plusieurs actions de mise en valeur de l’allĂ©e couverte ont Ă©tĂ© menĂ©es depuis 2019 : tout d'abord, une visite publique le 11 mai 2019, organisĂ©e en Ă©troite collaboration avec le ChĂąteau Roquefort, a permis de prĂ©senter le site encore mĂ©connu du grand public et les premiers rĂ©sultats de la campagne. Concernant la restauration du monument mĂ©galithique, trois expertises ont Ă©tĂ© menĂ©es par le laboratoire Arc’Antique, Ă  la demande des archĂ©ologues et grĂące Ă  un financement du ChĂąteau Roquefort :

  • une premiĂšre en amont du nettoyage du monument ;
  • une seconde une fois le nettoyage effectuĂ© ;
  • une troisiĂšme Ă  l'issue du sondage, sur la base des observations effectuĂ©es au cours de la fouille.

Une visite sur site a Ă©tĂ© effectuĂ©e le 17 janvier 2020 par un restaurateur de sculpture, sur la base du dernier rapport de prĂ©conisation et de restauration. Une liste de solutions de restauration pour les monolithes fissurĂ©s ou brisĂ©s en plusieurs morceaux doit ĂȘtre proposĂ©e courant 2020.

L’objectif est de restaurer intelligemment ce monument pour en assurer la pĂ©rennitĂ© et la comprĂ©hension, et Ă©galement d’offrir aux visiteurs du site des supports de visite adaptĂ©s, en Ă©troite collaboration avec le ChĂąteau Roquefort. Le recrutement d'un membre de l'Ă©quipe de fouille comme chargĂ©e de mission « patrimoine » auprĂšs du ChĂąteau a notamment permis de dĂ©pouiller et numĂ©riser les archives papiers de Julia Roussot-Larroque, conservĂ©es Ă  la DRAC de Bordeaux, et d’effectuer le dĂ©nombrement gĂ©nĂ©ral des vestiges archĂ©ologiques du site, entreposĂ©s au MusĂ©e d’Aquitaine de Bordeaux depuis les annĂ©es 1970. L’élaboration de fac simile de certaines piĂšces remarquables des anciennes fouilles est envisagĂ©e, pour ĂȘtre exposĂ©s Ă  l’accueil du ChĂąteau Roquefort, et la restitution au ChĂąteau du mobilier de la fouille de 2019 est Ă©galement prĂ©vue, une fois les Ă©tudes terminĂ©es.

Notes et références

  1. Beyneix 2009
  2. L’A.S.P.E.C.T, 1995, p 19-85
  3. « Géoportail », sur www.geoportail.gouv.fr (consulté le )
  4. L’A.S.P.E.C.T, 1984, 114 p
  5. Drouyn, 1865, p XIII
  6. Bardié, 1927
  7. Sireix et Roussot-Larroque, 1968
  8. Roussot-Larroque, 1968a
  9. Roussot-Larroque, 1975
  10. Ard et al. 2019
  11. Devignes 1995
  12. L’helgouac’h 1965
  13. Marchand 1999 et 2000, Roussot-Larroque 1998
  14. Burnez 1976

Annexes

Bibliographie

  • Ard V., F. Baleux, G. Bruniaux, C. Calastrenc, I. Carrere, S. Faravel, P. Gouezin, A. Laurent, V. Legrand, D. Linard D, E. Mens, S. Solanas et H. VittĂ©, « Sondage archĂ©ologique, l’allĂ©e mĂ©galithique de Roquefort Ă  Lugasson (Gironde) », Rapport de fouilles, CNRS,‎ , p. 162
  • L’A.S.P.E.C.T - Un curĂ© de l’Entre-Deux-Mers, Jean-Joseph Labrie, prĂȘtre et homme de sciences, 1867 - 1927, Association pour la Sauvegarde du Patrimoine et de l’Environnement du Canton de Targon, 1984, 114 p.
  • L’A.S.P.E.C.T - Lugasson, Association pour la Sauvegarde du Patrimoine et de l’Environnement du Canton de Targon, 1995, p. 20-21.
  • BardiĂ© M-A. - « NĂ©crologie : AbbĂ© Joseph Labrie », Bulletin de la SociĂ©tĂ© prĂ©historique française, p. 108‑109.
  • A. Beyneix, Monuments mĂ©galithiques en Aquitaine, Saint-Cyr-sur-Loire, Éditions Alan Sutton, , 96 p. (ISBN 978-2-84910-957-1), p. 52
  • Burnez C. - Le NĂ©olithique et le Chalcolithique dans le Centre‐Ouest de la France, Paris, SPF, MĂ©moires de la SociĂ©tĂ© PrĂ©historique française ; XII, 1976, 374 p.
  • Marc Devignes, Inventaire des mĂ©galithes de la France, 9 : Gironde, Paris, CNRS Éditions, , 213 p. (ISBN 2-271-05303-X), p. 64-69. Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article
  • Drouyn L. - La Guyenne Militaire, tome 1, Bordeaux-Paris, 1865, 461 p.
  • L’Helgouac’h J. - Les sĂ©pultures mĂ©galithiques en Armorique, ThĂšse de Doctorat de l’UniversitĂ© de Rennes, 1965, 330 p.
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  • Marchand G. - « La NĂ©olithisation de l’ouest de la France : aires culturelles et transferts techniques dans l’industrie lithique », Bulletin de la SociĂ©tĂ© PrĂ©historique Française, t.97, fasc. 3, 2000, p. 377-403.
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  • Roussot-Larroque, J. - Le Sud-Ouest de la France, Atlas du NĂ©olithique EuropĂ©en, L’Europe Occidentale, J. Guilaine (dir.), ERAUL 46, UniversitĂ© de LiĂšge, 1998, pp. 689-761.
  • Sireix M. et Roussot-Larroque J. - « Le camp de Roquefort Ă  Lugasson (Gironde) », Bulletin de la SociĂ©tĂ© prĂ©historique française. Études et travaux, 65, vol. 2, p. 524‑544.

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