Aliette Espieux

Née le 5 mai 1999 à Carpentras (Vaucluse)[1], Aliette Espieux est la benjamine des treize enfants (huit fils et cinq filles) de Bruno Espieux, commissaire-colonel de l'Armée de l'air et Chevalier de la Légion d'honneur, et de son épouse née Christine Cumunel[2].

Fervente catholique, c’est grâce à ses parents qu’elle découvre l'opposition à l’avortement et à l'euthanasie en assistant avec sa famille à plusieurs marches dans son enfance. Elle dit notamment avoir été marquée à six ans par un rosaire organisé par le médecin embryologiste Xavier Dor (1929-2020) et dont des contre-manifestants d'extrême-gauche auraient agressé des participants[1].

Hormis ses activités militantes, Aliette Espieux vit à Lyon où elle suit un double cursus en philosophie et management.

En 2020, elle a soutenu la candidature du candidat RN Olivier Pirra lors des municipales dans le cinquième secteur de Lyon en figurant en sixième position sur vingt-quatre sur sa liste Pour l'amour de Lyon[3].

Elle se décrit comme « féministe pro-vie »[4].

Militante de la Marche pour la vie depuis son enfance et son adolescence, elle en devient la porte-parole en 2019[3]. Sa première action en tant que porte-parole est de s'opposer contre l'arrêt des soins de Vincent Lambert, un jeune infirmier alors en état végétatif à la suite d'un accident de la route survenu en 2008. Elle déclare aux côtés de son frère aîné Frédéric que la mort de Vincent Lambert constituerait une euthanasie[5]. Après l'arrêt des traitements le 2 juillet, Vincent Lambert décède le 11 juillet 2019, à l'âge de 42 ans.

Depuis les prémices de son militantisme, Aliette Espieux considère que l'avortement est une « violence faite aux femmes »[6].

En 2022, elle s'oppose en tant que porte-parole, au projet de loi de la députée Renaissance Albane Gaillot qui souhaite faire passer le délai d'avortement de 12 à 14 semaines[7].

Avec son équipe, elle organise une manifestation sur la Place du Trocadéro à Paris pour démontrer leurs opposition[8]. Elle invite par la même occasion Albane Gaillot à un débat[9].

Si elle s'oppose de manière générale à l'ensemble du texte de loi d'Albane Gaillot, Aliette Espieux fait surtout part de sa désapprobation concernant la thématique de la clause de conscience des médecins qui doivent pratiquer l'avortement. Elle explique que « la suppression de la clause de conscience, [on] va supprimer le caractère spécifique de cet acte »[7].

Accompagnée de plusieurs autres femmes, elle signe un manifeste intitulé : « Manifeste de 343 pro-life » en réponse au Manifeste des 343, un texte que des féministes françaises ont développé au moment des premiers débats concernant la Loi Veil en 1975.

Elle explique que sur la question de la bioéthique seul l'ancien journaliste, écrivain et essayiste Éric Zemmour alors candidat pour l'élection présidentielle de 2022 a apporté son soutien à la Marche pour la vie et désapprouvé l'avortement.

En 2023, plusieurs État américains, à la suite d'une décision de la cour suprême des États-Unis abolissent le droit à l'avortement. Les pays occidentaux s'en émeuvent et il est alors décidé en France sous l'impulsion notamment de la sénatrice Mélanie Vogel, d'inclure dans la Constitution française le droit à l'avortement.

Avant que la loi soit votée en première lecture par l'Assemblée Nationale, Aliette Espieux est invitée à plaider l'opposition de plusieurs mouvements pro-vie français et européen contre la volonté de certains pays d'inclure le droit à l'avortement dans leurs constitutions.