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Aleksandar Eksarh

Aleksandãr Stoïlov(ič) (dit « Haci Beyoğlu l'exarque », en bulgare : Александър Стойлович Хаджи Бойоглу [Бейоглу] Ексарх, parfois francisé en Alexandre Hadgi Beyoglou l'Exarque, Alexandre Exarch ou Aleksandr Eksarh) était un homme politique et journaliste bulgare du XIXe siècle.

Aleksandãr Eksarh
Nom de naissance Aleksandãr Stoïlov
Alias
Aleksandãr Stoïlov(ič) « Haci Beyoğlu l'exarque »
Naissance
Eski Zağra (aujourd'hui Stara Zagora, Bulgarie)
Décès
Sofia, Bulgarie
Nationalité Ottomane, puis bulgare
Pays de résidence Bulgarie
Profession
Homme politique, écrivain
Activité principale
Traducteur, diplomate
Autres activités
Journaliste, éditeur
Deux portraits d'Aleksandãr Stoïlov (vers 1854 et 1870 ?)

Il fut l'un des acteurs les plus énergiques de la renaissance bulgare et de la création d'un exarchat bulgare indépendant du patriarcat grec (d'où son surnom) et ainsi l'un des pionniers de la Bulgarie indépendante. Son surnom turc de Haci Beyoğlu signifiait qu'il avait fait le pèlerinage des Lieux saints et qu'il était fils de boyard. Né à Eski Zağra (aujourd'hui Stara Zagora) il étudia tout d'abord à Bucarest, Budapest et Munich[1].

Biographie

À partir de 1836, Aleksandãr Stoïlov étudia les mathématiques puis la médecine à Paris, grâce à une bourse accordée par le gouvernement ottoman. Pendant son séjour dans la capitale française, il noua des contacts étroits avec le monde politique. Il insista en particulier auprès de François Guizot, ministre de l'Instruction publique (1836-1837) puis ministre des Affaires étrangères (1840-1848), sur la nécessité d'aider les Bulgares les plus doués par des bourses afin qu'ils puissent se former en France. En 1841, il accompagna comme drogman l'économiste français Adolphe Blanqui, envoyé dans les Balkans par le gouvernement français afin d'étudier la situation après l'insurrection des Bulgares dans les régions de Niš et Pirot. Aleksandăr Eksarh fit parvenir à la « Sublime Porte » et aux grandes puissances européennes un mémoire défendant les intérêts de la nation bulgare[2].

De 1848 à 1862, Aleksandãr Eksarh édita à Constantinople le Tsarigradski vestnik (Journal de Constantinople), premier organe de presse bulgare qui put s'inscrire dans la longue durée. Le journal put paraître grâce à des fonds français, puis russes. De 1866 à 1878, Aleksandãr Eksarh travailla pour l'Ambassade ottomane à Paris. Après la libération de la Bulgarie en 1878, il fut l'un des candidats au trône.

Notes

  1. L'ensemble des informations biographiques contenues dans cet article peuvent être retrouvées dans l'ouvrage collectif bilingue Александър Ексарх и българските пътища към Европа - XIX - началото на XX век : « Alexandre l'Exarque et les routes bulgares vers l'Europe, XIXe - début du XXe siècle » (actes d'un colloque de même titre organisé par la mairie de Stara Zagora et l'Ambassade de France en Bulgarie les 7 et 8 mai 2005 à Stara Zagora), éditions Kota, Stara Zagora 2007, 254 p., (ISBN 978-954-305-221-9), en particulier dans l'article de Pierre Voillery, Alexandre Exarh, la Renaissance bulgare et les débuts de la Bulgarie moderne : état des lieux et perspectives, p. 28-69.
  2. Ivan Iltchev, La Rose des Balkans. Histoire de la Bulgarie des origines à nos jours, traduit du bulgare par Evelina Borissova, Nicolas Botsev, Stanimir Deltchev, Roumiana Stantcheva, Rossitsa Tacheva, ed. Colibri, Sofia 2002, p. 134-135.

Voir aussi

Liens externes

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