Albert Rogat
Albert Rogat, né le à Paris et mort le dans sa ville natale, est un journaliste français.
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(Ã 62 ans) 15e arrondissement de Paris |
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Covielle |
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Biographie
Né à Paris le [1], Albert-Armand-Marie Borel-Rogat[2] est le fils d'Angéline-Marie Cotta et du médailleur Émile-Esther Rogat, dit Borel-Rogat (1799-1852). Élève boursier du lycée Napoléon[1], il y obtient un accessit en version latine en 1858[3].
Albert Rogat commence sa carrière de journaliste dans les dernières années du Second Empire. Entre 1865[4] et 1870[5], il signe du pseudonyme de « Covielle » la chronique parisienne du journal Le Nord [6]. En 1868, après avoir rédigé entièrement une brochure hebdomadaire, Le Spectateur, qui cesse de paraître après le quatrième numéro, il fait partie de la rédaction de L’Événement d’Édouard Bauer[7] et entre également à La Patrie[8].
Après la Guerre de 1870, Rogat collabore au Figaro puis entre au Pays, qui est alors l'un des principaux journaux bonapartistes. Travaillant sous la direction de son ami Paul de Cassagnac, c'est par solidarité avec ce dernier qu'il quitte le Pays en 1885 avant de rejoindre l'équipe de L'Autorité, le nouveau journal créé par Cassagnac l'année suivante.
Ayant quitté L’Autorité en 1888[9] à la suite d'un différend avec Cassagnac[10], il signe quelques chroniques pour le Gil Blas avant de prendre la direction de L’Ère nouvelle de Tarbes à l'époque des élections de 1889.
Au début des années 1890, Rogat entre au service de la presse royaliste, en collaborant au Moniteur universel et à la Correspondance nationale, organe de presse du comte de Paris destiné à alimenter les feuilles royalistes de province[11]. Il devient également le rédacteur en chef de L'Alerte, un journal lancé le sous l'inspiration d'Henri d'Orléans. Le passé bonapartiste de Rogat suscitant quelques réticences au sein des commanditaires de cette nouvelle feuille royaliste, ceux-ci décident de lui adjoindre un autre collaborateur du Moniteur et de la Correspondance nationale[12], Adrien Maggiolo[13]. Or, faute d'un lectorat et d'un financement suffisants, l’Alerte cesse sa publication dès le mois de novembre[14].
L'expérience de cet échec va conduire Rogat à abandonner la cause monarchiste. Ainsi, dans une tribune publiée à la une du Matin du et intitulée « Un royaliste désabusé », il annonce se rallier « sans réserve » à la République[15]. Il collabore ensuite au Journal, au Gil Blas et à La France, quotidien pour lequel il rédige plusieurs articles antidreyfusards en 1897.
Gravement malade, Albert Rogat doit interrompre à l'automne 1903 sa collaboration à une feuille républicaine du Berry dont il était le correspondant parisien[10]. Soigné à l'hôpital Péan et opéré deux fois[16], il meurt le suivant à son domicile du no 69 de la rue des Entrepreneurs[2]. Il appartenait à l'Association des journalistes parisiens.
Notes et références
- Bulletin administratif de l'Instruction publique, no 25, janvier 1852, p. 8.
- Archives de Paris, état civil du 15e arrondissement, registre des décès de 1903, acte no 4569 (vue 15 sur 22).
- La Presse, 9 août 1858, p. 3.
- La Presse, 6 décembre 1865, p. 2.
- Le Figaro, 23 mars 1870, p. 1.
- Le Figaro, 10 novembre 1867, p. 1.
- Le Gaulois, 25 novembre 1868, p. 4.
- Le Figaro, 28 novembre 1868, p. 2.
- Gil Blas, 8 juin 1888, p. 2.
- L'Univers, 26 décembre 1903, p. 3.
- Le Gaulois, 17 avril 1891, p. 1.
- Notice sur la Correspondance Nationale sur sylmpedia.fr.
- Le Journal, 2 mars 1894, p. 2.
- Le Soleil, 24 novembre 1893, p. 1.
- Le Matin, 21 juillet 1894, p. 1.
- Le Rappel, 2 janvier 1904, p. 2.