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Albert Lebon

Albert Lebon, né le à Hautmont et mort le à Tavernes, est un policier, militaire et résistant français, Compagnon de la Libération. Jeune commissaire adjoint, il décide d'entrer en résistance après l'armistice du 22 juin 1940. En parallèle de son poste à la préfecture de police de Paris, il organise un réseau de résistance mais, dénoncé par un autre policier, il est déporté en Allemagne. Après la guerre, il reprend un temps son poste dans la police avant de devenir fonctionnaire pour l'ONU.

Biographie

Jeunesse et engagement

Albert Lebon naît le 1er juin 1908 à Hautmont, dans le Nord, d'un père officier de gendarmerie[1]. Après son baccalauréat, il effectue son service militaire à partir de 1928 au sein du 8e régiment du génie[2]. Rendu à la vie civile en 1930 avec le grade de sergent, il devient inspecteur de la sûreté nationale à Bordeaux de 1931 à 1934[2]. Réussissant le concours de commissaire, il entre à la préfecture de police de Paris en tant que commissaire adjoint[1].

Seconde Guerre mondiale

Lors de la mobilisation de 1939, il est affecté à la 30e division d'infanterie avec laquelle il participe à la drôle de guerre puis à la bataille de France[2]. Le 18 juin 1940, il est capturé par l'armée allemande dans les Vosges mais parvient à s'évader le lendemain[2]. Repris le même jour, il parvient à nouveau à s'échapper et regagne Paris où il est démobilisé le 8 août 1940[2]. Il reprend alors son poste de commissaire adjoint à la préfecture[1]. En désaccord avec l'armistice du 22 juin 1940, il fonde Le Coq Gaulois, unité de résistance dans laquelle il recrute des camarades policiers[3]. Intégré au mouvement Armée des volontaires, le réseau d'Albert Lebon s'occupe de propagande anti-allemande, d'évasion de prisonniers de guerre et de collecte d'armes[2]. Au début de l'année 1941, le groupe est fort d'une centaine d'individus, chacun équipé d'une arme individuelle[2].

Le 21 janvier 1941, Albert Lebon est arrĂŞtĂ© Ă  son domicile après une dĂ©nonciation[3]. LivrĂ© aux autoritĂ©s allemandes, il est incarcĂ©rĂ© Ă  la prison de la SantĂ©, puis Ă  celle du Cherche-Midi et enfin Ă  la prison de Fresnes[2]. Le 23 mai, la cour martiale allemande le condamne Ă  20 ans de travaux forcĂ©s pour aide Ă  l'ennemi, dĂ©tention d'armes et dĂ©tention de tracts anti-allemands[2]. Lors du procès, revendiquant la totalitĂ© des responsabilitĂ©s, il permet Ă  ses camarades arrĂŞtĂ©s en mĂŞme temps que lui de s'en sortir avec des peines très lĂ©gères[3]. Le 7 juillet 1941, Albert Lebon est dĂ©portĂ© en Allemagne oĂą il est enfermĂ© Ă  la prison de Rheinbach jusqu'au 20 novembre[2]. Il est ensuite transfĂ©rĂ© Ă  la prison de Siegburg oĂą il est dĂ©livrĂ© par les troupes amĂ©ricaines le 27 mars 1945[2].

Après-Guerre

Rapatrié en France le 21 mai 1945, il est très affaibli par le typhus qu'il a contracté en déportation[2]. Il reprend cependant sa place à la préfecture de police et est promu commissaire principal à Colombes[1]. Mais les séquelles de sa maladie étant trop fortes, il est réformé en octobre 1946[2]. il devient alors fonctionnaire pour les Nations-Unies à New-York jusqu'en 1955[1]. Revenu en France, il travaille comme attaché à la direction des aéroports de Paris[2].

Albert Lebon meurt le 6 juin 1988 à Tavernes, dans le Var, où il est inhumé[2].

DĂ©corations


Références

  1. « Biographie - Ordre National de la Libération »
  2. Vladimir Trouplin, Dictionnaire des Compagnons de la Libération, Elytis, (ISBN 2-356-39033-2)
  3. Jean-Christophe Notin, 1061 compagnons : Histoire des Compagnons de la Libération, Éditions Perrin, (ISBN 2-262-01606-2)

Voir aussi

Bibliographie

  • Jean-Christophe Notin, 1061 compagnons : Histoire des Compagnons de la LibĂ©ration, Éditions Perrin, , 822 p. (ISBN 2-262-01606-2).
  • Vladimir Trouplin, Dictionnaire des Compagnons de la LibĂ©ration, Elytis, , 1230 p. (ISBN 2-356-39033-2).
  • François Marcot, Dictionnaire historique de la rĂ©sistance, Robert Laffont, (ISBN 2-221-09997-4).
  • François Broche, L'Ă©popĂ©e de la France libre : 1940-1946, Paris, Pygmalion, (ISBN 2-85704-633-2).
  • Olivier Wieviorka, Histoire de la RĂ©sistance : 1940-1945, Paris, Éditions Perrin, , 575 p. (ISBN 978-2-262-02799-5 et 2-262-02799-4, OCLC 827450568).
  • SĂ©bastien Albertelli, Julien Blanc et Laurent Douzou, La lutte clandestine en France : une histoire de la RĂ©sistance, 1940-1944, Paris, Éditions du Seuil, , 442 p. (ISBN 978-2-02-140124-0 et 2-02-140124-3, OCLC 1099431225)

Articles connexes

Liens externes

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