Albert Lacaze
Albert Jean Lacaze, né le à Latronquière dans le Lot et mort le à Lyon[2], est un militaire et un résistant français.
Naissance | |
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Nom de naissance |
Albert Jean Lacaze |
Nationalité | |
Activités | |
Enfant |
Yves Lacaze (d) |
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Distinction | Commandeur de la Légion d'honneur |
Biographie
Albert Lacaze naît dans une famille protestante du Lot, fils de Pierre Lacaze, maréchal des logis de gendarmerie et de Jeanne Quatre[3]. Ayant suivi des études secondaires à Agen, il est admis en 1903 à l'école militaire de Saint-Cyr dont il sort lieutenant le .
Première Guerre Mondiale
Capitaine en 1914, il participe à la Première Guerre mondiale où il est grièvement blessé en 1918. Fait prisonnier, il ne rentrera qu'en 1919, ayant obtenu une affectation au 18e RIA de Tarbes. Promu commandant le , il gravira les échelons pour devenir lieutenant-colonel au 99e RIA de Lyon où il s'installe avec sa famille. Nommé colonel le , il est envoyé avec son régiment et les réservistes, soit un total de 3 000 hommes, en Maurienne face à l'Italie en 1939.
Seconde Guerre mondiale
Le 99e RIA est envoyé au front en juin 1940 d'abord en Alsace, puis en Champagne, où il sera fait prisonnier le et envoyé au camp de Mailly. Il sera ensuite transféré à Osterode en Allemagne et enfin en Pologne. Il restera captif du au , puis sera libéré comme rapatrié sanitaire ; il rentre ainsi à Lyon.
Activités de résistance
Albert Lacaze décide de prendre part à la Résistance dès la fin 1942 ; il prend alors contact avec Marcel Rivière, rédacteur au journal Le Progrès et résistant. Il rencontre, en , le général Delestraint qui le charge de la direction du service de renseignement de l'Armée Secrète.
Arrestation à Caluire
Le , Bruno Larat informe le colonel Lacaze de la réunion du lendemain à 14 heures à la maison du docteur Dugoujon à Caluire. Le matin du , le colonel envoie sa fille Odile en reconnaissance et pour porter une lettre au docteur. Ensuite, il se rend au rendez-vous. Il y sera arrêté[4]. Il sera ensuite conduit au siège de la Gestapo de Lyon.
Il est emprisonné le à la prison de Fresnes où il retrouve le capitaine Gastaldo et le général Delestraint. Jugé devant la cour présidée par le juge Ernst Roskothen, défendu et soutenu par André Lassagne, le colonel Lacaze bénéficie d'un non-lieu. Il est alors libéré le , avec le docteur Dugoujon.
Le maquis
De retour en France, il se réfugie chez des amis possédant une ferme dans la région d'Uzès, près de Lussan[3]. Apprenant le débarquement en Provence le , il prend contact avec le maquis en Ardèche. Il reprend alors du service et son titre de colonel le . Il est finalement démobilisé le et se retire dans sa famille à Lyon, où il meurt le [5].
Distinctions
Notes et références
- « Cote 19800035/87/10868 », base Léonore, ministère français de la Culture.
- Biographie.
- Francine Cabane et David Lacaze, « Max (Michel Maximilien, dit) Leenhardt », dans Patrick Cabanel et André Encrevé, Dictionnaire biographique des protestants français de 1787 à nos jours, t. 3 H-L, Paris, Les Éditions de Paris / Max Chaleil, (ISBN 9782846213332), p. 549.
- « Fiche de renseignements », sur rhone.fr (consulté le ).
- « Colonel Albert Lacaze » [archive], sur Mémorial de Caluire Jean Moulin (consulté le ).
- « Recherche - Base de données Léonore », sur www.leonore.archives-nationales.culture.gouv.fr (consulté le )
Voir aussi
Bibliographie
- Francine Cabane et David Lacaze, « Max (Michel Maximilien, dit) Leenhardt », dans Patrick Cabanel et André Encrevé, Dictionnaire biographique des protestants français de 1787 à nos jours, t. 3 H-L, Paris, Les Éditions de Paris / Max Chaleil, (ISBN 9782846213332), p. 549.
Liens externes
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