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Albert Chappellier

Albert Chappellier, né le à Masnières (Nord) et mort le , est un ingénieur agronome français à l'origine de la création de la Ligue pour la protection des oiseaux, elle-même issue de la Société Nationale d'Acclimatation de France (actuelle SNPN)[2].

Albert Chappellier
Biographie
Naissance
Décès
[1] (Ă  75 ans)
Nationalité
Activités

Biographie

Albin Jacques Albert Chappellier, aîné d’une fratrie de trois enfants[3], est issu d’une famille de notables et d’industriels de Pithiviers (Loiret) et de Masnières (Nord)[4]. Il devient ingénieur agronome en 1874 puis docteur ès Sciences en 1922[5], a été préparateur à la Faculté des Sciences de Paris, puis chef de travaux à l’École pratique des hautes études[6]. L'essentiel de sa carrière s'est déroulé au Centre national de recherche agronomique de Versailles, précurseur de l'Inra, où il dirige le service des vertébrés utiles et nuisibles puis la station de zoologie.

En 1906, avec la collaboration du zoologiste Maurice Caullery, ils publient la découverte d'une espèce de protozoaire : Anurosporidium pelseneeri[7] - [8].

En 1912, il est membre de l'équipe fondatrice de la Ligue pour la protection des oiseaux[9] et occupe le poste de secrétaire adjoint au Conseil d'Administration. Immédiatement, avec Louis Magaud d'Aubusson il intervient pour faire arrêter le massacre des macareux[10] qu'il avait constaté lors d'un passage en 1908 sur l'archipel des Sept-Îles au large de Perros-Guirec[11].

Le , il dépose sur l'île Rouzic, qui fait partie de l'archipel une plaque informant de la mise en protection de l'île sur arrêté du Préfet des Côtes-du-Nord[12], plaque qui a été retrouvée récemment, enfouie dans la végétation. La protection d'espèces par l'entremise de celle de leur habitat était tout à fait innovante à l'époque[5] et cette mise en protection des Sept-Iles, d'abord sous statut privé, a d'ailleurs contribué à créer ce qui est considéré aujourd'hui comme considérée comme la plus ancienne réserve naturelle en France.

En 1913, il reçoit la plus haute récompense décernée par la Société Nationale d'Acclimatation de France, la grande médaille à l’effigie d’Isidore Geoffroy Saint-Hilaire, à la fois pour ses travaux ornithologiques mais aussi pour sa protection des macareux des Sept-Îles. Pour les mêmes motifs, il reçoit en 1923 le prix « Louis Petit » de la Société zoologique de France[13]. À chaque fois sont récompensés simultanément le savant utilitariste et le protecteur actif. Albert Chappellier prend alors une place grandissante au sein de la Société Nationale d'Acclimatation de France en devenant en 1914 administrateur et membre de la commission des récompenses.

En 1920, il devient secrétaire de la Ligue pour la protection des oiseaux, puis secrétaire général en 1932, poste qu'il occupe encore en 1949.

La réserve des Sept-Îles a porté le nom d'Albert Chappellier jusqu'en 1976, date où a été créée la Réserve naturelle nationale des Sept-Îles, réserve naturelle, la plus grande réserve d'oiseaux marins de France.

Publications

Il est l'auteur de nombreux articles sur les oiseaux dont, en 1932 : Les corbeaux de France et la lutte contre les corbeaux nuisibles et le no 527 dans la Bibliographie ornithologique de René Ronsil.

Il a traduit la publication de Gregor Mendel « Versuche uber Pflanzen-Hybriden » en français : Recherche sur les hybrides végétaux[14].

En tant qu'éditeur scientifique et préfacier

En tant que traducteur

Notes et références

  1. Hippolyte Brierre, Émile Royer et Patrice Langer, Notes sur la famille Brierre de Boynes et la famille Anceau (monographie), Boynes (Loiret), Calaméo, s.d. (1re éd. 1867), 161 p., in-8° (présentation en ligne, lire en ligne), p. 43 (C.13.2.1) (consulté le ).
  2. Rémi Luglia (thèse dirigée par Jean-Noël Jeanneney,…), « L'émergence de la protection de la nature en France (1854-1939) : la Société d’acclimatation, témoin et acteur du courant naturaliste », sur Sudoc (consulté le ).
  3. Rémi Luglia, « Biographies de personnalités : Albert Chappelier (1873-1949) », sur Histoire de la protection de la nature et de l’environnement (consulté le ).
  4. « Les figures marquantes : Albert Chappelier (1873-1949) », sur Société nationale de protection de la nature (consulté le ).
  5. Rémi Luglia, Des savants pour protéger la nature : La Société d'acclimatation (1854-1960), Rennes, Presses universitaires de Rennes, (ISBN 978-2-7535-3575-6 et 978-2-7535-6010-9, DOI 10.4000/books.pur.89199, lire en ligne), chap. 10 (« La singularité LPO »).
  6. Albert Chappellier (Chef de travaux à la Sorbonne), « Persistance et développement des organes génitaux droits chez les femelles adultes des oiseaux : Cane (Anas boschas. var. dom.) », Bulletin scientifique de la France et de la Belgique, Londres, Paris et Berlin, s.n., vol. XLVII,‎ , p. 472 / 716 (OCLC 1041620839, lire en ligne, consulté le ).
  7. Maurice Caullery et Albert Chappellier, Société de biologie, Comptes rendus des séances de la Société de biologie et de ses filiales, t. I, Paris et New York, Masson, , 1214 p., in-8° (BNF 34349272, présentation en ligne, lire en ligne), p. 324.
  8. (en) RĂ©fĂ©rence World Register of Marine Species : taxon Anurosporidium pelseneeri Caullery & Chappelier, 1906 (+ liste espèces) (consultĂ© le ).
  9. Magaud d'Aubusson, « Présentation de la ligue française pour la protection des oiseaux : sous-section d'ornithologie », Bulletin de la Société nationale d'acclimatation de France, Paris, SNPN, vol. LIX,‎ , p. 180 / 776 (OCLC 1041479871, lire en ligne, consulté le ).
  10. Cécile Kernivinen, « Chronologie : la LPO de 1912 à nos jours », sur Ouest-France, (consulté le ).
  11. Ligue française pour la protection des oiseaux (dir.), « Histoire de la LPO », L'homme et l'oiseau, Paris, no 1,‎ (ISSN 0374-809X, OCLC 473834017).
  12. Blanchet Odette (1950), « Historique de la réserve des Sept-Îles » in Journal des oiseaux, n°18, mai-juin 1950, p. 4 5.
  13. Bulletin de la Société zoologique de France, 1923, p. 48 et 49.
  14. « Recherches sur des hybrides végétaux », sur classiques.uqac.ca, (consulté le ).

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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