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Al-Qaïda dans la péninsule arabique

Al-Qaïda dans la péninsule arabique (AQPA), qui se fait appeler Ansar al-Charia à partir de 2011[2] pour ses activités au Yémen, est une organisation terroriste islamiste, d'idéologie salafiste djihadiste, active principalement au Yémen et ayant une forte influence en Europe.

Al-Qaïda dans la péninsule arabique
تنظيم القاعدة في جزيرة العرب
Image illustrative de l’article Al-Qaïda dans la péninsule arabique

Idéologie Salafisme djihadiste, panislamisme
Objectifs Établissement d'un califat islamique
Instauration de la charia
Statut Actif
Fondation
Date de formation 1998 (AQY)
(AQPA)
Pays d'origine Drapeau du Yémen Yémen
Actions
Mode opératoire Terrorisme, lutte armée, guérilla, attentat, attentat-suicide
Zone d'opération Yémen
Arabie saoudite
Organisation
Chefs principaux Khalid Batarfi (en)
Qasim al-Rimi (en) (tué en 2020)
Nasser Al-Wahishi (tué en 2015)
Anwar al-Awlaqi (tué en 2011)
Membres 1 000 (en 2014)[1]
4 000 (en 2016)[1]
Allégeance Al-Qaïda
Sanctuaire Yémen
Répression
Considéré comme terroriste par ONU, États-Unis
Insurrection djihadiste au Yémen
Guerre civile yéménite
Carte de la guerre civile du Yémen, situation en .

Historique

AQPA est issu de la fusion, en , des composantes saoudienne et yéménite d'Al-Qaïda et a réaffirmé son allégeance à Oussama ben Laden dont le père, originaire du Yémen, avait émigré en Arabie saoudite[3].

Les militants d'Al-Qaïda en Arabie saoudite ayant été chassés du pays par le gouvernement, ils ont trouvé refuge au Yémen. AQPA est placée sur la liste officielle des organisations terroristes des États-Unis[4] depuis le , et sur celle de l'ONU depuis le [5] - [6].

Les objectifs d'AQPA sont similaires à ceux d'Al-Qaïda puisqu'il s'oppose à la monarchie Al Saoud qui est accusée d'avoir laissé les « infidèles » pénétrer sur la terre sacrée de l'Islam.

Le grand public découvre l'existence d'Al-Qaïda dans la péninsule arabique le lorsqu'un Nigérian, Omar Farouk Abdulmutallab, ayant séjourné au Yémen tente de faire exploser des explosifs cachés dans ses sous-vêtements lors d'un vol entre Amsterdam et Détroit.

Le , deux colis piégés sont découverts dans des avions de fret avant leur arrivée aux États-Unis. Les colis étaient en provenance du Yémen et le , AQPA revendique être à l'origine de ces envois.

Depuis , et après la révolution au Yémen qui a conduit au départ du président, l'armée yéménite a entamé des offensives contre Al-Qaïda ayant entraîné environ 230 morts. Le groupe islamiste, qui prenait de l'ampleur depuis la révolution du fait de la fragilisation de l’État, avait promis de se venger. Le groupe est donc soupçonné d'avoir commis l'attentat-suicide du , perpétré par un soldat infiltré, et qui a causé la mort de près de 100 soldats et fait 300 blessés lors de la préparation d'un défilé militaire[7].

L'organisation revendique l'attentat commis à Paris contre le journal Charlie Hebdo le .

Le , un des chefs d'AQPA, Harith Al-Nadhari est abattu par un drône, dans la province de Chabwa, dans le sud-est du Yémen[8].

L'organisation publie le magazine Inspire et émet des conseils à l'intention de ses sympathisants en Europe[3]. Elle émet depuis 2008 la revue Sadâ al-Mal^him (L'Écho des batailles)[9].

En 2015, le commandement d'AQPA est décimé par les frappes de drones, de nombreux chefs sont tués[10]. Le , Nasser Al-Wahishi, le chef d'AQPA, est tué à son tour par un drone. Sa mort est confirmée par al-Qaïda le et Qasim al-Rimi (en) est désigné pour lui succéder[11].

Au cours de la guerre civile yéménite, des centaines de membres d'AQPA ont été recrutés par des milices soutenues par l'Arabie saoudite et les Émirats arabes unis, dans le but de les incorporer au front contre les Houthis[12].

Leur chef est tué par une frappe de drone américain le 29 janvier 2020. Sa mort est officialisée par l’organisation le et il est remplacé par Khalid Batarfi (en).

Intrusion locale

Par ailleurs, à la suite de leurs revers militaires, le groupe terroriste cherche à amadouer la population, en tissant des liens avec les tribus locales, en évitant les châtiments corporels publics, en tolérant la consommation de la drogue du khat, en payant des dédommagements aux membres des tribus tués par leurs membres et en se substituant aux services publics, comme les œuvres caritatives ou les constructions de routes[13].

Violations des droits de l'homme

Le groupe terroriste a souvent enrôlé des enfants soldats[14].

Références

  1. Georges Malbrunot, Au Yémen, al-Qaida a quadruplé ses effectifs, Le Figaro, 10 juin 2016.
  2. « Terrorist Designations of Ansar al-Sharia as an Alias for Al-Qaida in the Arabian Peninsula » (consulté le )
  3. I.F.R.I. Institut français des Relations internationales, Thierry de Montbrial et Philippe Moreau Defarges, Ramses 2012 - Les États submergés ?, Dunod, (ISBN 978-2-10-057127-7, lire en ligne), p. 79–81
  4. (en) « Terrorist Exclusion list », département d'État des États-Unis,
  5. « Résumé des motifs ayant présidé aux inscriptions de noms sur la liste des sanctions contre Al-Qaïda - Entités et autres groupes et entreprises associés à Al-Qaida »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?), sur un.org,
  6. « Résumé des motifs ayant présidé aux inscriptions de noms sur la liste des sanctions contre Al-Qaida »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?), sur un.org
  7. Le 21 mai 2012 à 12h09, « Yémen : un attentat suicide fait près de 100 morts », Le Parisien, (consulté le )
  8. François-Xavier Trégan, « Au Yémen, un chef d’AQPA tué par un drone », Le Monde, (lire en ligne, consulté le )
  9. BONNEFOY Laurent, MERMIER Franck et POIRIER Marine (sous la direction de), Yémen. Le tournant révolutionnaire, KARTHALA éditions, (ISBN 978-2-8111-0694-2, lire en ligne), p. 95
  10. « Les assassinats des chefs d’Al-Qaïda vont-ils ouvrir une autoroute à l’EI au Yémen ? » (consulté le )
  11. « L'Obs avec AFP : Wahishi, chef d'Al-Qaïda au Yémen, tué par un drone américain »,
  12. (en-US) « AP Investigation: US allies, al-Qaida battle rebels in Yemen », AP News, (lire en ligne, consulté le )
  13. Arnaud GUITTARD, « El-Qaëda progresse dans l’ombre du conflit yéménite », L'Orient-Le Jour (consulté le )
  14. « Des enfants soldats en première ligne au Yémen », sur Les Observateurs de France 24, (consulté le )

Voir aussi

Liens externes

Articles connexes

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