Accueil🇫🇷Chercher

Aizkomendi

Aizkomendi est un dolmen dans la plaine de Salvatierra, près de la ville d'Eguilaz (Alava), ainsi qu'un lieu de la mythologie basque. Sa réalisation du néolithique date de 3 000 ans avant Jésus-Christ[1].

Aizkomendi signifie Pierre de montagne en basque. Connu aussi sous le nom de dolmen d'Eguilaz ou dolmen de Egilaz, c'est le plus grand de la Communauté autonome basque.

Dolmen d'Aizkomendi photographié en 1970

Le dolmen

Le dolmen a été découvert en 1831. Confiné dans un grand tumulus, sa partie centrale comportait une chambre recouverte d'une dalle énorme et qui, une fois déblayée, avait encore une galerie ou un « chemin de ronde Â» dans sa partie orientale[2].

En 1833, Pedro Andres Zabala, maire de Salvatierra, décrivit le dolmen comme suit: « Sa concavité, de 13 pieds de longueur et 10 pieds de largeur, contenait dans son domaine des os et des têtes de mort jusqu'à cinq pieds de hauteur depuis son pavé, les têtes étaient placées vers le levant (Est) et les pieds vert le couchant (Ouest)... L'entrée Est de ce sépulcre commence à plus ou moins 20 pieds, avec un chemin couvert de quatre pieds de large et quatre de hauteur... À proche distance de ce chemin, se trouve de la terre qui semble brûlée... Les têtes de mort et les os trouvés dans le sépulcre indiquent une taille d'homme normale... sans que l'on sache s'il s'agit de femmes ou d'enfants[3]. Â»

Mythologie

Dans le catalogage effectué en 1973 par l'archéologue Juan María Apellaniz[4], figuraient 350 noms de dolmens au Pays basque, à l'exclusion du Pays basque français. Comme le confirmait déjà l'archéologue José Miguel, très peu de dolmens avaient de nom propre. Après que quelques recherches scientifiques aient reconnu le caractère primitif de l'ouvrage, ils se sont incorporés naturellement au paysage. Par exemple, en 1831, date à laquelle on a découvert le dolmen d'Eguilaz ou d'Aizkomendi, un processus normal d'identification du dolmen a été réalisé et ainsi le toponyme du lieu y a été associé.

En fait, peu de noms de dolmens avaient déjà été baptisés par la tradition basque. Mais pour la plupart, ils étaient en rapport avec des noms de la mythologie basque et par extension avec la sorcellerie. Étant donné qu'autrefois, on ne comprenait pas le sens de ces constructions, on les attribuait aux sorcières[5]. Le fameux dolmen de Sorginetxe qui signifie maison de la sorcière en est un autre exemple.

Notes et références

Bibliographie

  • José Miguel Barandiaran (trad. Olivier de Marliave, préf. Jean Haritschelhar, photogr. Claude Labat), Mythologie basque [« Mitología vasca »], Toulouse, E.S.P.E.R, coll. « Annales Pyrénéennes », , 120 p. [détail des éditions] (ISBN 2907211056 et 9782907211055, OCLC 489680103)
  • Claude Labat, Libre parcours dans la mythologie basque : avant qu'elle ne soit enfermée dans un parc d'attractions, Bayonne; Donostia, Lauburu ; Elkar, , 345 p. (ISBN 9788415337485 et 8415337485, OCLC 795445010)
  • Wentworth Webster (trad. Nicolas Burguete, postface Un essai sur la langue basque par Julien Vinson.), Légendes basques : recueillies principalement dans la province du Labourd [« Basque legends »], Anglet, Aubéron, (1re éd. 1879), 328 p. [détail de l’édition] (ISBN 2844980805 et 9782844980809, OCLC 469481008)
  • Jean-François Cerquand, Légendes et récits populaires du Pays Basque : Recueillis dans les provinces de Soule et de Basse-Navarre, Bordeaux, Aubéron, (1re éd. 1876), 338 p. [détail de l’édition] (ISBN 2844980937 et 9782844980939, OCLC 68706678, lire en ligne)

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.