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Adrien de Turckheim

Le baron Adrien Ferdinand de Turckheim (né le à Niederbronn-les-Bains et mort le à Paris) est le fondateur de l'entreprise française Lorraine-Dietrich, qui produisit des automobiles, du matériel de chemin de fer et du matériel militaire, notamment des moteurs d'avion.

Adrien de Turckheim
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Ferdinand Adrien de Turckheim
Nationalité
Activités
Famille
Parentèle

Biographie

Un membre des familles de Turckheim et de Dietrich

Il est issu des familles alsaciennes anoblies Turckheim et de Dietrich, deux familles protestantes du Bas-Rhin enrichies par la métallurgie. Les de Dietrich sont maîtres de forges depuis la fin du XVIIe siècle[1] ; la famille est spécialisée dans la production de matériel ferroviaire[2].

Adrien est l'un des quatre enfants nés du premier mariage d'Édouard de Turckheim (16 février 1829 - 17 avril 1909), maître de forge, actionnaire de plusieurs entreprises aux côtés d'industriels de la haute-bourgeoisie alsacienne dont Eugène de Dietrich[3], avec Amélie de Dietrich (27 juin 1841 - 31 mars 1874)[4]. Les frères et sœurs d'Adrien sont Eugène, l'aîné (8 mai 1865 à Niederbronn-les-Bains - 20 novembre 1958 à Florence), Virginie (née en 1867 - † ?) et Frédéric, né en 1873.

Il épouse le 9 juillet 1892 à Kolbsheim Marie Hélène Grunelius (13 avril 1870 à Mulhouse - 5 novembre 1940 à Rugles), fille de l'industriel Carl Alexander Grunelius (de) (1834-1882) et de Marie Koechlin (1841-1890). Il a cinq enfants : Henri de Turckheim (né en 1893), Maurice (né le à Lunéville), Christian (12 avril 1898 à Lunéville - 1981), Geneviève (7 août 1902 à Lunéville - 1981), et "Hubert" Alexandre Bernard (1909 - 13 juillet 2004). Il épouse en secondes noces, en 1943, Adrienne Wiallard (1878-1968).

Adrien de Turckheim était aussi propriétaire terrien. Il possédait un château (le château Saint-Pierre) à Blâmont, acquis en 1896.

Un des fondateurs de la Lorraine-Dietrich

Le baron Adrien de Turckheim au Paris-Berlin 1901, sur De Dietrich.

En 1897, le baron Eugène de Dietrich crée en France, à Lunéville une société spécialisée dans la fabrication de matériel roulant ferroviaire la « Société de Dietrich et Compagnie de Lunéville ». La direction de l’entreprise était assurée par le baron Eugène de Dietrich, secondé à partir de 1890 par ses neveux Adrien, alors jeune ingénieur dynamique et entreprenant, et Eugène de Turckheim.

En cette même année, Eugène de Dietrich, qui fabriquait déjà à Reichshoffen des voitures automobiles, acquit, pour l’usine lunévilloise, le brevet d’Amédée Bollée Fils, sous l’impulsion d'Adrien de Turckheim. Débute alors la construction en série des voitures de ce type, et cette fabrication devait durer jusque dans le courant de l’année 1902. En 1901, lors du salon de l'automobile de Paris, Adrien de Turckheim entre en contact avec Léon Turcat, de Marseille. En février 1902, sans consulter sa famille, Adrien de Turckheim signe des accords avec les deux ingénieurs Turcat et Simon Méry, pour la construction de voitures de Dietrich et Cie[5]. L'entreprise emploie quelques années l'ingénieur Ettore Bugatti au début du XXe siècle, à l'initiative d'Eugène de Dietrich.

Entre 1896 et 1905 de Turckheim participe à plusieurs courses en France et en l'Europe avec ses véhicules, remportant ainsi en 1900 la course de Strasbourg[6], et finissant 5e de Nice-Castellane-Nice en 1899 ainsi que 12e de Paris-Toulouse-Paris en 1900, tout en participant au Paris-Berlin de 1901[7]. En 1900 il est intégré tout comme Eugène de Dietrich dans la commission d'exécution des concours dans le cadre Automobilisme lors des Sports de l'Exposition Universelle de 1900 -non reconnus officiellement par le comité olympique-, durant l'année des Jeux olympiques d'été de 1900, incluant durant 4 jours en juillet la course de vitesse Paris-Toulouse-Paris[8].

En 1905, la famille de Dietrich se retire de l'affaire. Le 4 mars 1905, la Société de Lunéville se transforme en Société anonyme au capital de cinq millions de francs, et prend le nom de « société lorraine des anciens établissements de Dietrich et Cie de Lunéville », plus connue sous l'appellation de Lorraine-Dietrich. Adrien de Turckheim est un des administrateurs de la nouvelle société[9].

C'est alors l'apogĂ©e de sa vie mondaine et de sa reconnaissance sociale. Il intègre les institutions parisiennes de l’automobile, en particulier l’Automobile Club de France : il siĂ©ge Ă  sa commission sportive Ă  partir de 1904, et Ă  son comitĂ© jusqu’aux annĂ©es 1930[10]. Il fut l’un des deux vice-prĂ©sidents de la Chambre syndicale des constructeurs d’automobiles. Il a droit Ă  des articles flatteurs dans la presse parisienne (« Nulle personne n’est plus sympathique dans le monde de l’automobile, nulle autoritĂ© n’est plus respectĂ©e, ayant poursuivi avec une foi et une ardeur inlassable, l’amĂ©lioration et le perfectionnement des produits des merveilleuses usines de LunĂ©ville, le baron de Turckheim voit aujourd’hui enfin la fortune lui sourire justement, et le rĂ©compenser de ses efforts Â», lit-on dans le Temps du 15 aoĂ»t 1906) et dans la presse spĂ©cialisĂ©e de l’automobile naissante. En 1907, il reçoit la croix de chevalier de la LĂ©gion d’honneur en 1907[11] et entre au conseil d'administration de la Compagnie des chemins de fer de l'Est. Il va siĂ©ger Ă  ce conseil jusqu'Ă  la nationalisation des sociĂ©tĂ©s de chemin de fer en 1936-37[12]. Il intègre en 1904, grâce aux Pourtalès, le Cercle de la rue royale[13]. Lorsque le Cercle devient le Nouveau Cercle, Adrien reste un des membres. Et il parraine l’entrĂ©e de son fils Christian en 1925, avec le comte Robert du Luart. Il habite avant 1914 une villa Ă  Neuilly[14].

L'accord avec Turcat et Rémy est rompu en 1911, Turcat et Méry voulant reprendre leur indépendance. La société a rencontré des difficultés financières et a dû faire appel à des capitaux extérieurs. Des hommes d'affaires belges prennent le contrôle de la société. Le baron Charles Nicaise en devient l'adminitrateur-délégué[15]. Adrien de Turckheim reste administrateur jusqu'en 1937[16], mais il ne dirige plus l'entreprise. Son frère aîné Eugène préside son conseil d'administration de 1909 à 1936. Il est de même administrateur comme son frère de la Société générale d'aéronautique (SGA), fondée en 1929 à l'initiative du gouvernement et issue de la Lorraine-Dietrich[17]. La SGA rassemble plusieurs avionneurs dépendant de commandes publiques. Cette société fait cependant faillite en 1933 alors que Lorraine-Dietrich est moribonde.

Un engagement politique

Il est maire du petit village de Repaix de 1900 à 1904 et de 1908 à 1929 - il abandonne cette fonction pour se présenter aux municipales à Blâmont, avec l’espoir d’être élu maire, sans succès - et conseiller général URD de Blâmont de 1922 jusqu'à la guerre.

Son frère aĂ®nĂ© s'est engagĂ© en politique avant lui. Eugène de Turckheim, conseiller municipal de LunĂ©ville Ă  partir de 1904 et maire de 1912 Ă  1914, a Ă©tĂ© prĂ©sident en 1904 du comitĂ© progressiste de LunĂ©ville, partisan de « l’Antibloc Â», l’alliance des progressistes rejetĂ©s Ă  droite par l’affaire Dreyfus, des nationalistes et des « libĂ©raux Â», les catholiques ralliĂ©s Ă  la RĂ©publique de l’Action libĂ©rale populaire (ALP)[18].

En 1923, Adrien de Turckheim tint un discours qui l’identifie plus prĂ©cisĂ©ment et qui causa quelque agitation dans les milieux rĂ©publicains laĂŻcs. Dans un discours prononcĂ© sur la tombe du curĂ© de Repaix, qui venait d’être assassinĂ© par un jeune conscrit de Saint-DiĂ© dans un train, il attribue cet assassinat au « rĂ©sultat de l’école sans Dieu, de l’éducation sans Dieu Â», Ă  une « vague abominable Â» qu’il jure « d’éliminer, d’exterminer Â». Ce discours a entraĂ®nĂ© les protestations indignĂ©es de la presse rĂ©publicaine et des milieux de l’école publique, jusqu’à Nancy, Toul, Pont-Ă -Mousson, Strasbourg et aux Vosges, et mĂŞme jusqu’en AlgĂ©rie Ă  Guelma, oĂą un hebdomadaire radical-socialiste, dans un article intitulĂ© « Le pĂ©ril clĂ©rical en Alsace-Lorraine Â», Ă©crit en effet : « Mieux encore, un potentat, le baron Turckheim, voulant faire des phrases sur la tombe d’un curĂ© assassinĂ© (…) osa prononcer ces parole qui constituent une diffamation monstrueuse de l’école laĂŻque : « VoilĂ  le rĂ©sultat de l’école sans Dieu, de l’éducation sans Dieu. (…) Â». Ainsi donc, pour M. de Turckheim, les instituteurs laĂŻques enseignent le meurtre dans leurs classes et arment le bras des apaches et des assassins Â»[19]. C’est d’autant plus fâcheux que le baron est dĂ©lĂ©guĂ© du conseil gĂ©nĂ©ral au conseil dĂ©partemental de l’enseignement primaire. Un instituteur, membre de ce conseil, lui a cherchĂ© querelle et l’a dĂ©noncĂ© Ă  l’inspecteur d’acadĂ©mie ; l’affaire est remontĂ©e jusqu’au cabinet du ministre de l’instruction publique. Adrien de Turckheim s’est dĂ©fendu en affirmant son « respect pour le corps enseignant Â», a prĂ©cisĂ© qu’il n’avait seulement voulu dire que l’assassin n’aurait jamais osĂ© un tel geste « sacrilège Â» s’il avait Ă©tĂ© Ă©levĂ© « avec le respect de l’Église et du prĂŞtre Â», et dĂ©signĂ© le vĂ©ritable coupable selon lui, non l’École publique laĂŻque, mais le « bolchevisme Â», responsable de la « vague de matĂ©rialisme (…) et d’amoralitĂ© qui nous vient des antichrĂ©tiens d’Asie Â». Cet Ă©pisode l’identifie comme « clĂ©rical Â» et anticommuniste, comme un rĂ©publicain national ancrĂ© Ă  droite. En outre, son discours lui a Ă©tĂ© souvent reprochĂ© par la suite. Ses adversaires politiques s’en sont servis pour mobiliser contre lui les Ă©lecteurs de gauche lors des campagnes Ă©lectorales. Ainsi, par exemple, il se plaint en 1932 de l’emploi dans les colonnes de L’IndĂ©pendant de LunĂ©ville - pour qui il est « l’insulteur de l’école laĂŻque Â» - et lors des rĂ©unions Ă©lectorales, de « la vieille attaque du corps enseignant rabâchĂ©e depuis dix ans Â» et nie avoir prononcĂ© la phrase qu’on lui attribue « l’école laĂŻque est l’école du crime Â»[20]. Cela lui valut en tout cas lors des Ă©lections l’appui de La Croix de l’Est et de l’Union catholique diocĂ©saine, qui recommanda expressĂ©ment de voter pour le baron de Turckheim, « seul candidat qui a donnĂ© satisfaction aux revendications de l’Union catholique Â»[21] - [22]. « M. de Turckheim est protestant Â» mais il a montrĂ© « un grand libĂ©ralisme et une parfaite loyautĂ© vis-Ă -vis des catholiques Â»[23]. Des catholiques, en accord avec l’Union catholique diocĂ©saine, se servirent mĂŞme de la religion protestante de Turckheim pour vanter leurs propres mĂ©rites et dĂ©nigrer les « cartellistes Â» et l’adversaire du baron, Georges Mazerand, « un catholique Ă  la manque Â» : « Ne prouvons-nous pas ainsi que nous avons l’esprit plus large que les cartellistes, dont l’anticlĂ©ricalisme est le vĂ©ritable ciment ? Nous, au contraire, sans demander aucun billet de confession, nous accordons crĂ©ance et confiance en un honnĂŞte homme comme M. de Turckheim qui ne nous cache pas que son idĂ©ologie religieuse n’est pas la nĂ´tre Â»[24].

C'est qu'il a tentĂ© par deux fois de se faire Ă©lire aux Ă©lections lĂ©gislatives, en 1928[25] et 1932[26], sans succès cependant, contre le sortant Georges Mazerand. En 1928, il n'a obtenu au second tour que 8 640 voix[27], contre 11 476 pour Mazerand. En 1932, il est Ă  nouveau battu au second tour par Mazerand qui obtient 57 % des suffrages exprimĂ©s alors qu'il n'en obtient que 39 %. En 1936, il ne se reprĂ©sente pas et le comitĂ© des rĂ©publicains nationaux de LunĂ©ville appelle Ă  voter pour Mazerand, qui s'est dĂ©clarĂ© hostile au Front populaire.

Il est en tout cas le chef de file des républicains de la Fédération républicaine de l'arrondissement de Lunéville. Il préside la réunion de propagande organisée à l'occasion du congrès de la Fédération républicaine de Lorraine à Lunéville le 10 mars 1929[28]. Il est présent au congrès de la Fédération à Paris en 1932. Il ne se représente pas en 1936 et le comité des républicains nationaux de Lunéville appelle à voter pour Mazerand, qui s'est déclaré hostile au Front populaire.

Adrien de Turckheim est un rĂ©publicain national. Il partage les vues intransigeantes de Louis Marin et d'Édouard de Warren Ă  l'Ă©gard de l'Allemagne comme vis-Ă -vis des partis de gauche. Il refuse la « concentration rĂ©publicaine » (l'alliance avec les partis centristes, Alliance dĂ©mocratique et radicaux). Il se dĂ©clarait en 1928 candidat de « la droite rĂ©publicaine (qui) doit ĂŞtre reprĂ©sentĂ©e par des candidats dont les opinions politiques, Ă©conomiques et religieuses ne font de doute pour personne Â». Les siennes Ă©tant celles des « conservateurs Â», qui s’appuient sur les traditions, des « nationaux Â» qui aiment leur patrie, des « sociaux Â», qui entendent « amĂ©liorer dans l’ordre le sort de tous les travailleurs Â», et des « rĂ©visionnistes Â», qui veulent « mettre fin par un changement constitutionnel au dĂ©sordre parlementaire actuel Â», pour mettre en place « un gouvernement stable, fort et respectĂ© Â». En 1932, dans sa profession de foi, il demande aux Ă©lecteurs de « n'envoyer Ă  la Chambre que des rĂ©publicains nationaux sĂ»rs de leurs opinions » et dĂ©nonce le « danger d'une majoritĂ© cartelliste appuyĂ©e toujours sur le socialisme international crĂ©ateur de faillite et de dĂ©sordre et prĂŞt Ă  de dangereuses concessions Ă  l'extĂ©rieur » [29].

Il est aussi membre du conseil d'administration du Journal de LunĂ©ville, aux cĂ´tĂ©s de patrons comme Adrien Michaut, directeur et administrateur-dĂ©lĂ©guĂ© des cristalleries de Baccarat[30], et il rĂ©dige Ă  partir de 1932 les Ă©ditoriaux de cet hebdomadaire d’arrondissement. Ses adversaires politiques moquant avec fĂ©rocitĂ© « le pauvre homme, qui chaque vendredi, les pieds au chaud, rote en cadence et pète du feu Â», son « inutile pensum Â», « ses affirmations effarantes, ses vaticinations, ses rĂ©gurgitations Â»[31]. Ils dĂ©noncent aussi les dĂ©boires de la Lorraine-Dietrich et de la SociĂ©tĂ© gĂ©nĂ©rale d'aviation[32]. Il y critique, Ă  longueur d’éditoriaux, « l’immonde cartel Â»[33] au lendemain du 6 fĂ©vrier 1934 puis le Front populaire[34], « les socialistes qui ne rĂŞvent que rĂ©volution et dĂ©sarmement »[35], la franc-maçonnerie[36], la « bande bolcheviste Â» et « Blum et sa bande de mĂ©tèques aux noms Ă©trangers Â». Il se dĂ©sole de la situation de la France en 1934 et la compare dĂ©favorablement Ă  celle de l'Italie fasciste[37]. Il demande la rĂ©vision de la constitution[38]. Son antiparlementarisme[39] est de plus en plus virulent. Il appelle de ses vĹ“ux, en 1934, « la rĂ©volution nationale Â» (sic), qui « doit commencer par la prise de la Chambre des dĂ©putĂ©s Â» qui renferme « d’innombrables ĂŞtres inutiles et malfaisants Â». «Ce parlementarisme (…) nous mène au nĂ©ant et Ă  la perte de l’honneur français Â», Ă©crit-il en 1935. Son antiparlementarisme se caractĂ©rise par deux dimensions complĂ©mentaires. La première se fonde sur une mĂ©fiance sinon un rejet des principes dĂ©mocratiques. Selon lui, le « suffrage universel, renforcĂ© par le scrutin Ă  deux tours Â» « mène fatalement Ă  la dĂ©magogie Â» et « donne autant de force politique au poivrot et Ă  l’incapable qu’au travailleur et Ă  l’homme de gĂ©nie Â». Il faut donc « guĂ©rir du parlementarisme actuel oĂą règne toujours la loterie du nombre au lieu qu’il faudrait la direction des Ă©lites Â», Ă©crit-il en fĂ©vrier 1939. Et la seconde se caractĂ©rise par l’appel Ă  « un homme capable d’énergie Â»[40]. Il convient de « donner Ă  un chef ou Ă  quelques hommes de valeur des pouvoirs suffisants pour imposer une volontĂ© en dehors de toute prĂ©occupation Ă©lectorale Â» et de rompre avec « les mĂ©thodes parlementaires actuelles Â» car elles ne permettent pas « un gouvernement durable Â». Mais il se dĂ©sespère de trouver ce chef, qui doit ĂŞtre « un homme qui inspire confiance au pays, qui par son passĂ© et ses actes Ă©nergiques ait assez d’autoritĂ© et de prestige pour que les Français s’inclinent devant des mesures de salut public qui s’imposent et qu’il imposera Â». Ce leitmotiv revient sans cesse dans ses Ă©ditoriaux au cours des annĂ©es qui suivent. « OĂą est l’homme qui saura mettre Ă  la raison le communisme et le socialisme destructeurs, qui saura mettre fin Ă  l’omnipotence de groupements tĂ©nĂ©breux qui font passer l’intĂ©rĂŞt personnel avant l’intĂ©rĂŞt gĂ©nĂ©ral du pays [ allusion Ă©vidente Ă  la franc-maçonnerie ] Â» s’interroge-t-il par exemple en janvier 1934[41]. Ses modèles sont le chancelier autrichien Dolfuss, « sa poigne et sa volontĂ© Â» car « il a tentĂ© d’instituer un État fort, indĂ©pendant de toute domination Ă©trangère, et il a vaincu l’hydre rouge Â», le Clemenceau de 1917, PoincarĂ©, « avec une moindre autoritĂ© Â», Doumergue. Il rĂ©clame une autoritĂ© « non pas Ă  la LĂ©nine, destructrice de civilisation, non pas Ă  la Hitler, crĂ©atrice de guerre civile Â» mais « Ă  la Mussolini, qui, avec une main de fer sous un gant de velours, veut la force et la grandeur de son pays, dans l’ordre et la discipline Â»[42]. Il dĂ©plore en 1935 de voir « la Russie, l’Allemagne, l’Italie redressĂ©s merveilleusement par des hommes Ă©nergiques qui ont su rĂ©veiller l’amour de la patrie Â». Il en conclut qu’il faut Ă  la France « un chef ! Un chef ! Un chef qui ne s’occupe que du salut du pays Â»[43].

Il a dĂ©noncĂ© « les thĂ©ories pacifistes rĂ©pandues Ă  profusion par les instituteurs syndiquĂ©s sur l’ordre de la franc-maçonnerie internationale Â», il a mis en garde ses lecteurs dès 1932 contre les dangers que reprĂ©sente une Allemagne dirigĂ©e par Hitler. Il Ă©crit en mai et juin 1933 : « MĂ©fions-nous d’autant plus qu’il devient plus diplomate. Hitler, le bon Aryen, de cette race ancienne d’oĂą sortent paraĂ®t-il les Germains, mettrait-il ses actes en harmonie avec ses paroles ? Mais avec quelles paroles ? Avec celles qu’il prononça dans son rĂ©cent discours, si tamisĂ©es, ou avec celles de son ouvrage Mein Kampf ? (…) Quand est-il sincère ? Il n’y a pas de doute, c’est dans son livre qu’il dit ce qu’il a pensĂ© Â». « L’Allemagne d’ailleurs devient folle, Ă©crit-il. Après la persĂ©cution des juifs qui, au nombre de six cent mille, dominaient paraĂ®t-il ce peuple de soixante millions d’habitants (…) voici que les nazis interdisent les rĂ©unions catholiques et cognent sur les jeunesses catholiques qui veulent rĂ©sister. (…) Que faire contre ces sauvages, si ce n’est toujours rester forts ?». Les mois suivants, il voit en « l’hitlĂ©risme Â» « une façon brutale oĂą on retrouve le Barbare de l’Est dans toute sa cruautĂ© Â» et annonce : « Il ne reste qu’une certitude, c’est la prĂ©paration de l’Allemagne Ă  une nouvelle guerre en exaspĂ©rant son patriotisme Â». En janvier 1934, il Ă©crit encore: « Nous voilĂ  encore une fois sous la fĂ©rule du chef socialiste, avocat de l’Allemagne, qui nous mènera, si on continue Ă  le suivre, Ă  faire de la France la vassale de l’Allemagne. S’aplatir devant Hitler, c’est bien le meilleur moyen de renforcer encore la position de son pays Â». Lors de la nuit des longs couteaux, il commente : « On disait que l’Asie commençait Ă  la Vistule ; on s’aperçoit aujourd’hui qu’elle commence au Rhin Â». « Hitler n’a dĂ©cidĂ©ment pas l’étoffe d’un Mussolini Â» conclut-il. Toutefois, certaines lignes montrent qu’il admire Hitler et lui sait grĂ© d’avoir rĂ©tabli l’ordre. Un glissement apparait avec la guerre d’Éthiopie et avec l’avènement du Front populaire. Lorsque les menaces de guerre se font plus prĂ©cises, le danger rĂ©side dĂ©sormais dans « le nouveau cataclysme que dĂ©sire Moscou, pour faire rĂ©gner le bolchevisme chez nous Â» : « Mussolini et Hitler ont Ă©cartĂ© ce danger dans leur pays. Certes, nous n’admirons pas le nazisme fou qui fait rĂ©gner la terreur en Allemagne mais on ne peut nier que les deux dictateurs ont admirablement redressĂ© leur pays Â», Ă©crit-il en 1935. Deux ans plus tard, il va jusqu’à souhaiter que « les pays de dictature, aussi bien que les soi-disant dĂ©mocraties, dont la nĂ´tre qui tourne Ă  la dictature du prolĂ©tariat, s’unissent pour arrĂŞter Â» l’URSS, « seul pays prĂŞt Ă  prendre la responsabilitĂ© d’une nouvelle guerre Â». En effet, parmi ceux « qui rĂŞvent de guerre Â», il y a « peut-ĂŞtre Hitler Â», il y a surtout « Staline et ses soviets qui savent que d’une nouvelle guerre naitrait une rĂ©volution universelle qui rĂ©aliserait leurs rĂŞves de destruction Â». Hitler est tantĂ´t dĂ©crit en 1938 comme « l’illuminĂ© de Berchstesgaden Â», tantĂ´t comme celui qui dirige « nos dangereux voisins, magistralement conduits Â»[44].

Au moment de Munich, il se dit lui face Ă  un « affreux dilemme Â» : « la guerre atroce ou la honte d’abandonner entièrement un pays alliĂ© Ă  la brutalitĂ© d’un voisin puissant qui s’assurerait un nouveau triomphe Â». D’un cĂ´tĂ©, les souvenirs de la Grande Guerre, de « l’affreuse tuerie Â», qui font que « la paix est dĂ©sirĂ©e par tous les Français Â» et que la mobilisation de 1938 est vĂ©cue comme « le rappel douloureux des horreurs de la Grande Guerre Â». De l’autre, les accords sont perçus comme « une nouvelle humiliation Â». Il s’interroge : « De quel droit l’Allemagne s’approprierait-elle cette partie du royaume de BohĂŞme que depuis mille ans faisait un bloc ? Â». Alors que des Munichois convaincus affirment que la TchĂ©coslovaquie, nĂ©e en 1918, est une mosaĂŻque de peuples sans avenir. Et il ne s’illusionne pas sur les promesses d’Hitler : « Ce que nous cĂ©dons aujourd’hui nous retombera sur la tĂŞte plus tard, malgrĂ© les hypocrites assurances amicales qu’(Hitler) nous prodigue Â». Il avertit ses lecteurs : « Qu’on relise son ouvrage Mein Kampf Â» qui annonce « la menace de destruction de la France Â». Rappelant Ă  ses lecteurs aussi le souvenir de Guillaume II et de ses promesses : « Nous sommes payĂ©s pour savoir ce qu’(elles) valaient Â». Finalement, il juge que la « catastrophe a Ă©tĂ© Ă©vitĂ©e Â» mais il s’agit « d’un piètre rĂ©sultat diplomatique Â», qui lui fait Ă©prouver « un sentiment de dĂ©chĂ©ance Â»[45]. Mais lĂ  encore, la guerre serait voulue selon lui par les « moscoutaires Â» et son Ă©ditorial du rĂ©sume son opinion : « L’Anschluss et l’écrasement de notre alliĂ©e la TchĂ©coslovaquie laisseront dans nos cĹ“urs de la tristesse et des remords, mais fallait-il pour une alliance imprudente mener Ă  la mort tant de jeunes Français ? Non, certes ; et si Munich a Ă©tĂ© une humiliation comme autrefois Fachoda, il faut nous dire qu’une guerre mal prĂ©parĂ©e par deux ans de gouvernements insensĂ©s de Front populaire aurait pu nous amener Ă  une affreuse catastrophe, sans pour cela sauver notre alliĂ©e Â».

Il est proche du Rassemblement national lorrain Ă  partir de l'Ă©tĂ© 1936. Il assiste ainsi Ă  la grande rĂ©union de propagande du RNL Ă  Nancy le 25 octobre 1936. Au conseil gĂ©nĂ©ral, il prend position pour une augmentation des dĂ©penses sociales en novembre 1936, malgrĂ© l’opposition du prĂ©sident Louis Marin. Un conseiller gĂ©nĂ©ral, le dĂ©putĂ© Jean Quenette, proposait d’augmenter la subvention accordĂ©e Ă  l’Office d’hygiène sociale : « -Marin : Le Conseil me paraĂ®t s’engager (…) dans une voie de gĂ©nĂ©rositĂ© extraordinaire ! Il imite l’État ! Il accorde tout ce qu’on lui demande, et il voudrait mĂŞme aller au-delĂ . Mais oĂą finalement trouvera-t-il des fonds ? Le conseil gĂ©nĂ©ral, jusqu’ici, a eu une politique toute autre, une politique d’économies, de diminution des impĂ´ts. (…) -Turckheim : On ne tient pas compte de la proposition de M. Quenette ? Elle est extrĂŞmement intĂ©ressante, et je l’appuie de toutes mes forces. -Marin : Mais les choses intĂ©ressantes pullulent ! Aux communes qui ont demandĂ© pour les rĂ©gions dĂ©vastĂ©es, vous donnez un centième de ce qu’elles ont demandĂ© ! VoilĂ  ce que vous pouvez leur donner, et vous voulez faire des gĂ©nĂ©rositĂ©s ailleurs ! -Turckheim : C’est la question sociale qui domine tout. -Marin : Tout est passionnant ! Il faudrait que nous ayons des millions et des millions ! Les avons-nous ? -Turckheim : Il paraĂ®t que oui. -Marin : Non, nous ne les avons pas»[46].

Il fait partie avec son frère Eugène des rares industriels lorrains qui soutiennent par leur argent le combat politique de la FĂ©dĂ©ration rĂ©publicaine en Lorraine. Il a Ă©tĂ© actionnaire des deux journaux nancĂ©iens contrĂ´lĂ©s par Louis Marin et François de Wendel, L'Impartial de l'Est en 1921 et L'Éclair de l'Est Ă  partir de 1925[47]. Il est cependant un frein aux nĂ©gociations pour la reprise de L'Éclair de l'Est en 1925, entre François de Wendel et Jules Dassonville car il s'est opposĂ© Ă  la transformation de l'Impartial de l'Est en hebdomadaire. De Warren se fâchant mĂŞme en fĂ©vrier 1926, tançant sĂ©vèrement Adrien de Turckheim : « Votre lettre, que j’ai montrĂ©e Ă  Marin, nous fait beaucoup de peine. Vous ĂŞtes de ces types de Français bon cĹ“ur et esprit indisciplinĂ© qui, dans notre pauvre France, font perdre toutes les batailles depuis 40 ans sur le terrain Ă©lectoral ! Depuis plus d’un an notre chef, Marin, nous demande de concentrer tous nos efforts sur un seul journal quotidien que nous prenons en main, et d’appuyer ce journal quotidien par un hebdomadaire [ L’Impartial de l’Est ]. (…) Nous ne discutons pas le plus ou le moins bien fondĂ© de votre opinion sur L’Impartial de l’Est. Notre idĂ©e est faite par les rĂ©sultats de l’Impartial comme quotidien et par les enquĂŞtes que nous sommes plus Ă  mĂŞme que vous de mener dans ce dĂ©partement pour avoir une opinion ferme. (…) Nous considĂ©rons, en lisant votre lettre, un point de vue le plus important : jamais une troupe n’a gagnĂ© une victoire quand son chef, ayant pris une dĂ©cision, les officiers ou les hommes de la troupe veulent conserver chacun leurs idĂ©es personnelles et surtout agir chacun en dehors des directives du chef. (…) Vous qui ĂŞtes un chef, Monsieur le conseiller gĂ©nĂ©ral [ autrement dit, vous n’êtes que conseiller gĂ©nĂ©ral ], vous donnez l’exemple le plus frappant de l’indiscipline Â». François de Wendel est tout aussi critique Ă  son Ă©gard. Il Ă©crit ainsi fin mars Ă  Louis Marin : « Je prĂ©fĂ©rerais ne pas ĂŞtre obligĂ© d’écrire Ă  Eugène de Turckheim sur la façon de procĂ©der de son frère, une lettre qui pourrait ne pas lui ĂŞtre agrĂ©able et vous demande une fois de plus de vous interposer. L’autre jour, Ă  la sortie de la rĂ©union du conseil gĂ©nĂ©ral, j’ai causĂ© avec Adrien de Turckheim qui m’a dit qu’il ne voulait pas – interprĂ©tons si vous voulez : ne pouvait pas – payer les 200 000 francs reprĂ©sentant le passif de l’exploitation de l’Impartial. Depuis le , date Ă  laquelle j’ai dĂ©clarĂ© me dĂ©sintĂ©resser d’une opĂ©ration que je trouvais absurde, (…) la Lorraine-Dietrich (a versĂ©) une subvention de 10 000 francs par mois Ă  l’Impartial. (…) Si cela gĂŞne les Turckheim vis-Ă -vis de leur sociĂ©tĂ© de demander d’un seul coup 200 000 francs pour l’Impartial, je ne demande pas mieux que de faire l’avance (…) mais j’entends ne pas ĂŞtre Ă  dĂ©couvert et avoir la certitude Ă©crite qu’en sus des  128 000 francs de traites, l’Impartial recevra de MM. de Turckheim (…) une somme de 70 000 francs»[48].

Louis Marin et Édouard de Warren le font toutefois entrer au conseil d'administration de la « Presse de l'Est » en 1927, notamment parce qu'il est protestant car, comme l'Ă©crit Édouard de Warren, « cela Ă©quilibrerait » face Ă  des laĂŻcs catholiques dont il se mĂ©fie. Il fait mĂŞme partie d'un comitĂ© de direction restreint, avec Édouard de Warren, Jules Dassonville, Paul Sordoillet, le directeur du quotidien, Émile Meyer, le sous-directeur, et les industriels vosgiens Georges Laederich et Geistodt-Kiener. Il s'estime boycottĂ© par le journal lors des lĂ©gislatives de 1928. Le quotidien ne l'a en effet soutenu qu'au second tour, sans enthousiasme. Il menace alors de cesser ses subventions[49]. Il n'hĂ©site pas Ă  critiquer le journal et ses rĂ©dacteurs : « Nos abonnĂ©s se plaignent du journal, le trouvant peu intĂ©ressant et mal prĂ©sentĂ©. Je l’ai dit souvent. (…) Meyer n’est pas Ă  la hauteur pour le journal mĂŞme s’il rend des services au point de vue politique. (…) Il est protĂ©gĂ© par Marin et Warren »[50]. En 1930, il souscrit pour 50 000 francs Ă  une augmentation de capital de La Presse de l'Est, Ă  la demande express de Louis Marin et d'Édouard de Warren, qui Ă©crit Ă  Marin : « Je t'envoie ci-joint les deux lettres que j'ai fait Ă©crire par Dassonville Ă  Amidieu du Clos et Turckheim. Il faudrait que tu trouves le moyen de leur dire un mot de la nĂ©cessitĂ© de cet effort personnel promis par eux du reste pour l'Éclair. Sans cela, nous ne nous en tirerons pas. Ton effort personnel est nĂ©cessaire auprès d'eux ». Adrien de Turckheim conditionnait sa souscription au dĂ©but de l'annĂ©e Ă  la promesse que le journal soutiendrait la politique du cabinet dirigĂ© par AndrĂ© Tardieu. Mais Jules Dassonville engage le sous-directeur du journal Ă  ne pas tenir compte des avis d'Adrien de Turckheim et Ă©crit Ă  Louis Marin : « Je suis certain que vous sourirez en apprenant les prĂ©tentions Ă©mises par M. de Turckheim Â»[51].

Notes et références

  1. En 1684, Jean de Dietrich achète les forges de Jaegerthal, près de Niederbronn, dans le Bas-Rhin.
  2. Successivement furent acquises ou construites les forges de Reichshoffen et de Mouterhouse, les usines de Rinswiller, de Niederbronn et de Mertzwiller. Ces usines comportaient des installations pour l’élaboration du fer et le travail du métal par laminage. La première partie du XIXe siècle va voir l’avènement du chemin de fer et très rapidement, les Établissements de Dietrich se classent parmi les principaux fournisseurs produisant du matériel roulant, bandages et essieux pour roues de wagons ainsi que des rails et des pièces coulées entrant dans la construction du matériel ferroviaire.
  3. http://membres.lycos.fr/daney/TheseA.htm Notice nécrologique in "Journal des débats politiques et littéraires", 1909, p. 754 : Il a été directeur de l'usine métallurgique de Dietrich et Cie à Niederbronn, maire de Niederbronn, membre de la Chambre de commerce, membre du Consistoire supérieur de l'Église de la confession d'Augsbourg
  4. Édouard de Turckheim s'est remarié en 1875 avec Frida de Dietrich (21 juillet 1850 - 1926). 7 enfants sont nés de ce second mariage.
  5. « gazoline.net/article.pcgi?id_a… »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?).
  6. (Strassburg-Kehl-Dinglingen-Kappol-Rheinau-Boozheim-Strassburg)
  7. Classements De Dietrich entre 1899 et 1902 en course.
  8. Rapport officiel des JO 1900 part.2, p. 307.
  9. Selon Léon Turcat, les administrateurs sont : cinq membres du côté de Turckheim, c'est-à-dire Édouard et ses deux fils Adrien et Eugène, le marquis de Loys-Chandieu et le comte Hubert de Pourtalès, et de quatre nouveaux, Henri Estier (président de la société « Les ateliers de constructions d'automobiles Turcat, Méry et Cie », fondée en 1899), André Lebon (président des Messageries maritimes et du Crédit foncier d'ALgérie), Léopold Renouard (vice-président de la Banque de Paris & des Pays-Bas) et Léon Turcat.
  10. Le Chauffeur, 25 décembre 1897
  11. Le Figaro, 15 mai 1907, Ibid., 16 mai 1907, Journal des débats, 17 mai 1907
  12. Journal officiel,
  13. Gil Blas, 13 avril 1904
  14. Au 2, rue de la ferme : "Tout-Paris: Annuaire de la Société parisienne", A. La Fare, 1913, Paris-mondain, 1908
  15. Annuaire industriel, 1925
  16. Ambassades et consulats , juillet-août 1937
  17. La Journée industrielle, 12 février 1930
  18. , Hélène Sicard-Lenattier, Les Alsaciens Lorrains à Nancy 1870-1914, op. cit., p. 351
  19. La Pensée française, Strasbourg, 25 octobre 1923', L’Avenir de Guelma, 31 décembre 1925 '
  20. Le Journal de Lunéville, 28 avril 1932, L’Indépendant de Lunéville, 15-10-1931
  21. La Croix de l’Est, 22 avril 1928
  22. Le Journal de Lunéville, 18 avril 1928
  23. La Croix de l'Est, 17 avril 1932, cité par Jean-François Colas, op. cit., p. 307
  24. L’Eclair de l’Est, 26 avril 1928
  25. A. de Truckheim, "Tribune publique", dans le Journal de Lunéville, 18 mars 1928, Le Journal de Lunéville, 1er avril 1928, Ibid., 11 avril 1928
  26. Le Journal de Lunéville, 24 avril 1932, Ibid., 8 mai 1932
  27. Le Journal de Lunéville, 6 mai 1928
  28. Le Télégramme des Vosges, 13 mars 1929
  29. Jean-François Colas, op. cit., p. 519, Le Figaro, 21 avril 1932
  30. Le Journal de Lunéville, 6 septembre 1936
  31. L’Indépendant de Lunéville, 15-2-1934.
  32. Le Journal de Lunéville, 18 février 1934
  33. Le Journal de Lunéville, 11 février 1934
  34. Le Journal de Lunéville, 11 octobre 1936
  35. Le Journal de Lunéville, 11 mars 1934
  36. Ibid., 18 mars 1934, Ibid., 10 juin 1934
  37. Le Journal de Lunéville, 4 novembre 1934
  38. Le Journal de Lunéville, 8 avril 1934
  39. Le Journal de Lunéville, 29 avril 1934
  40. Le Journal de Lunéville, 12-2-1939
  41. Ibid., 20-1-1934
  42. Cela ne l’empĂŞche pas d’écrire cependant : « Rappelons-nous toujours le danger, Mussolini, qui sournoisement a toujours sa volontĂ© de conquĂŞte dirigĂ©e sur la Tunisie, la Corse, et mĂŞme Nice et la Savoie Â» (Ibid., 28-5-1933 )
  43. Ibid., 31-3-1935
  44. Collection du Journal de Lunéville
  45. Le Journal de Lunéville, 9-10-1938, 7-8-1938, 11-9-1938, 9-10-1938
  46. BNF/gallica : DĂ©libĂ©rations du conseil gĂ©nĂ©ral de Meurthe-et-Moselle, sĂ©ance du 17 novembre 1936
  47. Cf. les articles La Presse régionale et Louis Marin.
  48. Jean-François Colas, op. cit., Jérôme Estrada de Tourniel, Les quotidiens lorrains d'expression française pendant l'entre-deux-guerres ( 1919-1939 ), vol. 2, Thèse de doctorat, Université de Metz, 1994, p. 523
  49. Jérôme Estrada de Tourniel, Les quotidiens lorrains d'expression française pendant l'entre-deux-guerres ( 1919-1939 ), vol. 2, Thèse de doctorat, Université de Metz, 1994, p. 429-430
  50. Lettre de Turckheim à Dassonville, 3-12-1929: Jérôme Estrada de Tourniel, Les quotidiens lorrains d'expression française pendant l'entre-deux-guerres ( 1919-1939 ), vol. 2, Thèse de doctorat, Université de Metz, 1994, p. 420
  51. Jean-François Colas, op. cit., p. 17, 316, 442-443

Annexes

Bibliographie

  • HĂ©lène Sicard-Lenattier, Les Alsaciens-lorrains Ă  Nancy 1870-1914, HarouĂ©, Ed. GĂ©rard Louis, 2002, p. 120-122
  • Jean-François Colas, Les droites nationales en Lorraine dans les annĂ©es 1930 : acteurs, organisations, rĂ©seaux, thèse de doctorat, UniversitĂ© de Paris-X-Nanterre, 2002
  • Michel Hau, Pierre Chaunu, La Maison De Dietrich de 1684 Ă  nos jours, Oberlin, 1998
  • Jean-Louis Loubet, L'Industrie automobile: 1905-1971, Paris, Droz, 1999
  • Ibid, Histoire de l'automobile française, Paris, Seuil, 2001
  • Adrien de Turckheim, Souvenirs de ma vie (inĂ©dit)

Liens externes

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