Famille de Turckheim
La famille de Turckheim est une famille française subsistante, originaire d'Alsace, confirmée noble en 1552 et qui reçut le titre de baron du Saint-Empire romain germanique en 1782.
Famille de Turckheim | |
Armes | |
Blasonnement | Écartelé : aux 1 et 4, d'azur au lion d'or, armé et lampassé de gueules ; aux 2 et 3, d'or à la fasce de sable, accompagnée de deux étoiles du même, 1 en chef et 1 en pointe. |
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Période | XVe siècle - XXIe siècle |
Pays ou province d’origine | Alsace |
Demeures | Château du Clos Saint-Pierre Abbaye de Truttenhausen |
Charges | Maire de Strasbourg Ministre d'État Chambellan Député Député européen |
Preuves de noblesse | |
Autres | Baron du Saint-Empire romain germanique en 1782 |
Établie à Strasbourg depuis le XVe siècle, elle a donné à la fin du XVIIIe siècle et au début du XIXe siècle deux maires et députés à la ville de Strasbourg.
Histoire
La famille de Turckheim remonte par filiation Ă Hanemann de Turingheim, dit Turck, qui vint de Bitche, sa patrie, se fixer Ă Strasbourg et y obtint en 1459 droit de bourgeoisie[1].
Selon Régis Valette et Henri Jougla de Morenas, elle aurait été anoblie ou reconnue noble en 1552.
Le 21 avril 1552, Wilhem Böcklin von Böcklinsau, prévôt de Magdeburg, conseiller de Charles Quint, a confirmé et fixé les armoiries de Nikolaus et Ulrich von Türckheim et leur permet d'écrire de Türckheim et leur donne tous les privilèges de la noblesse[N. 1].
La famille de Turckheim était immatriculée au directoire de la noblesse de Basse-Alsace. Les nobles et leurs terres étaient dits immatriculés car ils étaient inscrits sur un registre appelé la matricule. L'article 4 du traité signé à Ryswick, le 30 octobre 1697, confirma la réunion de la noblesse immédiate de Basse-Alsace à la France.
Des membres de la famille ont travaillé plusieurs fois dans des bureaux publics de la ville de Strasbourg et en tant que grossistes.
Elle reçut en 1782, le titre héréditaire de baron du Saint-Empire par lettres patentes de l'Empereur Joseph II.
Le baron Jean de Turckheim, seigneur de Kalembourg ès Vosges, ancien ammeistre et membre de la chambre des Treize au magistrat de Strasbourg, sera député du Tiers état aux État Généraux de 1789. Sur ce point il faut noter que deux nobles furent choisis en dehors de leur ordre par le Tiers état du bailliage de Haguenau Wissembourg, qui choisit le bailli de Flachslanden, et par la ville de Strasbourg, qui choisit le baron Jean de Turckheim
Elle a été admise à l'Association d'entraide de la noblesse française (ANF) en 1959.
Personnalités
- Jean IV de Turckheim (1707-1792), banquier et doyen du corps des Marchands à Strasbourg (1707-1793). Créé baron du Saint-Empire en 1782.
- Bernard-Frédéric de Turckheim (1752-1831), maire de Strasbourg (1792-1793), conseiller général du Bas-Rhin, député du Bas-Rhin (1815-1823), ministre des finances du grand-duché de Bade, marié à Lili Schoenemann ;
- Jean-Frédéric de Turckheim (1780-1850), banquier, député du Bas-Rhin (1824-1831 et 1836-1837), maire de Strasbourg (1830-1835), conseiller général du Bas-Rhin (1833-1842) ;
- Frédéric Guillaume de Turckheim (1785 – 1831), lieutenant-colonel de cavalerie, aide de camp du général Rapp en Russie (1808), décoré de la Légion d’honneur par Napoléon à Moscou, puis officier de la Légion d’honneur. En 1818, il épouse Amélie de Dietrich.
- Adrien de Turckheim (1866-1948), maire de Repaix (1900-1929), maire de Lunéville (1912-1914), conseiller général de Meurthe-et-Moselle (1922-1940), fondateur avec son frère Eugène de la Lorraine-Dietrich ;
- Solange Fernex (1934-2006), personnalité pacifiste, députée européenne des Verts (1989-1991)
- Gilbert de Turckheim (1940-2020), fondateur de La Montagne des singes et représentant du monde de la chasse, notamment en tant que président de la Fédération des chasseurs du Bas-Rhin, vice-président de la Fédération nationale des chasseurs, président de l'Office national de la chasse et de la faune sauvage et président de la Federation of Associations for Hunting and Conservation of the EU[3] - [4] ;
- Brigitte de Turckheim (1948-), épouse de Gastines-Cachart, HEC Paris, femme d'affaires française ;
- Cyril de Turckheim (1951-), compositeur, producteur, orchestrateur et réalisateur de documentaires français ;
- Charlotte de Turckheim (1955-), actrice, scénariste et réalisatrice française ;
- Stéphanie de Turckheim (1969-), auteure culinaire[5];
- Delphine de Turckheim (1974-), comédienne et animatrice de télévision française ;
- Émilie de Turckheim (1980-), écrivaine française, cousine de Charlotte ;
- Sophie de Turckheim (1981-), sportive française.
Portraits
- Baron Jean de Turckheim (1707-1793)
- Baron Bernard-Frédéric de Turckheim et Lili née Schœnemann, sa fille Lili qui épousa plus tard Adrien Brunck de Freundeck, ses trois fils, Fritz, Charles, Guillaume
- Baronne Bernard-Frédéric de Turckheim, née Lili Schœnemann
- Bernard-Frédéric et Jean (V) de Turckheim
- Quatre frères de Turckheim
- Guillaume de Turckheim (1785-1831)
- Henri de Turckheim
- Baron Édouard de Turckheim
- Baron Adrien de Turckheim
- Charlotte de Turckheim
- Émilie de Turckheim
Alliances
Les principales alliances de la famille de Turckheim sont : Henneberg, Schönemann, de Dietrich (1818), Brunck, von Degenfeld-Schonburg, Grunelius (1892), de Gastines-Cachart, Oesinger, Husson, de Quatrebarbes (1948), Malachard des Reyssiers, etc.
Châteaux et demeures
Armes
- Écartelé : aux 1 et 4, d'azur au lion d'or, armé et lampassé de gueules ; aux 2 et 3, d'or à la fasce de sable, accompagnée de deux étoiles du même, 1 en chef et 1 en pointe[6]
Notes et références
Notes
- "1552 April 21. Wilhem Böcklin von Böcklinsau, Dompropst zu Magdeburg, Hofrat Karls V, erneut und befestigt Nikolaus und Ulrich von Türckheim das Wappen (Beschreibung und Ausführung) und erlaubt ihnen, wie seither, sich von Türckheim zu schreiben und verleiht ihnen alle Adelsprivilegien. Siegel. Mit Kopie vom 3. Okt. 1781."
Traduction : "21 avril 1552. Wilhem Böcklin von Böcklinsau, prévôt de Magdeburg, conseiller de Charles Quint, a confirmé et fixé les armoiries de Nikolaus et Ulrich von Türckheim (description et exécution) et leur permet, depuis lors, d'écrire de Türckheim et leur donne tous les privilèges de la noblesse. Scellé. Avec une copie du 3 octobre 1781"[2].
Références
- Gustave Chaix d'Est-Ange, Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du XIXe siècle, tome XV Duh-Dyé, 1917
- « Heinrich Neu: Freiherrlich von Türckheimsches Archiv in Altdorf, Bezirksamts Ettenheim. In: Zeitschrift für die Geschichte des Oberrheins, Neue Folge, Band 22 (1907), S. m50 »
- (en-US) « FACE | Gilbert de Turckheim – « Repose en paix » » (consulté le )
- « Gilbert de Turckheim : Un seigneur s'en est allé », sur Jours de chasse, (consulté le )
- « Stéphanie de Turckheim | La Maison Hachette Pratique », sur www.hachette-pratique.com (consulté le )
- Rietstap, Armorial général, 2e édition, tome 2, 1887 pages 949-950
Bibliographie
- Ernest Lehr, L' Alsace noble, suivie du livre d'or du patriciat de Strasbourg : d'après des documents authentiques et en grande partie inédits, tome 3, Berger-Levrault, Paris 1870, p. 164-173, lire en ligne, armes famille p. 158, voir en ligne
- L'Alsace Noble - Ernest Lehr Éditions du Palais Royal, 1870 - chapitre dédié à la famille de Turckheim p. 164 et suivantes