Solange Fernex
Solange Fernex (née Solange de Turckheim), née le à Strasbourg, et morte le à Biederthal (Haut-Rhin), est une pacifiste et femme politique française.
Solange Fernex | |
Solange Fernex en 1979. | |
Fonctions | |
---|---|
Députée européenne | |
– (2 ans, 3 mois et 23 jours) |
|
Élection | 15 juin 1989 |
LĂ©gislature | 3e |
Biographie | |
Nom de naissance | Solange de Turckheim |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Strasbourg, Bas-Rhin, France |
Date de décès | (à 72 ans) |
Lieu de décès | Biederthal, Haut-Rhin, France |
Nationalité | Française |
Parti politique | Les Verts |
Biographie
Enfance
Issue d'une famille de la noblesse, Solange a vécu une enfance sombre marquée par la guerre. Orpheline de père, elle a dû soutenir sa mère après le départ de son grand frère. Elle grandit dans une Alsace annexée au Reich et se montre déjà rebelle en refusant de se rendre à l'école, où l'idéologie nationale-socialiste est imposée[1].
Vie de famille
Elle se considère chanceuse d'avoir un « bon mari » ; le couple partage les mêmes convictions et leur complicité leur permet de concilier militantisme et vie familiale, notamment pour la garde de leurs quatre enfants. Les revenus de son mari, médecin et chercheur, lui permettent de s'investir à plein temps et de façon bénévole dans son activité militante[2].
Parcours politique
En 1973, Solange Fernex est la suppléante du premier candidat écologiste en France, Henri Jenn, 32 ans à l'époque, à l'occasion du premier tour des élections législatives à Mulhouse[3].
Elle mène ensuite la liste Europe Écologie lors des premières élections européennes, en 1979. Cette liste obtient 4,39 % des suffrages, totalisant 888 134 voix.
Elle est députée européenne entre 1989 et 1991.
Parcours militant et associatif
En 1983, elle participe au Jeûne pour la vie, en jeûnant 40 jours à Paris pour le désarmement nucléaire. Sa famille, notamment son mari et ses enfants s'engagent à ses côtés pour la soutenir et faire connaître l'action[2].
En 1984, elle participe à la fondation des Verts. Elle est membre du Conseil d'administration du Centre de documentation et de recherche sur la paix et les conflits rebaptisé Observatoire des armements.
En 1999, elle signe pour s'opposer à l'intervention de l'OTAN dans la guerre du Kosovo la pétition « Les Européens veulent la paix »[4], initiée par le collectif d'extrême droite pro-serbe Non à la guerre[5].
Elle reçoit, en , pour son engagement contre l'armement nucléaire, le prix de l'avenir sans nucléaire (Nuclear-Free Future Award). La même année, elle crée avec son mari Michel Fernex, médecin, et quelques amis l'association Enfants de Tchernobyl Bélarus pour venir en aide aux enfants des régions de la Biélorussie contaminées à la suite de la catastrophe nucléaire de Tchernobyl et d'aider la recherche indépendante liée à cette catastrophe.
Présidente de la section française de la Ligue internationale des femmes pour la paix et la liberté, elle est membre du comité de parrainage de la Coordination française pour la Décennie de la culture de paix et de non-violence.
Âgée de 72 ans, Solange Fernex meurt le à Biederthal, des suites d’un cancer.
Une Ă©cole maternelle porte son nom dans l'Ă©co-quartier du Danube Ă Strasbourg[6].
Idées politiques
Inspirations
Solange Fernex s'identifie volontiers aux sorcières, figures d'opposition à l'ordre établi[1].
Voir aussi
Bibliographie
- Jean-Pierre Kintz, « Marguerite Solange Fernex », dans Nouveau dictionnaire de biographie alsacienne, 1982-2003, vol. 44, p. 4597
- Élisabeth Schulthess (préf. Dominique Voynet), Solange Fernex, l'insoumise : Écologie, féminisme, non-violence, Barret-sur-Méouge, Yves Michel, coll. « Écologie », , 212 p. (ISBN 2-913492-27-4)
- Solange Fernex (témoignages recueillis par) (préf. Jacques Pâris de Bollardière), La Vie pour la vie : jeûne pour la vie, août-septembre 83, Arudy, Utovie, coll. « Pour que la joie demeure », , 248 p. (ISBN 9782868190413)
Filmographie
- La Petite Étincelle, Daniel Coche, Dora films, 2014[7].
Articles connexes
Liens externes
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- Ressource relative Ă la vie publique :
- (de + fr) « Nécrologie des Badisch-Elsässische Bürgerinitiativen, CSFR et BUND »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?)
- « Solange Fernex nous a quittés, communiqué des Verts »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?)
- Hommage Ă Solange Fernex, Ă©mission radio de Terre Ă terre
- (de) webjournal.ch
Notes et références
- Schultess, Elisabeth, Solange, l'insoumise. Écologie, féminisme, non-violence, Barret-sur-Méouge, Y. Michel, , 212 p. (ISBN 2-913492-27-4 et 978-2-913492-27-1, OCLC 492951964, lire en ligne), p. 130-131
- Schultess, Elisabeth, Solange, l'insoumise. Écologie, féminisme, non-violence, Barret-sur-Méouge, Y. Michel, , 212 p. (ISBN 2-913492-27-4 et 978-2-913492-27-1, OCLC 492951964, lire en ligne), p. 144-148
- Jean-Paul Besset, René Dumont. Une vie saisie par l'écologie, Petits matins, , 371 p. (ISBN 978-2-36383-139-2, lire en ligne).
- « Liste des personnalités signataires de l'Appel », sur nonguerre.chez.com.
- Renaud Dély, « L'extrême droite ratisse large contre les frappes de l'Otan. Le «Collectif non à la guerre» a tenu une réunion proserbe hier soir », sur liberation.fr, .
- https://www.education.gouv.fr/annuaire/67100/strasbourg/ecole/0673124g/ecole-maternelle-solange-fernex.html
- « Présentation »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?) sur le site de dora films.