Adolfo SaldĂas
Adolfo SaldĂas (Buenos Aires, — La Paz, Bolivie, [1]) Ă©tait un historien, avocat, homme politique, militaire et diplomate argentin.
Biographie
Il poursuivit des études secondaires au Collège national de Buenos Aires, puis obtint son titre d’avocat en 1874 après remise d’un mémoire sur le mariage civil. Six ans plus tard, alors qu’il exerçait la fonction de secrétaire de la légation argentine à Londres et qu’il était collaborateur du journal La Libertad, il s’enrôla dans l’armée commandée par le colonel Hilario Lagos (fils) et combattit à Puente Alsina, Las Flores et Los Corrales Viejos (1880). Dans les années suivantes, il occupa différents postes dans l’administration, et devint en 1882 membre de la Convention constituante provinciale.
C’est en 1890, alors qu’il travaillait comme rĂ©dacteur au quotidien El Argentino, qu’il commença sa carrière politique, par son adhĂ©sion au Partido Autonomista de Buenos Aires, parti populaire fraĂ®chement crĂ©Ă© et dirigĂ© par Adolfo Alsina. Dans ce parti, qui s’opposait Ă BartolomĂ© Mitre, SaldĂas cĂ´toya des personnalitĂ©s telles que AristĂłbulo del Valle, Leandro Alem et Bernardo de Irigoyen, avec lesquelles il constituera ultĂ©rieurement l’Union civique radicale (UCR).
Il prit part activement à l’insurrection civico-militaire de , dite révolution du Parc ou révolution de 90, fomentée par le Parti civique, et figura comme l’un des premiers, avec Leandro Alem, à pénétrer dans le parc d’artillerie. Mis en détention, il fut banni vers l’Uruguay. Fondateur de l’Union civique radicale en 1891, il participa une nouvelle fois à une insurrection armée, la révolution de 1893, mais fut derechef détenu, incarcéré à Ushuaia, puis de nouveau exilé en Uruguay[2].
En 1898, aussitĂ´t après que Bernardo de Irigoyen eut Ă©tĂ© nommĂ© gouverneur, SaldĂas devint vice-gouverneur de la province de Buenos Aires, puis fut reconduit Ă ce poste entre 1902 et 1905, sous le gouvernorat de Marcelino Ugarte. Ensuite, il fut dĂ©putĂ© du Congrès national jusqu’en 1910. En 1912, il s’en fut en Bolivie au titre d’envoyĂ© extraordinaire et ministre plĂ©nipotentiaire, charge qu’il assumera jusqu’à la date de sa mort.
Il fut par ailleurs un membre actif de la franc-maçonnerie argentine[3].
Travaux d’historien
JosĂ© MarĂa Rosa et FermĂn Chávez reconnaissent en lui un prĂ©curseur du rĂ©visionnisme historique argentin. Ayant eu l’occasion de compulser les archives que le gouverneur Juan Manuel de Rosas avait emportĂ©es avec lui dans son exil en Angleterre, il Ă©crivit plusieurs ouvrages sur la vie de Rosas et sur la ConfĂ©dĂ©ration argentine, lesquels ouvrages, s’ils lui apportèrent du prestige intellectuel et connurent de bonnes ventes, lui valurent aussi la dĂ©faveur de la classe intellectuelle portègne. En 1881, il fit paraĂ®tre la première version de ce qui en 1888 se transformera en son Ĺ“uvre maĂ®tresse, Historia de la ConfederaciĂłn Argentina. Avec ingĂ©nuitĂ©, il la dĂ©dia Ă Mitre et la lui expĂ©dia afin qu’il la jugeât. Mitre lui rĂ©pondit laconiquement, en condamnant le travail, ses conclusions et son auteur. La presse, passant l’ouvrage sous silence, ne daignant lui consacrer la moindre recension, fĂ»t-elle dĂ©favorable, en Ă©touffa la diffusion.
Publications
- Ensayo sobre la historia de la ConstituciĂłn Argentina, 1878
- Historia de Rosas, titre postérieurement changé en Historia de la Confederación Argentina, 1881/1883
- Bianchietto, 1896 (succès de librairie)
- La EvoluciĂłn republicana durante la RevoluciĂłn Argentina, 1906
- Papeles de Rozas, 2 tomes (1906-1907)
- La Idea del Simbolismo MasĂłnico
- La decapitaciĂłn de Buenos Aires
- Ley de las Instituciones
- Los Minotauros
Bibliographie
- Proyecto Ameghino, Adolfo SaldĂas: historiador, vol. Autores, Educ.ar