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Accident aérien de Dunbeath

L'accident d'hydravion de Dunbeath concerne un hydravion Short Sunderland qui s'est écrasé près du village de Dunbeath (en), dans les Highlands[1] - [2] (Écosse), le , coûtant la vie à quatorze de ses quinze occupants dont le prince George de Kent, frère du roi George VI et alors Air commodore de la Royal Air Force[3], qui s'y trouvait en tant que passager.

Accident aérien de Dunbeath
Image illustrative de l’article Accident aérien de Dunbeath
Un Short Sunderland similaire à celui impliqué dans l'accident.
Caractéristiques de l'accident
Date
TypeImpact sans perte de contrôle
CausesErreur de navigation
SiteDunbeath (en), Caithness (Écosse)
Coordonnées 58° 14,1781â€?nbsp;nord, 3° 30,5338â€?nbsp;ouest
Caractéristiques de l'appareil
Type d'appareilShort Sunderland
No d'identificationW4026
Lieu d'originebase RAF d'Invergordon (en), Ross and Cromarty (Écosse)
Lieu de destinationbase RAF de Reykjavik (en) (Islande)
Passagers4
Équipage11
Morts14
Blessés1
Survivants1

Géolocalisation sur la carte : Écosse
(Voir situation sur carte : Écosse)
Accident aérien de Dunbeath
Géolocalisation sur la carte : Royaume-Uni
(Voir situation sur carte : Royaume-Uni)
Accident aérien de Dunbeath

Le vol était à destination de Reykjavik, en Islande, ville qui accueillait alors une base aérienne de la Royal Air Force. Une commission d'enquête de la Royal Air Force conclut que la cause de l'accident est une erreur de navigation de la part de l'équipage.

Accident

L'aéronef impliqué dans l'accident, assigné à la base RAF d'Oban (en), appartenait au 228e escadron (No. 228 Squadron) de la Royal Air Force[4], membre du 18e groupe (No. 18 Group) dédié au missions aériennes en haute mer, à la lutte anti-sous-marine et aux patrouilles maritimes[4].

Le , il était assigné à l'équipage une mission de transport d'une haute personnalité, le prince George de Kent, qui devait se rendre à la base RAF de Reykjavik (en) en Islande[5]. Parti de la base d'hydravions de RAF Invergordon (en), l'appareil décolla du Cromarty Firth à 13 h 5 GMT par temps brumeux. L'équipage comprenait trois pilotes, un navigateur, ainsi que des radios, mécaniciens et mitrailleurs[6]. Piloté aux instruments, l'hydravion suivit une route différente de celle prévue à son plan de vol, virant à gauche pour prendre une route au nord-ouest trop tôt et trop bas pour passer les reliefs[7] - [8], et s'écrasa sur l'Eagle's Rock[9] à 13 h 42[10].

Victimes et survivant

La catastrophe provoqua la mort de quatorze des quinze personnes présentes officiellement à bord, dont le prince George[11] - [12].

Il y eut un survivant, le sergent Andrew Jack. Remis de ses blessures[13], il continua à servir dans la RAF après la guerre et prit sa retraite en 1964[4] - [14]. Il mourut en 1978 à Brighton, âgé de 56 ans[15].

Zones d'ombre

Dans son journal, Alan Lascelles, le secrétaire privé du roi, avait noté qu'il y avait 16 personnes à bord lors de l'accident du prince George[16]. Selon le témoignage d'un membre de l'équipe de secours envoyé sur les lieux du crash, le corps d'une femme se trouvait parmi les victimes[16]. D'après la nièce du survivant Andrew Jack, le prince George aurait été aux commandes lors du crash et une autre personne se serait trouvée à bord[17].

Les documents de la commission d'enquête ont semble-t-il disparu[16]. Le secret autour de l'enquête a favorisé l'apparition de théories du complot les plus fantaisistes[16], notamment que l'avion se rendait en Suède pour négocier la paix avec les nazis, ou qu'il aurait été abattu par les services secrets sur ordre de Churchill, qui aurait vu en George un sympathisant allemand[18].

Enquête

L'enquête de la RAF détermina que les quatre moteurs de l'avion étaient en fonctionnement au moment de l'impact et conclut à une erreur de navigation[6] (mauvaise prise en compte du vent qui aurait fait dériver l'avion de sa route prévue).

Hommages

Certains des restes de l'équipage sont enterrés à Oban[19]. Le prince George est inhumé au domaine de Frogmore, à proximité du mausolée royal.

Références

  1. « BBC NEWS UK �Secret of duke's plane death », sur news.bbc.co.uk (consulté le )
  2. Harro Ranter, « ASN Aircraft accident Short Sunderland III W4026 Dunbeath, Scotland », sur aviation-safety.net (consulté le )
  3. « Mystery still surrounds Eagle's Rock air crash », sur www.johnogroat-journal.co.uk (consulté le )
  4. oban future media, « Oban Royal Air Force Station, Scotland �The Flying Boat Squadrons », sur www.rafoban.co.uk (consulté le )
  5. (en) Roy Conyers Nesbit, Missing: Believed Killed: Amelia Earhart, Amy Johnson, Glenn Miller and the Duke of Kent, Pen and Sword, (ISBN 9781526704528, lire en ligne), p. 106
  6. « AIRCRAFT ACCIDENT (COURT OF INQUIRY, FINDINGS) (Hansard, 7 October 1942) », sur api.parliament.uk (consulté le )
  7. (en) « Could the Windsors help shed light on 1942 crash that killed Duke of Kent? », sur The National (consulté le )
  8. « PressReader.com - Digital Newspaper & Magazine Subscriptions », sur www.pressreader.com (consulté le )
  9. (en) « THE CRASH OF THE DUKE OF KENT », sur www.iwm.org.uk (consulté le )
  10. Harro Ranter, « ASN Aircraft accident Short Sunderland III W4026 Dunbeath, Scotland », sur aviation-safety.net (consulté le )
  11. « DUKE OF KENT CRASH VICTIM! (August 26, 1942) » (consulté le )
  12. Undiscovered Scotland info@undiscoveredscotland.co.uk, « Eagle's Rock Feature Page on Undiscovered Scotland », sur www.undiscoveredscotland.co.uk (consulté le )
  13. « SUPPLEMENT TO THE LONDON GAZETTE, 3 APRIL, 1945 », The London Gazette (consulté le )
  14. (en) Roy Conyers Nesbit, Missing: Believed Killed: Amelia Earhart, Amy Johnson, Glenn Miller and the Duke of Kent, Pen and Sword, (ISBN 9781848843196, lire en ligne), p. 125
  15. England & Wales, Civil Registration Death Index, 1916�007
  16. Christopher Wilson, « Was death of Queen's uncle in plane crash covered up by the Palace? », sur Mail Online, (consulté le )
  17. (en-GB) « Secret of duke's plane death », BBC news,�/span> (lire en ligne, consulté le )
  18. « The Forgotten Prince | The Rake », sur therake.com (consulté le )
  19. « vwma.org.au », sur vwma.org.au (consulté le )
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