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Abraham von Franckenberg

Abraham von Franckenberg, né à Ludwigsdorf bei Oels (Royaume de Bohême, actuelle Pologne) le et mort dans la même ville le , est un mystique, compositeur et poète bohémien d'expression allemande.

Abraham von Frankenberg
Naissance
Ludwigsdorf bei Oels, Royaume de Bohême
Décès
Ludwigsdorf bei Oels, Royaume de Bohême
Activité principale
Auteur
Langue d’écriture Allemand
Genres

Biographie

Abraham von Franckenberg naît en 1593 dans une ancienne famille noble silésienne à Ludwigsdorf bei Oels.

Il étudie au gymnasium de Brzeg puis à l'université de Leipzig, et cherche à devenir avocat. Mais il abandonne ses études en 1617 et est attiré par des idées plus ascétiques et mystiques.

Vers 1622, il découvre l'œuvre de Jakob Böhme[N 1] avant de le rencontrer en personne l'année suivante. Franckenberg ne cessera de vénérer Böhme, même après la mort de celui-ci en 1624, et fréquente plusieurs autres de ses partisans, comme le physicien de Legnica, Balthasar Walther (en).

Il hérite de la propriété familiale à Ludwigsdorf en 1623, mais la cède à son frère Balthasar contre le droit de garder quelques petites chambres dans la maison familiale. Il vit de façon très recluse et ne s'aventure que très rarement hors de sa chambre — comme en 1634, où il s'occupe des souffrants de la peste, et en 1640 pour défier la rhétorique de Georg Seidel, un prêtre luthérien d'Oleśnica, qu'il considère comme particulièrement intolérant.

Fatigué de ce genre de confrontations, et conscient du fait que les événements de la guerre de Trente Ans s'approche de la région de Silésie, Franckenberg déménage à Dantzig en passant par Breslau en 1641, où il loge jusqu'en 1649 avec l'astronome Johannes Hevelius, qui lui enseigne l'astronomie copernicienne. Il passe l'hiver 1642-1643 aux Pays-Bas, où il publie plusieurs œuvres de Böhme.

Il rentre chez lui à Ludwigsdorf en 1649 et, l'année suivante, fait la connaissance de Daniel Czepko von Reigersfeld (en). Il lit son œuvre Monodisticha en 1652 et écrit deux poèmes dédicatoires sur celle-ci. À la même époque, il rencontre et influence Angelus Silesius.

Il meurt le et est enterré dans sa ville natale ; sa pierre tombale est couverte de symboles mystiques non encore déchiffrés.

Généalogie

Un arbre généalogique a pu être établi[2] - [3]:

16. Johannes gen. Heydan von Frankenberg
8. Hans gen. Heydan von Frankenberg und Ludwigsdorf
(mort en 1540, Oels, Silésie)
17. Christine von Walch
4. Wenzel gen. Heydan von Frankenberg und Ludwigsdorf
18. Christoph von Motschelnitz
9. Elisabeth von Motschelnitz
19. Elisabeth von Pritzelwitz
2. Dietrich von Frankenberg und Ludwigsdorf (1565–1633)
5. Salome von Arxleben gen. Magnus
1. Abraham von Fran(c)kenberg (und Ludwigsdorf)
24. Albrecht Bock von Jauer (d. 1546)
12. Georg von Bock und Polach
25. Barbara (Anna) von Nadelwitz (d. 1545)
6. Friedrich von Bock und Polach (1547–1610)
26. Bernhard von Glaubitz
13. Barbara von Glaubitz
27. Margarethe von Falkenhayn
3. Barbara von Bock und Polach (1576–1622)
28. Balthasar von Motschelnitz
14. Balthasar von Motschelnitz
7. NN von Motschelnitz

Œuvre

Son œuvre montre des idées inspirées de plusieurs sources : de la Kabbale, de l'alchimie paracelsienne, de la mystique médiévale, des « hérésies » médiévales de la réforme protestante, du quiétisme espagnol du XVIe siècle, du mysticisme luthérien et du pansophisme (en). Les œuvres elles-mêmes sont un mélange de traités ascético-mysthiques, tels que Schlussreden der Wahrheit (1625), Mir nach! (1637) et Vita veterum sapientium (1637). D'autres, telles que Jordanssteine (1636), remettent en question le luthéranisme orthodoxe ou bien, comme Oculus siderius, discutent de questions astronimiques.

Il a la réputation d'être un enseignant pertinent, et le cœur de ses enseignements est l'unité avec Dieu, basée sur le refus de toute chose terrenale ou de sa propre personne. Une attention particulière est portée sur la signification du Christ et son obtention du salut, et juxtapose à celle-ci, comme Jakob Böhme, la chute de Lucifer et d'Adam.

Raphael

L'œuvre la plus connue de Franckenberg est Raphael, Oder Artz-Engel, publié pour la première fois de façon posthume en 1676 à Amsterdam.

Le nom hébreu « Raphaël » veut dire « Dieu a guéri ». L'archange Raphaël a traditionnellement été associé à la guérison et à la restauration, et il est clair que Freanckenberg, en soustitrant son manuscript Arzt-Engel (« docteur-ange », en faisant un jeu de mots avec erzengel — « archange »), est conscient de ce fait et souhaite le rendre clair pour ses lecteurs.

L'œuvre, ostensiblement un tract médical, emprunte à la fois à l'alchimie paracelsienne et au mysticisme böhmien. Il y a également une évidente référence à la kabbale et à ses liens avec la Rose-Croix et les idées de Joachim de Flore.

Notes et références

Notes

  1. Franckenberg écrit d'ailleurs une notice biographique de Jakob Böhme appelée Vie et mort de Jakob Boehme[1].

Références

  1. (en) Biographie de Jakob Böhme par Franckenberg sur jacobboehmeonline.com.
  2. (de) « Balthasar von Frankenberg und Ludwigsdorf – Pedigree Chart », sur geneagraphie.com (consulté le ) (généalogie de Balthasar, le frère d'Abraham.
  3. (de) « Abraham von Frankenberg », sur frankenbergprivat.de (consulté le ) (mise en relation d'Abraham avec son père, Dietrich von Frankenberg (1565-1622).

Annexes

Bibliographie

  • (en) J. Bruckner, Abraham von Franckenberg: A bibliographical catalogue with a shortlist of his library, Harrasowitz, Wiesbaden, 1988.
  • (de) H. Butzmann, Die Blanckenburger Handschriften (Kataloge der Herzog-August-Bibliothek Wolfenbüttel), Klostermann, Frankfurt/Main, 1966.
  • (de) W.-E. Peuckert, Die Rosenkreuzer: Zur Geschichte einer Reformation, Diederichs, Jena, 1928.
  • (en) M. Reeves, Joachim of Fiore and the prophetic future, SPCK, Londres, 1976.
  • (en) M. Reeves et B. Hirsch-Reich, The Figurae of Joachim of Fiore, Clarendon, Oxford, 1972.
  • (nl) T.C. von Stockum, Zwischen Jakob Böhme und Johannes Scheffler: Abraham von Franckenberg (1593-1652) und Daniel Czepko von Reigersfeld (1605-1660), Mededelingen der Koninklijke Nederlandse Akademie von Wetenschappen, Amsterdam, 1967.

Article connexe

Liens externes

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