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Abdelilah Himich

Abdelilah Himich, surnommé Abdel le légionnaire ou Abou Souleyman al-Faransi, né le à Rabat au Maroc, est un djihadiste marocain ayant vécu en France[1] - [2].

Abdelilah Himich
Surnom Abou Souleyman al-Faransi
Abdel le légionnaire
Naissance
Rabat (Maroc)
Origine Marocain
Allégeance Drapeau de la France France (2008-2010)
Drapeau de l'État islamique État islamique (depuis 2014)
Grade Émir
Commandement Brigade Tariq ibn Ziyad
Conflits Guerre d'Afghanistan
Guerre civile syrienne
Faits d'armes Bataille de Raqqa (2017)
Distinctions Médaille commémorative française
MĂ©daille de l'OTAN

Biographie

Il a vĂ©cu Ă  Lunel (HĂ©rault)[1], commune marquĂ©e Ă  partir de 2013 par le dĂ©part vers la Syrie d'une vingtaine de jeunes[3]. Le , il s'engage dans la LĂ©gion Ă©trangère, au sein du 2e rĂ©giment Ă©tranger d'infanterie[1] - [4]. Il combat en Afghanistan durant six mois, du au , et reçoit deux dĂ©corations : la mĂ©daille commĂ©morative française le et la mĂ©daille de l'OTAN le [1] - [3]. Selon sa fiche de service, hormis une ivresse l'empĂŞchant de prendre son service le , Abdelilah Himich est considĂ©rĂ© comme un soldat exemplaire ; mais selon la mère de sa compagne, il revient « très marquĂ© Â» par l'Afghanistan[1].

Abdelilah Himich fait dĂ©fection le en profitant d'une permission pour assister Ă  l'enterrement de son père, il est dĂ©clarĂ© dĂ©serteur et radiĂ© des contrĂ´les de la LĂ©gion le [1] - [3]. Il retourne Ă  Lunel, puis emmĂ©nage Ă  Salon-de-Provence avec sa compagne. Il est condamnĂ© Ă  48 000 euros d'amende et trois ans de prison, dont un avec sursis le [3] après avoir Ă©tĂ© arrĂŞtĂ© Ă  la gare du Nord Ă  Paris[2] pour avoir transportĂ© 1,2 kilogramme de cocaĂŻne en 2011 entre Amsterdam et Paris[3]. MalgrĂ© ces antĂ©cĂ©dents, il parvient cependant Ă  ĂŞtre recrutĂ© comme agent de sĂ©curitĂ© par deux sociĂ©tĂ©s privĂ©es[5]. Il ne purge que cinq mois de prison[2]. Après avoir manquĂ© le concours d'aide-soignant, il frĂ©quente des personnes radicalisĂ©es et devient l'Ă©mir d'un petit groupe de candidats au dĂ©part pour la Syrie[3].

Il quitte Lunel dans la nuit du 6 au et rejoint la Syrie[1]. Il aurait d'abord intĂ©grĂ© un petit groupe appelĂ© Jaych Mohammed, avant de rallier l'État islamique[1]. NommĂ© « Ă©mir Â» et placĂ© Ă  la tĂŞte d'un groupe de 50 hommes, il participe Ă  ses premiers combats en mars dans la rĂ©gion de Raqqa oĂą il est blessĂ© Ă  l’épaule par un Ă©clat d'obus[1]. Quelques mois plus tard, il est nommĂ© Ă©mir de la brigade Tariq ibn Ziyad, forte de 300 combattants[1]. Sa compagne le rejoint Ă©galement en Syrie et lui donne un fils, Souleyman[3].

En 2015, il aurait pris part Ă  la formation du commando responsable des attentats du 13 novembre et de Bruxelles[6].

Le , les services secrets américains rendent publique leur enquête sur les attentats. Le département d'État inscrit Abdelilah Himich, sur sa liste noire des terroristes étrangers comme « responsable des opérations extérieures » de l'État islamique et qu’il « aurait été impliqué [was reportedly involved] dans l’organisation des attentats de Paris en novembre 2015 et de Bruxelles de mars 2016, mais l'information n'est pas validée par la justice française[1] ». Une source de confusion possible serait le témoignage d'un survivant du Bataclan qui raconte avoir entendu un des deux terroristes, encore vivants après que l'un d'eux a été abattu par un policier, s'adresser à son complice pour lui demander s'il « comptait appeler Souleymane », mais les enquêteurs français attribuent cette évocation du prénom Souleymane à Ibrahim El Bakraoui dont la kunya est Abou Souleyman al-Baljiki, qui meurt en se faisant exploser à Bruxelles, le [3].

Il serait toutefois l'un des Français les plus importants au sein de l'EI, surtout depuis la mort d'Abou Mohammed al-Adnani, ancien porte-parole du groupe et principal coordinateur des attentats de Paris, tué en août par une frappe de drone américain[2]. Il est rapporté aussi qu'il serait tombé en disgrâce et aurait été emprisonné[7].

En 2017, il aurait pris part à la bataille de Raqqa contre les Forces démocratiques syriennes ; son sort n'est pas connu, il pourrait avoir été fait prisonnier ou aurait fait partie du convoi de djihadistes évacués de la ville après la conclusion d'un accord négocié par le Conseil civil de Raqqa[8] - [9].

Article connexe

Notes et références

  1. Soren Seelow, « Abdelilah Himich, le légionnaire devenu cadre de l’organisation Etat islamique », lemonde.fr, (consulté le )
  2. Thomas Liabot, « Abou Souleymane, un légionnaire devenu commandant de Daech? », lejdd.fr, (consulté le )
  3. « Abdelilah Himich, de soldat de la Légion étrangère à lieutenant de l'EI », nouvelobs.com, (consulté le )
  4. Samuel Forey, Le sanglant parcours dans l'EI du légionnaire de Lunel, Le Figaro, 28 février 2017.
  5. Stéphane Joahny, « 13-Novembre : les principales avancées de l'enquête », lejdd.fr, (consulté le )
  6. Nicolas Hénin, « Profession : formateur de djihadistes », lepoint.fr, (consulté le )
  7. Guillaume Atchouel, « Un jihadiste de Lunel suspecté par les USA d'avoir planifié les attentats », ladepeche.fr, (consulté le )
  8. Madjid Zerrouky et Allan Kaval, « Avant la chute de Rakka, la question stratĂ©gique du sort des Ă©trangers de l’EI Â», lemonde.fr, 16 octobre 2017.
  9. Paul Khalifeh, Raqqa: le sort d'un cerveau présumé du 13-Novembre en question, RFI, 15 octobre 2017.
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