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59e rĂ©giment d'artillerie

Le 59e régiment d'artillerie est une unité de l’armée française créée en 1910 et dissoute en 1994.

59e régiment d’artillerie
Image illustrative de l’article 59e régiment d'artillerie
Insigne régimentaire du 59e régiment d’artillerie de campagne porté.

Création
Dissolution 1994
Pays Drapeau de la France France
Type RĂ©giment d'artillerie
Rôle Appui feu puis antiaérien
Inscriptions
sur l’emblème
Verdun 1916
Flandre 1918
Belgique 1918
Anniversaire Sainte-Barbe
DĂ©corations croix de guerre 1914-1918

Il combat pendant la Première Guerre mondiale comme artillerie de campagne puis artillerie de campagne portée. Il combat ensuite au début de la Seconde Guerre mondiale comme artillerie mobile de forteresse. Réactivé pendant la durée de la guerre d'Algérie, il est recréé une dernière fois de 1973 à 1994 comme régiment d'artillerie sol-air.

Création et différentes dénominations

  • Le 59e rĂ©giment d'artillerie de campagne est crĂ©Ă© le Ă  Vincennes et Rueil.
  • En 1918 il est transformĂ© en 59e rĂ©giment d'artillerie de campagne portĂ©.
  • Il devient 306e rĂ©giment d'artillerie portĂ©e le .
  • Le 59e rĂ©giment d'artillerie de rĂ©gion fortifiĂ©e est formĂ© le Ă  Sarrebourg.
  • Il devient 59e rĂ©giment d'artillerie mobile de forteresse en septembre 1939 et prend part aux opĂ©rations de la campagne de 1939-1940.
  • Le I/59e RA (1er groupe du 59e rĂ©giment d'artillerie) est recrĂ©Ă© le Ă  partir du 242e bataillon d’infanterie et formĂ© de rĂ©servistes rappelĂ©s en provenance de l’artillerie.
  • Il est dissous le .
  • Le 59e rĂ©giment d’artillerie sol-air de rĂ©serve est recrĂ©Ă© en .
  • En 1994, le rĂ©giment est dĂ©placĂ© auprès du 58e rĂ©giment d’artillerie et dissous peu après.

Chefs de corps

De 1910 Ă  1923

  • 1910 :

Guerre d'Algérie : 1956-1962

Premier Groupe :

De 1973 Ă  1994

  • 1973 : Eugène Benatre
  • 1977 : Lucien Mangold
  • 1981 : Maurice Mielle
  • 1984 : RenĂ© CarĂ©
  • 1988 : Jean Breniaux
  • 1992 : Jean-Pierre Blandin

Historique des garnisons, combats et bataille du 59e RA

1910 Ă  1914

Le 59e régiment d'artillerie de campagne est créé le à Vincennes et Rueil[1].

1er Ă  4e groupes, 1914

En 1914, il fait partie de la 19e brigade d'artillerie rattachée au 21e corps d'armée (21e CA).

3e-4e groupes, 1915-1917

Ces deux groupes rejoignent l'artillerie de corps du 31e CA. Détachés en décembre 1916 à l'artillerie de la 170e DI, ils forment en avril 1917 le 259e RAC[2].

Régiment d'artillerie de campagne porté 1918

Retirés en mars 1918, les 1er et 2e groupes forment le 59e régiment d'artillerie de campagne porté à trois groupes en avril[2].

Autres unités du régiment

Le régiment compte également une batterie de canons de 75 isolée (31e batterie), affectée à l'artillerie de la 70e division de réserve. Cette batterie rejoint le 208e RAC en avril 1917[2]. Il compte également un groupe indépendant de canons de 75, affecté à l'artillerie de 72e division de réserve et qui rejoint le 261e RAC en avril 1917[3].

La 129e batterie de mortiers de 58 de la 43e DI est également rattachée administrativement au régiment de juillet 1916 à janvier 1918[3].

1919 Ă  1923

Lors de la réorganisation décidée en 1923 et effective le , le 59e RACP forme le 306e RAP[4].

1935 Ă  1939

Le régiment est recréé en 1935 pour servir sur la Ligne Maginot. Stationné à Sarrebourg, il est constitué de cinq groupes, répartis sur les secteurs fortifiés de Rohrbach, des Vosges et de Haguenau[5].

Campagne 1939-1940

À la mobilisation de 1939, il forme les 59e, 60e et 69e régiments d'artillerie mobile de forteresse, affectés respectivement aux secteurs de Rohrbach, des Vosges et de Haguenau[6].

Le 59e RAMF du temps de guerre est un régiment à deux groupes de canons de 75 tractés et un groupe de 155C tractés, plus une batterie hors-rang. Ses moyens automobiles restent réduits[7].

Au début de la Drôle de guerre, il combat avec la 11e DI[8]. À la date du , il est détaché auprès de la 24e DI[9]. Le 59e RAMF se replie mi-juin 1940 vers le sud avec la division de marche Castanet, formée des unités du secteur fortifié de Rohrbach[10]. Il est sur le canal de la Marne au Rhin les 17 et 18 juin, avant de finir encerclé près du col du Donon le 24[11].

Guerre d'Algérie de 1956 à 1962

EnvoyĂ© en AlgĂ©rie le , le I/59e RA est d'abord un groupe Ă  pied, utilisĂ© comme infanterie dans la rĂ©gion de Mondovi, Duzerville, Combes, Morris. Fin 1957, le groupe est affectĂ© Ă  la ligne Morice, ses deux dernières batteries Ă  pied rejoignent en juillet 1958. RenforcĂ©es par un dĂ©tachement de l'unitĂ© de dĂ©tection au sol de la Marine et un dĂ©tachement du 421e rĂ©giment d'artillerie antiaĂ©rienne, les cinq batteries Ă©quipĂ©es de radar et canons, les deux sections anti-mortiers et la batterie hors-rang du I/59e RA regroupent 1 361 hommes[1].

Après les accords d'Évian, le régiment rejoint Bir el-Ater puis El Ma Labiodh. Rapatrié au camp de Sissonne, il y est dissous le [1].

De 1973 Ă  1994

Il est stationné à Douai (Nord) lors de sa dissolution en 1994.

Étendard du régiment

Dessin du revers de l'étendard du 59e régiment d'artillerie.

Son étendard porte les inscriptions : Verdun 1916, Flandres 1918, Belgique 1918[12]. Il est décoré de la croix de guerre 1914-1918 avec deux palmes, le 59e RAC ayant obtenu deux citations à l'ordre de l'armée[2].

Les artilleurs du régiment porte la fourragère aux couleurs de la croix de guerre 1914-1918.

Insignes du 59e régiment d’artillerie

Personnalités célèbres ayant servi au 59e RA

  • Roland Irolla (nĂ© en 1935), artiste peintre, illustrateur et sculpteur, a servi en tant que sous-officier au I/59e RA (AlgĂ©rie, 1957-1958)[13].

Sources et bibliographie

  • Historique des 59e et 259e rĂ©giments d'artillerie de campagne, Paris, Chapelot, , 47 p., lire en ligne sur Gallica.
  • Jean-Yves Mary, Alain Hohnadel, Jacques Sicard et François Vauviller (ill. Pierre-Albert Leroux), Hommes et ouvrages de la ligne Maginot, t. 1, Paris, Ă©ditions Histoire & collections, coll. « L'EncyclopĂ©die de l'ArmĂ©e française » (no 2), (rĂ©impr. 2001 et 2005), 182 p. (ISBN 2-908182-88-2).
    • Hommes et ouvrages de la ligne Maginot, t. 2 : Les formes techniques de la fortification Nord-Est, Paris, Histoire et collections, , 222 p. (ISBN 2-908182-97-1).
    • Hommes et ouvrages de la ligne Maginot, t. 3 : Le destin tragique de la ligne Maginot, Paris, Histoire et collections, , 246 p. (ISBN 2-913903-88-6).

Notes et références

  1. « Historique du 59e régiment d'artillerie », sur artillerie.asso.fr (consulté le )
  2. « Parcours et historiques des régiments d'artillerie durant 1914 1918 : N° 1 à 62 », sur chtimiste.com, (consulté le )
  3. Service historique de l'état-major des armées, Les armées françaises dans la Grande guerre, vol. 2, t. X : Ordres de bataille des grandes unités : divisions d'infanterie, divisions de cavalerie, Paris, Imprimerie nationale, , 1092 p. (lire en ligne), p. 350, 550-551
  4. « Regroupement des unités d'artillerie », Revue d'artillerie,‎ , p. 95-101 (lire en ligne)
  5. Répartition et stationnement des troupes de l'armée française, Paris, Imprimerie nationale, .
  6. Mary et al. 2001, tome 2, p. 156.
  7. « Regiments d'Artillerie », sur www.atf40.fr (consulté le )
  8. Mary et al. 2003, tome 3, p. 5.
  9. « divisions françaises en 1940 », sur www.atf40.fr (consulté le )
  10. Mary et al. 2003, tome 3, p. 191.
  11. Mary et al. 2001, tome 2, p. 162-171.
  12. Décision no 12350/SGA/DMPA/SHD/DAT relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées, , 122 p. (lire en ligne), p. 94
  13. Claude Hérique (préface de Jean-Pierre Ravaux), À la rencontre de Roland Irolla, imprimerie Leducq, Fagnières, 2007, p. 105.

Voir aussi

Articles connexes

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