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347e rĂ©giment d'infanterie

Le 347e régiment d'infanterie (347e RI) est un régiment d'infanterie de l'Armée de terre française constitué en 1914 avec les bataillons de réserve du 147e régiment d'infanterie.

347e RĂ©giment d'Infanterie
Création 6 août 1914
Dissolution 22 juin 1916
Pays Drapeau de la France France
Branche Armée de Terre
Type RĂ©giment d'Infanterie
RĂ´le Infanterie
Guerres Première Guerre mondiale
Batailles SAINT-GOND 1914
VERDUN 1916

À la mobilisation, chaque régiment d'active crée un régiment de réserve dont le numéro est le sien plus 200.

Création et différentes dénominations

  • : 347e RĂ©giment d'Infanterie
  • : Dissolution en raison des pertes subies lors de la bataille de Verdun

Chefs de corps

Drapeau

Batailles inscrites sur le drapeau :

SAINT-GOND 1914

VERDUN 1916

Historique des garnisons, combats et batailles du 347e RI

Première Guerre mondiale

  • 6 au constitution Ă  Sedan dans le dĂ©partement des Ardennes,

Le régiment fait partie de :

  • Constitution en 1914 : 2 bataillons, le 5e (17e, 18e, 19e et 20e compagnies) et le 6e (21e, 22e, 23e et 24e compagnies) reprĂ©sentant 41 officiers, 2 164 sous-officiers et hommes de troupe et 126 chevaux.
  • Le , les 966 hommes ; 13 officiers, 89 sous-officiers et 864 hommes de troupe, restant du 347e RI forment un bataillon de marche.
  • Le , le 347e rĂ©giment d'infanterie est dissous.

1914

1915

Le 347e est au Linguet, à la sortie Nord-Est de Reims, sur la route de Witry-les-Reims[1]. Mort du lieutenant-colonel Hébert, commandant le régiment le . Il se rendait en premières lignes à la suite de l'attaque de la veille au soir sous son commandement, avec plusieurs unités de la 52e DI.

1916

  • 1er juin : le rĂ©giment embarque Ă  Épernay et arrive par train Ă  Bettancourt-la-Longue en soirĂ©e, qu'il quitte le 3 juin et passant par Vroil, Nettancourt, AuzĂ©court, Laheycourt et Villotte-devant-Louppy, il arrive au soir Ă  Lisle-en-Barrois.
  • : le rĂ©giment est mis Ă  la disposition du gĂ©nĂ©ral Lebrun[2] commandant le groupe de divisions du secteur de Dugny-sur-Meuse. Il embarque, sur automobile, Ă  Lisle-en-Barrois et passant par la Voie sacrĂ©e il traverse Rembercourt-aux-Pots, Chaumont-sur-Aire, Issoncourt, Heippes, Souilly et Ancemont il atteint Dugny-sur-Meuse ; le 5e bataillon en dĂ©but d'après midi et le 6e Ă  21 h. Ă€ 18 h 30 le 5e bataillon est envoyĂ© pour relever de leurs positions 3 sections du 75e RI et 1 compagnie du 119e RI situĂ©es dans le secteur du bois de Fleury et la ferme de Thiaumont.
  • : placĂ© entre le 348e RI Ă  sa droite et le 293e RI Ă  sa gauche le 5e bataillon subit toute la journĂ©e un violent bombardement. Les soldats se terrent dans les trous d'obus qui leur servent de tranchĂ©es. Les tranchĂ©es indiquĂ©es sur les croquis du dossiers du secteur n'existent pas. Ce sont de simples trous d'obus que les occupants organisent difficilement sous les bombardements. En fin de journĂ©e il est rejoint par le 6e bataillon. Le rĂ©giment perd 8 tuĂ©s, 31 blessĂ©s et 1 disparu soit 40 hommes[3].
  • : durant la nuit, le 5e bataillon continue de rĂ©unir entre eux les trous d'obus qui lui servent de tranchĂ©es. Nouveau bombardement assez violent tout au long de la journĂ©e. Les liaisons tĂ©lĂ©phoniques sont constamment coupĂ©es par les bombardements. Le rĂ©giment perd 15 blessĂ©s[3].
  • : tout au long de la nuit l'artillerie allemande bombarde, avec des petits calibres, qui bouleversent les travaux effectuĂ©s par le 347e RI. Ă€ 6 heures, commence un bombardement violent et continu de la 1re ligne et du poste de commandement du 347e avec des obus de 105, 150 et 210 mm. Les communications entre le chef de bataillon et les commandants de compagnies ainsi qu'entre le lieutenant-colonel et le chef de bataillon sont presque impossibles. Toute la journĂ©e ce bombardement ininterrompu continue avec la mĂŞme violence. MalgrĂ© ce dĂ©luge de feu, le rĂ©giment arrĂŞte les mouvements de plusieurs groupes ennemis qui progressent sur les pentes du fort de Douaumont.
    Le régiment perd 12 tués, 46 blessés et 1 disparu soit 59 hommes[3].
  • : pendant toute la nuit le bombardement violent de la 1re ligne, de l'abri cote 320 et du terrain entre cet abri et Fleury continue. Par suite de l’extrĂŞme violence du bombardement, le 5e bataillon se trouve dans une situation très difficile. Le travail d'organisation est devenu impossible, le terrain est complètement bouleversĂ©, un grand nombre d'hommes sont blessĂ©s, beaucoup de fusils sont dĂ©tĂ©riorĂ©s et hors d'usage. Les communications entre le lieutenant-colonel et la 1re ligne ne peuvent plus ĂŞtre Ă©tablies.
6 heures : le bivouac de Fleury est bombardé avec des obus lacrymogènes.
9 heures : malgré un tir de barrage de l'artillerie française sur la ferme de Thiaumont, une attaque de plusieurs Allemands partant du fort de Douaumont est lancée. Vers le bois de la Caillette, les tirs de barrage français et allemands donnent l'indice d'une attaque ennemie.
9 h 45 : le bombardement continue avec une extrĂŞme violence.
Ă€ 10 h le lieutenant-colonel envoie des coureurs au 5e bataillon pour obtenir des renseignements sur la situation.
11 heures : de nouveaux coureurs sont envoyés entre le poste de commandement et la première ligne. À midi, le bombardement toujours aussi violent bouleverse le terrain de l'abri 320 et de ses abords.
12 h 30 : le lieutenant-colonel du 347e informe le colonel de la 103e brigade que malgré les diverses tentatives, il n'a obtenu aucune nouvelle des bataillons des 347e et 348e RI positionnés en 1re ligne et que tout envoi de nouveaux coureurs est impossible en raison des tirs de barrage intenses dirigés sur l'abri 320.
14 h 15 : le lieutenant-colonel reçoit l'ordre, du colonel de la 103e brigade de se rendre compte si la ferme de Thiaumont est réellement aux mains des Allemands et dans ce cas de la reprendre à tout prix. Un sous-officier est envoyé en reconnaissance avec mission de rapporter ce renseignement.
14 h 30 : le bombardement allemand atteint une violence inouïe. Ordre est donné au 6e bataillon du 347e de se préparer à contre-attaquer sur la ferme de Thiaumont.
15 heures : le bombardement fait écrouler une cheminée d'aération de la redoute de la cote 320. Les décombres ensevelissent plusieurs blessés, médecins et infirmiers. La reconnaissance du sous-officier envoyé en reconnaissance sur la ferme de Thiaumont, n'ayant pas eu de résultat, un officier accompagné de 2 pionniers reçoivent la même mission.
16 heures : une vive fusillade éclate à proximité de la cote 320 ; ce sont les troupes allemandes qui attaquent la position par le nord et par l'est. Le lieutenant-colonel suivi de ses troupes sort baïonnette au canon et occupe une tranchée, mais il est grièvement blessé. La défense de la redoute s'organise en 3 groupes, sous le bombardement toujours aussi violent. Les défenseurs dirigent un feu de mousqueterie et de mitrailleuses violent contre les fantassins allemands qui tentent de progresser.
17 heures : la 24e compagnie et un peloton de la 23e reçoivent l'ordre de se porter vers la voie ferrée située au nord-ouest de Fleury pour s'opposer et refouler une attaque allemande.
17 h 30 : les 22e, 23e et 24e compagnies du 6e bataillon se portent sur la ferme de Thiaumont oĂą elles subissent un tir de barrage violent.
18 h 30 : l'avance des troupes allemandes vers la redoute 320 est enrayée.
19 h 30 : des mouvements de troupes allemandes sont aperçus vers Fleury. Le 5e bataillon contre-attaque vers le bois de la Caillette. Le régiment perd 59 tués, 154 blessés et 594 disparus soit 807 hommes[3]
  • : Ă€ 4 heures du matin, une patrouille de la 24e compagnie, arrive Ă  la ferme de Thiaumont oĂą elle est accueillie par des feux allemands.
6 h 40 : la liaison est établie à gauche avec le 403e RI et à droite avec le 291e RI. Les positions sont les suivantes : pionniers, téléphonistes, signaleurs, compagnie hors rang (CHR), débris de la 21e compagnie et 4 mitrailleuses à l'abri de la cote 320. Les 22e et 24e compagnies, très diminuées se trouvent à gauche de l'abri et la 23e compagnie est en soutien. Sur la droite de l'abri, 2 compagnies du 291e RI, sans mitrailleuses, sont positionnées le long de la voie ferrée. À gauche de l'abri, 1 section du 403e RI et le 293e RI tiennent la ligne à 300 mètres environ des lignes ennemies. Le 347e RI reste en soutien lors de la contre-attaque du 320e RI contre le ravin de Chambitoux, mais envoie une reconnaissance afin de définir exactement la ligne allemande, située sur la voie ferrée, aux emplacements occupés précédemment par le 348e RI. Cette reconnaissance permet de signaler l'existence d'un vide dans la ligne de défense au-delà du 291e RI. La 23e compagnie commence à se positionner et les éléments français commencent à glisser, vers le trou sous le tir de mitrailleuses allemandes. Un tir de barrage d'artillerie est demandé. Au soir l'abri de la cote 320 est tenu par la CHR avec à sa droite la 23e compagnie et 1 compagnie du 291e RI et à sa gauche se tiennent les 22e et 24e compagnies et le 293e RI.
22 heures : le 347e RI est prévenu qu'une partie du régiment sera relevée dans la nuit par le 49e bataillon de chasseurs à pied, mis en réserve au bivouac du bois de Fleury. L'ordre de relève ayant été reçu trop tard, la relève n'a pas lieu. Le régiment perd 13 tués, 24 blessés et 24 disparus soit 61 hommes[3].
  • : durant la nuit, le bombardement sur la cote 320 est continu. Un tir de barrage est demandĂ© en raison du signalement de rassemblement de troupes allemandes Ă  la ferme de Thiaumont.
de 20 h à 22 h 30 : une partie du 347e RI est relevée par le 49e BCP. Le régiment perd 6 tués, 6 blessés et 10 disparus soit 22 hommes[3].
  • : Ă€ 2 heures du matin, les Ă©lĂ©ments du 347e RI arrivent au bivouac du bois de Fleury.
17 heures : ordre no 1101 du colonel Joseph-Jean-Baptiste-Prosper Bernard (1861-1935) commandant la 103e brigade : « le sous-lieutenant Henri Herduin de la 17e compagnie du 347e régiment d'infanterie et le sous-lieutenant Pierre Millant de la 19e compagnie du 347e régiment d'infanterie qui ont quitté le champ de bataille sans ordre, abandonnant la lutte, ont commis un crime. Ils seront fusillés au reçu du présent ordre. ».
17 h 30 : ordre no 1102 du colonel Joseph-Jean-Baptiste-Prosper Bernard (1861-1935), Saint-Cyr de la Promotion d'Égypte (1881-1883), commandant la 103e brigade : « Les deux officiers doivent être fusillés. Exécution immédiate. »
« 17 h 43 : Conformément aux ordres ci-dessus les sous-lieutenants Herduin et Millant ont été exécutés à 17 h 43. Ils ont eu une conduite et une tenue dignes. Le coup de grâce a été donné à tous les deux. »[4]. Le régiment perd 2 morts (les sous-lieutenants Herduin et Millant), 3 blessés et 1 disparu soit 6 hommes[3] .
  • : Ă€ 4 h du matin, le bombardement allemand sur le bois de Fleury augmente en violence, il lance sur le bivouac et ses abords de nombreux obus lacrymogènes. L'artillerie française rĂ©pond avec une Ă©gale intensitĂ©. Ă€ 7 h, le 49e bataillon de chasseurs Ă  pied est attaquĂ© au ravin de la cote 320, le 347e RI est disposĂ© en formation articulĂ©e au sud et Ă  l'ouest de La Poudrière : 1 section de la 17e compagnie dans le boqueteau au sud-ouest de la Poudrerie, 1 section de la 23e compagnie dans la corne au nord-est du Bois de Fleury, 1 section de la 23e compagnie dans le ravin de la Poudrerie, 1 compagnie de la CotR (?) dans le boyau longeant la pente sud de la Poudrière Ă  la droite de 2 compagnies du 239e RI. Le bombardement se poursuit toute la matinĂ©e, sans discontinuer, avec plusieurs rafales d'obus lacrymogènes.
12 h 30 : le bombardement ralentit des deux côtés.
20 heures : par crainte d'une attaque le bombardement reprend avec plus de violence. Le 347e RI qui devait retourner à l'arrière, aux casernes Bévaux à Verdun, reçoit l'ordre de bivouaquer dans le bois de Fleury, pour être prêt à toute éventualité.
minuit : le 347e RI reçoit l'ordre de se diriger aux casernes BĂ©vaux Ă  Verdun. Le rĂ©giment perd 7 tuĂ©s, 14 blessĂ©s et 3 disparus soit 24 hommes[3]. Du 4 au , le 347e rĂ©giment d'infanterie a perdu 1 027 hommes ; 39 officiers[5] et 987 hommes de troupe[6] - [3], l'effectif restant est de 966 hommes ; 13 officiers, 89 sous-officiers et 864 hommes de troupe[3].
  • : après avoir quittĂ© le bivouac du bois de Fleury, le rĂ©giment cantonne Ă  Verdun aux casernes BĂ©vaux puis Anthouard. Il reste stationnĂ© dans cette dernière caserne jusqu'au .
  • : un rĂ©giment de marche est formĂ© avec les restes du 347e rĂ©giment, sous le commandement du lieutenant-colonel Selva commandant le 348e RI.
  • 19 - : le rĂ©giment fournit, chaque jour, 2 compagnies de 100 travailleurs pour le secteur de Souville-Tavannes.
  • : Le 347e rĂ©giment d'infanterie est dissous. Une partie de son matĂ©riel et quelques spĂ©cialistes sont incorporĂ©s au 245e RI et au 320e RI. Ses Ă©lĂ©ments sont rattachĂ©s au 348e RI pour former le 7e bataillon de ce rĂ©giment.

Faits d'armes faisant particulièrement honneur au régiment

(*) Bataille portée au drapeau du régiment.

Personnages célèbres ayant servi au 347e RI

  • RenĂ© Thorel[7], Ă©crivain

Notes et références

  1. Journal de guerre de G. Faleur
  2. Il s'agit surement de Léonce Lebrun, le prénom reste à être confirmé
  3. JMO 347e régiment d'infanterie du 11 mars-22 juin 1916
  4. 347e régiment d'infanterie : J.M.O. 26 N 758/3 du 11 mars-22 juin 1916 page 56 a lire en ligne sur memoiredeshommes
  5. 39 officiers : 3 tués, 2 morts (les 2 officiers exécutés), 19 blessés et 15 disparus.
  6. 987 hommes de troupe : 102 tués, 266 blessés et 619 disparus
  7. Souvenirs de guerre

Sources et bibliographie

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Le blog du 347e RI


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