1305 en santé et médecine
Chronologies
Événements
- Le chirurgien Leroy de Malines est appelé à Lyon auprès de Jean II, duc de Bretagne, mortellement blessé par l'écroulement d'un mur[1].
- Fondation d'un hôpital « pour les pauvres » (« para pobres ») à Saragosse en Aragon, par le médecin Guillermo Fuerte[2].
- L'évêque de Poitiers, Gautier de Bruges, recommande « que des laïcs soient nommés à la tête des aumôneries, en raison de l'absentéisme des clercs[3] ».
- L'empereur mongol Témur Khan, successeur de Kublai Khan, ordonne que le diagnostic par le pouls soit considéré comme la principale des dix matières à examen, aux études de l'Académie impériale de médecine (T'ai-i yuan[4]).
- Rare cas documenté de césarienne au Moyen Âge, Giordano da Rivalto (it) (1260-1311), dominicain de Florence, fait appel à des médecins et à des sages-femmes pour pratiquer l'opération sur une femme morte[5].
Publications
- 5 février : le médecin français Bernard de Gordon dédicace aux étudiants et aux jeunes médecins sa Practica seu Lilium medicine[6], traité de médecine pratique qui restera abondamment consulté jusque dans les premières décennies du XVIIe siècle[7].
- Vers 1305 : Pierre de Crescent rédige son traité d'agriculture (Ruralium commodorum opus), où la médecine vétérinaire occupe une place essentielle et dont, sur cinquante-sept chapitres consacrés aux soins à apporter aux chevaux, quarante-huit le sont exclusivement à leurs maladies[8].
Personnalités
- Fl. Albayrac, médecin, sans doute à Rodez[9].
- Fl. Astruc, médecin juif de Carcassonne, comme son père Isaac[10].
- Fl. Bonjudas[10] et David Bonsenior, médecins juifs de Narbonne[10].
- Fl. Colin Andrieu, barbier à Castelsarrasin[10].
- Fl. Durand Martin, médecin, fondateur d'une chapellenie à Mende, en Gévaudan[10].
- Fl. Jean, barbier de Jean de Bellevesvre, seigneur de Chay[10].
- 1305-1309 : fl. Jean de Fonte, médecin de Marguerite de France, reine d'Angleterre[9].
- 1305-1322 : fl. Guillaume de Brescia (de), médecin du pape Clément V à Avignon, auteur de Questiones de tyriaca (« Questions sur la thériaque ») influencées par Arnaud de Villeneuve[9].
Naissance
- Vers 1305 : Thomas del Garbo (mort en 1370), professeur de médecine à Pérouse et à Bologne, ami de Pétrarque, fils de Dino del Garbo[11].
Décès
- 1305 ou : Jacob ibn Tibbon (né vers ), astronome, médecin et traducteur juif provençal[12].
Références
- Arthur Le Moyne de La Borderie, Histoire de Bretagne, vol. 3 : De l'an 995 après J.C. à l'an 1364, Rennes et Paris, J. Plihon et L. Hervé, Alphonse Picard, et impr. H. Vatar, (lire en ligne), p. 376_377.
- (en) Michael R. McVaugh, Medicine Before the Plague : Practitioners and Their Patients in the Crown of Aragon, 1285-1345, Cambridge, Cambridge University Press, , 286 p. (ISBN 978-0-521-52454-4, lire en ligne), p. 229, n. 150.
- « [Bishop of Poitiers recommends] that laymen be appointed to head almonries owing to absenteeism on the part of clerics » (en) Michel Mollat (trad. Arthur Goldhammer (en)), The Poor in the Middle Ages : An Essay in Social History [« Les Pauvres au Moyen Âge »], New Haven et Londres, Yale University Press, , 340 p. (lire en ligne), p. 153.
- (en) George Lane, Daily Live in the Mongol Empire, Westport, CT et Londres, Greenwood Press, , 320 p. (lire en ligne), « Health and Medicine. Pulse Diagnosis », p. 141.
- (en) Judith M. Bennett (dir.) et Ruth Mazo Karras (dir.), The Oxford Handbook of Women and Gender in Medieval Europe, Oxford, Oxford University Press, , XIV-626 p. (ISBN 978-0-19-958217-4, lire en ligne).
- Bernard de Gordon, Cy commence la pratique de […] Bernard de Gordon qui s'appelle fleur de lys en médecine [« Practica seu lilium medicinae »], Lyon, s. n., (lire en ligne).
- (en) Luke E. Demaitre, Doctor Bernard de Gordon : Professor and Practioner, Toronto, Pontifical Institute of Mediaeval Studies, , xii-236, in-8°, voir compte rendu : (en) Charles H. Talbot, « Doctor Bernard de Gordon : Professor and Practitionner », Medical History, vol. 26, no 1, , p. 101-103 (lire en ligne).
- Perrine Mane, « L'Iconographie des manuscrits du Traité d'agriculture de Pier' de Crescenzi », Mélanges de l'École française de Rome, moyen Âge - Temps modernes, vol. 97, no 2, , p. 761, 769 et 793 (lire en ligne).
- Ernest Wickersheimer et Guy Beaujouan (éd.), Dictionnaire biographique des médecins en France au Moyen Âge, vol. 3 : Supplément, par Danielle Jacquart, Genève, Droz, coll. « Hautes études médiévales et modernes » (no 35), , 781 p. (ISBN 978-2-600-03384-8, lire en ligne), « Albayrac », p. 13, « Jean de Padua », p. 172, « Jean de Fonte », p. 156, « Guillaume de Brescia », p. 101.
- Ernest Wickersheimer et Guy Beaujouan (éd.), Dictionnaire biographique des médecins en France au Moyen Âge, vol. 1, Genève, Droz, coll. « Hautes études médiévales et modernes » (no 34/1), (1re éd. 1936) (ISBN 978-2-600-04664-0, lire en ligne), « Astruc », p. 53, « Bonjudas », p. 90, « David Bonsenior », p. 113, « Colin Andrieu », p. 104, « Durand Martin », p. 125, « Jean », p. 346.
- « Thomas de Garbo », notice BNF.
- Tony Lévy, « Le Manuscrit hébreu Munich 36 et ses marginalia : Un témoin de l'histoire textuelle des Eléments d'Euclide au Moyen Âge », dans Danielle Jacquart (dir.) et Charles Burnett (dir.), Scientia in margine : Etudes sur les marginalia dans les manuscrits scientifiques du Moyen Âge à la Renaissance, Genève, Droz, coll. « Hautes études médiévales modernes » (no 88), , 402 p. (lire en ligne), p. 105.
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