Îlot Saint-Christophe
L'îlot Saint-Christophe, ou Nukutapu (pouvant s'écrire Nuku-Tapu ou encore Nuku Tapu) en wallisien (à ne pas confondre avec l'îlot homonyme se situant au nord de Wallis)[1], est un îlot français proche de l'île de Nukuatea dans le territoire des îles Wallis et Futuna.
Saint-Christophe | ||
L'îlot Saint-Christophe | ||
Géographie | ||
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Pays | France | |
Archipel | Wallis | |
Localisation | Océan Pacifique Sud | |
Coordonnées | 13° 21′ 49″ S, 176° 13′ 28″ O | |
Géologie | Tuf volcanique | |
Administration | ||
Collectivité d'outre-mer | Wallis-et-Futuna | |
Démographie | ||
Population | Aucun habitant | |
Autres informations | ||
Fuseau horaire | UTC+12:00 | |
Géolocalisation sur la carte : Wallis
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Géographie
Situation
L'îlot français fait partie de la collectivité d'outre-mer de Wallis-et-Futuma. Plus précisément, l'îlot se situe dans l'océan Pacifique Sud au sud, dans le lagon d'une des deux îles principales de la collectivité, Wallis, et au nord-ouest de l'île de Nukuatea. C'est l'îlot le plus occidental du groupe d'îles de Wallis. Il fait partie d'un des trois districts de l'île, le district de Mua[2].
Les îles Wallis sont délimitées par des bassins lagunaires ; l'îlot se situe dans le bassin d'Est qui, lui-même, appartient à un des deux lagons principaux des îles, le lagon de Wallis. Cet îlot permet de passer dans un autre bassin grâce à une passe[3].
Géologie et relief
L'îlot est l'un des nombreux îlots composant le récif de l'île Wallis (parmi eux : Nukuatea, Nukufotu, Nukuloa, Nukuteatea, Luaniva, Fugalei, Nukuhifala, Nukufetau, Faioa, Nukuofo et Fenuapo)[4].
L'îlot se situe dans la barrière orientale de la formation corallienne de l'île Wallis et, comme la majorité des îlots et des îles autour de l'île de Wallis, a été formée par des coulées volcaniques et des tufs. Avec le temps, l'îlot est devenu sableux avec des rivages de beach rock[5]. Contrairement au nord de la formation corallienne de l'île Wallis, les quelques îlots au sud y compris l'îlot Saint Christophe sont formés de tufs fins et ne comportent pas d'inclusions coralligènes[6].
Infrastructures
Une chapelle se situe au sommet de l'îlot.
Faune et flore
Flore
Sur les contours de l'îlot, on rencontre une forêt supralittorale sur rochers sur une hauteur comprise entre 10 et 25 mètres. Dans cette forêt, il est possible de rencontrer des Syzygium clusiifolium, des Planchonella, des Dyospyros, des Barringtonia, des Pandanus, des Ficus, des Micromelum, des Cerbera, des Premna, des Scaevola et des Thespesia. Dans le sous-bois de cette forêt, on rencontre des Randia et des Alyxia et, plus rarement, des Psychotria, des Davallia, des Microsorum, des Nephrolepis, des Asplenium nidus, des Entada, des Hoya, des Ipomea sp. et des Scleria. Dans cette forêt supralittorale se rencontre la Tephrosia, une plante envahissante[7].
Plus haut, au niveau de l'oratoire de Saint-Christophe (la chapelle), une forêt secondaire s'est implantée composée d'Hibiscus, de Macaranga, de Ficus, d'Acalypha grandis, de Caesalpinia bonduc, de Colubrina asiatica et d'Abrus precatorius. Dans les plantes de type envahissant, on y trouve le Miscanthus floridulus, le Terminalia catappa, le Tephrosia purpurea, le Tacca, le Cordyline, le Chamaesyce hirta, la Vernonia cinerea, la Plumeria rubra, la Morinda citrifolia, le Phyllanthus amarus, le Spermacocce, l'Arundo donax, le Bidens pilosa, l'Allamanda, la Stachytarpheta, la Passiflora foetida, la Mikania micrantha et le Desmodium heterocarpon[7].
Notes et références
Références
- Rageau et Estienne 1959, p. 3
- Roux 1995, p. 10
- Hoibian et al. 2014, p. 102
- Smith 1892, p. 108
- Doumenge 1961, p. 189
- Doumenge 1961, p. 192
- Meyer 2007, p. 22
Bibliographie
document utilisé pour la rédaction de cet article :
- François Doumenge, Observations à propos des formations coralliennes de l'île Wallis, vol. 38 (301) : Bulletin de l'Association de géographes français, (lire en ligne [PDF]), p. 186-196.
- (en) Harold T. Stearns, Geology of the Wallis Islands, vol. 59 (9) : Geological Society of American Bulletin, (lire en ligne ), p. 849-860
- Jean-Claude Roux, Wallis et Futuna: espaces et temps recomposés : chroniques d'une micro insularité, Presses universitaires de Bordeaux, coll. « Îles et archipels » (no 21), , 404 p. (ISBN 2905081295 et 9782905081292, ISSN 0758-864X, lire en ligne ).
- Jean-Yves Meyer, Rapport de mission sur l'île d'Uvea (Wallis-et-Futuna) du 6 au 17 novembre 2007: Inventaire préliminaire de la flore vasculaire secondaire (document de la Délégation à la Recherche, ministère de l'Éducation, l'Enseignement supérieur et la Recherche), , 39 p. (lire en ligne [PDF]).
- J. Rageau et J. Estienne, Enquête sur la filariose à Wallis (document de l'Institut français d'Océanie), (lire en ligne [PDF]).
- Michel Allenbach, Uvea (île de Wallis), un espace littoral ultramarin français confronté aux changements globaux et aux spécificités du monde océanien, vol. 84 (1) : L'Information géographique, (lire en ligne [PDF]), p. 112-137
- (en) S. Percy Smith, UEA; OR, WALLIS ISLAND AND ITS PEOPLE. WESTERN PACIFIC, vol. 1 (2) : The Journal of the Polynesian Society, (lire en ligne ), p. 107-117.
- Thierry Hoibian, Enelio Liufau, Michel Allenbach et al., Développements récents dans la connaissance de l'océanologie du lagon de Wallis, (lire en ligne [PDF]), p. 101-108.