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Évelyne Patlagean

Évelyne Patlagean, née à Boulogne-Billancourt le et morte à Paris 13e le [1], est une historienne française spécialiste du monde byzantin.

Évelyne Patlagean
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Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Gabrielle Évelyne Patlagean
Nationalité
Formation
Activités
Autres informations
A travaillé pour
Directeurs de thèse

Biographie

Issue de parents juifs russes ayant tous deux émigré en France, elle intégra l'École normale supérieure de jeunes filles en 1951. Elle passa l'agrégation de grammaire, puis se lança en 1953 dans les études byzantines[2] sous la direction de Paul Lemerle, avec lequel elle soutint un doctorat de troisième cycle[3].

Carrière

Plaque-boucle, or, Empire byzantin, VIIe siècle. Musée de Cluny.

Elle enseigna au lycée de Strasbourg, puis aux universités de Dijon et de Caen. Sa thèse d'État, soutenue sous la direction d'André Chastagnol, portait sur la question des pauvres à Byzance dans l'Antiquité tardive (Paris, 1977). Cette thèse est parue en 1975 dans les Annales, Histoire et sciences sociales.

Choisie en 1975 pour succéder à Charles Pietri comme professeur d'histoire romaine à l'université de Paris X-Nanterre, elle y passa le reste de sa carrière[3] - [2].

Approches

En , elle fait partie des 34 signataires de la déclaration rédigée par Léon Poliakov et Pierre Vidal-Naquet pour démonter la rhétorique négationniste de Robert Faurisson[4].

Elle a été pionnière sur de nombreux aspects, notamment par sa façon de recourir à des domaines très divers dans ses analyses historiques, tels que l'étude démographique des populations, l'étude de leurs régimes alimentaires et de leurs conditions de vie, l'étude des maladies, l'étude de leur économie, etc. Elle a été aussi l'une des premières à utiliser les récits hagiographiques, jusqu'alors négligés[2].

Dans son dernier livre, Un Moyen Âge grec, elle a tenté de camper la spécificité du monde byzantin face à l'Occident latin, comparant la structuration de la société byzantine à celle que présenta Marc Bloch dans La société féodale (1939-40) pour la société médiévale occidentale[5] - [2].

Principales publications

  • Les Lois de saint Grigentius (BHG 706h-i), couramment appelĂ©es Lois des Himyarites. Édition, introduction, commentaire, École pratique des hautes Ă©tudes (thèse inĂ©dite), Paris, 1965.
  • PauvretĂ© Ă©conomique et pauvretĂ© sociale Ă  Byzance (IVe – VIIe siècle) (thèse d'État), Paris, Mouton, 1977.
  • Structure sociale, famille, chrĂ©tientĂ© Ă  Byzance (IVe – XIe siècle), Londres, Variorum Reprints, 1981.
  • « Byzance xe – XIe siècle », dans Histoire de la vie privĂ©e (sous la dir. de Philippe Ariès et Georges Duby), t. I : De l'Empire romain Ă  l'an mil (sous la dir. de Paul Veyne), Paris, Seuil, 1985, p. 533-615.
  • « Famille et parentèle Ă  Byzance », dans Histoire de la famille (sous la dir. d'AndrĂ© Burguière, Christiane Klapisch-Zuber, Martine Segalen et Françoise Zonabend), t. II : Temps mĂ©diĂ©vaux, Orient, Occident, Paris, Armand Colin, 1986, p. 213-240.
  • Évelyne Patlagean et Alain Le Boulluec (dir.), Les retours aux Écritures. Fondamentalismes prĂ©sents et passĂ©s, Paris-Louvain, Peeters, Bibliothèque de l'École des hautes Ă©tudes, section Sciences religieuses, vol. XCIX, 1993.
  • Figures du pouvoir Ă  Byzance, Spolète, Centro italiano di studi sull'alto Medioevo (n° 13), 2001.
  • Un Moyen Ă‚ge grec. Byzance, IXe – XVe siècle, Paris, Albin Michel, 2007[5].
  • Antoine Germa, Benjamin Lellouch, Évelyne Patlagean (dir.), Les Juifs dans l'histoire : de la naissance du judaĂŻsme au monde contemporain, Éd. Champ Vallon, 2011. Aperçu en ligne.

Édition scientifique

Références

  1. Relevé des fichiers de l'Insee
  2. Pasquier-Chambolle et al. 2013, p. 3372.
  3. Caseau 2012, p. 4.
  4. Valérie Igounet, Histoire du négationnisme en France, Paris, Le Seuil, coll. « La Librairie du XXe siècle », , 691 p. (ISBN 2-02-035492-6), p. 237.
  5. Sartre 2007.

Voir aussi

Bibliographie

Liens externes

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