Ăva Kondorosi
Ăva Kondorosi, nĂ©e le Ă Budapest (Hongrie), est une biologiste et botaniste hongroise. En 1989, elle sâinstalle en France et entre au CNRS comme Directeur de recherches Ă lâInstitut des Sciences du vĂ©gĂ©tal Ă Gif-sur-Yvette. En 1995, elle obtient la nationalitĂ© française. Elle a jouĂ© un rĂŽle important dans la collaboration scientifique franco-hongroise[1]. Elle est membre et membre correspondante de diverses acadĂ©mies, dont lâAcadĂ©mie nationale des sciences (Ătats-Unis) et lâAcademia Europaea[2].
Naissance |
Budapest (Hongrie) |
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Nationalité | France |
PĂšre | Andor Tarnai |
Conjoint | ĂdĂĄm Kondorosi |
Domaines |
Biologie Ăcologie chimique Botanique |
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Institutions |
Organisation européenne de biologie moléculaire Académie hongroise des sciences Leopoldina Academia Europaea Académie américaine des sciences |
Formation |
Université Lorånd Eötvös (1971, diplÎme de biologie) Université Lorånd Eötvös (1973, doctorat de biochimie) |
Distinctions |
Prix Balzan (2018) Prix Széchenyi (2012) |
Ăducation
Ăva Kondorosi est nĂ©e en 1948 Ă Budapest, en Hongrie. Elle y poursuit des Ă©tudes de biologie Ă la FacultĂ© des Sciences de Budapest. Elle obtient par la suite un doctorat de spĂ©cialitĂ© gĂ©nĂ©tique, Ă lâUniversitĂ© LorĂĄnd Eötvös de Budapest[1].
CarriĂšre
En 1973, Ăva Kondorosi rejoint le Centre de recherche en biologie de lâAcadĂ©mie hongroise des sciences Ă Szeged. Jeune chercheuse, elle poursuit sa formation et effectue plusieurs stages Ă lâĂ©tranger (UniversitĂ© de Sussex (Royaume-Uni), UniversitĂ© dâHarvard et de Cornell (Ătats-Unis) et la SociĂ©tĂ© Max-Planck (Allemagne) entre 1973 et 1986. En 1989, elle se fixe en France et entre au CNRS en tant que Directrice de recherches Ă lâInstitut des Sciences du vĂ©gĂ©tal Ă Gif-sur-Yvette. Depuis mars 2013, elle est devenue Directeur de recherche Ă©mĂ©rite du CNRS[1].
Elle jouera un rÎle prépondérant dans la collaboration scientifique entre la France et la Hongrie[1].
Elle obtient la nationalité française en 1995[1].
Durant toute sa carriĂšre en France, elle a conservĂ© des liens Ă©troits avec son institution d'origine, le laboratoire de Szeged. Cela a permis dâentretenir une collaboration entre le laboratoire de Gif-sur-Yvette et celui de Szeged[1]. De ce fait, les deux institutions se jumellent grĂące Ă la crĂ©ation de lâInstitut BAYGEN (2007-2012) qui fait dĂ©sormais partie intĂ©grante du Centre de recherche en biologie de l'AcadĂ©mie hongroise des sciences de Szeged[1] - [2].
Actuellement, elle exerce au Centre de recherche en biologie de lâAcadĂ©mie hongroise des sciences de Szeged et dirige le laboratoire de symbiose et lâunitĂ© de gĂ©nomique fonctionnelle[2].
Ăva Kondorosi est membre et membre correspondante de plusieurs acadĂ©mies, dont lâAcadĂ©mie nationale des sciences (Ătats-Unis) et lâAcademia Europaea. Elle est membre du conseil scientifique, du Conseil europĂ©en de la recherche et de lâOrganisation europĂ©enne de biologie molĂ©culaire. Elle siĂšge au conseil d'administration de la SociĂ©tĂ© internationale des interactions molĂ©culaires plantes-microbes (IS-MPMI). Elle a contribuĂ© Ă lancer le programme « Les femmes et la science » de lâUNESCO et a Ă©tĂ© membre du jury international du Prix L'OrĂ©al-Unesco « Pour les femmes et la science »[1] - [2] - [3].
Travaux
Ăva Kondorosi est reconnue pour son travail qui a portĂ© sur lâĂ©tude de la symbiose Rhizobium-lĂ©gumineuses, en particulier pour la dĂ©couverte et la caractĂ©risation dâune sĂ©rie de peptides Ă nodules riches en cystĂ©ine qui sont des molĂ©cules importantes transmettant des signaux. Les rĂ©sultats de sa recherche sur la rĂ©gulation du cycle cellulaire pendant la symbiose, sur la diffĂ©renciation des bacteroides et sur la production de peptides Ă activitĂ© antimicrobienne lui ont valu une reconnaissance internationale. La plante rĂ©pond Ă la prĂ©sence de Rhizobium en crĂ©ant des nodules sur les racines, dans lesquels les bactĂ©ries se dĂ©veloppent. Les bactĂ©ries dans les nodules sont capables de transformer lâazote de lâair en une forme utilisable par la plante, procurant ainsi un nutriment indispensable, souvent rare dans lâenvironnement. Au-delĂ de lâimportance de sa contribution Ă la science fondamentale, une meilleure comprĂ©hension de la fixation de lâazote est cruciale pour la sĂ©curitĂ© alimentaire et pour rĂ©duire la dĂ©pendance de la sociĂ©tĂ© aux engrais, qui requiĂšrent beaucoup dâĂ©nergie et dont la production est lâune des principales sources de gaz Ă effet de serre[1] - [3].
Ses recherches portent actuellement sur le double usage des stratĂ©gies utilisĂ©es naturellement par les plantes dans lâagriculture et la santĂ© publique[2].
Quelques publications
- Farkas A, Pap B, Kondorosi Ă, MarĂłti G. Antimicrobial Activity of NCR Plant Peptides Strongly Depends on the Test Assays. Front Microbiol. 2018;9:2600. Published 2018 Oct 30. doi:10.3389/fmicb.2018.02600
- MikulĂĄss KR, Nagy K, Bogos B, et al. Antimicrobial nodule-specific cysteine-rich peptides disturb the integrity of bacterial outer and inner membranes and cause loss of membrane potential. Ann Clin Microbiol Antimicrob. 2016;15(1):43. Published 2016 Jul 28. doi:10.1186/s12941-016-0159-8
- MarĂłti G, Downie JA, Kondorosi Ă. Plant cysteine-rich peptides that inhibit pathogen growth and control rhizobial differentiation in legume nodules. Curr Opin Plant Biol. 2015;26:57â63. doi:10.1016/j.pbi.2015.05.031
- Nagy, K., MikulĂĄss, K. R., VĂ©gh, A. G., Kereszt, A., Kondorosi, Ă., VĂĄrĂł, G., & Szegletes, Z. (2015). Interaction of cysteine-rich cationic antimicrobial peptides with intact bacteria and model membranes. General physiology and biophysics, 34(2), 135â144. https://doi.org/10.4149/gpb_2015002
- Farkas A, MarĂłti G, DurgĆ H, et al. Medicago truncatula symbiotic peptide NCR247 contributes to bacteroid differentiation through multiple mechanisms. Proc Natl Acad Sci U S A. 2014;111(14):5183â5188. doi:10.1073/pnas.1404169111
- Tiricz H, Szucs A, Farkas A, et al. Antimicrobial nodule-specific cysteine-rich peptides induce membrane depolarization-associated changes in the transcriptome of Sinorhizobium meliloti. Appl Environ Microbiol. 2013;79(21):6737â6746. doi:10.1128/AEM.01791-13
Distinctions et récompenses
- 2019 : Prix de la ville de Szeged[4]
- 2018 : Prix Balzan pour lâĂ©cologie chimique[3] - [4]
- 2017 : Grand prix de la Fondation Szeged[4]
- 2012 : Prix Széchenyi de Hongrie pour une remarquable contribution scientifique[4].
- 2012 : Prix de la Société internationale des interactions moléculaires plantes-microbes (IS-MPMI)[4]
- 2011 : Prix de Szeged[4]
- 2011 : Prix de La Recherche en Biologie[4]
- 2007 : Hotchkiss Award[4]
- 1985 : Prix de l'Académie des sciences de Hongrie[4]
Vie personnelle
Andor Tarnai est le pĂšre d'Ăva Kondorosi, c'Ă©tait un Ă©crivain hongrois mais aussi un historien de la littĂ©rature[5].
Elle fut mariĂ©e Ă ĂdĂĄm Kondorosi, un biologiste hongrois.
Notes et références
- « Eva KONDOROSI | Académie d'Agriculture de France », sur www.academie-agriculture.fr (consulté le )
- https://plus.google.com/+UNESCO, « Le Conseil consultatif scientifique auprÚs du Secrétaire général des Nations Unies », sur UNESCO, (consulté le )
- (it) « Eva Kondorosi », sur www.balzan.org (consulté le )
- (de) « Mitglieder », sur www.leopoldina.org (consulté le )
- BnF, « Andor Tarnai (1925-1994) », sur data.bnf.fr (consulté le )