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Équipe de République d'Irlande de football

L'équipe de République d'Irlande de football (en gaélique : Foireann sacair náisiúnta Phoblacht na hÉireann, en anglais : Republic of Ireland national football team) est la sélection représentant l'État d'Irlande lors des compétitions internationales de football masculin, sous l'égide de la Fédération d'Irlande de football.

Équipe de République d'Irlande
alt=Écusson de l' Équipe de République d'Irlande
Généralités
Association FAI
Confédération UEFA
Emblème Shamrocks
Couleurs vert et blanc
Surnom The Boys in Green (« les Hommes en Vert »)
Stade principal Aviva Stadium
Classement FIFA en diminution 49e (6 avril 2023)[1]
Personnalités
Sélectionneur Stephen Kenny
Capitaine Séamus Coleman
Plus sélectionné Robbie Keane (146)
Meilleur buteur Robbie Keane (68)
Rencontres officielles historiques
Premier match (1-0, Bulgarie)
Plus large victoire 8-0, Malte ()
Plus large défaite 0-7, Brésil ()
Palmarès
Coupe du monde Phases finales : 3
Quart de finaliste en 1990
Championnat d'Europe Phases finales : 3
Quart de finaliste en 1964
Ligue des nations Phases finales : 0
Jeux olympiques Quart de finaliste en 1924

Maillots

Domicile
Extérieur

Actualités

Pour la compétition en cours, voir :
Groupe B des éliminatoires du Championnat d'Europe de football 2024

Née en 1924, peu après la fin de la guerre d'indépendance irlandaise, la sélection doit attendre la fin des années 1980 pour se qualifier pour la première fois aux grands tournois internationaux. Cependant, quand elle s'y qualifie, l'Irlande fait généralement bonne figure. L'Euro 1988 est la première phase finale à laquelle elle participe, suivie des Coupes du monde de 1990, dont elle atteint les quarts de finale, et 1994. Après un trou générationnel, les Irlandais se qualifient pour la Coupe du monde 2002 puis aux championnats d'Europe de 2012 et 2016.

Histoire

État libre d'Irlande (1924-1936)

En 1882 naît à Belfast l'équipe d'Irlande, dirigée par l'Association irlandaise de football (Irish Football Association, IFA). Elle reste la seule sélection nationale irlandaise jusqu'à la déclaration d'indépendance de l'Irlande en 1919 et les événements qui lui font suite : la Guerre d'indépendance irlandaise s'achève avec le Traité anglo-irlandais de qui donne naissance à deux pays : l'Irlande du Nord et l'État libre d'Irlande.

L'Association de l'État libre d'Irlande (Football Association of the Irish Free State, FAIFS) est fondée à Dublin en , en sécession de l'IFA. Elle organise immédiatement son propre championnat et travaille à la mise en place d'une sélection propre[2]. Elle obtient son affiliation à la FIFA en 1923.

En 1923, alors que la Guerre civile irlandaise touche à son terme, la FAIFS est reconnue par la FIFA comme le représentant du football de l'État libre d'Irlande[2]. Une sélection est rassemblée pour représenter le pays aux Jeux olympiques de 1924 à Paris. Elle est constituée de Paddy O'Reilly, Jack McCarthy, Bertie Kerr, Tommy Muldoon, John Joe Dykes, Ernie McKay, Michael Farrell, Joe Kendrick (pour le match contre la Bulgarie), Franck Ghent (pour le match contre les Pays-Bas), Paddy Duncan, Dinny Hannon, Johnny Murray[3]. Le , au Stade Yves-du-Manoir, elle s'impose face à la Bulgarie à l'occasion de son premier match officiel. Paddy Duncan inscrit le seul but du match. En quart de finale, le , elle s'incline face aux Pays-Bas après  prolongation (1-2)[4] - [5]. Le , la sélection dispute son premier match à domicile face aux États-Unis, en tournée européenne après le tournoi olympique. L'Irlande l'emporte trois buts à un au Dalymount Park, Ed Brookes (en) inscrivant un triplé[6]. Parfois, ces deux rencontres ne sont pas considérées comme officielles par la fédération irlandaise[7] - [8], étant donné la baisse d'estime pour le tournoi olympique à cette époque.

La sélection irlandaise, qui ne peut pas jouer contre ses voisines des Home Nations du fait de la situation politique, n'est de nouveau réunie qu'en 1926-1927, pour une confrontation amicale aller-retour avec l'Italie, suivie d'une autre avec la Belgique en 1928-1929. Comme la plupart des fédérations européennes, l’État libre d'Irlande ne répond pas à l'invitation de la FIFA de disputer la première Coupe du monde en 1930 en Uruguay. Quatre ans plus tard, elle s'inscrit par contre aux tours préliminaires de la deuxième édition, organisée en Italie. Le , elle fait match nul (4-4) face à la Belgique au Dalymount Park. Paddy Moore, auteur des quatre buts irlandais, est le premier joueur à inscrire un quadruplé lors d'un match comptant pour la Coupe du monde[9]. Après une lourde défaite aux Pays-Bas, l'Irlande doit cependant laisser à la Belgique la place pour la Coupe du monde, au goal average.

Irlande (1937-1952)

En 1937, l'État libre d'Irlande est rebaptisé Éire, ou plus simplement Irlande, après l'adoption d'un nouvelle constitution. La FAIFS devient Football Association of Ireland (FAI), Cumann Peile na h-Éireann en gaélique. Elle entre en concurrence directe avec l'IFA (Irish Football Association), basée à Belfast, toutes deux revendiquant la gestion du football sur la totalité de l'île. Au moins 28 joueurs se trouvent sélectionnés tour à tour en équipe d'Éire et en équipe d'Irlande[10]. Pour la majorité, ce sont des joueurs du Sud qui acceptent de jouer pour l'IFA.

Fin 1937, la sélection manque de se qualifier pour la Coupe du monde 1938 face à la Norvège. Puis elle connaît une longue pause dans ses activités, comme dans la plupart des fédérations européennes, du fait de la Seconde Guerre mondiale. La sélection n'est de nouveau rassemblée qu'en .

Le , les Irlandais remportent au Goodison Park une victoire historique sur l'Angleterre (2-0), qui subit ce jour-là sa première défaite face à un pays ne faisant pas partie des Nations constitutives du Royaume-Uni : Écossepays de Galles et l'Irlande de l'IFA. Les relations avec cette dernière ne s'améliorent pas, alors que la FIFA accepte pour la première fois l'inscription des deux sélections dans une même compétition, les tours préliminaires à la Coupe du monde 1950. Quatre joueurs – Tom Aherne, Reg Ryan, Davy Walsh, Con Martin – jouent pour les deux équipes[11]. Natifs du sud de l'Irlande et ayant fait leurs débuts en sélection FAI, ils ont accepté par la suite de rejoindre la sélection IFA, du Nord. La FAI s'en plaint auprès de la FIFA, qui décide de restreindre l'éligibilité des joueurs sur la base de leur bord politique. Sur le terrain, aucune des deux sélections ne parvient à se qualifier. À la suite des forfaits de l'Écosse, de la Turquie et de l'Inde pour la phase finale de la Coupe du monde, l'Irlande du sud (deuxième de son groupe de qualification), est invitée par la FIFA à occuper l'une des places vacantes dans le tournoi final, mais elle décline l'invitation[12].

La FIFA décide en complément en 1953 qu'aucune des deux sélections ne pourra plus s'appeler « équipe d'Irlande ». La sélection FAI devient officiellement l'équipe de « République d'Irlande » et la sélection IFA celle « d'Irlande du Nord »[13].

République d'Irlande (1953-1968)

Les Irlandais s'inscrivent dorénavant à chacun des tournois qualificatifs des grands tournois internationaux. L'Association d'Irlande de football est membre de l'UEFA dès sa création en 1954. Ils sont devancés par la France pour la Coupe du monde de 1954. Quatre ans plus tard, le tirage au sort leur fait défier l'Angleterre. Après une lourde défaite à Londres, ils doivent l'emporter à Dublin pour espérer un match de barrage : ils tiennent l'avantage grâce à un but d'Alf Ringstead (en) jusqu'à l'égalisation de John Atyeo à la dernière minute[9].

En 1959, l'Irlande fait partie des 17 concurrents du premier championnat d'Europe. En tour préliminaire elle affronte la Tchécoslovaquie, une des meilleures sélections du moment, qu'elle bat à Dublin (2-0), avant de s'incliner lourdement au retour à Bratislava (0-4). En 1964, les Irlandais réalisent leur première performance notable en atteignant les quarts de finale de la 2e édition du Championnat d'Europe, où ils s'inclinent face à l'Espagne, futur vainqueur. Les mêmes Espagnols privent l'Irlande d'une première qualification en Coupe du monde en , lors d'un match de barrage organisé à Colombes[14]. Initialement prévu au Stade de Wembley à Londres, où vit de nombreux Irlandais, le match est organisé finalement à Paris à la demande de la Fédération espagnole et avec l'accord de la Fédération irlandaise[15], pour des raisons financières[14]. Pour l'Euro 1968, les Irlandais sont encore dominés par l'Espagne et la Tchécoslovaquie.

Traversée du désert (1969-1985)

En 1969 la fédération engage Mick Meagan (en) en tant que sélectionneur - il est le premier à tenir ce rôle de manière permanente et professionnelle. Il obtient cependant des résultats très décevants, jusqu'à sa démission fin 1971.

Son remplaçant Liam Tuohy obtient l'engagement des clubs anglais, où jouent les meilleurs Irlandais, de laisser ces derniers à la disposition de la sélection pour les matchs internationaux. L'Irlande est invitée à la prestigieuse Coupe de l'Indépendance du Brésil en 1972, où elle fait bonne figure. Les qualifications pour la Coupe du monde 1974 se passent relativement mieux que les précédentes, bien que l'Irlande soit devancée par l'Union soviétique. Mais Tuohy démissionne peu après à la suite d'un désaccord financier avec la fédération.

Johnny Giles prend sa suite en tant que sélectionneur-joueur. Bénéficiant de l'éclosion du jeune Liam Brady, il parvient à obtenir des résultats en nette progression, sans cependant parvenir à qualifier la sélection pour une phase finale[16]. Après l'échec de la campagne de l'Euro 1980, où l'Irlande termine derrière l'Angleterre et, surtout, l'Irlande du Nord, qu'elle affronte pour la première fois, Giles démissionne, considérant qu'il a fait le mieux qu'il a pu[17].

Eoin Hand prend en charge l'équipe pour les qualifications à la Coupe du monde 1982. Vainqueur à Dublin des Pays-Bas et de la France de Michel Platini, l'Irlande n'est devancée par cette dernière qu'à la différence de buts. Les deux campagnes de qualification suivantes sont plus décevantes, et Hand quitte son poste en 1986. L'Irlande connaît à cette époque sa plus large défaite, contre le Brésil le (0-7), mais aussi sa plus large victoire, face à Malte durant les éliminatoires de l’Euro 1984 (8-0).

Les années Jack Charlton (1986-1995)

En 1986, la fédération nomme comme sélectionneur l'Anglais Jack Charlton, le frère de Bobby Charlton. Vainqueur de la Coupe du monde 1966 avec son pays, il est un entraîneur réputé, notamment pour son passage à Middlesbrough dans les années 1970.

Scène du match Irlande-Pays-Bas à Orlando (USA), en 8e de finale de la Coupe du monde 1994.

L'arrivée de Charlton ouvre la période la plus faste de la sélection. Elle débute en par la victoire des Irlandais lors du Iceland Triangular Tournament (en), face à l'Islande et la Tchécoslovaquie[18] et conduit à la qualification de la sélection pour une phase finale d'Euro et deux de Coupe du monde[19].

L'Irlande obtient pour la première fois sa place dans une phase finale à l'occasion de l'Euro 1988. Dans un groupe éliminatoire serré, les Irlandais devancent la Belgique et l’Écosse mais restent à la merci de la Bulgarie, qui reçoit l’Écosse pour son dernier match. Le but de l’Écossais Gary Mackay en toute fin de match envoie l'Irlande à l'Euro. Pour leur premier match ils battent l'Angleterre à Stuttgart (1-0, but de  Ray Houghton), ce qui représente alors un exploit retentissant[20], puis ils font match nul avec les Soviétiques à Hannovre (1-1, ouverture du score de Ronnie Whelan). Lors du dernier match, décisif, face aux Pays-Bas, ils s'inclinent en toute fin de rencontre, alors qu'un match nul leur assurait une place en demi-finale. Les Pays-Bas remportent finalement le tournoi, en battant en finale l'Union soviétique.

Lors des qualifications pour la Coupe du monde 1990, les Irlandais réalisent une série historique de cinq victoires d'affilée - face à l'Espagne, l'Irlande du Nord, la Hongrie et Malte, deux fois - qui lui ouvre les portes du tournoi. En phase de groupe, ils obtiennent trois matchs nuls face à l'Angleterre, l'Égypte et les Pays-Bas, qui les qualifient pour les huitièmes de finale. Au bout d'un nouveau match nul face à la Roumanie, les Irlandais se qualifient aux tirs au but, grâce aux gestes décisifs de Packie Bonner et David O'Leary. Opposés à l'Italie, pays-hôte, en quart de finale à Rome, les Irlandais s'inclinent 1-0, après un but de Salvatore Schillaci à la 38e minute de jeu. La délégation irlandaise obtient pendant le tournoi une audience avec le pape Jean-Paul II, ce qu'elle est la seule à faire[21].

L'Irlande, bien qu'invaincue, est devancée par l'Angleterre dans la course à l'Euro 1992. Deux ans plus tard, elle assure sa qualification pour la Coupe du monde aux États-Unis grâce à un match nul en Irlande du Nord, ne devançant le Danemark, champion d'Europe en titre, qu'au nombre de buts inscrits. Lors de leur premier match, les Irlandais retrouvent l'Italie, leur vainqueur en 1990, et l'emportent (1-0) au Giants Stadium près de New York City. Ils s'inclinent ensuite face au Mexique (2-1) dans le climat chaud et humide du Citrus Bowl d'Orlando en Floride. Un match nul face à la Norvège (0-0) leur ouvre une nouvelle fois les portes des huitièmes de finale (toutes les équipes terminant avec trois points et une différence de buts nulle, elles sont départagées au nombre de buts marqués !). L'Irlande s'incline logiquement face aux Pays-Bas (2-0).

Les qualifications pour l'Euro 1996, organisé en Angleterre, sont plus compliquées. Devancée largement par le Portugal, l'Irlande ne devance l'Irlande du Nord qu'à la différence de buts et doit passer par un match de barrage face aux Pays-Bas. Ces derniers l'emportent 2-0, au stade Anfield à Liverpool. Cette défaite est le dernier match de Jack Charlton sur le banc[14].

Quelques succès et le déclin (1996-2007)

L'ancien capitaine de la sélection Mick McCarthy prend la suite de Charlton. L'Irlande manque cependant la qualification pour les deux grands tournois suivants. Deuxième de son groupe de qualification pour la Coupe du monde 1998 derrière la Roumanie, elle doit affronter en barrage la Belgique qui l'emporte au bout d'un duel serré (1-1, 1-2)[14]. La FIFA récompense en fin d'année les supporteurs irlandais en leur attribuant collectivement le prix du fair-play pour leur comportement exemplaire, notamment lors de ce barrage[22]. Pour l'Euro 2000, l'Irlande termine de nouveau à la deuxième place de son groupe, derrière la RF de Yougoslavie, à cause d'un but encaissé à la dernière minute lors du dernier match en Macédoine. Elle doit affronter cette fois la Turquie en barrage[14]. . Tenu en échec à Dublin (1-1), les Irlandais concèdent un match nul et vierge à Istanbul qui qualifient leurs adversaires en vertu de la règle des buts marqués à l'extérieur. L'attaquant Tony Cascarino, recordman du nombre de sélections avec l'Irlande, qui se trouve impliqué dans une bagarre après le match, confirme sa retraite internationale[23] - [14] - [24].

Pour la Coupe du monde 2002, l'Irlande termine encore une fois à la deuxième place de son groupe, devancée seulement par le Portugal à la différence de buts, après sept victoires et trois matchs nuls en dix matchs[14]. En barrage, l''Irlande affronte cette fois l'Iran, troisième sélection d'Asie. Elle l'emporte à Dublin grâce à Ian Harte (sur penalty) et Robbie Keane (2-0) et résiste au retour, devant 100 000 spectateurs à Téhéran, où elle ne s'incline qu'un but à zéro[14]. L'Irlande fait son retour en Coupe du monde mais perd peu avant son capitaine emblématique Roy Keane, renvoyé en Europe après un conflit avec McCarthy[25]. Pendant la compétition, les Irlandais obtiennent deux matchs nuls face au Cameroun et à l'Allemagne puis battent l'Arabie saoudite (3-0)[26] - [27] - [28]. En huitième de finale face à l'Espagne, Robbie Keane égalise à la dernière minute du temps réglementaire. La qualification se joue aux tirs au but, remportés par les Espagnols (3-2)[29].

Les mauvais résultats au début des qualifications de l'Euro 2004 conduisent au départ de McCarthy, remplacé par Brian Kerr. Ce dernier n'obtient pas de meilleurs résultats et se voit renvoyé en , alors que la sélection a manqué la qualification pour la Coupe du monde 2006[30] - [31]. Kerr est remplacé par Steve Staunton, assisté de Bobby Robson[32]. Avec lui, les résultats de la sélection sont inconstants, à l’image d'une sévère et humiliante défaite à Chypre (2-5)[33], et conduisent à un nouvel échec dans la course à l'Euro 2008, où l'Irlande est largement distancée par l'Allemagne et la République tchèque. Staunton est renvoyé en [34].

Les années Trapattoni (2008-2013)

Les Irlandais célèbrent leur qualification à l'Euro 2012.

L'Italien Giovanni Trapattoni, un des entraîneurs les plus réputés et expérimentés d'Europe, est nommé en [35]. L'Irlande termine invaincue de son groupe de qualification pour la Coupe du monde 2010, mais avec seulement quatre victoires, elle doit passer par un barrage face à la France[36]. Battus chez eux à Dublin (1-0), les Irlandais dominent largement le match retour. Alors qu'ils mènent 1-0 en fin de match, les Français égalisent par William Gallas, qui profite d'une action de jeu marquée par une main de Thierry Henry[37]. L'action et le résultat du barrage font scandale[38].

Le match retour, joué le au Stade de France, est marqué par la polémique puisque le but égalisateur des Français sera entaché d'une main de Thierry Henry qui a fait scandale tant en France qu'en Irlande[39] - [40]. L'Irlande est éliminée et demande à rejouer le match pour cause de tricherie. La FIFA refusera de faire rejouer la rencontre en disant que cela faisait partie du jeu et que l'arbitre n'avait pas vu la main du Français. En , John Delaney, directeur-général de la Fédération irlandaise (FAI), a confirmé que la FIFA avait effectué un versement d'argent à son instance pour éviter une procédure judiciaire après cette élimination controversée[41].

Un nouveau scandale va ternir deux ans plus tard la qualification pour l'Euro 2012. Devancée par la Russie, l'Irlande joue un dernier match décisif contre la surprenante équipe d'Arménie à domicile contre laquelle un match nul suffit pour une qualification aux barrages. L'Irlande accomplit sa mission avec une victoire à domicile très controversée. En effet, l'arbitre espagnol Eduardo Gonzalez expulse dès le début du match le gardien arménien pour une main en dehors de la surface de réparation alors que le ralenti démontre que le contact a eu lieu avec la poitrine et non la main. L'Irlandais Simon Cox a, quant à lui, touché le ballon avec sa main sur l'action ce qui aurait dû donner un coup franc arménien[42]. Cox a, après le match, reconnu sa main non sifflée[43]. L'Arménie a ensuite été contrainte de remplacer son gardien par un autre de 19 ans inexpérimenté qui a disputé son premier match de façon inattendue et qui a réalisé deux fautes de mains aboutissant aux deux buts irlandais de la victoire (2-1). Certains supporters arméniens y ont vu une tentative des instances de contre-balancer la main de Thierry Henry. L'Arménie est éliminée et demande à rejouer le match pour cause de tricherie, mais les protestations de la fédération arménienne n'ont pas abouti[44]. L'arbitre Gonzalez a démissionné après ce scandale[45].

Sous la houlette de Giovanni Trapattoni, en poste depuis 2008, les Irlandais sont éliminés dès le 1er tour de l'Euro 2012 avec un zéro pointé, dans un groupe toutefois relevé qui comportait l'Espagne tenante du titre et championne du monde sortante, l'Italie et la Croatie. Trapattoni cède sa place l'année suivante au Nord-irlandais Martin O'Neill.

Depuis 2013

Absents de la Coupe du monde 2014, les Irlandais se distinguent durant les qualifications à l'Euro 2016 en battant l'Allemagne, championne du monde en titre, 1-0 à Dublin[46]. Néanmoins cette victoire de prestige s'avère insuffisante pour accrocher une place directe à l'Euro. L'Irlande, toutefois, se qualifie pour l'Euro 2016 en battant en barrages la Bosnie-Herzégovine (1-1 à l'extérieur à l'aller, victoire 2-0 à domicile au retour). Ils passent le 1er tour parmi les 4 meilleurs 3e de groupe avec 4 points, au sein d'une poule difficile qui comprenait la Belgique, l'Italie et la Suède ; avant d'être éliminé en huitièmes de finale par les futurs vice-champions d'Europe français (1-2), malgré une ouverture du score précoce (2e minute) sur un penalty transformé par Robbie Brady.

Pour les qualifications à la Coupe du Monde 2018, Les Irlandais sont placés dans le groupe D avec la Serbie, Le pays de Galles (demi-finaliste de l'Euro 2016), L'Autriche, La Géorgie et la Moldavie. Les hommes en vert ne perdent qu'un seul match, une rencontre à domicile contre la Serbie (0-1), un match crucial qui leur fait perdre la première place du groupe. Ils doivent alors disputer à nouveau les barrages de qualifications. L'Irlande affronte le Danemark qui est en tête de série lors du tirage au sort. Après un nul vierge au match aller à l'extérieur, ils subissent une lourde défaite (1-5) à domicile, malgré l'ouverture du score, qui les élimine de la Coupe du monde en Russie.

Placée dans le groupe D lors des éliminatoires de l'Euro 2021, l'Irlande termine 3e derrière la Suisse et le Danemark directement qualifiés, avec un bilan de 3 victoires, 4 nuls et une défaite (0-2 en Suisse). Les hommes en vert ont encaissé peu de buts mais aussi peiné à en inscrire, à l'instar de courtes victoires à l'aller comme au retour contre Gibraltar (1-0 à l'extérieur, 2-0 à domicile). Elle obtient toutefois la possibilité de disputer des matchs de barrages du fait de la qualification directe d'un grand nombre d'équipes présentes dans la Ligue B lors de l'édition 2018-2019 de Ligue des nations et doit d'abord éliminer à l'extérieur la Slovaquie pour pouvoir disputer ensuite une finale de barrage à nouveau à l'extérieur ; contre l'Irlande du Nord, tombeur surprise dans le même temps de la Bosnie à Sarajevo à l'issue des tirs au but ; aux allures de derby. Mais le match est fermé et ne permet pas de départager les 2 équipes (0-0 au bout de 120 minutes), avant de se solder finalement par une qualification slovaque au bout du suspense là aussi à l'issue de la séance de tirs au but (2 t.a.b. à 4), Alan Browne et Matt Doherty ayant manqué leurs tentatives. L'Irlande ne réussit pas à enchaîner une 3e participation consécutive à une phase finale de Championnat d'Europe.

Dans le groupe 4 de la Ligue B lors de l'édition 2018-2019 de Ligue des nations, l'Irlande finit dernière de sa poule avec 2 matchs nuls (à chaque fois sur un score de 0-0 contre le Danemark) et 2 défaites (à chaque fois contre le Pays de Galles, 1-4 à l'extérieur à l'aller, 0-1 à domicile au retour). Du fait du changement de format décidé par l'UEFA, l'Irlande évite la relégation en Ligue C. Une relégation qu'elle évite à nouveau lors de l'édition suivante, où elle figure à nouveau dans le même groupe qu'il y a 2 ans et à nouveau en compagnie du Pays de Galles, mais également avec la Finlande et la Bulgarie, 2 promus de Ligue C. En effet, les hommes en vert terminent 3e du groupe sans gagner de match (3 nuls, 3 défaites) et avec une attaque peu prolifique (un seul but inscrit), mais devant les Bulgares avec un point de plus que leur rival, notamment grâce à un match nul arraché lors du match aller à Sofia contre ces derniers dans les arrêts de jeu de la partie (1-1, égalisation de Shane Duffy à la 94e minute).

Identité

Emblème

  • Logo jusqu'en 2023.
    Logo jusqu'en 2023.
  • Logo depuis 2023.
    Logo depuis 2023.

Couleurs

Joueurs irlandais en 2010 contre l'Algérie.

Traditionnellement, les Irlandais évoluent à domicile avec un maillot vert, un short blanc et des bas verts. Le second maillot reprend généralement le motif inverse (blanc-vert-blanc), mais peut aussi s'en éloigner, à l'exemple du maillot orange utilisé à la fin des années 1990, du maillot gris du [47] ou du maillot noir rayé de vert porté notamment en finale de la Nations Cup en 2011[48] - [49]

L'équipementier de la sélection est Umbro depuis 1994. En 2009, la marque et la fédération signent un contrat pérennisant leur collaboration jusqu'en 2020[50].

Maillots « domicile »
Classic
1978–83
1983–84
1984–85
1985
1988
1990[51]
1994
1998
2002[52]
2004
2006
2012
2015
Maillots « extérieur »
1990
1994
2010
2012[53]
2013
2015

Résultats

Palmarès

Le tableau suivant liste le palmarès de l’équipe d'Irlande de football dans les différentes compétitions internationales officielles.

Palmarès de l’équipe d'Irlande en compétition
Coupe du monde Compétitions continentales Jeux olympiques Tournois amicaux

Compétitions internationales

L’équipe irlandaise s'est qualifiée à trois des vingt et une phases finales de Coupe du Monde de s'étant tenues de 1930 à 2018. L'Irlande réussit sa meilleure performance lors de sa première participation, en 1990, en atteignant les quarts de finale de la compétition, où elle est éliminée par la nation hôte, l'Italie. Les deux autres fois, en 1994 et 2002, l'Irlande atteint les huitièmes de finale.

Entre 1960 et 2016, la sélection irlandaise participe à trois des quinze phases finales de Championnat d'Europe. La sélection irlandaise dispute son premier match de qualification le face à la Tchécoslovaquie. Lors de ses deux premières participations, l'Irlande ne parvient pas à passer le premier tour, terminant troisième de son groupe en 1988 et dernière en 2012. La sélection réussit pour la première fois à s'extraire de la phase de poules lors de l'Euro 2016[54].

Parcours en Coupe du monde
Année Résultat Class. J G N P bp bc
1930Non inscrit
1934Non qualifié
1938Non qualifié
1950Non qualifié
1954Non qualifié
1958Non qualifié
1962Non qualifié
1966Non qualifié
1970Non qualifié
1974Non qualifié
1978Non qualifié
1982Non qualifié
1986Non qualifié
19901/4 de finale8e504123
19941/8 de finale16e411224
1998Non qualifié
Drapeau de la Corée du SudDrapeau du Japon 20021/8 de finale12e413063
Drapeau de l'Allemagne 2006Non qualifié
Drapeau d'Afrique du Sud 2010Non qualifié
Drapeau du Brésil 2014Non qualifié
Drapeau de la Russie 2018Non qualifié
Drapeau du Qatar 2022 Non qualifié
Drapeau du Canada Drapeau des États-Unis Drapeau du Mexique 2026 À venir
Parcours en Championnat d'Europe
Année Résultat Class. J G N P bp bc
1960Tour préliminaire
1964Quart de finale[55]
1968Tour préliminaire
1972Tour préliminaire
1976Tour préliminaire
1980Non qualifié
1984Non qualifié
Drapeau : Allemagne de l'Ouest 1988Gr. 1er tour (quart de finale)5e311122
1992Non qualifié
1996Non qualifié
2000Non qualifié
2004Non qualifié
2008Non qualifié
2012Gr. 1er tour (1/8 de finale)16e300319
20161/8 de finale 15e 4 1 1 2 3 6
2021 Non qualifié
2024 Éliminatoires en cours
Parcours en Ligue des nations
ÉditionLiguePhase de GroupePhase finale
Class.MVNDbpbcPays hôteRésultatMVNDbpbc
2018-2019en stagnation B3/3402215 2019Inéligible
2020-2021 en stagnation B 3/4 6 0 3 3 1 4 2021 Inéligible
2022-2023 en stagnation B 3/4 6 2 1 3 8 7 2023 Inéligible
2024-2025 B /4 0 0 0 0 0 0 2025 Inéligible
Total162681016Total 000000

Classement FIFA

Depuis l'introduction du classement mondial de la FIFA en 1993, l'Irlande a navigué entre la 70e place, son pire classement annuel, atteint en 2014, et la 6e place, atteinte en [56].

Classement FIFA de l'équipe de République d'Irlande
Année 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021 2022
Classement mondial 10928364756353117141412244935383536224267643123323334424748

Infrastructures

Depuis 2010, les matchs à domicile de l'équipe Irlandaise de football se déroulent principalement au Aviva Stadium. Auparavant les matchs à domicile se déroulaient Lansdowne Road et au Crorke Park.

Personnalités

Sélectionneurs

Giovanni Trapattoni, sélectionneur de 2008 à 2013.

Meagan, MickMick Meagan (en) est en 1969 le premier sélectionneur appointé de l'Irlande. Auparavant, la sélection est dirigée par un comité de direction, dont la direction est confiée à successivement à l’Écossais Doug Livingstone (1951-1953) puis aux Irlandais Alex Stevenson (1953-1955), Johnny Carey (1955-1967), Noel Cantwell et Charlie Hurley (1967-1969).

Statistiques des sélectionneurs de l'Irlande[57]
Entraîneur Période Premier match Dernier match J G N P bp bc V% Qualifications
Meagan, MickMick Meagan (en) 1969-1971 12 0 3 9 7 26 0
Tuohy, LiamLiam Tuohy 1971-1973 10 3 1 6 11 20 30
Thomas, SeánSeán Thomas 1973 (intérim) 1 0 1 0 1 1 0
Giles, JohnnyJohnny Giles 1973-1980 36 13 9 14 48 45 36,1
Kelly Sr, AlanAlan Kelly Sr 1980 (intérim) 1 1 0 0 2 0 100
Hand, EoinEoin Hand 1980-1985 39 11 9 19 47 56 28,2
Charlton, JackJack Charlton 1986-1995 93 46 30 17 127 63 50,5 Euro 1988 et Coupes du monde 1990 et 1994
McCarthy, MickMick McCarthy 1996-2002 68 29 20 19 112 66 42,6 Coupe du monde 2002
Givens, DonDon Givens 2002 puis 2007-08 (intérim) 3 0 2 1 2 3 33,3
Brian Kerr 2003-2005 33 18 11 4 39 20 54,5
Staunton, SteveSteve Staunton 2006-2007 17 6 6 5 24 19 35,3
Trapattoni, GiovanniGiovanni Trapattoni 2008-2013 64 26 22 16 86 64 40,6 Euro 2012
King, NoelNoel King 2013 (intérim)[58] 2 1 0 1 3 4 50
O'Neill, MartinMartin O'Neill 2013[59]-2018[60] 55 19 20 16 68 56 37,3 Euro 2016
Mick McCarthy 2018-2020 10 5 4 1 13 7 50
Stephen Kenny 2020- 34 10 11 13 41 34 38,2
Tableau mis à jour le .

Joueurs emblématiques

Les 10 joueurs les plus capés au
Rang Sélections Joueur Carrière Buts
1 146Robbie Keane1998-201668
2 134Shay Given1996-20160
3 118John O'Shea2001-20133
4 110Kevin Kilbane1997-20128
5 102Steve Staunton1989-20027
6 100Damien Duff1997-20128
7 96James McClean2012-11
8 93Aiden McGeady2004-20175
9 91Niall Quinn1986-200221
10 91Glenn Whelan2008-20192
Meilleurs buteurs au
Rang Buts Joueur Carrière Sélections
1 68Robbie Keane1998-2016146
2 21Niall Quinn1986-200291
3 20Frank Stapleton1977-199071
4 19Don Givens1969-198256
5 19John Aldridge1986-199769
6 19Tony Cascarino1986-200088
7 17Shane Long2007-88
8 14Noel Cantwell1954-196736
9 14Jonathan Walters2010-201854
10 14 Kevin Doyle 2006-2017 63

Effectif actuel

Sélections et buts actualisés le 5 juillet 2022

Pos Nom Date de naissance Sélections Buts Club
30 GB James Talbot 0 0 Bohemian FC
1 GB Caoimhín Kelleher 8 0 Liverpool FC
23 GB Mark Travers 3 0 AFC Bournemouth
16 GB Max O'Leary 0 0 Bristol City FC
22 DF Festy Ebosele 0 0 Udinese Calcio
3 DF Enda Stevens 25 0 Sheffield United
4 DF Shane Duffy Capitaine 55 7 Brighton & Hove Albion
5 DF John Egan 26 1 Sheffield United
12 DF Nathan Collins 6 1 Burnley FC
2 DF Cyrus Christie 30 2 Swansea
5 DF Darragh Lenihan 3 0 Middlesbrough FC
11 DF James McClean 94 11 Wigan Athletic FC
DF Séamus Coleman 65 1 Everton FC
18 DF Ryan Manning 6 0 Swansea City FC
4 DF Dara O'Shea 13 0 West Bromwich Albion FC
14 ML Alan Browne 23 4 Preston North End FC
8 ML Conor Hourihane 30 1 HNK Hajduk Split
6 ML Joshua Cullen 35 1 RSC Anderlecht
13 ML Jeff Hendrick 74 2 Newcastle United
15 ML Jayson Molumby 14 0 West Bromwich Albion FC
17 ML Jason Knight 15 1 Derby County
7 AT Callum Robinson 30 7 West Bromwich Albion
21 AT Christopher Hamilton 1 0 Blackpool FC
10 AT Troy Parrott 15 4 Tottenham FC
9 AT William Keane 4 0 Wigan Athletic FC
20 AT Chiedozie Ogbene 7 3 Rotherham United FC
19 AT Scott Hogan 11 0 Birmingham City FC
AT Michael Obafemi 4 1 Swansea City FC

Notes et références

Notes

    Références

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    Articles connexes

    Liens externes

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