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Émile Perrot

Biographie

En 1891, Émile Constant Perrot soutient sa thèse de pharmacie à Paris, intitulée Contribution à l'étude histologique des Lauracées.

Très tôt passionné par les champignons, il rejoint la toute jeune Société mycologique de France, dont il devient le secrétaire-général de 1895 à 1905[5] - [6] - [7].

En 1899, âgé de 32 ans, il soutient ses deux thèses :

  • Anatomie comparĂ©e des GentianacĂ©es. Thèse de doctorat ès sciences naturelles de la Sorbonne).
  • Étude gĂ©nĂ©rale sur le tissu criblĂ©. Thèse d'agrĂ©gation des Écoles supĂ©rieures de pharmacie.

En 1902, il est promu professeur à la Faculté de pharmacie de Paris et se spécialise en pharmacodynamie, matière médicale et botanique. Lauréat de l’Académie nationale de médecine (1913) avec le prix Desportes, puis de la Société de géographie (1915), il est missionné au Congo, en Côte d'Ivoire et au Sénégal (1914).

Émile Perrot devient commissaire du gouvernement général de Madagascar à la IIIe Exposition de caoutchouc à Londres (1914) puis membre du comité supérieur consultatif de l’Instruction publique aux colonies (1919). Affecté au gouvernement militaire de Paris comme pharmacien aide-major puis chef de laboratoire de bactériologie (1915), il est nommé adjoint au directeur du service de santé à Lyon (1918)[8].

Membre correspondant hors des Colonies du groupe de l'Afrique occidentale française (AOF), 1917-1938, il participe à la mise en valeur des ressources et productions végétales dans les colonies françaises[9].

En 1922, il prit part au Conseil académique et au Conseil de la Nouvelle université de Paris et devint assesseur du doyen de la faculté.

En 1928, il devint directeur de l’École pratique des hautes études.

De 1929 à 1938, il est membre du Comité des Experts Pharmacologistes de l'Office international d'hygiène publique chargé de l'évaluation des stupéfiants[10].

Publications scientifiques

  • Émile Perrot, Notice sur les titres et travaux scientifiques du Professeur Émile Perrot, Ă©ditĂ©e Ă  l'occasion du JubilĂ© de sa vingtième annĂ©e de Professorat, Paris, L. Maretheux, (lire en ligne).
  • Émile Perrot, SupplĂ©ment Ă  la notice sur les titres et travaux scientifiques de M. Émile Perrot, publiĂ©e Ă  l'occasion de sa 20e annĂ©e de Professorat (1902-1923), Paris, L. Maretheux, (lire en ligne).
  • Em. Perrot, Matières premières usuelles du règne vĂ©gĂ©tal : thĂ©rapeutique, hygiène, industrie, Paris, Masson et Cie, 1943-1944, xxviii + 2343, deux tomes (SUDOC 004852176).
  • Em. Perrot, « PhytothĂ©rapie, chimiothĂ©rapie, pharmacodynamie », La Nature, Paris, Masson et Cie « Soixante-quinzième annĂ©e », no 3133,‎ , p. 119-121 (ISSN 0369-3392, lire en ligne).

Plantes alimentaires et médicinales

  • 1901 : Sur une SapindacĂ©e Ă  arille comestible : le Blighia sapida Koen. Paris, F. LevĂ©.
  • 1904 : Cartes de distribution gĂ©ographique des principales matières premières d'origine vĂ©gĂ©tale. Paris, A. Janin
  • 1908 : Quelques productions naturelles vĂ©gĂ©tales de l'Afrique occidentale française. Melun, Impr. administrative, 28 p.
  • 1909 : Le ThĂ© en Chine et dans l'Indo-Chine. Paris, P. Dupont, 24 p.
  • 1910 : Sur l'extrait physiologique de cafĂ© vert. Bulletin gĂ©nĂ©ral de thĂ©rapeutique.
  • 1926 : Le Chrysanthème insecticide (pyrèthre), ses prĂ©parations ; substitutions et falsifications. Vannes, Lafolye frères.
  • 1927 : YagĂ©, ayahuasca, caapi et leur alcaloĂŻde : tĂ©lĂ©pathine ou yagĂ©ine. Bulletin des sciences pharmacologiques.
  • 1932 : Ă€ propos des plantes stabilisĂ©es et du Digitalis lanata. Bulletin de la SociĂ©tĂ© de thĂ©rapeutique.
  • 1933 : Les Productions agricoles secondaires en association Ă  la grande culture. Revue des agriculteurs de France, 31 p.
  • 1939 : La Cueillette des plantes mĂ©dicinales indigènes et la coopĂ©ration scolaire. II. Les Plantes mĂ©dicinales, principales ressources de nos coopĂ©ratives scolaires vosgiennes. Paris, Ministère de l'agriculture, Laboratoire national de contrĂ´le des mĂ©dicaments, 46 p., Avec Euriat
  • 1943 : Plantes mĂ©dicinales de France. 4e volume. Paris, Presses universitaires de France, 48 p.

Hommages

En 1901, le botaniste allemand Otto Warburg donne son nom à une espèce de sansevière, Sansevieria perrotii[11].

Notes et références

  1. Auguste Chevalier, « Nécrologie : Pr Émile Perrot (1867-1951) », Revue internationale de botanique appliquée et d'agriculture tropicale « 31e année », nos 347-348,‎ , p. 562-564 (lire en ligne).
  2. René Weitz, « Nécrologie : L'œuvre du Pr Émile Perrot », Revue internationale de botanique appliquée et d'agriculture tropicale « 31e année », nos 349-350,‎ , p. 648-656 (ISSN 0370-5412, lire en ligne).
  3. Marcel Mascré, « Le Professeur Émile Perrot (1867–1951) », Bulletin de la Société botanique de France, vol. 99 « Supplément 1 : Mémoires »,‎ , p. 181-187 (DOI 10.1080/00378941.1952.10839853, résumé).
  4. (en) Frans Antonie Stafleu et Richard Sumner Cowan, Taxonomic literature : A selective guide to botanical publications and collections with dates, commentaries and types, vol. IV : P-Sak, Utrecht, Antwerpen, Bohn, Scheltema & Holkema, coll. « Regnum vegetabile » (no 110), , 2e éd., ix + 1214 (ISBN 90-313-0549-9, lire en ligne), « Perrot, Émile Constant », p. 174-175.
  5. NommĂ© SecrĂ©taire-GĂ©nĂ©ral (sĂ©ance du 7 mars 1895), il a rempli cette fonction pendant dix ans consĂ©cutifs, malgrĂ© l'ampleur et l'ingratitude la tâche bĂ©nĂ©vole en plus son professorat. De concert avec Peltereau, trĂ©sorier, il sut donner Ă  la SMF une vitalitĂ© interne et externe. « Liste gĂ©nĂ©rale des membres de la SociĂ©tĂ© mycologique de France Â», Bulletin trim. de la SociĂ©tĂ© mycologique de France, Tome 12, p. I-XI, 1896 [lire en ligne]. Il en devient membre honoraire Ă  compter de 1906, selon GuĂ©trot, loc. cit. p. 34, et p. 67
  6. Le Livre d'or du centenaire, in Bulletin trim. de la Société mycologique de France, Tome 100, fasc.2, p.XVIII, 1984.
  7. Dr Maixent Guétrot (1934) : Le Quarantenaire de la Société mycologique de France (1884-1924) ; éd. par la Société mycologique de France, 1934, disponible [archive] sur Gallica.
  8. « Académiciens : PERROT Émile », sur Académie des sciences d'outre-mer (consulté le )
  9. Bruno Bonnemain, « Le professeur Émile Perrot : sept ans de collaboration avec la Quinzaine coloniale (1907-1914) », Revue d'histoire de la pharmacie « 95e année », no 360,‎ , p. 457-468 (ISSN 0035-2349, DOI 10.3406/pharm.2008.21976, lire en ligne).
  10. Office International d’Hygiène Publique. (1935). Session extraordinaire du Comité Permanent de l'Office International d’Hygiène Publique (avril-mai 1935) : Procès verbaux des séances. Paris : Imprimerie Nationale.
  11. Urs Eggli et Leonard E. Newton, Etymological Dictionary of Succulent Plant Names, Birkhäuser, 2004 (ISBN 3-540-00489-0), suppl. 183.

Liens externes

Perrot est l’abréviation botanique standard de Émile Perrot.

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