Émile Perrin (graveur)
Émile Joseph Perrin, né au Mans le , est un artiste peintre, graveur, architecte et décorateur français, actif durant le premier quart du XXe siècle et mort à Tananarive le [1].
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Biographie
Né au Mans, il semble avoir suivi les cours du peintre Albert Maignan vers 1906-1908. Perrin s'y est lié à Maurice Loutreuil, futur peintre.
Il collabore en 1919 à la revue parisienne L'Encrier, organe du collectif d'artistes monté par Roger Dévigne : un croquis d'Émile Verhaeren dans le premier numéro (du ), des culs-de-lampe dans les numéro 2, 4-5, 6, des dessins et coloriages dans le numéro 8 ().
Fin 1919, il est le secrétaire d'une association, animée par Le Radical, qui réclame aux maires d'élever des monuments aux morts originaux et non fabriqués en série[2].
En 1920, il participe aux dîners mensuels les deuxième samedis du mois à La Chandelle, 6 quai de Gesvres (Paris), avec André Deslignères, Berthold Mahn, Pinta, Corneau, Gaston Sauvebois, Plumont, Houdoin, Mesmin, Foucault, Jeanne Jacquemin, Pierret, Beaudin et Victor Dutertre. Fin novembre, il retrouve Loutreuil à qui il loue une partie de sa maison rue du Pré-Saint-Gervais. Perrin, Loutreuil et Deslignères lancent ensuite le projet d'un « Salon de l'œuvre anonyme » ; Devambez accepte de leur prêter cinq salles et l'événement est inauguré le , présidé par Charles Vildrac[3].
Courant 1921, Perrin part s'installer à Madagascar. En , Perrin organise la venue d'œuvres d'art modernes à la première foire commerciale de Tananarive qui se tient jusqu'au , mais il a surtout pour fonction d'y être artiste décorateur et conducteur des travaux publics, et membre permanent du comité d'organisation[4]. En novembre, des dessins de lui sont reproduits dans Latitude-sud 18°, cahier de littérature et d'art des pays de langue française de l'Océan indien, revue dirigée par Pierre Camo. En décembre, il fait partie du comité de rédaction de cette revue éditée à Tananarive[5]. En 1924, il divorce à Madagascar[6] avant de se remarier avec la même femme trois ans plus tard à Paris[7]. Il demeure à cette époque au 62, rue Rébeval.
Le , il est à Paris, au chevet de son ami Loutreuil et exécute son masque mortuaire.
Illustrations
- Jean-Joseph Rabearivelo, Traduit de la nuit : poèmes transcrits du hova par l'auteur, avec deux hors-textes d'Émile Perrin, Tunis, Éditions de Mirage, collection « Les cahiers de Barbarie » publiés par les soins d'Armand Guibert, no 6, 1935.
Notes et références
- Archives de Paris, transcription de l'acte de décès effectuée au 19e arrondissement le 30/04/1944, acte n°827, vue 31 / 31
- Le Radical, Paris, 6 avril 1920, p. 3 — sur Gallica.
- Entretien entre Vildrac et Roger Valbelle, in: Excelsior, Paris, samedi 8 janvier 1921, p. 2 — sur Gallica.
- La Presse coloniale illustrée, Paris, juillet 1923, p. 8 — sur Gallica.
- Latitude-sud 18° , notice du catalogue général de la BNF.
- Archives de Paris, acte de mariage n°591 dressé au 19e arrondissement le 26/03/1921 avec mention marginale du divorce, vue 4 / 31
- Archives de Paris, acte de mariage n°95 dressé au 19e arrondissement le 27/01/1927, vue 16 / 31
Annexes
Bibliographie
- Revue L'Encrier, numéros 2, 4-5, 6 et 9 (revue des lettres, des arts et des rêves appliqués à la vie, 22 quai de Béthune, Paris) — Notice de la BNF.
- Maurice Loutreuil, peintre maudit de l’école de Paris par Jean-François Levantal
- Roger Lecoq, « Un artiste oublié : Émile Perrin (1883-1943) », in: Maine découvertes, no 43, mars-, pp. 3-8.