Émile Friol
Émile Louis Friol, né le à Lyon[1] et mort le [2], est un coureur cycliste français.
Nom de naissance |
Émile Louis Friol |
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Naissance | |
Décès |
(Ă 35 ans) Amiens |
Nationalité | |
Distinction |
Champion du monde de vitesse 1907, 1910 Champion d'Europe de vitesse 1907, 1910 Champion de France de vitesse 1904, 1906, 1907, 1910, 1913 Grand Prix de Paris 1905, 1907, 1909, 1910 |
Biographie
Émile Friol est né à Lyon. Il suit une formation de mécanicien. Il est marchand de cycles, place de l’Église à Tain-l'Hermitage. Parallèlement, il participe dans les alentours à des petites courses amateurs.
En 1904, après son service militaire à Briançon, il déménage à Paris pour devenir professionnel. Encore amateur, un match l'oppose à Frank Kramer, la veille des Six jours de New York 1904[3]. Il s'entraîne avec succès, avec Henri Mayer. Il remporte à deux reprises le championnat du monde de vitesse (1907 et 1910). Il est également quintuple champion de France de la discipline. Il collectionne les victoires sur les Grands Prix de vitesse, dont quatre Grands Prix de Paris.
Ironiquement, un match entre Friol et son ami allemand Henri Mayer conduit à un désaccord entre la Fédération allemande de cyclisme et l'UCI, lors des mondiaux sur piste 1910 à Bruxelles. Alors que Friol remporte la série, les Allemands protestent en vain contre ce résultat. Par la suite, tous les coureurs allemands se retirent des mondiaux et la Fédération allemande décide de quitter l'UCI. Elle ne reviendra sous le giron de l'organisation qu'en 1912.
Friol se marie avec Angélique Lagouge, le , à Paris 16e [1]. Ils eurent une fille Émilienne.
Émile Friol est mobilisé depuis le début de la Première Guerre mondiale comme conducteur au 20e Escadron du Train (20e ETEM), d'abord attaché comme automobiliste à une des grandes administrations militaires, puis affecté, vers le mois de , à l'état-major d'un convoi automobile sur le front, mais comme motocycliste. Il meurt le , au pavillon Duvauchel à l'Hôpital Civil, 3 boulevard Saint-Charles à Amiens, qui servait d’hôpital militaire, touché par une bombe, en service commandé, alors qu'il conduisait une moto[2] - [4] - [5]. Il est inhumé à la Nécropole nationale Saint-Pierre à Amiens, Tombe 444.
Palmarès
Championnats d'Europe
Championnats de France
Grands Prix
- Grand Prix de Paris : 1905, 1907, 1909[8] et 1910[9]
- Grand Prix de Reims : 1907 et 1910
- Grand Prix de l'UVF : 1908, 1910 et 1911
- Grand Prix de la RĂ©publique : 1908
- Grand Prix de Buffalo : 1910
Hommage
Une rue porte son nom à Tain-l'Hermitage. Un prix de cyclisme sur piste est créé à son nom. Il est inscrit sur la plaque commémorative 1914-1918 du musée du vélo à Saint-Usuge[10].
Notes et références
- Registres paroissiaux et d'état civil de Lyon, 3e arrondissement, acte no 386, 9 mars 1881, (consulté le )
- Base des Morts pour la France de la Première Guerre mondiale sur le site Mémoire des hommes du ministére de la défense
- Le Journal du 6 novembre 1904 sur Gallica
- L'Homme enchaîné du 18 novembre 1916 sur Gallica
- Le Matin du 18 novembre 1916 sur Gallica
- La Vie au grand air du 15 mai 1910 sur Gallica
- Le Sport universel illustré du 4 janvier 1914 sur Gallica
- Le Sport universel illustré du 4 juillet 1909 sur Gallica
- La Vie au grand air du 16 juillet 1910 sur Gallica
- « Plaque commémorative 1914-1918 du musée du vélo à Saint-Usuge », sur http://www.memorialgenweb.org
Liens externes
- Ressources relatives au sport :