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Émile Dutilleul

Émile Dutilleul, nĂ© le Ă  Lourches dans le Nord et mort le Ă  Cannes (Alpes-Maritimes) a Ă©tĂ© trĂ©sorier national du Parti communiste français et dĂ©putĂ© communiste de la Seine.

Émile Dutilleul
Illustration.
Devant le mur des Fédérés au Père-Lachaise, de gauche à droite : 1. Dutilleul, secrétaire du Secours ouvrier international ; 2. John, adjoint ; 3. Maurice Thorez, secrétaire PCF ; 4. Cook Secrétaire de la fédération syndicale des mineurs anglais ; 5. Moniez F. Secrétaire adjoint de la fédération unitaire du sous-sol ; 6. J.-B Dupilet, trésorier de la fédération unitaire du sous-sol ; 7. un rédacteur du journal L'Humanité.
Fonctions
Député de la Seine
–
(3 ans, 8 mois et 18 jours)
Gouvernement IIIe RĂ©publique
Groupe politique communiste
–
(7 mois et 20 jours)
Gouvernement GPRF
Groupe politique communiste
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Lourches
Date de dĂ©cès (Ă  64 ans)
Lieu de décès Cannes
Nationalité française
Parti politique Parti communiste français
Enfants Mounette Dutilleul
Profession ouvrier verrier

Biographie

Émile Dutilleul est né en 1883 dans une famille nombreuse à Lourches. Son père était ouvrier maçon[1]. Lui-même travaille comme ouvrier verrier dès l'âge de onze ans[2]. À l'instar de ses frères aînés, il milite au Parti ouvrier français (POF). En 1898, à quinze ans, il est secrétaire du groupe de Douai des jeunes du POF[1].

Venu Ă  Paris en 1905, il assiste jusqu'en 1910 aux rĂ©unions organisĂ©es au siège du journal L'Anarchie par le groupe « Les causeries populaires Â» du 18e arrondissement. Il est alors très liĂ© avec Albert Libertad. De 1907 Ă  1911, il est typographe Ă  l'Anarchie. Il Ă©pouse Jeanne Broutchoux, nièce de l'anarcho-syndicaliste BenoĂ®t Broutchoux, en 1908[1].

Mobilisé en 1915 lors de la Première Guerre mondiale, il reste à Paris, affecté comme ouvrier de l'administration et est démobilisé en . Il travaille alors comme représentant de commerce et responsable de fabrication chez Éphraïm Chandrosse, fabricant de flacons de parfum. Son ami François Pommez l'initie alors aux affaires boursières.

À partir de 1922 ou 1923, il devient militant actif puis permanent du nouveau Parti communiste où il exerce des fonctions d'administrateur à L'Humanité, au Secours ouvrier international et à la Banque ouvrière et paysanne et de trésorier du Parti, poste qu'il conserva dans les premières années de la clandestinité, jusqu'à la fin 1941 où il fut arrêté. Après la guerre, il occupa encore des fonctions de trésorier. Il devient membre suppléant du Comité central du Parti en 1937.

Émile Dutilleul est élu en 1936 député de la Seine, dans la 5e circonscription de Saint-Denis. Il fait partie de la commission du règlement, de celle d'assurance et de prévoyance sociales et de celle de la législation civile et criminelle[2].

Après la dissolution du Parti Communiste, en 1939, il entre dans la clandestinitĂ©. DĂ©putĂ© membre du groupe ouvrier et paysan français, il est dĂ©chu de son mandat le et condamnĂ© par dĂ©faut le par le 3e tribunal militaire de Paris Ă  cinq ans de prison, 5 000 francs d'amende et cinq ans de privation de ses droits civiques pour reconstitution de ligue dissoute[1]. ArrĂŞtĂ© en 1941, il ne sort de la prison de la SantĂ© qu'Ă  la LibĂ©ration de Paris, en 1944.

Après la Seconde Guerre mondiale, il est à nouveau député de la Seine, à la 1re Assemblée constituante, en 1945-46. Il ne se présente pas aux élections de 1946 pour des raisons de santé[2].

Émile Dutilleul est le père de Mounette Dutilleul.

Notes, références

Voir aussi

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

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