Émile Da Rif
Émile Da Rif (Falcade, - Mort pour la France[1] à Enfidaville le ), est un militaire français d'origine italienne, Compagnon de la Libération à titre posthume par décret du . Fils d'immigrés italiens, il s'engage dans la légion étrangère et sert en Afrique avant le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale. Après avoir participé à la campagne de Norvège, il décide de se rallier à la France Libre et combat au Moyen-Orient et en Afrique du Nord où il est tué par un obus.
Émile Da Rif Émile Degand | |
Naissance | Falcade (Italie) |
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Décès | Enfidaville (Tunisie) |
Origine | Italie |
Allégeance | République française Forces françaises libres |
Arme | Infanterie |
Grade | Adjudant |
Années de service | 1933 – 1943 |
Conflits | Seconde Guerre mondiale |
Distinctions | Chevalier de la Légion d'honneur Compagnon de la Libération Médaille militaire Croix de guerre 1939-1945 |
Biographie
Jeunesse et engagement
Émile Da Rif naît le à Falcade dans les Dolomites[2]. Son père maçon et sa mère ménagère émigrent en France en 1920 avec Émile et ses huit frères et sœurs[3]. Vivant à Cernay dans le Haut-Rhin, il part quelquefois travailler comme aide-maçon dans les Alpes[3].
En 1933, il s'engage dans la légion étrangère[2]. Affecté au 4e régiment étranger d'infanterie après ses classes, il sert au Maroc de 1934 à 1937, étant promu caporal en 1935[4]. Renouvelant son engagement en 1938, il est promu sergent en septembre 1939 alors qu'est déclenchée la Seconde Guerre mondiale[4].
Seconde Guerre mondiale
Muté à la 13e demi-brigade de marche de la légion étrangère, il fait partie du corps expéditionnaire participant à la campagne de Norvège[2]. En mai et , il participe à la bataille de Narvik avant d'être rapatrié en Angleterre[4]. Après l'armistice du 22 juin 1940, il décide de poursuivre la lutte et, le , s'engage dans les forces françaises libres sous le nom d'Émile Degand[3].
Son unité étant devenue la 13e demi-brigade de légion étrangère (13e DBLE), il est promu sergent-chef et participe à la bataille de Dakar en [3]. Il prend ensuite part à la campagne d'Érythrée puis à celle de Syrie et est promu adjudant en [3]. Avec la 1re brigade française libre du général Kœnig à laquelle la 13e DBLE est subordonnée, Émile Da Rif prend part à la guerre du désert en Libye puis se distingue lors de la bataille de Bir Hakeim[3].
Le , lors de la seconde bataille d'El Alamein, il est blessé par des éclats de grenade mais continue cependant le combat[4]. Il est ensuite engagé dans la campagne de Tunisie[2]. Le , à une dizaine de kilomètres à l'ouest d'Enfidaville, il meurt au combat, touché par un obus[3]. Il est inhumé au cimetière militaire français de Takrouna[2].
DĂ©corations
Chevalier de la Légion d'honneur | Compagnon de la Libération | Médaille militaire | |||
Croix de guerre 1939-1945 Avec palme |
Médaille des blessés de guerre | Croix du combattant volontaire Avec agrafe "Guerre 1939-1945" | |||
Médaille coloniale Avec agrafes "Maroc", "Érythrée", "Libye" et "Bir Hakeim" |
Références
- « Émile Degand », sur Mémoire des Hommes
- « Biographie - Ordre National de la Libération »
- Jean-Christophe Notin, 1061 Compagnons : histoire des Compagnons de la Libération, Paris, Éditions Perrin, , 822 p. (ISBN 2-262-01606-2)
- Vladimir Trouplin, Dictionnaire des Compagnons de la Libération, Elytis, (ISBN 978-2-35639-033-2 et 2-35639-033-2)
Bibliographie
- Jean-Christophe Notin, 1061 compagnons : Histoire des Compagnons de la Libération, Paris, Éditions Perrin, , 822 p. (ISBN 2-262-01606-2).
- Vladimir Trouplin, Dictionnaire des Compagnons de la Libération, Elytis, , 1230 p. (ISBN 978-2-35639-033-2 et 2-35639-033-2).
- François Marcot, Dictionnaire historique de la résistance : Résistance intérieure et France libre, Paris, Robert Laffont, , 1187 p. (ISBN 2-221-09997-4).
- François Marcot, Mémorial des Compagnons 1940-1945 : Compagnons morts entre le 18 juin 1940 et le 8 mai 1945, Paris, Imprimerie nationale, , 1187 p. (ISBN 2-221-09997-4).