Élections au Parlement basque de 2016
Les élections au Parlement basque de 2016 (en basque : 2016ko Eusko Legebiltzarrerako hauteskundeak) se tiennent le dimanche , afin d'élire les soixante-quinze députés de la onzième législature du Parlement basque.
Élections au Parlement basque de 2016 | |||||
75 députés du Parlement basque (Majorité absolue : 38 sièges) | |||||
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le | |||||
Type d’élection | élection parlementaire | ||||
Corps électoral et résultats | |||||
Inscrits | 1 783 419 | ||||
Votants | 1 070 357 | ||||
60,02 % 3,7 | |||||
Votes exprimés | 1 065 685 | ||||
Votes blancs | 6 681 | ||||
Votes nuls | 4 672 | ||||
EAJ/PNV – Iñigo Urkullu | |||||
Voix | 398 168 | ||||
37,36 % | 2,8 | ||||
Sièges obtenus | 28 | 1 | |||
EH Bildu – Arnaldo Otegi | |||||
Voix | 225 172 | ||||
21,13 % | 3,9 | ||||
Sièges obtenus | 18 | 3 | |||
Elkarrekin Podemos – Pilar Zabala | |||||
Voix | 157 334 | ||||
14,76 % | |||||
Sièges obtenus | 11 | ||||
PSE-EE-PSOE – Idoia Mendia | |||||
Voix | 126 420 | ||||
11,86 % | 7,3 | ||||
Sièges obtenus | 9 | 7 | |||
PP – Alfonso Alonso | |||||
Voix | 107 771 | ||||
10,11 % | 1,6 | ||||
Sièges obtenus | 9 | 1 | |||
XIe législature du Parlement | |||||
Lehendakari | |||||
Sortant | Élu | ||||
Iñigo Urkullu EAJ/PNV |
Iñigo Urkullu EAJ/PNV | ||||
Résultats officiels | |||||
Contexte
Au cours des élections autonomiques anticipées du , le Parti nationaliste basque (EAJ/PNV), emmené par son président Iñigo Urkullu, confirme sa position de premier parti de la communauté autonome en remportant 34,2 % des suffrages et 27 députés. Ce résultat constitue un recul de 3 sièges par rapport au scrutin de . La deuxième position revient à la coalition de la gauche souverainiste « Réunir le Pays basque » (EH Bildu), qui récolte 24,7 % des voix et 21 députés, soit le meilleur score de ce courant politique depuis . Le Parti socialiste du Pays basque-Gauche basque-PSOE (PSE-EE-PSOE) de Patxi López, au pouvoir depuis les précédentes élections, est sanctionné d'une rétrogradation à la troisième place, comptant tout de même 18,9 % des suffrages et 16 mandats. Le Parti populaire basque (PPV) d'Antonio Basagoiti tombe à 11,6 % et 10 parlementaires, ce qui constitue sa pire performance depuis 25 ans. Quant à la formation antinationaliste et social-libérale Union, progrès et démocratie (UPyD), elle conserve son seul député autonomique.
Le , Urkullu et Laura Mintegi (Bildu) se soumettent à l'investiture du Parlement. Le premier obtient 27 voix et la deuxième 21 suffrages, tandis que les 27 députés restants émettent un vote blanc. Ce vote se répétant le , Iñigo Urkullu est investi président du gouvernement du Pays basque (« Lehendakari ») et forme un gouvernement minoritaire. Moins de six mois plus tard, Arantza Quiroga, présidente du parlement autonomique entre et , est nommée présidente du PPV en remplacement de Basagoiti.
Cette répartition des forces politiques va se trouver globalement confirmée par les élections européennes du . La Coalition pour l'Europe (CpE), dont fait partie l'EAJ/PNV, vire en effet en tête avec 27,96 % des voix devant EH Bildu qui obtient 23,8 %. Troisième, le Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE) reçoit 14,05 %, tandis que le Parti populaire (PP) compte 10,4 % des suffrages et se maintient en quatrième position. La cinquième place revient à Podemos, nouvelle formation de gauche anti-austérité, qui cumule 7,04 %. Quant à la Gauche unie (IU), elle se hisse à 5 % et devance UPyD, qui parvient à emporter 3,4 %. À la suite de ce scrutin, Patxi López renonce à diriger la fédération basque du PSOE et les militants lui désignent Idoia Mendia, ancienne conseillère à la Justice du gouvernement autonomique, comme successeur.
Environ un an plus tard, la carte politique est maintenue par les résultats des élections municipales du . Toujours première force politique de la communauté autonome, le Parti nationaliste basque cumule 33,8 % des voix et 13 des 19 plus grandes villes du Pays basque, dont les trois capitales de province Bilbao, Saint-Sébastien et Vitoria-Gasteiz. Deuxième avec 23,9 %, Réunir le Pays basque fait élire trois maires parmi les 19 communes les plus peuplées. Le Parti socialiste en fait autant avec ses 14,8 %, tandis que le Parti populaire, qui n'a jamais gouverné que Vitoria-Gasteiz par intermittence depuis , se retrouve sans exécutif majeur et compte 9,6 % des voix. En outre, l'EAJ/PNV réalise le grand chelem des Juntes générales des trois provinces, reprenant au PPV la présidence de députation forale d'Alava que ce dernier exerçait depuis . Le , la présidente du PP basque Arantza Quiroga annonce sa démission après que ses propositions idéologiques ont été désavouées par la direction nationale. Le ministre de la Santé Alfonso Alonso est alors désigné pour prendre sa suite.
Les élections législatives du vont amener à une sensible modification de la carte électorale. Le parti Podemos devient en effet la première force politique de la communauté autonome en totalisant 26,2 % des suffrages dans les trois provinces, contre 24,9 % au Parti nationaliste basque, soit 15 300 bulletins de vote d'avance. Cependant, la répartition des suffrages donne six députés à l'EAJ/PNV contre cinq à Podemos. Toujours troisième, Réunir le Pays basque se contente de 15,2 % des voix et deux députés, alors que le Parti socialiste en reçoit trois avec 13,3 %. Les deux derniers sièges à pourvoir reviennent au Parti populaire, qui récolte 11,7 %. Le parti antinationaliste libéral Ciudadanos se contente de 4,1 % et ne fait élire aucun parlementaire.
Le Congrès des députés n'étant pas parvenu à investir un président du gouvernement, des élections législatives anticipées sont convoquées le . Elles sont marquées par la victoire de la coalition Unidos Podemos, qui accumule 29 % des voix et six parlementaires, tandis que le Parti nationaliste confirme ses 24,9 % mais perd un siège. Avec 14,2 % des suffrages exprimés, les socialistes remontent en troisième position et maintiennent leur représentation, tout comme Bildu qui descend à 13,3 %. Les conservateurs gardent eux aussi leurs deux sièges tout en opérant une légère remontée à 12,8 %. Quant à Ciudadanos, il recule à 3,5 %.
Le , Urkullu annonce que les élections autonomiques seront convoquées le dimanche suivant, qui correspond à la fête annuelle de l'EAJ/PNV (en basque : Alderdi Eguna), et non le comme attendu[1]. Elles coïncideront alors avec les élections au Parlement de Galice.
Mode de scrutin
Le Parlement basque (en espagnol : Parlamento Vasco, en basque : Eusko Legebiltzarra) se compose de 75 députés, élus pour un mandat de quatre ans au suffrage universel direct, suivant le scrutin proportionnel à la plus forte moyenne d'Hondt.
Chaque province constitue une circonscription, à raison de 25 sièges par province. Seules les forces politiques – partis, coalitions, indépendants – ayant remporté au moins 3 % des suffrages exprimés au niveau d'un territoire provincial participent à la répartition des sièges.
Comme dans toute l'Espagne, le vote blanc est reconnu et comptabilisé comme un vote valide. Il est par conséquent pris en compte pour déterminer si un parti a franchi ou non le seuil électoral. En revanche, conformément à l'article 96.5 de la LOREG, seuls les suffrages exprimés sont pris en compte pour la répartition des sièges à pourvoir.
Campagne
Principaux partis et chefs de file
Force politique | Chef de file | Idéologie | Score en 2012 | |
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Parti nationaliste basque Euzko Alderdi Jeltzalea Partido Nacionalista Vasco |
Iñigo Urkullu Lehendakari |
Centre droit Nationalisme, conservatisme, libéralisme |
34,6 % des voix 27 élus | |
Réunir le Pays basque Euskal Herria Bildu |
Arnaldo Otegi | Gauche abertzale Souverainisme, socialisme démocratique |
25 % des voix 21 élus | |
Parti socialiste du Pays basque-Gauche basque-PSOE Partido Socialista de Euskadi-Euskadiko Ezkerra-PSOE |
Idoia Mendia | Centre gauche Social-démocratie, progressisme, fédéralisme |
19,1 % des voix 16 élus | |
Parti populaire Partido Popular |
Alfonso Alonso | Centre droit Conservatisme, libéralisme |
11,7 % des voix 10 élus | |
Elkarrekin Podemos | Pilar Zabala | Gauche Social-démocratie, anticapitalisme |
Inexistant | |
Ciudadanos | Nicolás de Miguel | Centre Social-libéralisme, antinationalisme |
Inexistant |
Résultats
Total régional
Parti | Voix | % | +/- | Sièges | +/- | |
---|---|---|---|---|---|---|
Parti nationaliste basque (PNV) | 398 168 | 37,36 | 3,20 | 28 | 1 | |
Euskal Herria Bildu (EH Bildu) | 225 172 | 21,13 | 3,54 | 18 | 3 | |
Elkarrekin Podemos (Pod.-IU-Equo) (UP) | 157 334 | 14,76 | 11,04 | 11 | 11 | |
Parti socialiste du Pays basque-PSOE (PSE-EE) | 126 420 | 11,86 | 7,03 | 9 | 7 | |
Parti populaire (PP) | 107 771 | 10,11 | 1,46 | 9 | 1 | |
Ciudadanos (Cs) | 21 477 | 2,02 | Nv. | 0 | ||
Parti animaliste contre la maltraitance animale (PACMA) | 8 589 | 0,81 | 0,45 | 0 | ||
Gagnons le Pays basque | 6 049 | 0,57 | Nv. | 0 | ||
Recortes Cero-Grupo Verde (RC-GV) | 2 747 | 0,26 | Nv. | 0 | ||
Parti Famille et vie (PFyV) | 1 836 | 0,17 | 0,10 | 0 | ||
Sièges en blanc (EB) | 1 288 | 0,12 | 0,90 | 0 | ||
Autres partis | 2 153 | 0,20 | - | 0 | - | |
Vote blanc | 6 681 | 0,63 | 0,67 | |||
Suffrages exprimés | 1 065 685 | 99,56 | ||||
Votes nuls | 4 672 | 0,44 | ||||
Total | 1 070 357 | 100 | - | 75 | ||
Abstention | 713 062 | 39,98 | ||||
Inscrits / participation | 1 783 419 | 60,02 |
Par circonscription
Circonscription | Alava | Biscaye | Guipuscoa | ||||||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Sièges | 25 | 25 | 25 | ||||||||||
Nombre | % | Nombre | % | Nombre | % | ||||||||
Inscrits | 254 761 | 100,00 | 947 636 | 100,00 | 581 022 | 100,00 | |||||||
Abstentions | 102 557 | 40,26 | 374 503 | 39,52 | 236 002 | 40,62 | |||||||
Votants | 152 204 | 59,74 | 573 133 | 60,48 | 345 020 | 59,38 | |||||||
Nuls | 1 113 | 0,73 | 2 495 | 0,44 | 1 064 | 0,31 | |||||||
Exprimés | 151 091 | 99,27 | 567 154 | 99,56 | 341 837 | 99,69 | |||||||
Partis | Voix | % | Sièges | +/− | Voix | % | Sièges | +/− | Voix | % | Sièges | +/− | |
PNV | 42 327 | 28,01 | 8 | 1 | 238 581 | 41,81 | 11 | 117 260 | 34,09 | 9 | |||
EH Bildu | 26 899 | 17,80 | 5 | 1 | 99 610 | 17,46 | 5 | 1 | 98 663 | 28,68 | 8 | 1 | |
Elkarrekin Podemos | 24 339 | 16,11 | 4 | 4 | 84 195 | 14,75 | 4 | 4 | 48 800 | 14,19 | 3 | 3 | |
PSE-EE | 19 489 | 12,90 | 3 | 3 | 66 506 | 11,65 | 3 | 2 | 40 425 | 11,75 | 3 | 2 | |
PP | 27 877 | 18,45 | 5 | 55 128 | 9,66 | 2 | 1 | 24 766 | 7,20 | 2 | |||
Ciudadanos | 4 784 | 3,17 | - | 10 963 | 1,92 | - | 5 730 | 1,67 | - | ||||
Autres | 4 298 | 2,84 | - | 12 171 | 2,13 | - | 6 193 | 1,80 | - | ||||
Blancs | 1 078 | 0,71 | 3 484 | 0,61 | 2 119 | 0,62 | |||||||
Notes et références
- (es) Danilo Albin, « Urkullu convoca elecciones para el 25-S, día de fiesta anual del PNV », sur publico.es, (consulté le ).
- (es) « Acuerdo de 10 de octubre de 2016, de la Junta Electoral de la Comunidad Autónoma del País Vasco, por el que se dispone la publicación de los resultados correspondientes al escrutinio general de las elecciones al Parlamento Vasco celebradas el día 25 de septiembre de 2016 » [PDF], .