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Église Saint-Romain de Budos

L'église Saint-Romain de Budos[1] est une église catholique située dans la commune de Budos, dans le département de la Gironde, en France.

Eglise Saint-Romain
de Budos
Vue nord (avr. 2012)
Présentation
Destination initiale
utilisation cultuelle
Destination actuelle
utilisation cultuelle
Diocèse
Paroisse
Paroisse de Langon (d)
DĂ©dicataire
Saint Romain
Style
Construction
XIIe siècle, XIVe siècle, VIe siècle et XIXe siècle
Religion
Propriétaire
Commune
Patrimonialité
Logo monument historique Inscrit MH (1986, (sauf clocher et sacristie))
Coordonnées
44° 32′ 01″ N, 0° 23′ 05″ O
Localisation sur la carte de France
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Localisation

L'église, presque en face de la mairie (l'ancienne presbytère), est située au cœur du village, qui est juché sur un promontoire dominant la vallée de la Garonne au nord et la vallée du Ciron vers l’est. Cette église est le plus ancien bâtiment de la commune

Historique

L’église de Budos est dédiée à saint Romain du Mans. L'édifice, construit aux XIIe siècle, a été largement modifié ultérieurement, surtout au XVIe siècle, et n'a conservé de l'époque d'origine que son abside et son chœur.

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    L'abside romane (dessin de E. Piganeau, 1877).

L’église initiale était dotée d’une nef unique orientée vers l’est avec une abside en cul-de-four. La façade ouest était surmontée d’un clocher-mur plat avec trois ouvertures recevant les cloches.

  • Remaniement du XIVe siècle : Il a essentiellement concernĂ© la rĂ©fection de la porte d'entrĂ©e qui est restĂ©e en l'Ă©tat jusqu'en 1865.
  • Extension Ă  la fin du XVe siècle dĂ©but du XVIe siècle : Entre la fin de la guerre de Cent Ans (1453) et le dĂ©but des guerres de religion (vers 1560), la France a connu un siècle de paix et de tranquillitĂ©, ce qui est assez exceptionnel dans son histoire. Il en est rĂ©sultĂ©, en deux gĂ©nĂ©rations, une considĂ©rable expansion dĂ©mographique qui a bientĂ´t rendu insuffisante la capacitĂ© d'accueil de nombreuses Ă©glises locales.
C'est pour répondre à ce besoin d'extension que furent construites les deux nefs latérales, de part et d'autre de la nef romane, triplant ainsi, d'un seul coup la largeur du bâtiment.
  • Remaniement du XVIIIe siècle : Le fond de l'abside est alors coupĂ© d'un mur plat sur lequel on plaque un retable en stuc et en bois. L'espace compris au-delĂ  de ce mur et le cul-de-four de l'abside sont alors transformĂ©s en sacristie, affectation qui a perdurĂ© jusqu'Ă  nos jours. C'est Ă  la mĂŞme Ă©poque qu'a Ă©tĂ© construite la chaire en pierre.
  • RĂ©fection du clocher au XIXe siècle : Au milieu du XIXe siècle le clocher-mur roman commençait Ă  donner de très sĂ©rieux signes de faiblesse. Une forte lĂ©zarde mettait sa stabilitĂ© en danger. On avait pensĂ© pouvoir le consolider mais, pour avoir trop attendu, il fallut y renoncer et se dĂ©cider Ă  le dĂ©molir pour en construire un nouveau. Cette dĂ©cision fut prise par le Conseil Municipal le .
Le dessin du nouvel ouvrage fut confiĂ© Ă  Alexandre Antoine Lambert, architecte Ă  Bordeaux. Sous la forte pression du Cardinal Donnet, ArchevĂŞque du diocèse, on abattait les anciens clochers romans pour les remplacer par des clochers pointus. Ce fut le cas Ă  Budos. Le clocher porche surplombe et protège le portail. Il en coĂ»ta 10 426 francs Ă  la commune, qui finança l'opĂ©ration en vendant aux enchères ses landes communales.
Le clocher s'élève à une hauteur de 30 mètres. Il abrite deux cloches de la fin du XIXe siècle qui ont été achetées d'occasion au monastère du Broussey à Rions et installées dans les premières années du XXe siècle.
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    Le clocher.
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    Porche nord
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    Porche ouest
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    Porche sud
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    Blason de Budos
Sur ses trois faces disponibles, le clocher porte les armoiries du pape Pie IX (face ouest et très détériorée), du Cardinal Donnet (face nord) et des barons de Larroque-Budos (face sud), en hommage à l'un de leurs descendants qui offrit l'horloge à l'église.

L'édifice a été inscrit[1] au titre des monuments historiques dans son ensemble, à l'exception du clocher et de la sacristie, par arrêté du .

Description de l'Ă©glise

Le chevet

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    Pan Nord-est
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    Pan Sud-est

Les murs de l'abside du XIIe siècle sont faits dans un bel appareillage.

Le chevet est formé des deux travées droites du chœur au nord et au sud et des travées de l'abside pentagonale. Les travées sont séparées verticalement par dix groupes de trois colonnes accouplées, et chaque travée en trois zones horizontales, composées d'un soubassement et de deux étages.

Chaque pan était percé d'une baie couverte d'un arc en plein cintre qui retombe sur deux chapiteaux surmontant des colonnettes à base moulurée ; l'archivolte à double délardement concave retombe quant à elle sur une courte frise prolongeant le tailloir.

Le chevet est inscrit[7] le .

Les chapiteaux sont formés d'un astragale, d'une corbeille et d'un tailloir. Ce deuxième niveau est délimité en partie basse par un cordon végétal et en partie haute par un cordon mouluré.

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    Le chevet Sud
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    Le chevet Nord

Malheureusement, des interventions rénovatrices du XVIIe siècle, lors d’adjonction des bas-côtés et la sacristie au sud, ont laissé des traces qui nuisent à la qualité architecturale, notamment avec la présence de contreforts à glacis au sud-est et nord-est.

À l'origine le chevet possédait neuf baies au deuxième niveau. Trois d'entre elles ont été agrandies (au Sud, à l'Est et au Nord), les autres ont été murées. Parmi les six, trois ont été masquées par les contreforts et par la sacristie.

Il manque les chapiteaux des trois baies qui ont été agrandies. Il manque également : le chapiteau gauche de la baie du chœur nord ; le chapiteau droit de la baie de l'abside nord ; le chapiteau gauche de la baie de l'abside sud.

  • Le chapiteau visible de la baie du chĹ“ur nord est dĂ©corĂ© avec des entrelacs vĂ©gĂ©taux sur la corbeille et avec un oiseau attaquant un serpent, dont le corps forme des boucles sur le tailloir.
  • Le chapiteau visible de la baie nord de l'abside est dĂ©corĂ© avec crosses et postes sur la corbeille et nĹ“uds d'entrelacs sur le tailloir.
Bai Nord-est de l'abside.
Bai Sud-est de l'abside.
  • Les deux chapiteaux de la baie Nord-est de l'abside sont figurĂ©s. La corbeille du chapiteau de droit montre deux hommes barbus, habillĂ©s en tunique courte. Ils sont enchainĂ©s entre eux par des cordes Ă©paisses. Un des hommes, le bas-ventre dĂ©nudĂ©, est ithyphallique ; il tient son phallus de la main droite. Le tailloir est dĂ©corĂ© avec des entrelacs fleurdelisĂ©s.
La corbeille du chapiteau de gauche est décorée avec une paire d'oiseaux qui picorent une pigne de pin, ou une grappe de raisins.
  • Le chapiteau droit de la baie Sud-est de l'abside est Ă©galement figurĂ©. On trouve sur l'angle un homme barbu, habillĂ© en tunique longue, aux manches Ă©vasĂ©es. Ses mains sont posĂ©es sur son ventre. Ă€ ses cĂ´tĂ©s on discerne les jambes de deux personnages, habillĂ©s de la mĂŞme façon. Il est difficile de dire plus, car le chapiteau est couvert de lichens.
La corbeille du chapiteau de gauche est décorée avec des crosses et le tailloir avec des rinceaux de feuillages.
  • Le chapiteau visible de la baie du chĹ“ur sud est dĂ©corĂ© avec des entrelacs.

Le portail

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    Le portail
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    Ébrasure nord
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    Ébrasure sud
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    Les végétaux
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    Colère et Avarice

Le portail, qui date du XIVe siècle et qui s'ouvrait dans un clocher-mur, a été réduit dans ses dimensions lors de la construction de l'actuel clocher-porche en 1866. Il est constitué d'une porte en arc brisé et d'une voussure actuellement à quatre rouleaux à ressauts retombant sur quatre colonnettes par le biais de quatre chapiteaux et sur les ressauts de l'ébrasement.

Les quatre chapiteaux de l'ébrasement nord étaient ornés de végétaux. Ceux de l'ébrasement sud représentaient des péchés capitaux : la luxure, la goinfrerie, la colère et l'avarice.

À l'occasion des travaux sur le clocher-porche, des piliers et des colonnettes ont été supprimés et quatre chapiteaux, deux végétaux et ceux représentant la Colère et l'Avarice. ont été enlevés pour être encastrés dans le mur, à droite et à gauche de la porte d'entrée du presbytère (qui est devenu la mairie de Budos en 1988).

Le portail est inscrit[8] le .

Tous les chapiteaux sont très érodés. Le dessin[9] de Léo Drouyn (1847) donne des détails des quatre chapiteaux figurés, qui sont, aujourd'hui, malheureusement difficiles à discerner.

Naissance des quatre archivoltes du portail, LĂ©o Drouyn (1847)
Luxure
Colère et Avarice
Goinfrérie
  • La Luxure qui est symbolisĂ©e par une femme, Ă  face grimaçante. Elle serre avec force deux serpents qui tètent ses seins, tandis que deux diables lui peignent les cheveux, ce qui est un symbole de la VanitĂ©.
  • La Gourmandise ou Goinfrerie est reprĂ©sentĂ©e par un personnage gros et joufflu, coiffĂ© d'un capuchon. Il porte un jambon ou une outre sous le bras gauche ; un os dans la main est placĂ© entre un singe et un chien.
  • La Colère est symbolisĂ©e par deux hommes en robe longue, Ă  mains Ă©patĂ©es, qui se battent.
  • L'Avarice est reprĂ©sentĂ©e par un diable Ă  grosse tĂŞte Ă©treignant un homme qui porte une lourde bourse Ă  son cou.

Les chapiteaux de la sacristie

Chapiteaux de la sacristie (Brutails)

La construction d'un mur de séparation entre le chœur et l'abside romane au XVIe siècle et d'un bâtiment sur le flanc sud du chœur a permis la réalisation d'un sacristie à deux pièces. Les chapiteaux sculptés du XIIe siècle qui décoraient les baies de l'abside étaient donc cachés de la vue des paroissiens. Jean-Auguste Brutails a pris quelques photographies à la fin du XIXe siècle, vers 1896.

Les quatre chapiteaux sont inscrits[10], le .

Les chapiteaux surmontaient des colonnettes jumelées autour des trois baies de l'abside. Actuellement seul le chapiteau de gauche de la baie nord possède les deux colonnettes, les autres chapiteaux prennent appui sur une seule colonnette. Chaque chapiteau est constitué d'un astragale torique, d'une double corbeille, d'un tailloir chanfreiné et trois sont aussi pourvus d'un abaque.

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    Chapiteau A
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    Chapiteau B
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    Chapiteau C
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    Chapiteau D
  • Chapiteau A : Le tailloir est dĂ©corĂ© avec des rinceaux et la face antĂ©rieure de l'abaque avec des bâtons rompus. La double corbeille est couverte avec des crosses affrontĂ©es.
  • Chapiteau B : Le tailloir est dĂ©corĂ© avec des entrelacs vĂ©gĂ©taux et l'abaque avec des festons. La double corbeille est symĂ©trique. Sur la face principale, une paire d'oiseaux affrontĂ©s. Ils tiennent mutuellement dans leur bec un objet indĂ©terminĂ©. A chaque angle de la corbeille se trouve Ă©galement une paire d'oiseaux affrontĂ©s, chacun tenant une liane dans son bec. Les pattes palmĂ©es des quatre oiseaux sont posĂ©es sur l'astragale.
  • Chapiteau C : Le tailloir est dĂ©corĂ© avec des festons de feuillage, l'abaque est sans dĂ©cor. Le dĂ©cor sur la corbeille double est symĂ©trique. Sur chaque corbeille on trouve une paire de lions, leurs tĂŞtes affrontĂ©es sur l'angle. Ils sont presque des lions bicorporĂ©s. Chacun possède une longue queue qui passe entre ses jambes, puis remonte pour devenir fleurdelisĂ©e.
  • Chapiteau D : Le chapiteau est double et symĂ©trique, mais presque la moitiĂ© est invisible et couverte d'un crĂ©pi. Le tailloir est dĂ©corĂ© avec un entrelacs de vĂ©gĂ©taux, lions affrontĂ©s et vĂ©gĂ©taux sur la corbeille, entrelacs vĂ©gĂ©taux sur le tailloir. Sur la petite face de la corbeille on voit le corps d'un lion, sa tĂŞte, sur l'angle, est quasi-humaine. Plus bas sur l'angle se trouve une autre tĂŞte semblable, mais renversĂ©e. Il semble que, sur la face principale, l'on peut discerner le corps d'un lion et dans ce cas, les deux lions sont dans la position de 'dominateur-dominĂ©'.

Nef centrale

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    La nef vers l'Est.
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    La chaire Ă  prĂŞcher (Brutails, 1896).
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    Christ en croix.

En avançant vers le chœur, à gauche s'élève la chaire du XVIIIe siècle, tout en pierre, massive et très dépouillée. On trouvera la même, identique, dans l'église Saint-Martin de Bommes et deux autres, très semblables aux églises de Barsac et de Saint-Michel-de-Rieufret. Au XIXe siècle la partie basse était peinte en faux marbre, comme le montre la photographie de Brutails.

Au mur en face, un Christ en bois, de grande taille.

L'entrée du chœur est dominée par un arc triomphal en anse de panier. La corbeille du chapiteau sud est ornée de deux têtes humaines (une à chaque angle) et de besants. La corbeille du chapiteau nord est nue.

Derrière le Maître Autel, un mur plat a été édifié au début du XVIIIe siècle, afin de cloisonner l’abside. L'abside romane est ainsi dissimulée. Cet aménagement permet d’isoler l’extrémité de l’église, où est alors installée la sacristie.

De ce fait on ne peut plus voir les chapiteaux sculptés du XIIe siècle.

Le maître-autel

Le Maître-autel et son Tabernacle, entouré de colonnettes, sont en marbre des Pyrénées fabriqué à Bagnères-de-Bigorre dans l'atelier du marbrier Aimé Géruzet.

Il a été transporté jusqu'à BUDOS en char à bœufs et inauguré le .

Le médaillon central du devant d’autel représente le pélican mystique et ses petits[11]. Le Pélican est l’un des symboles de Jésus Christ nourrissant les hommes de son corps et de son sang. Symbole contenu dans le sacrement de l’Eucharistie où Dieu se donne en nourriture. L'autel est inscrit[12] à l'Inventaire Général du Patrimoine Culturel le .

Le retable du maître-autel

L’église est dotée au XVIIIe siècle d’un nouveau décor : un retable est installé dans le chœur, contre ce mur plat nouvellement construit.

Ce retable, classé à titre d'objet[13] le , en bois sculpté, peint et doré, est architecturé par quatre colonnes à chapiteaux corinthiens soutenant un dais sur consoles.

  • Le dais abrite une reprĂ©sentation de la colombe du Saint-Esprit. Le retable se dĂ©veloppe sur trois travĂ©es : un corps central et deux ailes latĂ©rales.
  • Le tableau central reprĂ©sente saint Romain, disciple de saint Martin de Tours, en tenue d’évĂŞque.
  • Des attributs liturgiques sur fond de grisaille dĂ©corent ses panneaux latĂ©raux, surmontĂ©s d'un angelot : seau Ă  eau bĂ©nite, aiguière, chandeliers, cierges, calice, ciboire, Ă©tole, pampres, ruban et fleurs, encensoir, burettes sur un plateau circulaire, livre, crosse, mitre, croix, ostensoir, Ă©pis de blĂ© et...

Les bas-côtés

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    Le bas-côté Sud.
  • voir la lĂ©gende ci-après
    Le bas-côté Nord.

Les voûtes des deux bas-côtés ont été édifiées en 1868 sur une souscription organisée dans la paroisse par M. L'Abbé Pinsan, curé de l'époque.

Les sols sont couverts de carreaux de terre cuite dits "de Gironde" tout comme l'était l'ensemble des sols du bâtiment jusqu'à la pose du revêtement de bois de la nef centrale à la fin des années 1930.

Dans l'allée centrale de la chapelle Notre-Dame (bas-côté sud) on remarquera un dallage de pierres brutes. Elles recouvrent les sépultures des Barons de La Roque-Budos, anciens Seigneurs du village et de leur famille. La dernière de ces inhumations fut celle de Michel Joseph de La Roque en .

Sur le mur occidental, à l'opposé de l'autel Notre-Dame, près des fonts baptismaux, figure un grand tableau très détérioré représentant une Vierge à l'Enfant remettant un scapulaire à saint Dominique (on trouve le même thème sur le vitrail sur la nef sud.). Au-dessous, se trouve un petit retable en bois doré du XVIIe siècle (classé) représentant une Annonciation, la Vierge figurant sur le panneau de gauche et l'Ange Gabriel sur le panneau de droite.

Le bas-côté nord abrite l'autel dédié à saint Pierre. Il rappelle une dévotion ancestrale à Budos à ce Saint patron, célébrée dans une chapelle dont quelques ruines subsistent encore (voir Ruines de la chapelle Saint-Pierre).

Sur le mur occidental, à l'opposé de l'autel St. Pierre, se trouve un autel en bois en mémoire des morts du village disparus au cours des deux dernières guerres. Il a été érigé en 1942.

Son plancher a recouvert Ă  gauche, au pied de l'inscription "Gloire Ă  nos HĂ©ros", une Ă©norme pierre circulaire d'environ 80 cm de diamètre percĂ©e d'un trou en son centre et obturant un passage dont on ne sait Ă  quoi il peut donner accès. C'est le mystère de l'Ă©glise. Des lĂ©gendes de Crypte ou de souterrain vers le château ont toutefois couru. Elles sont peu crĂ©dibles, car la nappe phrĂ©atique est ici toute proche sous les fondations de l'Ă©difice. Il pourrait bien s'agir d'un simple puits.

Le chemin de croix a été inauguré le à l'occasion d'une mission prêchée par des Pères maristes.

Les vitraux

Les vitraux actuels, qui sont l’œuvre du Maître-verrier bordelais Henri Curcier, ont progressivement remplacé des vitrages cloisonnés en grisaille, entre 1896 et 1903. Ils sont tous inscrits[14] sur l'Inventaire Général du Patrimoine Culturel le .

Les vitraux de la nef sud illustrent, respectivement :

Vitraux de la nef sud.
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    A.
  • voir la lĂ©gende ci-après
    B.
  • voir la lĂ©gende ci-après
    C.
  • voir la lĂ©gende ci-après
    D.

Les vitraux de la nef nord illustrent :

Vitraux de la nef nord.
  • voir la lĂ©gende ci-après
    E.
  • voir la lĂ©gende ci-après
    F.
  • voir la lĂ©gende ci-après
    G.
  • voir la lĂ©gende ci-après
    H.

Les curés de Budos

Liste dressée jusqu'en 1692 par l'abbé Albert Gaillard, curé-doyen de Belin, membre de la Société des Archives historiques de la Gironde, et, depuis 1692 jusqu'à 1875, par M. l'abbé Fourcan, curé de Budos :

La restauration au XXIe siècle

Vers la fin du XXe siècle l'église donnait des signes d'inquiétude : l'Arc triomphal et la voûte de la Nef avaient le plafond fissuré ; la couverture, la charpente et le clocher avaient besoin de réfection. Entre 1999 et 2001 l'église fut fermée par ordre préfectoral.

  • 2001, le conseil municipal entame des dĂ©marches pour restaurer l'Ă©difice. L'architecte Monsieur Jean-Marie Billa, en liaison avec l'architecte des monuments de France, feront enfin dĂ©buter les travaux de consolidation et rĂ©fection.
  • 2002, la première des trois tranches dĂ©bute. La toiture sur 1/3 de la surface et les travaux de maçonnerie et un renfort pour la consolidation de l'Arc Triomphal et la voĂ»te de la nef.
  • 2004, l'Ă©glise recevait Ă  nouveau l'autorisation d'ĂŞtre ouverte au public.
  • 2005, la deuxième tranche, la restauration du clocher, durera de Ă  la fin 2006.
  • 2007, la troisième tranche de travaux est entamĂ©e avec la rĂ©fection de la toiture et charpente pour les deux tiers restants.

Références

  1. « Classement et inscription de l'église », notice no PA00083495, base Mérimée, ministère français de la Culture
  2. Site de la Mairie, section Histoire.
  3. Louis Bacqué, « Histoire de Budos » (consulté le ).
  4. E. Piganeau, « Excursion archéologique à Budos », Société archéologique de Bordeaux, vol. 4,‎ , p. 141-156 (lire en ligne, consulté le )
  5. Jean Dartigolles, « Histoire des sources de Fontbanne » (consulté le ).
  6. Jean Dartigolles, « Budos, les sources » (consulté le ).
  7. « Notice d'inscription du chevet », notice no IM33000570, base Mérimée, ministère français de la Culture
  8. « Notice d'inscription du portail », notice no IM33000572, base Mérimée, ministère français de la Culture
  9. Lapouyade, J et Drouyn, L, Eglise de Budos, Comptes Rendus des travaux de la Commission des Monuments historiques de la Gironde, 10-11 (1847).
  10. « Notice d'inscription des chapiteaux de la sacristie. », notice no IM33000573, base Mérimée, ministère français de la Culture
  11. Louis Charbonneau-Lassay, Le Bestiaire du Christ, Paris, Albin Michel, , 997 p. (ASIN B00I8IMG5S, lire en ligne)
  12. « Inscription du maître-autel. », notice no IM33000541, base Palissy, ministère français de la Culture
  13. « Notice de classement du retable. », notice no IM33000542, base Palissy, ministère français de la Culture
  14. Inscription des vitraux à l'IGPC : Notice no IM33000539, base Palissy, ministère français de la Culture, Notice no IM33000538, base Palissy, ministère français de la Culture, Notice no IM33000537, base Palissy, ministère français de la Culture

Annexes

Articles connexes

Liens externes

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