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Église Saint-Boniface d'Ixelles

L'église Saint-Boniface est un édifice religieux catholique situé au 21a-23 rue de la paix, à Ixelles, commune de la ville métropolitaine de Bruxelles, en Belgique.

Église Saint-Boniface
L'Ă©glise Saint-Boniface depuis le parvis.
L'Ă©glise Saint-Boniface depuis le parvis.
Présentation
Culte catholique
Rattachement Archidiocèse de Malines-Bruxelles
DĂ©but de la construction 1846
Fin des travaux 1885
Architecte Joseph Jonas Dumont,Louis De Curte
Style dominant NĂ©ogothique
GĂ©ographie
Pays Drapeau de la Belgique Belgique
RĂ©gion RĂ©gion de Bruxelles-Capitale
Ville Ixelles
CoordonnĂ©es 50° 50′ 08″ nord, 4° 21′ 56″ est
GĂ©olocalisation sur la carte : Bruxelles
(Voir situation sur carte : Bruxelles)
Église Saint-Boniface

Construite au milieu du XIXe siècle, l’église est un des premiers bâtiments de style néogothique édifié à Bruxelles[1] - [2]. Très vaste, elle est le lieu de culte de la communauté catholique du haut d’Ixelles.

Localisation

L’église est située 21a-23, rue de la Paix, dans la commune d’Ixelles. L’édifice a une place centrale dans l’urbanisme du quartier éponyme. Sa façade principale est le point de fuite de la rue Saint-Boniface et son abside avec celui de la rue de la crèche[3].

Histoire

La construction

Sous l’occupation française, l’administration crée les communes qui deviennent des paroisses. Avec le décret de 1809, les paroisses de plus de 5000 fidèles peuvent se dédoubler.

Durant tout le XIXe siècle, Bruxelles, alors jeune capitale en pleine ère industrielle, voit la population de ses faubourgs augmenter[4]. L'exode rural entraîne l'extension du faubourg de Namur situé au niveau de la porte du même nom. A cette époque, les conditions d'hygiène se dégradent, l'urbanisation est peu contrôlée et les édifices religieux sont saturés[5] - [6].

En 1844, le Haut-Ixelles ne possède pas d’église, les fidèles doivent descendre prier à l'église Sainte-Croix, trop exiguë pour accueillir tous les fidèles de la commune en expansion [2]. La construction d’une église est décidée sur les hauteurs d’Ixelles.

Le , le conseil communal donne l’accord de la création d’une église sur les hauteurs d’Ixelles, sans prendre l’engagement d’intervenir dans les frais de construction[7].

Après diverses propositions, l’emplacement est finalement dĂ©cidĂ© par le conseil de fabrique d’église Ă  l’emplacement d’une maison amĂ©nagĂ©e en presbytère et d’un terrain contigu situĂ© rue de la Paix, la rĂ©alisation Ă©tant sous la direction de l'architecte Joseph Jonas Dumont.

En 1845, les plans et le devis de construction sont approuvés par le conseil communal[2].

L’église sera placée sous le patronage de Saint Boniface de Bruxelles.

À la suite de l’accord du conseil communal, les travaux commencèrent en 1846 sous la direction de l’architecte Dumont et l’église est ouverte au culte le [8]. La façade et la tour ne seront achevées qu'en 1857[9].

L'extension de l'Ă©difice au centre d'un plan d'urbanisme


L'ancien quartier Saint-Boniface (1877) peint par Charles Ligny. L'église n'a pas encore subi d'extension (abside d'origine en briques) et le quartier n'est pas encore complètement urbanisé.

Peu après la construction, la place vient Ă  manquer dans l’église. En 1862 le conseil de fabrique dĂ©marre un projet d’agrandissement et envoie une requĂŞte au gouvernement afin d’acquĂ©rir les terrains derrière l’église. Chose qui fut acceptĂ©e.

En 1864 l’architecte De Curte (nl) est sélectionné pour concevoir les plans d'agrandissement de l'église[8] qui consiste en l'ajout d'un transept ainsi qu’un chœur et un déambulatoire, lui donnant une plus grande profondeur.

Dès l’annĂ©e suivante, les plans sont acceptĂ©s par la Commission Royale des Monuments, le gouvernement et l’administration communale[10]. Les travaux commencent et l’église est consacrĂ©e en 1887 par le cardinal Goossens[11].

Dès 1860, un plan d'urbanisme concret est mis en place pour remplacer les rues existantes du quartier, étroites et sinueuses, par des rues larges et dotées de perspectives. L'église Saint-Boniface est au centre de ce plan d'aménagement; elle est située au point de fuite de la rue Saint-Boniface et de la rue Jules Bouillon. Elle est même dotée d'un parvis[12]. Cependant la concrétisation de cet aménagement sera mis en suspens pour plusieurs décennies.

Ce n'est qu'en 1900 que la rue Saint-Boniface est prolongée et son parvis percé, soit 40 ans après le plan d'urbanisme prévu par l'arrêté royal de 1860, donnant au quartier son aspect actuel[13].

  • La façade principale l'Ă©glise Saint-Boniface d'Ixelles en perspective depuis la rue Saint-Boniface
    La façade principale l'église Saint-Boniface d'Ixelles en perspective depuis la rue Saint-Boniface
  • Abside de l'Ă©glise Saint Boniface d'Ixelles, en perspective depuis la rue Jules Bouillon
    Abside de l'Ă©glise Saint Boniface d'Ixelles, en perspective depuis la rue Jules Bouillon


Restauration (2008-2011)


La façade avant la restauration.

Depuis sa construction, l’église, alors classĂ©e monument par le Gouvernement de la rĂ©gion Bruxelles Capitale depuis 1999[14], subit les dommages de la pollution. Ses façades (la principale ainsi que celle de l’abside)  souffraient des Ă©missions de fumĂ©es combinĂ©es aux dĂ©gradations par l’eau pluviale. Tout comme beaucoup d'autres Ă©difices de la rĂ©gion bruxelloise, l’édifice se noircit Ă  cause de la sulfatation des pierres. Une Ă©tude sur la restauration des pierres ainsi que des sculptures est rĂ©alisĂ©e sur l'Ă©glise[15].

L’étude sur la restauration est entreprise par la commune d’Ixelles tandis que les travaux de restauration sont effectuĂ©s par le groupe BELIRIS[16].

Entre 2008 et 2011, la restauration se concentra sur le nettoyage et la restauration des  façades nord et sud, une restauration des Ă©lĂ©ments de la charpente et de la flèche du clocher, une nouvelle couverture en ardoise sur le toit, et une restauration de l'Ă©clairage et des vitraux[17] - [14].

Un travail d’étude des pierres est réalisé par l’Institut de Service Public (ISSep). L’édifice est constitué de grès de Gobertange[8], pierre d’origine régionale, relativement dure et qui s’érode très uniformément. L’étude révèle que les pierres de qualité différente n’ont pas résisté de la même manière suivant leur emplacement dans l’édifice et leur orientation[15].

Après l’étude sur l’état sanitaire de l’édifice, les travaux se portèrent sur le nettoyage des façades. Ce dernier est rĂ©alisĂ© avec une grande prĂ©caution afin de prĂ©server le calcin, Ă©piderme protecteur qui s’est formĂ© Ă  la surface de la pierre[15].

Les éléments sculptés en pierre de Reffroy tels que les pinacles, fleurons et crochets sont remplacés lorsque la réparation par incrustation ou masticage n’est plus possible. Ensuite la charpente en bois d’origine est analysée puis restaurée; les chevilles fragiles sont remplacées par des chevilles en bois de même essence.

Enfin, la restauration se poursuit sur les parties supĂ©rieures de l'Ă©difice. La couverture en fibre ciment du toit datant de 1963 est remplacĂ©e par des ardoises naturelles et les bois au niveau du toit sont nettoyĂ©s ou remplacĂ©s en fonction de leur Ă©tat[18].

La structure de la flèche du clocher est restaurée dans son état initial, tandis que les poutrelles sont mieux protégées, les éléments en fer rouillé sont remplacés ou renforcés, et des profilés métalliques sont ajoutés pour améliorer la stabilité de la flèche[19].

L'éclairage est restauré, les appliques néogothiques des nefs latérales sont conservées mais l'alimentation au gaz datant de 1856 est supprimé. Des lumières en suspension sont placées dans les endroits remarquables, notamment les voutes, les sculptures et le mobilier[20].

Description

L’édifice de 1849 est une Ă©glise en croix latine Ă  3 nefs avec un transept et une abside, construit par l’architecte Joseph-Jonas Dumont (1811-1859) dans un style nĂ©ogothique tertiaire qui rappelle les grandes Ă©glises mĂ©diĂ©vales de Belgique[21].

L’architecte est en tout point influencé par Eugène Viollet-le-Duc pour sa conception du style et le principe du rationalisme structurel. L'église subit la critique de Augustus Pugin, adversaire de Viollet-le-Duc, qui reproche un manque de correspondance entre l'intérieur et l'extérieur de l'édifice[8].

Cependant, en plus d'être la première église néogothique de Bruxelles, cette église "halles"[9] reste le reflet des conceptions spatiales de son époque avec une verticalité très marquée (à la différence de l'élancement des églises médiévales) ainsi que la sobriété des moulurations et la monochromie de l'ensemble[22].

Intérieur de l'édifice

L’intérieur, partagé en trois larges nefs de même hauteur par six colonnes en faisceau, formées chacune d’un pilier central et de quatre longues colonnettes cylindriques avec chapiteaux ornés de feuilles de chou frisé qui portent les nervures croisées de la voûte. Les voûtes surbaissées de la tribune d’orgue reposent sur des colonnes cylindriques et accouplées. L’extension de 1861 consiste en l’allongement de l’église par l’ajout d’un transept et d’une abside avec déambulatoire.

  • VoĂ»tes et Choeur de l'Ă©difice.
    Voûtes et Choeur de l'édifice.
  • DĂ©tail des voĂ»tes Ă  liernes et tiercerons
    Détail des voûtes à liernes et tiercerons

Aspect extérieur

La façade principale a une composition en trois travĂ©es, d’un pignon, avec une partie centrale plus large sĂ©parĂ©e des travĂ©es latĂ©rales par des contreforts gothiques. La partie centrale de la façade est composĂ©e d’une porte d’entrĂ©e surmontĂ©e d’un tympan et d’un gable couronnĂ© de pinacles avec crochets. Au dessus se trouve la fenĂŞtre surmontĂ©e d’un arc en ogive, ornĂ©e de vitraux Ă  meneaux. Au niveau supĂ©rieur se trouve le clocher surmontĂ© d’une flèche, soutenu de contreforts Ă  pinacle. Les deux façades latĂ©rales, plus rĂ©duites, suivent une composition similaire mais sont surmontĂ©es d’un simple pignon.

  • La façade principale vue depuis la place Saint-Boniface.
    La façade principale vue depuis la place Saint-Boniface.
  • Portail central de l'Ă©glise.
    Portail central de l'Ă©glise.
  • DĂ©tail de l'Ă©glise
    DĂ©tail de l'Ă©glise

La façade du côté des rues de l'Athénée et Bouré est la façade de la sacristie et de l'abside polygonale. La façade de cette dernière en pierre de taille est composée de larges fenêtres à meneaux et d'un réseau de rosaces et de trèfles surmontés d'arcs en ogive[23]. Les façades des sacristies situées de part et d'autre de l'abside, en pierres de taille, sont composées d'une travée-pignon à rampant droit éclairées par des baies rectangulaires dont certaines jumelées et toutes surmontées d'un linteau orné d'un arc trilobé[23].

  • Sacristie du sud-ouest.
    Sacristie du sud-ouest.
  • Abside de l'Ă©glise Saint-Boniface d'Ixelles.
    Abside de l'Ă©glise Saint-Boniface d'Ixelles.
  • Sacristie du nord-est.
    Sacristie du nord-est.

Vitraux

Les vitraux de l’église sont l’oeuvre de plusieurs artistes qui travaillèrent tout au long du XIXe et du XXe siècle.

Les principaux créateurs des verrières sont Gustave Ladon[22], Van der Poorten, Verhaegen et Casier[24].

Cependant une rénovation désastreuse eut lieu en 1976[14] (certains vitraux furent soudés avec du béton[25]).

Mobilier

A l’intérieur, le mobilier comprend un orgue et huit confessionnaux en boiserie ornés de statues de saints et scènes évangéliques sculptées dans le bois (François Malfait)[26].

Les stalles du chœur furent ajoutées lors de l’extension de l’église.

L’autel principal date de 1910. Remy Rooms est l’auteur du retable qui surplombe l’autel et Ernest Wante (1872-1960) est auteur d’autres tableaux se trouvant dans le chœur[23].

L'orgue composé de 31 jeux répartis sur trois claviers et d'un pédalier, est réalisé en 1868 par la firme Merklin-Schütze et Cie [27] (facture d'orgues du nom de ses fondateurs, Joseph Merklin et Schutze, dont les ateliers belges sont basés à quelques centaines de mètres de là).

La balustrade du jubé et le buffet d'orgue sont encore sculptés par François Malfait[28].

Galerie

  • DĂ©tail des sculptures sur une entrĂ©e.
    Détail des sculptures sur une entrée.
  • Porte d'entrĂ©e nĂ©ogothique.
    Porte d'entrée néogothique.
  • Parvis de l'Ă©glise oĂą se dresse le monument en souvenir de l’homme d'État catholique Charles Woeste.
    Parvis de l'église où se dresse le monument en souvenir de l’homme d'État catholique Charles Woeste.

Voir aussi

Références

  1. « Eglise Saint-Boniface à Ixelles - Découvrez cet édifice ouvert et accueillan », sur openchurches.eu (consulté le )
  2. DEL MARMOL, Jean-Luc DELSAUTE et David STEPHENS, Le Quartier Saint Boniface, Bruxelles, Ministère de la Région de Bruxelles-Capitale, , 33 p., p. 4
  3. DEL MARMOL, Jean-Luc DELSAUTE et David STEPHENS, Le Quartier Saint Boniface, Bruxelles, Ministère de la Région de Bruxelles-Capitale, , 33 p., p. 5
  4. BOVY, Ixelles, Bruxelles, CFC Editions, , 128 p. (lire en ligne), p. 6
  5. LELOUP, La ville de l'Autre : Effets de composition et registres du rapport Ă  l'Autre dans un espace pluriel (Ixelles), Louvain, Presses univ. de Louvain, , 468 p. (ISBN 2-930344-19-9), p. 168-169
  6. DESCHAUMES, Le Haut-Ixelles – Développement urbanistique, Bruxelles, P.Piéreuse, , 21 p. (lire en ligne), p. 8
  7. (en) « Eglise Saint Boniface », sur Issuu (consulté le )
  8. DEL MARMOL, Jean-Luc DELSAUTE et David STEPHENS, Le Quartier Saint Boniface, Bruxelles, Ministère de la Région de Bruxelles-Capitale, , 33 p., p. 6
  9. « Ixelles - Église Saint-Boniface - Rue de la Paix 21a-23 - DUMONT Joseph Jonas », sur www.irismonument.be (consulté le )
  10. L'Ă©glise Saint Boniface Ă  Ixelles, Bruxelles, , 23 p. (lire en ligne), p. 6
  11. « Historique détaillé de 1845 à 1912 – Unité Pastorale Sainte-Croix Ixelles » (consulté le )
  12. DESCHAUMES, Le Haut-Ixelles – Développement urbanistique, Bruxelles, P.Piéreuse, , 21 p. (lire en ligne), p. 8-9
  13. Michel HAINAUT et Philippe BOVY, De la place Fernand Cocq Ă  la rue Saint-Boniface, Bruxelles, Paul VAN GOSSUM, , 27 p., p. 20
  14. Belliris, Eglise Saint Boniface, Bruxelles, , 37 p. (lire en ligne), p. 15
  15. Belliris, Eglise Saint Boniface, Bruxelles, , 37 p. (lire en ligne), p. 17
  16. « Restauration de l'église Saint-Boniface », sur Beliris (consulté le )
  17. « Restauration de l'église Saint-Boniface », sur Beliris (consulté le )
  18. Belliris, Eglise Saint Boniface, Bruxelles, , 37 p. (lire en ligne), p. 24
  19. Belliris, Eglise Saint Boniface, Bruxelles, , 37 p. (lire en ligne), p. 25
  20. Belliris, Eglise Saint Boniface, Bruxelles, , 37 p. (lire en ligne), p. 26
  21. DEL MARMOL, Jean-Luc DELSAUTE et David STEPHENS, Le Quartier Saint Boniface, Bruxelles, Ministère de la Région de Bruxelles-Capitale, , 33 p., p. 8
  22. DEL MARMOL, Jean-Luc DELSAUTE et David STEPHENS, Le Quartier Saint Boniface, Bruxelles, Ministère de la Région de Bruxelles-Capitale, , 33 p., p. 7
  23. « Ixelles - Église Saint-Boniface - Rue de la Paix 21a-23 - DUMONT Joseph Jonas », sur www.irismonument.be (consulté le )
  24. Belliris, Eglise Saint Boniface, Bruxelles, , 37 p. (lire en ligne), p. 29
  25. L'Ă©glise Saint Boniface Ă  Ixelles, Bruxelles, , 23 p. (lire en ligne), p. 9
  26. Belliris, Eglise Saint Boniface, Bruxelles, , 37 p. (lire en ligne), p. 33
  27. « Église Saint-Boniface – Inventaire du patrimoine architectural », sur monument.heritage.brussels (consulté le )
  28. L'Ă©glise Saint Boniface Ă  Ixelles, Bruxelles, , 23 p. (lire en ligne), p. 22

Bibliographie

  • BĂ©nĂ©dicte Del Marmol, Jean-Luc Delsaute et David Stephens, Le quartier Saint-Boniface, Ministère de la RĂ©gion Bruxelles-Capitale,Bruxelles, 1998.
  • Michel HAINAUT et Philippe Bovy, De la place Fernand Cocq Ă  la rue Saint Boniface, Éditeur Echevin de l'information-2e Ă©dition,1997.
  • Philippe Bovy, Ixelles, CFC Editions, Bruxelles, 2001.
  • Xavier Leloup, La ville de l'autre: Effets de composition et registres du rapport Ă  l'Autre dans un espace pluriel (Ixelles), Presses universitaires de Louvain, Louvain, 2002.
  • Christophe Deschaumes, Le Haut-Ixelles-DĂ©veloppement urbanistique, Ministère de la RĂ©gion Bruxelles-Capitale, Bruxelles, 2011.

Articles connexes

Liens externes

Irismonument Inventaire du patrimoine architectural de Bruxelles, Eglise Saint-Boniface.

Beliris Site de l'entreprise de la restauration de 2008-2011.

SainteCroix

Docplayer Histoire du Haut-Ixelles

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