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Église Notre-Dame-de-l'Assomption de Roux

L'église Notre-Dame de l'Assomption est un édifice religieux classé situé à Roux, section de la ville belge de Charleroi, dans la province de Hainaut.

Église Notre-Dame de l'Assomption de Roux
Image illustrative de l’article Église Notre-Dame-de-l'Assomption de Roux
Présentation
Culte Catholique romain
Type Église
Rattachement Diocèse de Tournai
DĂ©but de la construction 1775
Fin des travaux 1786
Style dominant Classique
Protection Icône du bouclier bleu apposé sur un immeuble classé de la Région wallonne Patrimoine classé (1987, no 52011-CLT-0025-01)
GĂ©ographie
Pays Drapeau de la Belgique Belgique
RĂ©gion Drapeau de la RĂ©gion wallonne RĂ©gion wallonne
DĂ©partement Drapeau de la province de Hainaut Province de Hainaut
Ville Charleroi
CoordonnĂ©es 50° 26′ 28″ nord, 4° 23′ 33″ est

Histoire de l'Ă©difice

En 1775, débute la construction de l'église pour remplacer une chapelle dédiée à saint Antoine, à l'initiative des moines et aux frais de l'abbaye de Lobbes, avec des matériaux venus de Lobbes. La construction de la tour et du clocher débute en 1785 et la (première) église avec clocher est ouverte au culte en 1786.

En séance du , le bourgmestre Jean-Baptiste Hembise et les échevins lancent un avis d'adjudication publique, le , des travaux d'agrandissement de l'église et de la réparation de la tour.
Les travaux terminés en 1856 permettent de loger, dans le chœur actuel, un beau maître-autel et lui donnent la silhouette que nous lui connaissons[1] - [2].

Enfin, l'église subit une restauration poussée en 1979

Architecture

Nef de l'église vue depuis l'entrée.

Sanctuaire classique daté de 1785 à la clé d'arc du portail, restauré en 1856 tel que le rappelle un cartouche inséré dans le collatéral sud.
Édifice en brique et calcaire, entièrement monté sur un soubassement de pierres de taille, composé d'une tour de façade enveloppée par le retour des bas-côtés, d'une nef de sept travées et d'un chœur à chevet semi-circulaire.

Raidie de harpes d'angle, tour de trois niveaux à double retraite chanfreinée, coiffée d'une flèche hexagonale à base pyramidale.
Sous un oculus cerné de pierre, portail en plein cintre à clé millésimée et impostes saillantes sur montants monolithes, inscrit dans un encadrement rectangulaire mouluré à corniche.
Ouïes en plein cintre dans un encadrement rectangulaire de pierres en délit.

Nef et retour des collatéraux éclairés par huit fenêtres reliées par une chaîne à hauteur des appuis moulurés, avec arc cintré à clé sur montants en délit à crossettes.
Au sud, sous la cinquième baie, une haute porte murée du XIXe siècle. Dans le retour vers le chœur, une autre inscrite dans le soubassement, à linteau droit sur montants monolithes.
Chœur aveugle, hormis une fenêtre du XIXe siècle dans l'axe, partiellement masquée par l'habitation voisine.
Corniches de pierre en talon soulignées d'une chaîne, toitures d'ardoises et d'éternit à coyaux.
Intérieur d'inspiration classique, voûté en voile. Nef rythmée par les arcades en plein cintre sur colonnes toscanes; pilastres engagés entre les fenêtres dans les collatéraux[3].

Équipement du clocher

Les cloches d'origine pesant respectivement 1 328 kg et 630 kg sont enlevĂ©es, en 1943, par l'occupant allemand pour ĂŞtre fondues Ă  des fins militaires. Les cloches actuelles qui pèsent respectivement 1 300 kg (Marie-Émilie) et 600 kg (JosĂ©phine) sont solennellement mises en place en 1951[4].

Mobilier remarquable

Le maître-autel

De style Louis XV mĂŞlĂ© de baroque, datant de 1730 ou des annĂ©es un peu postĂ©rieures, il dĂ©corait l'Ă©glise abbatiale de l'abbaye de Liessies. TransfĂ©rĂ© au prieurĂ© Saint-Michel de Sart-les-Moines après la suppression de l'abbaye en 1791, il a Ă©tĂ© acquis en 1853 par la Fabrique d'Église de Roux avant d'ĂŞtre installĂ© en 1856 dans le chĹ“ur de l'Ă©glise agrandie pour l'accueillir. Les vendeurs Ă©taient les frères Delbos, alors propriĂ©taires du prieurĂ© reconverti en tannerie, pour la somme de 2 000 francs plus la promesse de leur fournir chaque annĂ©e autant de fĂ»ts de 160 litres de vin qu'il y aurait d'Ă©chevins !

Taillé dans le chêne, il présente les caractéristiques d'un style Louis XV, auquel se mêlent des éléments baroques par leur esprit autant que par leur ligne, et se compose des parties suivantes :

  • un contre-retable cintrĂ© avec fronton ornĂ© d'un Bon Pasteur dans une gloire, de rĂ©alisation moderne et de qualitĂ© mĂ©diocre, qui a remplacĂ© une effigie de Saint Michel. Cette statue est retournĂ©e au prieurĂ© de Sart-les-Moines, après sa reprise par les Pères Assomptionnistes en 1903. Elle se trouve actuellement au collège Saint Michel de Gosselies.
  • deux volets symĂ©triques, intĂ©gralement d'Ă©poque, comportant deux Ă©tages. Au-dessous, un socle en bahut, Ă  panneaux avec trumeaux et marqueterie et percĂ© d'une porte centrale. Au-dessus, une couple de colonnes corinthiennes avec lambrequins, chute de draperie frangĂ©e, anges voletant et entablement ionique. Dans chaque volet, une figure centrale en ronde-bosse : Ă  gauche, une reprĂ©sentation tourmentĂ©e de Sainte Hiltrude de Liessies; Ă  droite Saint Agapit, saint patron de l'AbbĂ© de Liessies Don Agapit Dambrine nĂ© en 1708 et dĂ©cĂ©dĂ© en 1740.
  • un grand tabernacle central de style nĂ©ogothique, Ă  fronton triangulaire flanquĂ© de volets latĂ©raux cintrĂ©s qui reposent sur des prĂ©delles en gradins ; en effet, le coffre de rĂ©servation eucharistique d'origine, ornĂ© d'une Annonciation, est Ă©galement retournĂ© au prieurĂ© de Sart-les-Moines et a Ă©tĂ© ensuite revendu.
  • la table d'autel rectangulaire, Ă  parois galbĂ©es et arĂŞtes en consoles, est d'Ă©poque et prĂ©sente le dĂ©cor iconographique suivant : un grand mĂ©daillon central ornĂ© du symbole de l'Agneau sur le livre aux sept sceaux, extrait du livre de l'Apocalypse. Cet autel repose sur une plate-forme Ă  quatre degrĂ©s dont les deux supĂ©rieurs, ornĂ©s de belles marqueteries, sont seuls authentiques [5] - [6].

En 1856-57, pour protéger de l'humidité l'œuvre initialement peinte en blanc et or, on lui applique successivement une peinture de fond brune, une ou deux couches de colle arséniée et une couche de peinture à l'huile de ton chêne foncé. Un restaurateur anversois peint les figures en ronde-bosse des volets et ajoute les dorures des chapiteaux, frises, moulures, franges, coquilles, etc.

En 1964, le bourgmestre de Roux, soucieux de conserver le patrimoine artistique communal, introduit la demande de classement, Ă  l'exclusion toutefois :

  • de la statue en ronde-bosse du Bon Pasteur ;
  • du tabernacle nĂ©ogothique Ă  fronton triangulaire.

L'orgue du XXe siècle

  • Facteurs d'orgue : le projet prĂ©sentĂ© par le facteur d'orgue Émile Marchand, de Malonne, est adoptĂ© par le Conseil communal de Charleroi le . Son fils BenoĂ®t participe Ă  la construction ;
  • Emplacement : dans la nef gauche ;
  • Le meuble est rĂ©alisĂ© en chĂŞne ;
  • L'orgue dispose de 1 210 tuyaux, soit 616 tuyaux pour le grand orgue, 504 tuyaux pour le positif, 90 pour la pĂ©dale ;
  • Il est de type classique, pouvant aborder aussi bien la littĂ©rature d'orgue moderne que la littĂ©rature classique ;
  • Il est inaugurĂ© le [7].

Notes et références

  1. Herregods 1988, p. 164
  2. Herregods 1997, p. 371
  3. Le patrimoine monumental de la Belgique : Wallonie, Hainaut, Arrondissement de Charleroi, t. 20, Liège, Pierre Mardaga, , 602 p., p. 176-177
  4. Herregods 1997, p. 375-376
  5. Herregods 1988, tome 1, p. 164
  6. Herregods 1997, tome 2, p. 372-373
  7. Van Schoonwinkel 2000, p. 2-3

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Bibliographie

  • Le patrimoine monumental de la Belgique : Wallonie, Hainaut, Arrondissement de Charleroi, t. 20, Liège, Pierre Mardaga, , 602 p. (ISBN 2-87009-588-0, lire en ligne)
  • C.M. De Reguardati, Sart-les-Moines et Ransart, Cercle d'Ă©tudes de la vie locale et de l'histoire de Ransart, , 162 p.
  • AndrĂ© Herregods, Histoire de Roux racontĂ©e Ă  ses habitants, t. 1, Herregods, , 184 p.
  • AndrĂ© Herregods, Histoire de Roux racontĂ©e Ă  ses habitants, t. 2, Herregods, , 471 p.
  • Jean Van Schoonwinkel, Église Notre-Dame de l'Assomption : Inauguration des orgues : Les orgues de Roux sont revenues, Ville de Charleroi Section de Roux, , 7 p.
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