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Édouard Bertin

Édouard Bertin né le à Paris où il est mort le [1] est un peintre, dessinateur, lithographe et journaliste français.

Édouard Bertin
Pierre Louis Delaval, Portrait d'Édouard Bertin (1815), localisation inconnue.
Naissance
Décès
Nationalité
Activités
Lieux de travail
Père
Mère
Geneviève-Aimée-Victoire Boutard (d)
Fratrie
Distinction

Biographie

François-Édouard Bertin est le fils de Louis-François Bertin, directeur du Journal des dĂ©bats. Enfant, son portrait sera rĂ©alisĂ© par Jean-Baptiste Greuze[2]. EntrĂ© Ă  l'École des beaux-arts de Paris, il frĂ©quente successivement les ateliers d'Anne-Louis Girodet, Jean-Joseph-Xavier Bidauld et Louis Étienne Watelet. Après un sĂ©jour de quatre ans en Italie, oĂą il peint et dessine d'après nature, il revient Ă  Paris en 1827 dans l'atelier d'Ingres. Il poursuit sa vocation de paysagiste, en France et en Italie, en Belgique et aux Pays-Bas, en Allemagne et en Suisse, en Espagne et en Grèce, en Turquie et en Égypte. NommĂ© inspecteur des beaux-arts en 1833, il remplit plusieurs missions en Italie. Il expose rĂ©gulièrement au Salon jusqu'en 1854, date Ă  laquelle il succède Ă  son frère Armand Bertin Ă  la direction du Journal des dĂ©bats. Il n'en continue pas moins Ă  peindre et Ă  dessiner jusqu'en 1871, alors qu'il ne se dĂ©place plus qu'en fauteuil roulant, et laisse un Ĺ“uvre qui comprend plus de 3 500 peintures et dessins[3].

John Lemoinne indique à son propos au moment où il prend la direction du Journal des débats : « il eut une certaine peine des fonctions et à quitter ses habitudes indépendantes d'artiste. Cependant il entra tout naturellement dans son nouveau rôle. Comme tous les siens, il avait toujours vécu dans l'atmosphère de la politique ; il l'avait apprise dans l'air qu'il respirait, dans la société qu'il voyait. Il la savait avant d'avoir à la pratiquer. Il possédait une instruction très étendue. Étant d'habitudes assez sédentaires, il lisait énormément ; il était au courant de tout, et rien ne lui était étranger[4] ». À sa mort en 1871, la direction des Débats est confiée par Léon Say à Jules Bapst, tous deux gendres d'Armand.

Famille

Collections publiques

Ravin à Sorrento (après 1821), huile sur papier, New York, Metropolitan Museum of Art.
Vue prise dans les Apennins sur le sommet du mont Lavernia (1836), huile sur toile, Montpellier, musée Fabre.
  • Beauvais, MUDO - MusĂ©e de l'Oise : fonds de vingt dessins provenant de la collection Maurice Boudot-Lamotte, ayant pour sujet les paysages exĂ©cutĂ©s par Édouard Bertin lors de ses voyages en Suisse, en Italie, puis, entre 1844 et 1848, en Grèce, en Turquie et en Égypte[6].
  • Carcassonne, musĂ©e des Beaux-Arts : Vue des carrières de la Cervara, 1839.
  • Narbonne, musĂ©e des Beaux-Arts : Les sources de l'AlphĂ©e[7].
  • Montpellier, musĂ©e Fabre : Vue prise dans les Apennins sur le sommet du mont Lavernia, 1836.
  • Paris :
    • École nationale supĂ©rieure des beaux-arts :
      • Castel Fusano, près de Rome, pierre noire et craie blanche et bleue sur papier bleu cintrĂ©, 41,7 Ă— 54,9 cm[8]. Bertin fait son voyage en Italie entre 1821 et 1823 oĂą il est Ă©merveillĂ© devant la nature mĂ©diterranĂ©enne. La pineraie de Castelfusano est un lieu privilĂ©giĂ© des paysagistes du XIXe siècle et Bertin ne manque pas de croquer Ă  son tour ce grand massif d'arbres aux formes pittoresques[9] ;
      • Villa Pamphili-Rome, pierre noire et craie blanche sur papier bleu cintrĂ©, 59 Ă— 43 cm[10]. Bertin a arpentĂ© les lieux les plus frĂ©quentĂ©s de Rome dont le parc de la villa Pamphili. Ce dessin est très composĂ© dans sa mise en page et ses effets de lumière. Il est le rĂ©sultat d'une recomposition en atelier d'après des notations rapides prises sur le vif[11] ;
      • Paysage d'Italie, esquisse au graphite, plume, encre brune, lavis brun, rehauts d'aquarelle verte, ocre et bleue sur papier beige, 38,9 Ă— 55,9 cm[12]. Cette vue ne porte aucune indication de lieu mais elle est inspirĂ©e sans aucun doute des sites italiens, et en particulier des alentours de Rome qui ont particulièrement retenu l'attention de Bertin lors de son voyage[13] ;
      • Meyringhen, plume et encre brune sur esquisse au graphite sur papier beige, 48 Ă— 63 cm[14]. C'est en 1844 que Bertin sĂ©journe en Suisse, avant de partir l'annĂ©e suivante pour l'Orient. Le site montagneux de Meyringhen, situĂ©e sur le prolongement de la rive est du Brienzersee, semble avoir Ă©tĂ© une des destinations prĂ©fĂ©rĂ©es de l'artiste. Cette composition se distingue par son cadrage serrĂ© sur une partie d'un versant montagneux occupĂ© d'Ă©boulis rocheux[15] ;
      • Brousse - Asie mineure, pierre noire et craie blanche sur papier bleu cintrĂ©, 27,5 Ă— 38,4 cm[16]. Bertin entreprend en 1845 un voyage qui le mène de la Turquie Ă  l'Égypte. Il s'arrĂŞte notamment Ă  Bursa, une des plus grandes villes de la rĂ©gion de Marmara situĂ©es le long de la mer Noire. Cette ville retient l'attention de l'artiste en raison de sa grande mosquĂ©e, qui comporte vingt dĂ´mes et deux minarets[17].
    • Ă©glise Saint-Thomas-d'Aquin : Le Christ au Mont des Oliviers, 1837.
    • musĂ©e d'Orsay :
      • Vue de la forĂŞt de Fontainebleau, 1831 ;
      • Un ermitage dans une ancienne excavation Ă©trusque près de Viterbe, 1833.

Distinctions

Notes et références

  1. Archives de Paris, 6e arrondissement, acte de décès no 3675, vue 8 / 31.
  2. Jean-Baptiste Greuze, Édouard Bertin enfant, vers 1801, par Paris, musée du Louvre, notice sur cartelfr.louvre.fr.
  3. Éléments biographiques d'après Hippolyte Taine, Derniers essais de critique et d'histoire, Paris : Hachette, 3e édition, 1903, p. 338-358.
  4. John Lemoine in : Le Livre du centenaire du Journal des débats, cité par Henri Avenel, Histoire de la presse française depuis 1789 jusqu'à nos jours, Paris : E. Flammarion, 1900, p. 468.
  5. Victor Hugo écrit en à Louise Bertin, sœur d'Édouard : « Vous savez comme j’aimais Édouard, grand talent comme vous, grand cœur comme vous. Sa peinture était sœur de votre musique. Croyons à la vie supérieure et espérons. »
  6. MUDO - Musée de l'Oise, Édouard Bertin dans les collections.
  7. webmuseo.com.
  8. « Vue de Castelfusano près de Rome, Édouard Bertin », sur Cat'zArts.
  9. Emmanuelle Brugerolles (dir.), Ingres et ses élèves, Carnets d’études 39, Beaux-arts de Paris éditions, 2017, p. 97, Cat. 30.
  10. « Villa Pamphili-Rome, Édouard Bertin », sur Cat'zArts.
  11. Emmanuelle Brugerolles, op. cit., p. 99, Cat. 31.
  12. « Paysage d'Italie, Édouard Bertin », sur Cat'zArts
  13. Emmanuelle Brugerolles, op. cit., p. 99, Cat. 32.
  14. « Meyringhen, Édouard Bertin ».
  15. Emmanuelle Brugerolles, op. cit., p. 102, Cat. 33.
  16. « Brousse - Asie mineure, Édouard Bertin », sur Cat'zArts.
  17. Emmanuelle Brugerolles, op. cit., p. 104, Cat. 34.
  18. « Bertin, Édouard François », base Léonore, ministère français de la Culture.

Annexes

Bibliographie

  • Victor Frond, « Bertin », in : Le panthĂ©on des illustrations françaises au XIXe siècle, tome I (texte en ligne).
  • Charles ClĂ©ment, Catalogue des tableaux et dessins de Édouard Bertin exposĂ©s Ă  l'École des Beaux-arts, Paris, Impr. J. Claye, 1872.
  • Charles Blanc, « Édouard Bertin », in : Les Artistes de mon temps, Paris, F. Didot, 1876, p. 249-261 (texte en ligne).

Articles connexes

Liens externes

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