Écuries du château de Chaumont en Charolais
Les écuries du château de Chaumont en Charolais, ouvertes au public, sont situées sur la commune de Saint-Bonnet-de-Joux en Saône-et-Loire, entre Cluny et Charolles, sur une éminence, à la frontière de l'ancien fief du Charolais et du duché de Bourgogne. Le domaine est la résidence de famille de Laguiche (anciennement "La Guiche") depuis le XVe siècle.
Écuries du château de Chaumont en Charolais | ||||
Vue d'ensemble, depuis la grille du parc. | ||||
Architecte | François Blondel | |||
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Début construction | 1648 | |||
Fin construction | 1652 | |||
Propriétaire actuel | Famille de Laguiche | |||
Protection | Classé MH (1982, écuries) Inscrit MH (2017, domaine) |
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Coordonnées | 46° 29′ 47″ nord, 4° 25′ 17″ est | |||
Pays | France | |||
Région | Bourgogne-Franche-Comté | |||
Département | Saône-et-Loire | |||
Commune | Saint-Bonnet-de-Joux | |||
Géolocalisation sur la carte : Saône-et-Loire
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
Géolocalisation sur la carte : France
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Site web | www.chaumont-laguiche.fr | |||
Description
Historique du château de Chaumont en Charolais
Ancienne forteresse des marches du Charolais, rachetée au XVe siècle par les seigneurs de La Guiche à la famille de Chaumont (maison éteinte), le château est devenu, dès le XVIe siècle, demeure de plaisance, lorsque Pierre de La Guiche, ambassadeur de France, décida d'abattre la forteresse pour construire un château neuf dans le style de la prime Renaissance française. Des trois ailes de ce château, ne subsiste que la façade Est, flanquée d'une grosse tour ronde, dite tour d'Amboise, couronnée de mâchicoulis. Les grilles de ses fenêtres proviennent des forges de l'abbaye de Cluny.
À la suite de la Révolution, l'aile subsistante fut doublée dans son épaisseur. Sa façade occidentale fut construite au XIXe siècle par Charles Laisné dans un style néogothique. Le parc à l'anglaise et son saut de Loup, sont l’œuvre de l'architecte paysagiste parisien Chatelain.
Les écuries princières
C'est l'une des plus grandes écuries privées d'Ancien Régime en France, édifiées entre 1648 et 1652 sous l'ordre d'Henriette de La Guiche, pour son époux Louis-Emmanuel de Valois, duc d'Angoulême, petit-fils du roi Charles IX, par l'architecte François Blondel[1], ingénieur du roi, futur directeur de l'Académie Royale d'Architecture sous Louis XIV.
Ce palais équestre, très ornementé, a les proportions d'une grande grange bourguignonne. Deux très hautes souches de cheminées se dressent à l'aplomb du mur de façade ; au centre du bâtiment, le portail principal est surmonté d'une niche abritant la statue équestre de Philibert de La Guiche, Grand maître de l'Artillerie du roi, sous Henri III et Henri IV[2], ayant sauvé les Protestants de Mâcon lors de la Saint Barthélémy.
L'agencement intérieur correspond en tout point à l'écurie idéale de Léonard de Vinci, jusque dans ses proportions.
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La légende raconte que ces écuries étaient destinées à abriter 99 chevaux, nombre maximum autorisé pour un gentilhomme, seul le roi pouvant en disposer davantage.
Les écuries, propriété privée, sont ouvertes au public.
Statut
- Propriété de la famille de Laguiche depuis le XVe siècle
- Ouverture au public depuis 2015 du parc et des grandes écuries
- Les écuries sont classées Monument Historique[3] depuis septembre 1982. Le domaine (château, chapelle, parc, hameau, prés) est inscrit Monument Historique depuis 2017.
Historique
- Avant le XVe siècle : l'ancien château féodal est occupé par la famille de Chaumont.
- XVe siècle : cession du château, avec terres et justices, à la famille de La Guiche, à laquelle il appartient encore.
- Début du XVIe siècle : reconstruction du château par Pierre de La Guiche, ambassadeur de France, conseillé par Jacques d'Amboise, abbé de Cluny, oncle de son épouse.
- 1584 : achèvement des travaux de reconstruction du château par Philibert de La Guiche.
- 1648-1652 : Henriette de La Guiche fait construire les écuries par l'architecte Blondel.
- 1858-1875 : Philibert Bernard de Laguiche fait construire la façade occidentale par l'architecte Charles Laisné.
- 1982 : les écuries sont classées au titre des monuments historiques[4].
- juin 1944 : arrestation du marquis de Laguiche, maire de Saint-Bonnet-de-Joux, dans le château (où était installée une garnison allemande)[5].
- 2017 : le reste du domaine (château, chapelle, hameau, parc, prés) est inscrit au titre des monuments historiques[4].
Notes et références
- Louis Savot, « L'architecture françoise des bastiments particuliers, 2nde édition augmentée des notes de Monsieur Blondel », Revue scientifique, , p. 109 : « La plus belle Ecurie qui soit en France est celle que feu Monsieur Mansard a fait batir à Maisons près de Saint-Germain en Laye. J’en ay autrefois fait construire une à Chaumont la Guiche en Charolais qui a passé pour belle, quoy qu’elle soit à deus rangs»
- Fernand Nicolas, « La page du cheval », Images de Saône-et-Loire, no 131, , p. 14 et 15.
- Notice no PA00113423, base Mérimée, ministère français de la Culture
- « Château de Chaumont », notice no PA00113423, base Mérimée, ministère français de la Culture
- Arrestation précédée d'une série d'événements dont la chronologie est la suivante : « raid » allemand sur le village le 14 juin en représailles au démantèlement du poste d’observation que les occupants avaient installé à Suin, traque des « terroristes », destruction de la maison de René Fléchard (chef maquisard local), incendie de l’hôtel du Cerf dans lequel a péri une vieille dame invalide et intrusion des soldats en plein mariage à la mairie puis à l’église. Source : Simone Bonnal-Desvignes, L'arrestation du marquis de Laguiche, juin 1944, Lyon, Jacques André Editeur, .
Voir aussi
Bibliographie
- Pascal Liévaux et Patrice Franchet d'Espèrey, Architecture équestre. Hauts lieux dédiés au cheval en Europe, Actes Sud, .
- Pascal Liévaux, Les écuries des châteaux français, Paris, Editions du Patrimoine, .
- Louis-Gaspar Siclon, « Ecuries de Chaumont », Revue de la cavalerie Blindée, no 264, , p. 22-24.
- Michèle Pesenti, Les écuries de Chaumont en Charolais, , chap. 197, p. 2 à 5.
- Raymond Oursel, Inventaire départ. Cant. de Saint-Bonnet-de-Joux, Mâcon, Archives départementales de Saône-et-Loire, .
Articles connexes
Liens externes
- Site officiel
- Ressource relative à l'architecture :
- Ressource relative à la musique :
- Site officiel des écuries