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Zhong Kui

Zhong Kui (chinois simplifiĂ© : 钟驗 ; chinois traditionnel : 鍟銗 ; pinyin : Zhƍng KuĂ­ ; en corĂ©en : Jong Gyu (hangulìą…ê·œ) ; en japonais : Shƍ Ki ; en vietnamien : Chung Quỳ) est un exorciste lĂ©gendaire de Chine.

Zhong Kui
Zhong Kui peint avant 1304, par Gong Kai.
Biographie
Naissance
Zhongnan Mountains (en)
Activité
Zhong Kui protĂ©geant les rĂȘves de l'Empereur, par Yoshitoshi en 1890.

Il est souvent représenté dans l'art japonais. Il y apparaßt barbu, armé d'une longue épée et portant parfois un large chapeau de paille. Ce héros combat et met à mort des oni (diables japonais).

À TaĂŻwan et dans le sud du Fujian, Ă  la fin de certaines cĂ©rĂ©monies de la fĂȘte des fantĂŽmes, on demande parfois Ă  un maĂźtre taoĂŻste ou Ă  un acteur incarnant Zhong Kui armĂ© d’une Ă©pĂ©e, d’exĂ©cuter une danse censĂ©e chasser les esprits malĂ©fiques. Traditionnellement, ce spectacle Ă©tait considĂ©rĂ© comme dangereux pour le public ordinaire qui partait avant son exĂ©cution.

Dans le monde chinois, Zhong Kui apparaĂźt parfois en dieu protecteur sur les portes.

LĂ©gende

Selon la tradition chinoise, c’était un jeune homme douĂ© pour les Ă©tudes mais fort laid vivant sous la dynastie Tang. Il se rendit une annĂ©e aux examens impĂ©riaux avec son ami Du Ping (杜ćčł) et arriva en tĂȘte du concours. Cependant, lors de l’entrevue que les laurĂ©ats devaient avoir avec l’empereur, ce dernier le jugea trop laid pour occuper une fonction publique et annula son titre de bachelier. De dĂ©pit, Zhong Kui se jeta tĂȘte la premiĂšre contre les marches du palais et en mourut. L’empereur lui offrit Ă  titre posthume une robe de fonctionnaire et le roi des Enfers le nomma chef des fantĂŽmes en compensation. Pour remercier Du Ping qui avait organisĂ© ses funĂ©railles, Zhong Kui revint sur terre la veille du Nouvel an pour arranger un mariage entre lui et sa sƓur, Ă©pisode Ă©voquĂ© dans l’opĂ©ra de PĂ©kin, Zhong Kui marie sa sƓur (éŸéŠ—ć«ćŠč).

La premiĂšre mention littĂ©raire connue de ce personnage se trouverait dans l’Histoire non officielle des Tang (攐逾ćČ), ouvrage perdu datant de la dynastie Song. L’empereur Tang Xuanzong, malade, aurait vu dans un cauchemar un dĂ©mon voler une de ses flĂ»tes et la bourse brodĂ©e de la favorite Yang Guifei. Un dĂ©mon plus grand portant une coiffe de mandarin serait alors apparu et aurait fait fuir le premier aprĂšs lui avoir arrachĂ© un Ɠil qu’il aurait avalĂ©. Il se serait alors prĂ©sentĂ© comme Zhongkui de Nanshan (aujourd'hui Zhong Nanshan (zh), ç»ˆć—ć±±, Ă  Xi'an, dans la province du Shaanxi), ayant jurĂ© de dĂ©barrasser l’empire des influences nĂ©fastes. L’empereur se rĂ©veilla guĂ©ri et ordonna au peintre officiel Wu Daozi de faire le portrait de l’esprit exorciste, et d’en faire placer un sur la porte de sa chambre Ă  coucher. Encore au XIXe siĂšcle, Zhong Kui apparaĂźt parfois sur les portes en dieu protecteur.

Origine ancienne

Le mythe de Zhong Kui aurait des origines plus anciennes que la dynastie Tang. Selon les Ă©rudits Yang Shen (杚慎, 1488-1559), Gu Yanwu (éĄ§ç‚Žæ­Š, 1613-1682) et Zhao Yi (zh) (è””çżŒ, 1727-1814), le nom du personnage serait une variante graphique de zhong kui (终葔 / 甂葔, zhƍngkuĂ­), un objet rituel d’exorcisme, dont le nom serait l’expansion disyllabique de zhui (怎), bĂąton servant Ă  chasser les esprits, selon des livres anciens comme le Zhouli. Selon le folkloriste taĂŻwanais Hu Wanchuan (èƒĄèŹć·), le personnage de Zhong Kui serait liĂ© aux traditions chinoises anciennes de l’exorcisme nuo, dans lequel des jeunes gens dĂ©guisĂ©s expulsaient les mauvaises influences du palais lors de la pĂ©riode du Nouvel An chinois.

Lien externe

CortĂšge de fantĂŽmes menĂ©s par Zhong Kui conduisant sa sƓur Ă  son futur mari, par Gong Kai.

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