Yvette LĂ©vy
Yvette Henriette Lévy, née Dreyfuss le dans le 11e arrondissement de Paris, est une survivante française et un témoin de la Shoah.
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Yvette Henriette Dreyfus |
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Biographie
Yvette Henriette Dreyfuss naît le dans le 11e arrondissement de Paris[1].
Les parents d’Yvette Lévy sont des juifs alsaciens qui ont déménagé en banlieue parisienne à Noisy-le-Sec, où elle grandit avec ses deux frères[2].
La famille part jusqu'à Tours en 1940, au moment de l'exode. De retour à Paris, elle subit les lois sur le statut des juifs décrétées par le régime de Vichy.
Jeune fille pratiquante, elle est monitrice aux éclaireurs israélites de France et s'occupe du sauvetage d'enfants juifs après la rafle du Vél' d’Hiv'.
Sa maison de Noisy ayant été bombardée en 1944, Yvette Lévy est arrêtée sur ordre d'Alois Brunner dans la nuit du , à Paris, avec les enfants de la maison de l’Union générale des Israélites de France (UGIF) au 9 de la rue Vauquelin, dans le 5e arrondissement de Paris. Elle est internée au camp de Drancy, puis, déportée dans le dernier convoi parti de Drancy, le , le convoi no 77 avec 1 300 personnes, au camp de concentration et d'extermination d'Auschwitz-Birkenau[3].
En 1944, elle est transférée dans le camp de Kratzau dépendant du camp de concentration de Gross-Rosen où elle travaille dans une usine d'armement. Elle est libérée le et rentre en France où elle retrouve ses parents et ses deux frères.
Elle se marie après la guerre à Robert Lévy, un imprimeur juif non pratiquant[4].
TĂ©moigner
Membre de la Fédération nationale des déportés et internés résistants et patriotes (FNDIRP), après le décès de son époux elle y milite activement, elle siège au bureau national de cette association. Elle est membre de l'Amicale des déportés d'Auschwitz, devenue l'UDA, Union des déportés d'Auschwitz.
Yvette Lévy fait partie des dernières survivantes de la Shoah. Elle consacre depuis plusieurs années une grande partie de son temps à témoigner.
Distinctions
DĂ©corations
- Commandeur de la Légion d'honneur (2021)[5]. Elle a été faite chevalière le [6], avant d'être promu au grade d'officier le [7].
- Commandeur de l'ordre national du Mérite Elle a été faite chevalière le par décret du [8], a été promu officier par décret du [9]. Elle obtient le grade de commandeur par décret du [10].
- Croix du combattant
- Croix du combattant volontaire de la RĂ©sistance
Notes et références
- Yvette Henriette Lévy. mémorial de la shoah.
- « Yvette Levy », sur http://www.enseigner-histoire-shoah.org/ (consulté le )
- Marc Fineltin, « LEVY née DREYFUSS Henriette "Gypsy" », sur http://www.memoresist.org/ (consulté le )
- Corine Chabaud, « Comment croire en Dieu après Auschwitz ? », La Vie, 20 janvier 2015.
- « Décret du 31 décembre 2021 portant promotion dans l'ordre national de la Légion d'honneur », sur www.legifrance.gouv.fr, (consulté le )
- DĂ©cret du 2 avril 1999 portant promotion et nomination
- Décret du 31 décembre 2010 portant promotion et nomination
- DĂ©cret du 10 mai 1995 portant promotion et nomination
- DĂ©cret du 14 novembre 2005 portant promotion et nomination
- DĂ©cret du 15 novembre 2018 portant promotion et nomination
Liens externes
- Interviews avec Yvette LĂ©vy
- MĂ©moires d'Auschwitz, Mars 2005
- Interview de TV5
- Amicale des déportés d'Auschwitz
- Auschwitz chemin de mémoire … pour aujourd’hui
- Auschwitz les jeunes parlent
- Un passé qui ne passe pas - Drancy, 2005
- Une journée à Auschwitz - Témoignage d'Yvette Lévy
- Yvette LĂ©vy sur le site MĂ©moire et espoirs de la RĂ©sistance
- Convoi 77 - TĂ©moignage d'Yvette LĂ©vy, 2019