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Yves Benot

Yves Bénot ou Yves Benot, pseudonyme d'Édouard Helman, né à la Ferté-sous-Jouarre le et mort à Paris 14e le [1], est un journaliste et un militant anticolonialiste. Il a rédigé de nombreux ouvrages consacrés au colonialisme.

Yves Benot
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Biographie
Naissance
Décès
SĂ©pulture
Nom de naissance
Édouard Helman
Pseudonyme
Yves Benot
Nationalité
Activités
Ĺ’uvres principales
Comment la Convention a-t-elle voté l'abolition de l'esclavage en l'an II ? (d)
Vue de la sépulture.

Biographie

Son père, médecin né en Roumanie, exerçait à La Ferté-sous-Jouarre et se distingua pendant la bataille de la Marne en 1914. Arrêtés et déportés en 1943, lui et son épouse furent probablement exécutés à leur arrivée en camp d'extermination[2]. Interrompant des études de lettres, Yves Benot rejoint pour sa part la France libre par l'Espagne. Après la fin de la guerre, il reprend une activité littéraire (préparation d'un volume de textes d'Antonin Artaud) et politique (Revue du Moyen-Orient). Il commence aussi une carrière de professeur de lettres, d'abord au Maroc où il exerce une activité journalistique.

Revenu en France, il travaille dans des publications liées au Parti communiste français, notamment aux Lettres françaises de 1953 à 1956[2]. En 1958, il rejoint la Guinée nouvellement indépendante pour enseigner au lycée de garçons de Conakry. En 1962, après le procès des enseignants, il rejoint le Ghana de Nkrumah où il reste jusqu'à la chute de celui-ci.

En 1976, il soutient sa thèse de doctorat d’État devant l’UniversitĂ© de Paris-8, portant le titre « Fonctions historiques des idĂ©ologies et de la science d’après l’exemple de l’Afrique noire Â» ce qui lui permet d'obtenir le titre de docteur ès lettres[2].

Très inspiré par les Lumières du XVIIIe siècle, il démontre leur avance sur leur temps malgré leurs ambiguïtés. Il estime que, plutôt que de s'indigner, rétrospectivement, des insuffisances de la lutte contre l'esclavage, il convient surtout de réintégrer la colonisation dans l'Histoire et d'en comprendre les mécanismes.

Dans son ouvrage, Massacres coloniaux (1994), il s'insurge d'une « rĂ©vision de l’histoire coloniale » accusant les historiens Charles-Robert Ageron, RenĂ© RĂ©mond ou Denise Bouche, ce que Guy PervillĂ© dĂ©crit comme Ă©tant la dĂ©marche d'un « anticolonialiste militant Â»[3].

Il est inhumé le au cimetière du Père-Lachaise (36e division)[4].

Publications

  • IdĂ©ologies des indĂ©pendances africaines, Paris, Maspero, 1969.
  • IndĂ©pendances africaines. IdĂ©ologies et rĂ©alitĂ©s, Paris, Maspero, 2 vol., 1975.
  • Diderot, de l’athĂ©isme Ă  l’anticolonialisme, Paris, Maspero, 1970.
  • Histoire philosophique et politique des deux Indes, Paris, Maspero, 1981.
  • Les DĂ©putĂ©s africains au Palais-Bourbon, Paris, Chaka, 1989.
  • Massacres coloniaux. 1944-1950 : la IVe RĂ©publique et la mise au pas des colonies françaises, Paris, La DĂ©couverte, 1994.
  • La RĂ©volution et la fin des colonies, Paris, La DĂ©couverte, 1987.
  • La DĂ©mence coloniale sous NapolĂ©on, Paris, La DĂ©couverte, 1992.
  • La Guyane sous la RĂ©volution ou l’Impasse de la RĂ©volution pacifique, Paris, Ibis rouge Éditions, 1997.
  • Comment Santo Domingo n'a pas Ă©tĂ© occupĂ© par la RĂ©publique française en 1795-1796 (An III-IV), Annales Historiques de la RĂ©volution française, 1998, no 1(79 Ă  87)
  • La ModernitĂ© de l’esclavage. Essai sur l’esclavage au cĹ“ur du capitalisme, Paris, La DĂ©couverte, 2003.
  • Les Lumières, l’esclavage et la colonisation, Paris, La DĂ©couverte, 2005.

Notes et références

  1. Relevé des fichiers de l'Insee
  2. Yves BĂ©not (1920-2005), Marcel Dorigny, ahrf.revues.org, p. 151-154
  3. Les historiens de la guerre d’Algérie et ses enjeux politiques en France, Guy Pervillé, histoire-sociale.univ-paris1.fr
  4. « Mémoire nécrologie », Dom Tom Com, no 53,‎ (lire en ligne)

Liens externes

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