Yolande d'Anjou
Yolande d'Anjou, née à Nancy le (avec son frère jumeau Nicolas) et morte dans la même ville le , est duchesse de Lorraine (1473) et de Bar (1480) [1].
Dessin de Louis Boudan, collection Roger de Gaignières, Paris, BnF, XVIIe siècle.
Duchesse de Lorraine | |
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Prédécesseur | |
Successeur | |
Duchesse de Bar | |
Prédécesseur | |
Successeur |
Naissance | |
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Décès |
(Ã 54 ans) Nancy |
Activité | |
Famille | |
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Fratrie |
Jean II d'Anjou Louis d'Anjou Nicolas d'Anjou (d) Marguerite d'Anjou Charles d'Anjou (d) Anne d'Anjou (d) René d'Anjou (d) Isabelle d'Anjou (d) |
Conjoint |
Ferry II de Lorraine (Ã partir de ) |
Enfants |
René II de Lorraine Jeanne de Lorraine (d) Marguerite de Lorraine Pierre de Lorraine (d) Nicolas de Lorraine Yolande de Lorraine (d) |
Biographie
Fille de René Ier d'Anjou, roi de Naples, duc d'Anjou, de Bar et de Lorraine, comte de Provence, et d'Isabelle, duchesse de Lorraine, elle a été prénommée Yolande en l'honneur de sa grand-mère Yolande d'Aragon. Son titre de duchesse de Bar peut entraîner une confusion avec Yolande de Bar, son arrière-grand-mère.
Elle épouse à Nancy en 1445 son cousin Ferry II de Lorraine (1417[2] - 1470), comte de Vaudémont. Ce mariage, décidé en 1431, met fin au litige qui perdurait entre les pères des deux époux, à propos de la succession du duché de Lorraine. Ils eurent comme enfants :
- Pierre de Lorraine, mort en 1451 ;
- René II de Lorraine (1451 - 1508), comte de Vaudémont, duc de Lorraine et de Bar ;
- Nicolas de Lorraine, seigneur de Joinville et de Bauffremont, mort vers 1476 ;
- Jeanne de Lorraine (° 1458 †1480), mariée en 1474 avec Charles IV, comte du Maine (1446 - 1481) ;
- Marguerite de Lorraine (° 1463 †1521), mariée en 1488 avec René (1454 - 1492), duc d'Alençon (béatifiée) ;
- Yolande de Lorraine, morte en 1500, mariée en 1497 avec Guillaume II, landgrave de Hesse (1469 - 1509).
En 1473, à la mort de son neveu Nicolas Ier, duc de Lorraine, elle hérite du duché de Lorraine et le transmet immédiatement à son fils René II. Elle fait de même en 1480, à la mort de son père, avec le duché de Bar[3].
Elle fut inhumée avec son époux, au milieu du chœur de la collégiale Saint-Laurent de Joinville, disparue à la Révolution, où se voyait leur gisant, sculpté dans le marbre, dont l'aspect est connu par une gravure[4] - [5].
Adaptations à partir de sa biographie
La vie de Yolande d'Anjou a fait l'objet de trois adaptations dans lesquelles la « fille du Roi René » est présentée comme une belle jeune princesse aveugle (bien qu'historiquement cette infirmité soit peu probable) dont le chevalier (ou comte) dit « Vaudémont » (correspondant au comte Ferry II de Vaudémont) est tombé amoureux[6] - [7].
- La Fille du roi René (en danois : Kong Renés Datter), pièce en un acte créée en 1845 par le dramaturge danois Henrik Hertz.
- Iolanta, opéra en un acte de Piotr Ilitch Tchaïkovski, créé en 1892 sur un livret de Modeste Tchaïkovski d'après la pièce de Henrik Hertz.
- King René's Daughter, un film muet américain de 1913 relatant les aventures de la fille du Roi René, basée sur le récit d'Henrik Hertz et l'opéra de Tchaïkovski.
La pièce de théâtre La Fille du Roi René (présentée comme un drame-vaudeville en un acte) signée par l'auteur dramatique et auteur de chansons Gustave Lemoine est une libre adaptation en français de la pièce de Henrik Hertz[8].
Évocations
Dans la supercherie montée par Pierre Plantard et Philippe de Cherisey qui déposèrent un ensemble de documents tapés à la machine à écrire à la Bibliothèque nationale au milieu des années 1960, intitulés Dossiers secrets d'Henri Lobineau afin de prouver l'existence ancienne de l'ordre du prieuré de Sion, Yolande d'Anjou (sous le nom de Iolande de Bar épouse de Ferri dit « seigneur de Sion-Vaudémont » et dont la date de naissance correspond) est présentée comme une des « grands-maîtres » du prieuré[9].
Cette thèse sans fondement historique, reprise par le livre d'ésotérisme dénommé L'Énigme sacrée écrit par les Britanniques Michael Baigent, Richard Leigh et Henry Lincoln, inspira également le célèbre roman de Dan Brown dénommé Da Vinci Code. Celui-ci évoque la princesse dans son récit au travers d'une liste inscrite sur un vieux parchemin trouvé par un des personnages du roman et la désignant en tant que successeur de son père René d'Anjou à la tête de l'hypothétique confrérie entre 1480 et 1483[10].
Ascendance
Notes et références
- Google livre, Histoire de Lorraine... de Augustin Calmet, tome VI page CXV, consulté le 4 avril 2019.
- Medieval Lands.
- Google livre Recherches sur les monnaies des ducs héréditaires de Lorraine de Louis Felicien Joseph Caignart de Saulcy, consulté le 4 avril 2019.
- « Collégiale Saint-Laurent de Joinville », sur tombes-sepultures.com (consulté le )
- « Traité historique et critique sur l'origine et la généalogie de la Maison de Lorraine, p. 190-193 », sur books.google.fr (consulté le )
- Site Res Musica, article « Nancy, Iolanta revient à ses origines lorraines », consulté le 4 avril 2019.
- Google Books Phenomenology of Space and Time: The Forces of the Cosmos and the ontopoietic genesis of life, book one, publié par Anna-Teresa Tymieniecka, consulté le 4 avril 2019.
- Google livre La fille du roi René, drame-vaudeville en un acte de Gustave Lemoine, consulté le 4 avril 2019.
- Google livre L'Énigme sacrée. L'histoire de la France et de notre civilisation remise en question (extrait) de Michael Baigent, Richard Leigh et Henry Lincoln, consulté le 4 avril 2019.
- Google livre, Da Vinci Code de Dan Brown (extrait), consulté le 4 avril 2019.
Voir aussi
Bibliographie
- La Fille Du Roi René: Drame Danois d'Henrik Hertz, 1872, Hachette (ISBN 9782012891043)
- Jean-Michel Matz (dir.) et Élisabeth Verry (dir.), Le Roi René dans tous ses États, Paris, Éditions du patrimoine, Centre des monuments nationaux, , 239 p. (ISBN 978-2-7577-0069-3, présentation en ligne).