Yael Lerer

Yael Lerer est née le 15 février 1967 à Tel Aviv, en Israël.

Elle déménage en France en 2008 puis obtient la nationalité française en 2016. Yael Lerer soutient la Coalition des femmes pour la paix (en) et les actions menées par la campagne Boycott from Within (en) issue du mouvement BDS[1].

En 2000, elle fonde la maison d'édition Andalus, aujourd'hui disparue, spécialisée dans la traduction d'œuvres de la littérature arabe en hébreu[2]. Elle reçoit le soutien de Mahmoud Darwich, Edward Saïd, Elias Khoury, Mohamed Berrada et Mohamed Choukri. Elle travaille avec l'artiste palestinien Sharif Waked (en) pour l'illustration des livres[3].

En 2013, elle interprète le rôle d'une avocate dans le film palestinien Omar[4]. Réalisé par Hany Abu-Assad, le film remporte le prix spécial de la section Un certain regard au Festival de Cannes 2013[5]. Il est nommé pour représenter la Palestine aux Oscars du cinéma 2014 dans la catégorie meilleur film en langue étrangère[6].

Membre fondateur du parti politique israélien Balad en 1995, elle en fut sa porte-parole et l'attachée parlementaire à la Knesset du député Azmi Bishara[7] - [8].

En 2008, elle déménage en France, tout en maintenant un lien avec Balad, apparaissant d'ailleurs sur la liste du parti lors des élections législatives israéliennes de 2013[9].

Le 16 juillet 2014, elle participe à une manifestation à Paris en soutien au peuple palestinien dans le contexte d'un conflit armé entre Israël et Gaza. Elle dénonce notamment « le soutien automatique » des gouvernements occidentaux à Israël et critique la « complicité des médias » qui « perpétuent » le conflit, ajoutant que « les deux peuples vivront ensemble ou ils mourront ensemble »[10].

En 2023, elle est candidate à l'occasion d'une élection législative partielle dans la 8^e circonscription des Français établis hors de France après l'annulation par le Conseil constitutionnel de l'élection de Meyer Habib en raison d'« irrégularités manifestes » et de « manipulations » constatées en juin 2022[11]. Soutenue par la coalition de gauche de la Nouvelle Union populaire écologique et sociale, elle déclare s'opposer aux « gouvernements d'extrême droite » en Italie et en Israël, se battre contre « l'escalade du conflit israélo-palestinien » et entend « défendre les acquis démocratiques en Turquie »[12].

Le 2 avril 2023, à l'issue du premier tour, elle n'obtient que 2 445 voix, soit 15,67 % des suffrages exprimés, arrivant donc en 3^e position de l'élection, derrière Meyer Habib, candidat à sa réélection, soutenu par Les Républicains et arrivé largement en tête avec 38,35 % des suffrages et la candidate Renaissance, Deborah Abisror-de Lieme, arrivée 2^e avec 24,67 % des suffrages[13].

Elle ne donne pas de réelles consignes de vote, mais marque son hostilité à la candidature de Meyer Habib dans un post publié sur sa page Facebook, en le désignant comme « quelqu’un qui prône le soutien inconditionnel de la politique de l'État d'Israël, l'occupation et la colonisation »[14].