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Xiang Zhongfa

Xiang Zhongfa (搑濠揑) (1879 – ) Ă©tait un dirigeant du Parti communiste chinois (PCC) qui fut SecrĂ©taire gĂ©nĂ©ral du Parti communiste chinois, fut arrĂȘtĂ© et exĂ©cutĂ© par le Guomindang (GMD).

Xiang Zhongfa
搑濠揑
Illustration.
Fonctions
2e Secrétaire général du
parti communiste chinois
–
(2 ans, 11 mois et 23 jours)
Prédécesseur Chen Duxiu
Successeur Li Lisan
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Shanghai (Dynastie Qing)
Date de décÚs
Lieu de décÚs Shanghai (République de Chine)
Nationalité Chinoise
Parti politique Parti communiste chinois
Secrétaires généraux du Parti communiste chinois

Biographie

Origines

Xiang est nĂ© dans une famille pauvre Ă  Shanghai en 1880. Il quitte l’école Ă©lĂ©mentaire pour dĂ©mĂ©nager avec ses parents sur le lieu de ses ancĂȘtres au Hubei. À l’ñge de 14 ans il devient apprenti dans un arsenal de Hanyang, un district de Wuhan. Quand l’arsenal ferme, Xiang se mit Ă  travailler pour un propriĂ©taire terrien dans le Jiangxi, comme serviteur. Trois ans plus tard il fut recommandĂ© par son employeur pour travailler dans une compagnie de transport maritime Ă  Wuhan. Il obtint une promotion rapide d’officier en second au bout de quatre mois, puis officier en chef au bout de deux ans. AprĂšs plusieurs annĂ©es de vie difficile, Xiang fut transfĂ©rĂ© sur un bateau de la compagnie Han Zhiping, et fut Ă©lu au syndicat de cette compagnie. En 1921, Xiang devint le vice-prĂ©sident du syndicat de Han Zhiping et rejoignit le PCC.

Ascension

Avec l’ExpĂ©dition du Nord, l’armĂ©e du GMD prit une partie du Hubei et s’avança vers Wuhan. Pour soutenir cette action, Xiang et un autre activiste cĂ©lĂšbre du PCC, Xu Baihao (èźžç™œæ˜Š) mobilisĂšrent les travailleurs pour faire grĂšve contre les seigneurs de la guerre locaux, et Ă©tablirent le syndicat ouvrier de la province du Hebei, ce qui aida la progression de l’armĂ©e du GMD. Xiang fut Ă©lu membre du comitĂ© central du PCC pour sa contribution. Xiang Ă©tait un des activistes les plus connus avec Su Zhaozheng (è‹ć…†ćŸ), Wang Hebo (çŽ‹è·æłą) et Deng Pei (邓ćŸč).

Lorsque l’alliance entre le PCC et le GMD devint incertaine, Xiang exprima son mĂ©contentement, ce qui s’opposait Ă  l’attitude de compromis de Chen Duxiu qui n’attachait que peu d’importance Ă  l’opinion des dirigeants syndicaux. Le point de vue irrĂ©conciliable de Xiang fit grande impression au Komintern qui Ă©mit un tĂ©lĂ©gramme le pour dĂ©noncer les signes d’opportunisme des organes centraux du PCC dans sa politique de compromis avec le GMD et pour demander Ă  tous les membres du PCC de lutter contre cet opportunisme. Le thĂšme Ă  dĂ©fendre Ă©tait que les « chefs des ouvriers et des paysans devaient avoir une influence dĂ©cisive sur le PCC ».

Une des consĂ©quences fut le renvoi de Chen Duxiu durant la confĂ©rence du PCC du et la sĂ©lection de Su et Xiang comme membres intĂ©rimaires du Bureau politique du PCC. Mais la nouvelle direction du PCC issue de la confĂ©rence du avec Qu Qiubai et Li Weihan (李绎汉) Ă©tait loin des objectifs du Komintern car dominĂ©e trop massivement par des intellectuels.

En le Komintern invita le PCC Ă  envoyer une dĂ©lĂ©gation Ă  Moscou pour participer aux cĂ©rĂ©monies du dixiĂšme anniversaire de la rĂ©volution d’octobre. Xiang fut choisi pour conduire cette dĂ©lĂ©gation.

Le , Xiang et huit autres dĂ©lĂ©guĂ©s s’embarquĂšrent pour l’Union soviĂ©tique. Quand ils arrivĂšrent Ă  Moscou ils furent chaleureusement reçus par leurs homologues russes. Xiang participa aux cĂ©rĂ©monies de cĂ©lĂ©bration et Ă  plusieurs confĂ©rences du Komintern et donna des interviews Ă  la radio. Son expĂ©rience et sa comprĂ©hension du mouvement ouvrier en Chine lui gagnĂšrent le respect du Komintern.

À la mĂȘme Ă©poque, le politburo intĂ©rimaire du PCC eut une rĂ©union prolongĂ©e Ă  Shanghai avec Zhou Enlai et Luo Yinong, intellectuels nouvellement Ă©lus, et en l’absence de Wang Hebo qui venait d’ĂȘtre exĂ©cutĂ© par le GMD et de Su qui Ă©tait parti Ă  Moscou comme dĂ©lĂ©guĂ© auprĂšs du Komintern. Il n’y avait aucun reprĂ©sentant des travailleurs dans cet organe central du PCC, une violation directe de la politique du Komintern.

En Xiang Ă©crivit deux lettres Ă  Staline et NikolaĂŻ Boukharine, pour dĂ©noncer les erreurs du PCC. Ces lettres attirĂšrent l’attention de Staline et de Boukharine. Alors en le Komintern demanda au PCC de tenir son sixiĂšme congrĂšs Ă  Moscou de maniĂšre Ă  rĂ©arranger la direction du PCC. Lors de l’ouverture de ce congrĂšs le , Xiang fut nommĂ© prĂ©sident des sessions d’ouverture et fermeture ce qui impliquait sa promotion. Durant le congrĂšs, Xiang attaqua le « gauchisme » de Qu'Qiubai et le « droitisme » de Zhang Guotao, ce qui signifiait qu’il Ă©tait le seul reprĂ©sentant orthodoxe de la rĂ©volution chinoise. Le jour avant la fin de la cĂ©rĂ©monie de clĂŽture de la cession de ce congrĂšs, Pavel Mif, le vice directeur du dĂ©partement d’extrĂȘme orient du Komintern, et aussi le mentor des 28 bolcheviks fournit une liste de candidats pour le comitĂ© central du PCC de 36 membres, dont 22 ouvriers, qui obĂ©issaient Ă  la politique du Komintern. Xiang fut Ă©lu membre du Politburo et SecrĂ©taire gĂ©nĂ©ral du Parti communiste chinois, sans surprise, car parmi les 84 dĂ©lĂ©guĂ©s qui participĂšrent au congrĂšs, 50 d’entre eux Ă©taient des prolĂ©taires, alors que deux ans plus tĂŽt 71 des 82 dĂ©lĂ©guĂ©s Ă©taient des intellectuels. Sans surprise, Zhou Enlai exprima son mĂ©pris en disant que ce sixiĂšme congrĂšs Ă©tait rempli par la foule (6e Politburo).

DĂ©clin et chute Ă  Shanghai

Alors que Xiang fut Ă©lu SecrĂ©taire gĂ©nĂ©ral du Parti communiste chinois, il lui Ă©tait inconcevable de rester Ă  Moscou. Xiang revint donc Ă  Shanghai pour s’occuper des activitĂ©s journaliĂšres du PCC avec un nouveau membre du Politburo Cai Hesen et un membre supplĂ©tif, Li Lisan.

AprĂšs que Xiang fut responsable officiellement du siĂšge du PCC en , il expulsa Cai comme membre du Politburo en raison de sa direction extrĂ©miste de la division du PCC de Sunzi qui entraĂźnait un mĂ©contentement extrĂȘme auprĂšs du centre. Ensuite Xiang publia une Ă©tude du ComitĂ© central du PCC pour tous les membres du PCC dans laquelle il stigmatisait les idĂ©es incorrectes que la rĂ©volution devrait corriger. Enfin Xiang proposa une sĂ©rie de rĂ©formes des organes du PCC, tels que la fusion des syndicats avec les comitĂ©s d’ouvriers, des dĂ©partements de propagande avec les comitĂ©s paysans, l’établissement de comitĂ©s militaires dans le Politburo et la prise de responsabilitĂ© du siĂšge du PCC sur la division du Jiangsu. Cette derniĂšre proposition fut contrĂ©e par Zhou Enlai.

Durant le rĂšgne de Xiang, Li Lisan joua un rĂŽle de plus en plus important. Lorsque Xiang renvoya Cai, il choisit Li pour le remplacer et ce dernier devint un des quatre membres du Politburo et ministre de la propagande du PCC en 1928. Quand le bureau d’extrĂȘme orient du Komintern Ă©mit un ordre contre l’« anti-droitisme Â» et condamna le PCC pour ĂȘtre inefficace en ce sens en 1929, Xiang s’opposa Ă  cette dĂ©cision en prĂ©cisant que Li Ă©tait un candidat appropriĂ© pour faire le travail de communication. Lorsque Xiang envoya Zhou Enlai Ă  Moscou pour de plus amples explications, Li remplaça Zhou dans les tĂąches d’organisation, ce qui lui permit de montrer ses talents.

Lorsque Xiang connut la dĂ©cision du Komintern sur l’« anti-droitisme Â», il prĂ©tendit que la rĂ©volution chinoise Ă©tait Ă  son climax. Li tourna cet aveuglement en un extrĂ©misme, qui fut plus tard appelĂ© la route de Lisan, appelant pour une rĂ©volte armĂ©e dans les villes et une extension de la rĂ©volution dans l’ensemble du pays. À partir de 1930, la route de Lisan Ă©tait mĂ»re avec le support de Xiang. Le PCC abandonna les affaires courantes gĂ©rĂ©es par le siĂšge au profit des divisions dans toutes les provinces avec une prĂ©paration d’une rĂ©volte tous azimuts en octobre. Mais le Komintern exprima son dĂ©saccord en disant qu’il Ă©tablissait des politiques par lesquelles le PCC devrait se concentrer sur des rĂ©voltes dans une ou plusieurs provinces seulement. Xiang soutint Li en considĂ©rant que c’était le moment de faire la rĂ©volution chinoise. AprĂšs plusieurs Ă©changes, la tension monta entre Xiang et le Komintern. Les suspicions et les critiques du PCC envers le Komintern apparaissaient comme une traĂźtrise aux yeux du Komintern.

Avec l’extrĂ©misme et l’aveuglement de la route de Lisan, le PCC souffrit de larges pertes. Le Komintern renvoya Qu'Qiubai et Zhou Enlai en Chine pour appliquer ses politiques, et les 28 bolcheviks furent renvoyĂ©s par leur mentor pour prendre en charge la rĂ©volution chinoise et ils saisirent cette occasion pour dĂ©noncer Li. Xiang et Li ne rĂ©alisaient pas le danger et critiquĂšrent profondĂ©ment ces jeunes Ă©tudiants immatures. Alors le Komintern envoya un tĂ©lĂ©gramme pour demander Ă  Li de se rendre Ă  Moscou pour faire son autocritique. Pavel Mif alla Ă  Shanghai comme Ă©missaire du Komintern. Sous la direction de Mif, la quatriĂšme rĂ©union plĂ©niĂšre du sixiĂšme congrĂšs national du PCC vit le remplacement de Li par le protĂ©gĂ© de Mif, Wang Ming et ses compagnons du groupe des 28 bolcheviks. Bien que Xiang proposa sa dĂ©mission, le Komintern et d’autres responsables du PCC comme Qu'et Zhou pensĂšrent que sa rĂ©putation en tant que dirigeant syndical pouvait ĂȘtre encore utile Ă  la rĂ©volution, et ils refusĂšrent sa dĂ©mission.

Le rĂŽle de Xiang comme chef du parti prit fin, le travail principal du PCC passait des villes aux Soviets dans les provinces, domaine dans lequel Xiang n’avait aucune expĂ©rience. Devenant une marionnette, Xiang se dĂ©tourna de l’action rĂ©volutionnaire et du communisme. Il s’intĂ©ressa aux femmes et Ă  la vie luxueuse. Utilisant les deniers du parti, Xiang vĂ©cut dans une villa avec sa maĂźtresse, ce qui crĂ©a de nombreuses critiques de la part des membres du PCC et rendit Zhou Enlai nerveux dans sa tĂąche de protection des dirigeants.

La vie extravagante de Xiang ne dura qu’un temps. L’arrestation et la renonciation d’un des principaux adjoints de Zhou, Gu Shunzhang ïŒˆéĄŸéĄșç« ), qui Ă©tait le patron de la sĂ©curitĂ© du PCC en 1931, entraĂźna l’arrestation de Xiang le . Le GMD sachant que Xiang leur Ă©tait inutile, Tchang KaĂŻ-chek ordonna son exĂ©cution le lendemain.

Liens externes

Références

    Voir aussi

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