William Sharpe
William Sharpe, né le 6 décembre 1882 à Pittsburgh (Pennsylvanie, USA) et mort le 29 mars 1960 à St Petersburg (Floride, USA) est un neurochirurgien et professeur de chirurgie américain.
Naissance | |
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Décès |
(Ă 77 ans) St. Petersburg |
Formation |
Harvard College (- Harvard Medical School (- Université de Berlin (d) () |
Activités | |
Parentèle |
A travaillé pour |
HĂ´pital polyclinique de Stuyvesant (en) (Ă partir de ) Harvard Medical School of China (d) () HĂ´pital Johns-Hopkins (- St. Luke's-Roosevelt Hospital Center (d) (- HĂ´pital Johns-Hopkins () Neurological Institute of New York (en) |
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Membre de |
Association médicale panaméricaine (d) |
Maîtres |
Walter Bradford Cannon, Thomas Dwight (en), Hugh H. Young (en), Richard Clarke Cabot (en), Reginald Heber Fitz (en), Harvey Cushing |
Brain Surgeon : The Autobiography of William Sharpe (d) |
Il est reconnu pour avoir développé un traitement chirurgical des hémorragies cérébrales traumatiques, particulièrement celles des nouveau-nés.
En 1912, il a réalisé avec succès l'opération d'Yuan Keding, fils ainé d'Yuan Shikai, premier président de la république de Chine, qui souffrait d'une hémorragie cérébrale suite à une chute de cheval.
En 1934, il a rencontré successivement Adolf Hitler, Herman Goring, Joseph Goebbels et Joseph Staline.
Formation
William Sharpe entre au Harvard College en 1900. En 1903, il fréquente durant une année l'université de Berlin. Il est diplômé de Harvard College en 1904. Il est ensuite admis à l'Harvard Medical School, où il devient l'élève du professeur de physiologie Walter Cannon, du professeur de pathologie Reginald Fitz, du professeur d'hématologie Richard Cabot. Durant sa deuxième année, il est l'élève du professeur d'anatomie Thomas Dwight. Il obtient son doctorat en 1908[1].
Carrière
Début de carrière
Opération d'Yuan Keding
{{ref necIl est appelé à Pékin pour évaluer l'état de santé d'Yuan Keding, fils ainé d'Yuan Shikai, premier président de la république de Chine, souffrant d'une hémorragie cérébrale suite à une chute de cheval. William Sharpe procède à l'opération avec succès et obtient l'immense gratitude du Président de Chine, accompagné d'une récompense de 50.000 dollars et d'une proposition d'emploi en tant que son médecin personnel, qu'il décline.
En 1912, William Sharpe démissionne de l'Ecole Médicale d'Harvard pour retourner vivre aux Etats-Unis. Il exerce alors à l'Hopital privé de William Bull. Puis il exerce durant deux ans à l'Institut neurologique de New-York, successivement dans les services des neurochirurgiens Joseph Collins et Charles Elsberg.
En 1913 il devient professeur adjoint de chirurgie Ă la Polyclinic Medical School and Hospital (New-York).}}
Travaux sur le traitement de la paralysie cérébrale infantile
Travaux sur le traitement des hémorragies cérébrales néonatales
En 1923, William Sharpe publie dans le Journal of the American Medical Association ses travaux sur les hémorragies intracrâniennes néonatales. Il indique que ces hémorragies ainsi que des œdèmes cérébraux sont fréquents à différents degrés chez les nouveau-nés. Il souligne l'importance de la ponction lombaire pratiquée durant la première semaine de vie à la fois dans un but diagnostique, permettant ainsi de mettre en évidence la présence ou non de sang dans le liquide céphalo-rachidien, mais aussi à des fins thérapeutiques. Il conclu en indiquant que le diagnostic précoce des hémorragies intracrâniennes néonatales permet de réduire le nombre de déficiences motrices et mentales chez les enfants[2]
Rencontre avec Joseph Staline
En 1934 William Sharpe est invité par le gouvernement russe à présenter ses travaux de neurochirurgie et faire des démonstrations de ses techniques opératoires, particulièrement celles qui concernent le traitement de la paralysie cérébrale liée aux hémorragies cérébrales néonatales. Il y reste quatre mois, à l'issue desquels il se rend au palais d'Etat du Kremlin pour y rencontrer Joseph Statine, accompagné du chirurgien russe Joseph Yudin. A la fin de l'entretien, Joseph Staline a signé un document rendant obligatoire pour tous les médecins soviétiques de pratiquer une ponction lombaire à tous les nouveau-nés présentant des symptômes d'hémorragie cérébrale.
Rencontre avec Adolf Hitler, Herman Goring et Joseph Goebbels
Alors en chemin vers la Russie, William Sharpe s'arrête à Berlin et y retrouve son camarade d'Harvard Ernst Hanfstaengl, dit "Putzi", un germano-américain proche ami d'Adolf Hitler, et nommé en 1931 Chef du département de la presse étrangère du NSDAP. Il rencontre Adolf Hitler, Herman Goring et Joseph Goebbels à la Chancellerie du Reich. Durant l'entretien, Adolf Hitler lui a demandé "s'il pouvait faire quelque chose pour réparer l'erreur minable des américains de l'avoir maltraité", faisant référence au refus du Collège d'Harvard d'accepter un financement du Reich allemand.
Le matin suivant, William Sharpe fut invité à présenter ses travaux sur le traitement des hémorragies cérébrales néonatales devant la Société Allemande de Chirurgie[3].
Fin de carrière
Au début des années 50, William Sharpe prends sa retraite et s'installe à St Petersburg (Floride). En 1952 il publie son autobiographie "Brain Surgeon". Lors d'une interview de promotion dans le quotidien local St Petersburg Times, William Sharpe s'exprime dans ces termes :
"Si seulement je pouvais faire comprendre à toutes les mères que la paralysie cérébrale n'est pas due à l'hérédité ou à la syphilis, qu'elle n'est pas un acte de Dieu, et qu'elle peut être prévenue."[4]
Un projet d'adaptation cinématographique de la vie de William Sharpe voit le jour chez Metro-Goldwyn-Mayer, qui en acquiert les droits d'auteurs, et choisi la vedette hollywoodienne Cary Grant pour incarner son rôle[4].
En 1956, il reçoit la visite du professeur de pathologie Philipp Schwartz, qui a découvert dans l'Allemagne des années 20 la haute fréquence des atteintes cérébrales d'origine traumatique chez les nouveau-nés[5].
Famille
William Sharpe est le frère cadet de Norman Sharpe, également neurochirurgien, et d'Eugene Sharpe, chirurgien. William Sharpe a épousé Joséphine, sœur de l'une de ses patientes atteinte de paralysie cérébrale. Joséphine a créé un service d'assistance sociale pour les enfants atteints de paralysie cérébrale. Les époux Sharpe ont eu un fils nommé William et une fille, Nancy Valentine.
Références
- (en) Roberta Rehder et Alan R. Cohen, « Eccentric neurosurgical virtuoso : the life and times of William Sharpe », Neurosurgical Focus, vol. 39, no 1,‎ (ISSN 1092-0684, DOI 10.3171/2015.3.FOCUS15117)
- (en) William Sharpe, « INTRACRANIAL HEMORRHAGE IN THE NEW-BORN », JAMA : The Journal of the American Medical Association, vol. 81, no 8,‎ , p. 620 (ISSN 0098-7484, DOI 10.1001/jama.1923.02650080002002)
- (en) William Sharpe, Brain Surgeon : The Autobiography Of William Sharpe, New-York, The Viking Press, (ISBN 9781258176419)
- (en) « Cerebral palsy preventable, declares noted brain surgeon. », Tampa Bay Time,‎ (lire en ligne)
- (en) « Brain specialist, family visit friends in Estero », News-Press,‎ (lire en ligne)