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Whiteleys

Whiteleys est un centre commercial situé dans le quartier de Bayswater, dans le centre de Londres en Angleterre. Il a été le premier grand magasin de Londres. L'entrée principale du magasin était situé sur Queensway.

Whiteleys

Histoire

Le grand magasin originel Whiteleys fut crĂ©Ă© par William Whiteley, qui ouvrit un magasin de vente de draperies au 31 Westbourne Grove en 1863. En 1867, il s'Ă©tendait Ă  une rangĂ©e de boutiques contenant 17 dĂ©partements distincts. En 1890, Whiteleys employait plus de 6.000 personnes, la plupart d'entre elles vivant dans des dortoirs hommes et des dortoirs femmes appartenant Ă  la compagnie, devant obĂ©ir Ă  176 règles et travaillant de 7 heures Ă  23 heures, six jours par semaine. Whiteley a Ă©galement achetĂ© massivement des terres agricoles et Ă©rigĂ© des usines de transformation alimentaire pour fournir des produits pour le magasin et pour le personnel.

Le premier magasin  – dĂ©crit comme "un immense symposium des arts et des industries de la nation et du monde" â€“ a Ă©tĂ© dĂ©truit par un gigantesque incendie en  1887[1], l'un des plus grands incendies dans l'histoire de Londres[2]. Ce fut le quatrième incendie Ă  dĂ©vaster l'entreprise depuis 1882[3].

En 1907, William Whiteley fut assassinĂ© par Cecil Whiteley qui prĂ©tendait ĂŞtre son fils illĂ©gitime. Après sa mort, le conseil d'administration, y compris deux des fils de Whiteley a autorisĂ© l'expiration des baux sur les diffĂ©rentes propriĂ©tĂ©s de Westbourne Grove et dĂ©mĂ©nagĂ© le magasin dans un nouveau bâtiment construit Ă  cet effet sur Queens Road (maintenant appelĂ©e Queensway)[3].

L'immeuble a Ă©tĂ© conçu par John Belcher et John James Joass, et inaugurĂ© par le lord-maire de Londres en 1911[3]. Il reprĂ©sentait le comble du luxe pour l'Ă©poque, comprenant Ă  la fois un théâtre et un terrain de golf sur le toit. Il apparaĂ®t dans un certain nombre de romans du dĂ©but du XXe siècle, et en 1913, dans la pièce Pygmalion, de George Bernard Shaw, oĂą Eliza Doolittle est envoyĂ©e "chez Whiteleys pour ĂŞtre vĂŞtue." Ă€ la fin des annĂ©es 1920, le Dr. A. J. Cronin, romancier, a Ă©tĂ© nommĂ© en tant que mĂ©decin de Whiteleys, et en 1927, le magasin rival Selfridges a achetĂ© la compagnie.

Dans les annĂ©es 1950, le prĂ©sident Sir Sidney Harold Gillett a annoncĂ© que le magasin Ă©tait trop grand pour son chiffre d'affaires et a converti les Ă©tages supĂ©rieurs de la boutique en espaces de bureau. Ceux-ci ont Ă©tĂ© utilisĂ©s par LEO Computers Ltd dans les annĂ©es 1950 et plus tard par International Computers Limited (ICL) comme bureaux et centres de formation dans les annĂ©es 1970. Les bureaux ont Ă©tĂ© nommĂ©s "Hartree House" d'après Douglas Rayner Hartree en reconnaissance de son rĂ´le dans l'histoire de LEO Computers. Esso Petroleum a Ă©galement louĂ© une partie des espaces de bureau[4].

En 1961 United Drapery Stores a acheté Whiteleys pour un montant de 1.750.000 £[5]. À la fin des années 1970 UDS fit une étude de marché pour savoir si les pertes de l'entreprise étaient dues à la baisse de la satisfaction des clients. Le résultat de l'enquête fut positif : il prouva que Whiteleys n'avait plus assez de clients[5].

Le grand magasin ferma en 1981 et resta vide jusqu'au rachat du bâtiment par une sociĂ©tĂ© appelĂ©e The Whiteleys Partnership en 1986, plus tard acquise par la Standard Life Assurance Company. Une vaste reconstruction suivit ; la façade et certains Ă©lĂ©ments intĂ©rieurs tels que les escaliers et les rampes demeurent, mais le bâtiment a dans l'ensemble Ă©tĂ© dĂ©moli et reconstruit. Au cours de cette reconstruction une grue s'effondra, tuant des ouvriers et le conducteur d'une voiture. Le magasin rouvrit en 1989.

En  le centre a Ă©tĂ© achetĂ© par un trust familial de Brunei pour 100 millions de livres, en dehors du marchĂ© boursier[6].

L'immeuble a été classé Grade II Listed Building en 1970[7].

Groupe Whiteley

Whiteleys possĂ©dait trois autres magasins en dehors du magasin principal sur Westbourne Grove[8]  :

  • Frederick Gorringe sur Buckingham Palace Road, London
  • West & Moulton Ă  Ilford
  • R H O Hills Ă  Blackpool

Centre commercial

En 1989 Whiteleys a Ă©tĂ© rouvert en tant que centre commercial. L'actuel Whiteleys consiste en un grand nombre de boutiques et de lieux pour manger y compris  Marks & Spencer, HMV, Starbucks et un bar Ă  sushis. Les installations de loisirs incluent un cinĂ©ma OdĂ©on et un bowling. Le centre commercial n'a jamais fonctionnĂ© en tant que distribution de dĂ©tail et est devenu fortement dĂ©criĂ© par les rĂ©sidents riches et sophistiquĂ©s de proximitĂ© de Notting Hill. Depuis 2005, un changement lent de la direction a commencĂ© sous un nouveau rĂ©gime de gestion qui intègre des amĂ©liorations physiques importantes Ă  l'intĂ©rieur, le remplacement de McDonalds avec le nouveau restaurant de Rowley Leigh Le CafĂ© Anglais et une nouvelle salle de la nourriture dans la zone du centre commercial central. Sur la gestion du site ont revendiquĂ© dans la presse que ce soit le dĂ©but d'une transformation de l'immeuble et de ses commerces. Le rez-de-chaussĂ©e fontaine, avec sa sculpture inspirĂ©e, a certainement disparu sans prĂ©venir Ă  cette Ă©poque. En , le rez-de-chaussĂ©e a Ă©tĂ© transformĂ© en ce que la direction a appelĂ© un «espace de restauration», essentiellement une version plus grande, plus glamour qu'un espace de restauration de grand magasin, conçu par Lifeschutz Davidson Sandilands et exploitĂ© par le restaurateur de renom Dominic Ford il est appelĂ© "Food Inc" et vend du poisson frais, de la viande, des produits secs, du vin et de la viande de la ferme de centre commercial. Cette annĂ©e, un nouveau magasin vintage, Victory Vintage, ouvert Ă  l'opposĂ© du premier Ă©tage GAP. L'un des plus grands espaces de vente au dĂ©tail sur le premier Ă©tage Ă©tait auparavant exploitĂ© par Borders, mais fait maintenant partie de la chaĂ®ne Toys-R-Us. D'autres magasins comprennent les succursales de magasins de vĂŞtements Zara et French Connection et 'The Real China'.

Autres occupants

Dans le bâtiment actuel Whiteleys, il y a une sociĂ©tĂ© de production de tĂ©lĂ©vision appelĂ©e  Princess Productions qui possède des bureaux et un studio de tĂ©lĂ©vision, qui a Ă©tĂ© utilisĂ© pour le show britannique breakfast TV   RI:SE, The Wright Stuff, Sunday Brunch et T4.

Anciens occupants

Jusqu'en avril 2010 Whiteleys abritait Ă©galement le dĂ©taillant en ligne  Net-a-Porter. Les principaux bureaux de la sociĂ©tĂ© sont maintenant situĂ©s dans Westfield London.

Dans la culture populaire

Whiteley est mentionné dans plusieurs livres et il est apparu dans de nombreuses œuvres de fiction, films, émissions de télévision ; notamment :

  • Dans War of the Wenuses, une parodie de 1898 de The War of the Worlds, l'une des principales batailles entre les femmes de la Terre et les femmes vĂ©nusiennes a lieu en dehors de la banque d'origine Ă  Westbourne Grove.
  • Le catalogue des magasins Whiteley a servi de matĂ©riau pour le roman-collage de Edward Verrall Lucas et Georges Morrow Quelle vie ! (What a life !) en 1911.
  • Dans la version cinĂ©matographique de Un cerveau d'un milliard de dollars le hĂ©ros  utilise une machine Ă  rayons X dans le rayon des chaussures de Whiteleys pour examiner le contenu d'un emballage scellĂ©.
  • Dans l'adaptation de la sĂ©rie TV Les Tripodes, filmĂ© en 1983, le bâtiment dĂ©labrĂ© Whiteleys est utilisĂ© pour dĂ©crire un grand magasin abandonnĂ© au XXIe siècle Ă  Paris.
  • Dans le film, Closer ayant comme distribution Julia Roberts, Jude Law, Natalie Portman et Clive Owen, l'Ă©tage supĂ©rieur de Whiteleys accueille une exposition de galerie d'art, et Whiteleys est le lieu de la seule scène oĂą les quatre acteurs apparaissent ensemble dans le mĂŞme temps.
  • En 2013 le thriller The Escape Artist de la BBC1 filma des scènes Ă  cet endroit.
  • La Folie Whiteley par Linda Stratmann (2004, Sutton Publishing) est une biographie de William Whiteley, et une histoire de la boutique.
  • En 2016 dans la saison 4 de la sĂ©rie Mr Selfridge, nous voyons le rachat de Whiteleys par Harry Gordon Selfridge. La sĂ©rie dĂ©veloppe l’intrigue, sur problèmes de gestion des stocks et les difficultĂ©s liĂ©es aux dettes de l’entreprise Ă  cette Ă©poque.

Articles connexes

Notes et références

  1. Affairs in Foreign Lands; the burning of Whiteley's great establishment.
  2. Shepard, Ernest H (1957) Drawn from Memory, Penguin Books, London, (ISBN 0-14-003905-8)
  3. "William Whiteley, Department Store, Queensway - nationalarchive.gov.uk".
  4. Whitleys Folly: The Lif and Death of a Salesman by Linda Stratmann
  5. Whitleys Folly: The Life and Death of a Salesman by Linda Stratmann
  6. "BCSC 2013: Whiteley Queensway sold for ÂŁ100m".
  7. Historic England.
  8. "William Whitely, Department Store, Queensway - nationalarchive.gov.uk".

Sites externes

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