Walter Weideli
Walter Weideli, né le à Genève et mort le [1] à Bergerac, est un journaliste, critique littéraire, traducteur et écrivain suisse.
Biographie
Depuis 1978, il vivait en Dordogne[2] (France), où il a rédigé son autobiographie[3] intitulée La Partie d’échecs (2010)[4].
Dramaturge et essayiste, mais aussi traducteur d’auteurs germanophones tels que Friedrich Dürrenmatt[5], Elias Canetti, Robert Walser, Kurt Guggenheim, Ludwig Hohl, Pavel Kohout et Herbert Meier (de), il s’est fait un nom à la charnière des cultures de la Suisse alémanique et de la Suisse romande. Il a contribué à faire connaître Bertolt Brecht en France et a reçu, en 1986, le Prix lémanique de la traduction[6].
Publications
Essais et récits
Ĺ’uvres dramatiques
- Réussir à Chicago, 1962 (créé par François Simon au Théâtre de Carouge)
- Un banquier sans visage, Lausanne, La Cité, 1964 (créé par Jean Vilar au Grand Théâtre de Genève[8] pour célébrer les 150 ans de l’entrée de Genève dans la Confédération)
- Éclatant soleil de l’injustice, Lausanne, Rencontre, 1968 (créé par William Jacques à la Comédie de Genève)
- Chicago crime & crash, Paris, 1976 (créé par Jean-Pierre Dougnac au Théâtre de l'Est parisien)
Pièces télévisées
- Le Dossier Chelsea Street, 1961, première version créée par Claude Goretta à la Télévision suisse romande (TSR), deuxième version créée par Marcel Bluwal à la télévision française, avec Guy Tréjan et Pierre Vaneck[9]
- Les anges frappent avant l’aube, 1969, créé par Roger Bruckhardt à la TSR
- La Fusillade en réponse à Dostoïevski, 1972, créé par Claude Goretta à la TSR, reprise par les télévisions française, belge et canadienne ; version radiophonique créée par la radio suisse alémanique
- Rumeur, TSR, 1978
- Agonie et résurrection d’Henri Dunant, 1980, créé par Jean-Jacques Lagrange à la TSR
Traductions
- Friedrich Dürrenmatt, « À ma patrie / Le Théâtre est d’abord un jeu », Europe, n° 381, 1961
- Herbert Meier (de), Le Talent au pouvoir. Un manifeste et des discours aux jeunes (allemand : Der neue Mensch steht weder rechts noch links – er geht. Manifest und Reden), Éditions de la Baconnière, Neuchâtel, 1969
- Robert Walser, L’Homme à tout faire (allemand : Der Gehülfe), Livre du mois (tome 15), Lausanne, 1970[10]
- Ludwig Hohl, Tous les hommes presque toujours s’imaginent (allemand : Daß fast alles anders ist), Rencontre, Lausanne, 1971
- Friedrich DĂĽrrenmatt, Play Strindberg (allemand : Play Strindberg. Totentanz nach August Strindberg), Gallimard, Paris, 1973
- Friedrich Dürrenmatt, La ville et autres proses de jeunesse (allemand : Die Stadt. Prosa I–IV), Albin Michel, Paris, 1974
- Friedrich Dürrenmatt, La chute d’A. (allemand : Der Sturz), Albin Michel, Paris, 1975
- Kurt Guggenheim, Mon grain de sable. La rencontre de J.-H. Fabre (allemand : Sandkorn fĂĽr Sandkorn), Bertil Galland, Vevey, 1975
- Friedrich Dürrenmatt, Sur Israël (allemand : Zusammenhänge. Essay über Israel. Eine Konzeption), Albin Michel, Paris, 1977
- Friedrich Dürrenmatt, Le mariage de monsieur Mississippi (allemand : Die Ehe des Herrn Mississippi), Éditions L’Aire, Lausanne, 1979
- Pavel Kohout, L’Exécutrice en collaboration avec Milena Braud (tchèque : Katyne, allemand : Die Henkerin), Albin Michel, Paris, 1980
- Friedrich Dürrenmatt, « La panne » (allemand : Die Panne), L’Avant-scène-théâtre, n°757, Paris, 1984
- Herbert Meier (de), Bräker ou le Songe d’hiver (allemand : Bräker), L’Age d’Homme, Lausanne, 1984
- Elias Canetti, Jeux de regard. Histoire d’une vie. 1931–1937 (allemand : Das Augenspiel), Albin Michel, Paris, 1987
- Elias Canetti, Le Cœur secret de l’horloge. Réflexions. 1973–1985 (allemand : Das Geheimherz der Uhr), Albin Michel, Paris, 1989
- Friedrich Dürrenmatt, Le Chien, Le Tunnel, La Panne (français-allemand), Éditions Zoé, Carouge, 1994
- Elias Canetti, Le collier de mouches (allemand : Die Fliegenpein), Albin Michel, Paris, 1995
- Michaël Vescoli, Calendrier celtique : le signe de l'arbre/Michaël Vescoli, illustrations par Jean-Claude Senée, Actes Sud, Arles, 1996
- Elias Canetti, Notes de Hampstead (allemand : Nachträge aus Hampstead), Albin Michel, Paris, 1997
Vie privée
Son épouse, Mousse, est longuement évoquée dans son ouvrage La Partie d'échecs[11]. Elle est décrite comme une femme volontaire, qui sait ce qu'elle veut et sait l'obtenir. C'est elle qui le séduit lorsqu'il a 28 ans, puis qui l'incite à quitter le Journal de Genève et vivre de sa plume[12]. C'est en s'appuyant sur elle qu'il quitte la Suisse et va s'installer dans un petit village de Dordogne, Sainte-Innocence, où il reçoit un accueil très peu agréable[12].
Elle meurt le , jour de son anniversaire ; il lui rendra hommage dans La Partie d'Ă©checs[12].
Bibliographie
- Joël Aguet, « Walter Weideli », dans le Dictionnaire du théâtre en Suisse en ligne.
- Walter Weideli, Théâtres d'écritures. Comment travaillent les écrivains ? Enquête auprès d'écrivains suisses, présentation et analyse de Yves Bridel et Adrien Pascali, Berne, Peter Lang, 1993, p. 371-377.
- Walter Weideli, Histoire de la littérature en Suisse romande, tome III, Lausanne, Payot, 1998, p. 226-227.
- Hommage à Walter Weideli par Frédéric Wandelère dans Le Temps du 4 décembre 2020 intitulé « Walter Weideli, un regard affûté, une vista », https://www.letemps.ch/culture/walter-weideli-un-regard-affute-une-vista.
Fonds d'archives
Fonds : Walter Weideli [134 boîtes d'archives]. Collection : Archives littéraires suisses; Cote : ALS-Weideli. Berne : Bibliothèque nationale suisse (présentation en ligne).
Marius Michaud et mis au format xml par Aline Delacrétaz=, « Fonds Walter Weideli: Inventaire », sur ead.nb.admin.ch, Archives littéraires suisses (consulté le )
Notes et références
- « Walter Weideli (1927-2020) », sur viceversalitterature.ch (consulté le )
- [vidéo] « Bergerac : Walter Weideli présente son dernier ouvrage » sur Dailymotion, publié le 24 septembre 2011.
- Anna Lietti, « Genève et Weideli, ou le meurtre du fils », Le Temps,‎ (lire en ligne, consulté le ).
- [PDF] Daniel Cornu, « Weideli sans masque », sur Tribune de Genève, (consulté le ), p. 20.
- [PDF] Walter Weideli, « Traduire Dürrenmatt : l'amitié et les affaires : en Suisse et en Europe », dans Marion Graf et Yvonne Böhler, L'écrivain et son traducteur, Carouge, Éditions Zoé, (ISBN 9782881823398, lire en ligne), p. 33-45.
- Présentation de Walter Weideli, lauréat 1985, dans Prix lémanique de la traduction. Présentation du prix et des lauréats de l'année 1985, Lausanne, Université de Lausanne (Faculté des lettres : section d'allemand), 1986, p. 20-24.
- Alain Bagnoud, « La Partie d'échecs de Walter Weideli », sur blogres.blog.tdg.ch, (consulté le )
- « Spectacle : Un banquier sans visage », sur Bibliothèque nationale de France (consulté le )
- Marcel Bluwal, « Le Dossier Chelsea street », sur Institut national de l'audiovisuel, (consulté le )
- Walter Weideli, « Note du traducteur : postface à L’Homme à tout faire, Robert Walser (1970) », Agone, no 43,‎ , p. 207-223 (lire en ligne, consulté le )
- [vidéo] Payot - Marque Page - Walter Weideli - La Partie d'échecs sur YouTube
- Michel Audetat, « Walter et Mousse », sur audetat.bleublog.lematin.ch, (consulté le )
Liens externes
- Publications de et sur Walter Weideli dans le catalogue Helveticat de la Bibliothèque nationale suisse
- Fonds de Walter Weideli dans la base de données HelveticArchives de la Bibliothèque nationale suisse
- (de) « Publications de et sur Walter Weideli », dans le catalogue en ligne de la Bibliothèque nationale allemande (DNB).
- « Walter Weideli », sur culturactif.ch (consulté le )
- « Walter Weideli », sur rts.ch, (consulté le )