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Voyage au centre de Paris

Voyage au centre de Paris est un roman d'Alexandre Lacroix paru en 2013 aux Ă©ditions Flammarion.

Voyage au centre de Paris
Auteur Alexandre Lacroix
Pays Drapeau de la France France
Genre Roman
Éditeur éditions Flammarion
Lieu de parution Paris
Date de parution 2013
Nombre de pages 381
ISBN 978-2-08-129030-3

L'histoire

La structure du roman est inspirée de Danube de Claudio Magris. Dans Danube, un narrateur imaginaire parcourt le fleuve, de sa source à la Mer Noire, effectuant ainsi un voyage de près de 3000 kilomètres ; il rapporte à la fois l’histoire de la Mitteleuropa et ses propres impressions[1].

Voyage au centre de Paris est de même un roman géographique, mais les dimensions du parcours sont réduites au minimum. Le narrateur marche dans le centre de Paris, en une après-midi, depuis Jardins du Luxembourg jusqu’au quartier du Temple, selon un itinéraire de cinq ou six kilomètres. Il s’adresse en pensée à la femme qu’il aime, Jeanne. Ses souvenirs se mêlent à l’évocation des lieux[1].


La notion de dérive psychogéographique, chère aux situationnistes, est un autre fil rouge dans cette rêverie ; elle renvoie à un rapport intimiste à la ville illustrée par cette citation d’Ivan Chtcheglov : « Toutes les villes sont géologiques, et l’on ne peut faire trois pas sans rencontrer des fantômes, armés de tout le prestige de leurs légendes. Nous évoluons dans un paysage fermé dont les points de repère nous tirent sans cesse vers le passé. Certains angles mouvants, certaines perspectives fuyantes nous permettent d’entrevoir d’originales conceptions de l’espace, mais cette vision demeure fragmentaire. » (Formulaire pour un urbanisme nouveau)[2]

Lieux insolites évoqués dans le roman

Parmi les lieux évoqués dans le roman :

·     La Fontaine MĂ©dicis dans les Jardins du Luxembourg : selon l’auteur, elle procure une illusion d’optique et donne l’impression que « l’eau penche »[3].

·     Les Catacombes ou encore les anciennes carrières de Paris : le narrateur raconte une expĂ©dition souterraine dans ces souterrains interdits et une fĂŞte donnĂ©e en l’honneur du Saint-Patron des cataphiles, Philibert Aspairt.

·     Le 11, rue Toullier : c’est lĂ  que vĂ©cut Rainer Maria Rilke et le lieu inspira ses Cahiers de Malte Laurids Brigge. Par ailleurs, c’est par cet immeuble que le terroriste Carlos s’échappa après son quadruple assassinat commis au 13 de la mĂŞme rue, le 27 juin 1975. Le roman tisse des correspondances autour de ce curieux rapprochement.

·     La rue GĂ®t-le-CĹ“ur : lieu de rencontre des surrĂ©alistes, puis de la beat generation, elle abritait le « Beat HĂ´tel » oĂą sĂ©journèrent William Burroughs, Jack Kerouac ou encore Brion Gysin.

·     Les toits de Paris, sur lesquels l’auteur s’est souvent promenĂ©, passion qu’il a par ailleurs expliquĂ©e dans un article paru dans L’ImbĂ©cile[1] - [4].

Bibliographie

Voyage au centre de Paris, Paris, Éditions Flammarion, 2013, 381 p.   (ISBN 978-2-08-129030-3). Repris en J’ai Lu, 2015.

Références

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