Accueil🇫🇷Chercher

Vladimir Gavreau

Vladimir Gavreau (né Wladimir Gavronsky - Гавро Владимир - à Moscou le [1] et décédé en 1967 à Marseille) était un scientifique français, automaticien, ayant travaillé sur les effets des infrasons dans les années 1960, à la suite d'une morbidité sonique inopinée (lipothymies, migraînes et nausées) survenue parmi les membres du personnel de son propre laboratoire fin 1963. Après investigations poussées, un ventilateur à cadence lente émettant à une fréquence de 7 Hz (génératrice d'ondes cérébrales α) fut découvert dans l'un des bâtiments d'une nouvelle usine implantée à 100 mètres de distance: il était encastré dans un conduit d'aération amplificateur d'ondes.

Vladimir Gavreau
une illustration sous licence libre serait bienvenue
Biographie
Naissance
Décès
Nationalité
Activités
Autres informations
Instrument

Biographie

Gavronsky fit son entrée à l'École des ponts et chaussées en 1924 (diplômé ingénieur civil, K.S.E).

Membre du CCIT[2] en 1936, spécialisé dans les domaines de la transmission phonique dans les années 1930 (téléphonie, gravure de microsillons) puis de l'asservissement industriel par servo-commandes robotisées jusqu'en 1963 (notamment en lien avant-guerre avec les membres du cercle scientifique du professeur André Helbronner, essentiellement Jacques Bergier et le futur résistant Alfred Eskenazi, ainsi qu'avec Max Blumenthal en 1938 pour automatiser les lettrages d'enseignes[3]), il fut directeur et professeur du laboratoire d'électro-acoustique du CNRS à Marseille, aidé par Albert Calaora, Marcel Miane, Henri Saul, Raymond Comdat, et R. Levavasseur (rendu sourd par un sifflet de fréquence 2600 Hz à 1 kW. de puissance).

Ses recherches, en grande partie secrètes et financées par l'armée française, ont exploré le concept d'armes à infrasons créés par de puissants générateurs acoustiques durant près de cinq ans (1963-1967, seul laboratoire mondial spécialisé alors dans ce domaine). Il détectait ceux-ci grâce à une solution électrolytique, où ils obligeaient à se mélanger deux composés chimiques isolés par une barrière osmotique.

Gavreau Ă©labora un gigantesque orgue mu par pistonphone (inspirĂ© pour son biseau par un ouvrage de 1849 consultĂ© dans la plus vieille bibliothèque de Marseille, et dont le premier tuyau, en ciment, mesurait 1,83 m de diamètre pour 22,8 m de longueur)[4], qui fit rĂ©sonner l'ensemble du bâtiment qui abritait son Ă©quipe marseillaise, lui causant durant plusieurs jours d'importants spasmes cardiaques, pulmonaires, gastriques et intestinaux individuels: les frĂ©quences vibratoires de l'instrument entraient en rĂ©sonance avec certains organes internes humains, entraĂ®nant un danger mortel après une exposition prolongĂ©e par phĂ©nomènes de frictions et de brassages tissulaires, ou par arrĂŞt ou ruptures circulatoires sanguins. Il construisit encore de nombreux autres modèles de sifflets (plus puissants), de sirènes Ă  robinet rotatif, et d'instruments Ă  vent infra-soniques, dont une galette sifflante mortelle de 1,50 m de diamètre pour 2000 W de puissance Ă  plein rendement "thĂ©orique" (dĂ©rivĂ©e du "sifflet Levavasseur", d'une portĂ©e de plusieurs kilomètres[5]), et un phare acoustique cuboĂŻde testĂ© scellĂ© dans des blocs de bĂ©ton armĂ© afin d'amĂ©liorer sa direction d'Ă©mission. Il Ă©tudia aussi les comportements ondulatoires du mistral (les vents et tempĂŞtes Ă©tat gĂ©nĂ©rateurs d'infra-sons, amplifiĂ©s par le brouillard), et chercha des moyens de protection Ă  type de "boucliers" anti-soniques. L'oscillation synchrone et la rĂ©sonance manquèrent plus d'une fois de mettre Ă  bas les murs (et plafonds fissurĂ©s) de son bâtiment.

Bon connaisseur de la littérature d'anticipation soviétique[6], il pressentait que le concept d'invisibilité n'était pas ipso facto source de cécité[7].

Il fut membre du Groupement des Acousticiens de Langue Française (GALF, devenu SFA en 1986) de 1948 (création) jusqu'à son décès.

Bibliographie

  • La Maison Insonore, ouvrage de Karl Willy Wagner traduit par Vladimir Gavreau, avec ThĂ©odore Kahan et Max Blumenthal, Ă©d. Dunod, 1938 (ASIN: B001D4UY08, publiĂ© sous les auspices de la Commission professionnelle pour la lutte contre le bruit, de la SociĂ©tĂ© des ingĂ©nieurs allemands V.D.I.);
  • Note sur des stroboscopes et strobographes musicaux, Ă©d. Taffin-Lefort, 1951 (VG - brochure);
  • Ultra-sons dans l'air et leurs applications (avec le physicien normalien François Canac, directeur du CRSM et PrĂ©sident du GALF en 1950-51), Centre de Recherches Scientifiques et Maritimes (Marseille), pour le Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS/PRITEC) N° 294, 1951, 16p. (VG);
  • Infra-sons: gĂ©nĂ©rateurs, dĂ©tecteurs, propriĂ©tĂ©s physiques, effets biologiques, Acustica, vol. 17, n°1, 1966, p.1–10 (VG);
  • Fantastiques infra-sons : ils sont capables d'anĂ©antir des villes Ă  5 km de distance, Renaud de La Taille, Science et Vie n°592, , p.94-101 (VG);
  • Acoustics - Joshua knew a thing or two, Frank Dorsey, Sunday Times, ;
  • ÉlĂ©ments constitutifs des automatismes, commande directe, asservissements, programmation numĂ©rique, Ă©d. Eyrolles, 1967, Paris (ASIN: B0014WBU0W) (VG - livre);
  • Infrasound, Science journal, 4(1), 1968, S.33 (VG - posthume);
  • Sons graves intenses et infrasons : effets physiologiques, prĂ©vention, Scientific Progress – La Nature, , p.336-334 (VG - posthume);
  • Lost Science, Gerry Vassilatos, Ă©d. Adventures Unlimited Press, (ISBN 978-0932813756) (rĂ©Ă©d. ; le chapitre 8 Deadly Sounds - The Sonic Weapon of Vladimir Gavreau);
  • Armes Ă  infra-sons: invisibles et inaudibles, elles tuent sans trace, Facteur X, n°76, 2000.

(nb: après-guerre, les épouses Gavreau et Canac furent électrophysiologistes aussi pour le compte du CNRS[8])

Vidéothèque

BDthèque

Liens internes

Liens externes

Liens généraux

Notes et références

  1. Relevé généalogique sur Filae
  2. (Comité Consultatif International Télégraphique et Téléphonique);
  3. Brevets luxembourgeois en 1938.
  4. Les sons en 150 questions, ed. Ellipses, 2014 p. 139
  5. (l'une des émissions s'étant répandue un instant au tiers nord de la superficie de la ville).
  6. Correspondance avec Jacques Bergier;
  7. Correspondance avec Jacques Bergier du 10 septembre 1948.
  8. Une Particularité des électro-encéphalogrammes, par M. F. Canac et M. Gavreau, "L’activité nerveuse, électrophysiologie, électroencéphalographie, 1927-1939", Centre National de la Recherche Scientifique, Marseille le 12 juillet 1947, note particulière n°53, p. 1-5 (tirés à part de Henri Piéron, catalogue universitaire de Paris Descartes)
Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.