Villa Nellcote
La villa Nellcote est un manoir de 16 pièces de style néo-classique construit à la Belle Époque sur un promontoire surplombant la mer à Villefranche-sur-Mer, sur la Côte d'Azur, dans le sud de la France.
Villa Nellcote | ||
Entrée de la villa Nellcote, 10 avenue Louise Bordes. | ||
Localisation | ||
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Situation | Villefranche-sur-MerAlpes-Maritimes, CĂ´te d'Azur France | |
Coordonnées | 43° 42′ 07″ nord, 7° 19′ 18″ est | |
GĂ©olocalisation sur la carte : Alpes-Maritimes
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Architecture | ||
Style | Villa NĂ©o-classique | |
Superficie du terrain | 1 Hectare m2 | |
Histoire | ||
Commanditaire | Louis Eugène Thomas-Piétri | |
Date d'Ă©rection | 1899 | |
RĂ©sidents notoires | Alexandre Bordes (1919-1962) et Keith Richards (1971) | |
Propriétaire | Victor Rashnikov | |
Histoire
En 1899, Eugène Thomas, propriétaire et homme d'affaires, construit l'imposante villa aux colonnes ioniques sur un terrain qu'il vient d'acquérir à un producteur d'huile d'olive niçois, André Stable. À l'origine, elle portait le nom de château Amicitia. C'est son quatrième propriétaire Samuel Lévi Goldenberg qui la baptisera Nellcote en 1918, en référence à son épouse Nella. Il s'agit de la contraction de Nella's Cottage, par ailleurs affixe utilisé par le couple éleveurs réputés de bouledogues français[1]. En 1919, la villa est acquise par Alexandre Bordes, célèbre armateur spécialisé dans le transport de nitrate de sodium entre le Chili et la France.
Une légende raconte que Nellcote sert de siège à la Gestapo locale pendant l'occupation nazie de la France au début des années 1940.
Dans les faits, rien ne prouve la présence de la Gestapo dans la villa. Les Allemands ne sont pas restés assez longtemps dans le sud de la France : de à , Villefranche-sur-Mer est d'abord contrôlée par Vichy, puis par l'Italie. L'occupation nazie n'a commencé qu'après cela — et ils sont repartis en . Alors que la guerre se retournait contre eux et qu'une invasion se préparait sur la Côte d'Azur, il semble peu probable que les Allemands aient passé ces onze mois à confier à des fonderies locales la fabrication de grilles de ventilation en fer forgé ornées d'un svastika. Il n'y a pas non plus de trace d'un QG de la Gestapo à Villefranche. La Gestapo a plutôt établi son siège à Nice, où elle torturait des résistants et des juifs. Par ailleurs la presqu'île du Cap-Ferrat fut totalement interdite au public de l'automne 1943 au printemps 1944[2].
Nellcote a appartenu au comte Ernest Janvier de Brulatour, à Samuel Lévi Goldenberg, à Alexandre Bordes, puis est louée d' à par Keith Richards, guitariste de The Rolling Stones. Richards y habite jusqu'à , date à laquelle il quitte la France en raison de problèmes juridiques. Le , Richards est reconnu coupable de trafic d'héroïne par un tribunal de Nice. Il est condamné à un an de prison avec sursis, à une amende de 5 000 francs et à l'interdiction d'entrer en France pendant deux ans[3]. Des sessions d'enregistrement pour l'album Exile on Main St. ont eu lieu dans le sous-sol de la villa entre juin et [4]immortalisées par les photos du photographe français Dominique Tarlé.
La résidence appartient actuellement à un ressortissant russe Viktor Rashnikov (en)[5], qui l'a acheté pour 83 millions d'euros (128 millions de dollars) en 2007[6] - [7]. Il a depuis relié la villa Les figuiers à la propriété.
Bien que la maison ne soit pas visible de la rue, elle peut ĂŞtre vue depuis la mer[8].
Notes et références
- Benoit JARRY et Florence Viard, Les Rolling Stones et Nellcote, la véritable histoire d'une villa mythique, Nice, Le mot et le reste, , 120 p. (ISBN 9782361397548), p40 - 41
- Benoit Jarry et Florence Viard, Les Rolling Stones et Nellcote, Nice, Le mot et le rste, , 120 p. (ISBN 9782361397548), p 57
- (en) « In 1973 France slams the door on Keith Richards and he’s sentenced to 1 year in prison for drug trafficking », (consulté le )
- Greenfield, « Making "Exile on Main Street" », Rolling Stone, (consulté le )
- Philippe Dupuy, « Nellcote : la véritable histoire », sur inout côte d'azur, (consulté le )
- « La villa Nellcote, propriété d’un oligarque russe et ancien lieu d’exil des Rolling Stones », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
- (en-CA) Peter Howell, « Howell: Stones fans not welcome at French 'Exile' mansion », The Toronto Star,‎ (ISSN 0319-0781, lire en ligne, consulté le )
- « House view from water », Google (consulté le )
Voir aussi
Bibliographie
- Benoît Jarry, Florence Viard, Dominique Tarlé : " Les Rolling Stones & Nellcote - La véritable histoire d'une villa mythique ", éditions "Le mot et le reste", 2021, (ISBN 978-2-36139-754-8)