Accueil🇫🇷Chercher

Vienne avant la nuit

Vienne avant la nuit est un film documentaire français, sorti en , réalisé par Robert Bober. Il a parallèlement publié sous le même titre un livre en (éditions P.O.L)[1].

Synopsis

Robert Bober recherche en Autriche, à Vienne les traces de son arrière-grand-père Wolf Leib Fränkel, parti de Pologne pour émigrer aux Etats-Unis. Refoulé à Ellis Island, il revint en Europe pour s'installer à Vienne.

Évoquant la mémoire familiale à travers des photos, et cherchant au cimetière central de Vienne la sépulture de cet arrière-grand-père mort en 1929, deux ans avant sa propre naissance, Robert Bober raconte aussi la Vienne de Stefan Zweig, Joseph Roth (dont on voit la tombe en France, au cimetière parisien de Thiais) et d'Arthur Schnitzler.

Le documentaire montre l'impact de l'antisémitisme en Autriche, à travers les figures de Karl Lueger et de Hitler lors d'une Anschluss acclamée par la majorité des Viennois et des Autrichiens, et a contrario celle de l'empereur François-Joseph, protecteur des Juifs. La Shoah est évoquée, qui frappa une grande partie de la famille de l'arrière-grand-père.

Fiche technique

  • Titre : Vienne avant la nuit
  • RĂ©alisation : Robert Bober
  • DurĂ©e : 1 h 20 min
  • Date de sortie en France :

Accueil critique

  • Pour Le Monde, "le film est moins un documentaire stricto sensu qu’un essai libre et composite, puisant Ă  diffĂ©rentes sources d’archives textuelles, iconographiques et filmiques pour reconstituer une forme de gĂ©nĂ©alogie personnelle. Bober s’identifie pleinement et intimement Ă  cette culture qu’il exhume. Sa voix off fait rĂ©sonner un texte Ă  la tonalitĂ© intime et mĂ©lancolique, Ă©tablissant de nombreuses passerelles entre mĂ©moire et histoire, comme autant de strates dans la 'recollection' du temps. (...) Le commentaire et les images, sagement agencĂ©s, ont sans doute quelque chose d’un peu scolaire, le film se recroquevillant dans une extrĂŞme modestie qui confine parfois Ă  l’effacement. Mais la sensibilitĂ© et la tempĂ©rance de cette rĂ©trospection en font tout le prix"[2].
  • Dans Les Échos, Sylvain Fort, conseiller du prĂ©sident Emmanuel Macron, Ă©crit : "Oser la mĂ©moire, c'est perpĂ©tuer le « faisceau de la vie » : « Le passĂ© a besoin de notre mĂ©moire et les morts de notre fidĂ©litĂ© », Ă©crit Bober, dĂ©routĂ© par ce cousin retrouvĂ© Ă  Vienne qui lui refusa toute rencontre parce qu'il avait, lui, choisi l'oubli. L'imagination se nourrit de la prĂ©cision historienne des noms, des dates, des lieux. Surgissent les fantĂ´mes d'une famille dont l'histoire est aussi la nĂ´tre, mais qui est celle aussi de cette Europe « aux anciens parapets » dont le gĂ©nie ne s'effacera pas, et que Robert Bober, malgrĂ© la douleur du souvenir, chĂ©rit avec une infinie piĂ©tĂ©"[3].

Notes et références

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.