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Victor Mambor

Victor Mambor, en en 1974 à Muara Enim (en) sur l'ßle de Sumatra[1], est un journaliste indonésien.

Victor Mambor
Naissance
Muara Enim
Nationalité indonésienne
Profession journaliste

Biographie

D'origine papoue, il est le fils de John Mambor, poÚte et militant autonomiste papou, membre du Conseil du Présidium de Papouasie (en) jusqu'à son arrestation suivie de sa mort en prison à Djakarta en 2003[1].

Jeune homme, Victor Mambor travaille comme journaliste pour un quotidien Ă  Bandung. Il s'Ă©tablit ensuite Ă  Jayapura, dans la province indonĂ©sienne de Papouasie, oĂč il devient rĂ©dacteur du journal Jubi. Il crĂ©e un mĂ©dia tĂ©lĂ©visĂ©, Jubi TV, liĂ© Ă  ce journal[1]. En 2015, il interviewe le prĂ©sident d'IndonĂ©sie, Joko Widodo, et lui demande de lever les restrictions sur l'entrĂ©e de journalistes Ă©trangers en Papouasie, alors que les forces armĂ©es indonĂ©siennes y commettent des violations des droits de l'homme[1]. Outre Jubi, Victor Mambor Ă©crit pour le Jakarta Post et pour Benar News, affiliĂ©e Ă  Radio Free Asia, et coopĂšre avec des mĂ©dias ocĂ©aniens dont le Fiji Times, Radio New Zealand, le Post-Courier de Papouasie-Nouvelle-GuinĂ©e et le Vanuatu Daily Post. En 2019 il co-fonde le Forum pour la libertĂ© de la presse en MĂ©lanĂ©sie (Melanesian Media Freedom Forum ). En 2020 il est l'un des trois producteurs du documentaire Selling Out West Papua sur Al Jazeera sur l'accaparation de terres et la destruction illĂ©gale de forĂȘts en Papouasie par l'entreprise corĂ©enne Korindo d'exploitation d'huile de palme. Le documentaire est rĂ©compensĂ© du prix Wincott[1].

Son journal et site web Jubi « est souvent le premier Ă  rapporter les nouvelles d'arrestations et de tueries » Ă  l'encontre de Papous[2]. Outre la brutalitĂ© de soldats et de policiers indonĂ©siens, il rĂ©vĂšle Ă©galement « la corruption et le nĂ©potisme qui sĂ©vissent dans l'Ă©lite politique papoue, ainsi que les conflits tribaux et les violences inter-tribales et familiales qui tuent beaucoup plus de personnes en Papouasie que ne le font l'armĂ©e et la police indonĂ©siennes ». Il a notamment rĂ©vĂ©lĂ© les meurtres entre tribus diffĂ©rentes Ă  Tolikara (en) qui revendiquent les mĂȘmes terres pour les vendre Ă  des entreprises d'exploitation miniĂšre, ainsi que la vente d'armes et de munitions par des soldats indonĂ©siens Ă  des indĂ©pendantistes papous « pour se faire de l'argent et pour entretenir le conflit », ce dernier permettant Ă  l'armĂ©e de s'imposer dans la rĂ©gion[2].

Il subit des actes d'intimidation. En mai 2021, sa voiture garée devant chez lui est vandalisée. En 2022, un inconnu prend le contrÎle de son compte Twitter et le supprime, aprÚs que Victor Mambor a posté une vidéo montrant des policiers indonésiens semblant faire usage de violence contre une personne handicapée. En janvier 2023, une bombe explose devant son domicile à 4h du matin. En septembre 2021, António Guterres, secrétaire général des Nations unies, le mentionne parmi cinq défenseurs des droits de l'homme qui subissent fréquemment des menaces, des intimidations et des actes de harcÚlement pour leur prises de parole concernant la situation en Papouasie, tandis qu'en 2023 Amnesty International condamne les tentatives d'intimidation dont il fait l'objet[1] - [3] - [4]. En février 2023, il reçoit le prix Pogau, prix indonésien qui récompense le courage dans le journalisme, et qui porte le nom du journaliste décédé Oktovianus Pogau[1].

Lien externe

Articles connexes

Références


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