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Viabilité hivernale

La viabilité hivernale s'inscrit dans le cadre plus large de la surveillance du réseau routier et des interventions qui en découlent. L'objectif recherché est le maintien ou le rétablissement de conditions de circulation satisfaisantes du point de vue de la sécurité des usagers de la route. Elle concourt également à la continuité des activités économiques.

La viabilité hivernale concerne ainsi l'ensemble des moyens mis en œuvre pour assurer la sécurité routière d'une route humide. Elle consiste à lutter contre les accumulations de neige, de verglas ou de givre afin de conserver le maximum d'adhérence aux véhicules circulant sur la chaussée. Elle comprend également la détection des dégradations des revêtements ou structures de chaussées qui sont dus aux effets du gel et du dégel, ainsi que le travail de réfection.

Il existe un comité technique international chargé de ces questions au sein de l'AIPCR[1].

Paramètres importants

La viabilité hivernale va dépendre d'une quantité importante de facteurs qu'il convient de connaître

  • Nature et Ă©tat du revĂŞtement
  • MĂ©tĂ©orologie routière
  • Micro-climats routiers
  • Le trafic routier

Nature et Ă©tat du revĂŞtement

La nature et la composition du revêtement de la route vont influencer la viabilité hivernale :

  • Sa rugositĂ©
    • initiale
    • Ă©volution de sa rugositĂ© en fonction de l'usure sous charge
  • Ses matĂ©riaux et technologies de mise en Ĺ“uvre
  • Son comportement thermique
  • Les conditions initiales de pose des revĂŞtements
    • sur un pont (l'inertie du pont est plus faible que celle d'un sol dur, il se rĂ©chauffera/refroidira plus vite)
    • dans un tunnel (la surface au vent est fortement abaissĂ©e. Les tempĂ©ratures sont supĂ©rieures.)
    • sur un sol dur (la terre rayonnant de l'Ă©nergie va rĂ©chauffer en permanence le revĂŞtement.)
    • nature des fondations (sur des fondations plus isolantes, le phĂ©nomène prĂ©citĂ© aura moins d'influence.)

Météorologie routière

Les principaux facteurs d'influence de la météorologie routière sont:

  • conditions mĂ©tĂ©orologiques globales
  • tempĂ©rature mesurĂ©e sous abri Ă  1 mètre du sol
  • tempĂ©rature du sol mesurĂ©e par une sonde arasante
  • humiditĂ© relative de l'air mesurĂ©e sous abri Ă  1 mètre du sol
  • prĂ©sence ou non d'eau sous toutes ses formes dont la neige est la forme la plus visible
  • vitesse du vent au-dessus de la route
  • la prĂ©sence de nuage diurnes ET nocturnes
    • diurne: influence l'ensoleillement direct et indirect
    • nocturne: influence la dynamique de refroidissement des revĂŞtements routiers

Micro-climat routier

La météorologie nationale ou internationale s'occupe des phénomènes globaux et locaux afin de prédéterminer le plus précisément possible les évolutions de conditions à venir.

Dans le cadre de la météorologie routière, il est nécessaire de descendre à une échelle très fine.

C'est pourquoi, les grandes organisations routières tentent de disposer d'un maximum de données globales complétées par des mesures plus ponctuelles, par exemple à l'aide de stations météo-routières.

Les micro-climats favorisent ou défavorisent l'apparition de discontinuités thermiques dangereuses qu'il convient de connaître pour mieux maîtriser les conséquences.

C'est ainsi qu'on voit apparaĂ®tre de plus en plus d'Ă©tudes sur les profils thermiques des routes dangereuses. Ă€ l'aide de radiomètres ou de camĂ©ras infrarouges embarquĂ©es dans des vĂ©hicules spĂ©ciaux instrumentĂ©s, on va dĂ©terminer, Ă  conditions mĂ©tĂ©orologiques connues, la capacitĂ© du revĂŞtement routier Ă  subir une condensation Ă  sa surface. Si la condensation est possible et que cette tempĂ©rature de surface est nĂ©gative, il existe alors un risque de verglas, et le ou les tronçons deviennent potentiellement accidentogènes. On peut ainsi dĂ©cider d'emplacements de panneaux « risque de verglas Â» ou « verglas frĂ©quent Â». Ce procĂ©dĂ© s'appelle cartographie thermique, ou plus communĂ©ment thermal mapping.

Cette technique permet de mieux cerner les micro-climats et l'influence des revĂŞtements locaux sur les comportements hivernaux attendus.

Il existe un congrès international, le SIRWEC[2], qui a lieu tous les deux ans, et où ces aspects sont abordés par des professionnels et des scientifiques.

Le trafic routier

La circulation routière influence grandement la dynamique de sécurisation des routes.

En présence de neige, elle peut :

  • la compacter et la rendre glissante → baisse la sĂ©curitĂ©
  • l'Ă©vacuer → augmente la sĂ©curitĂ©
  • la mĂ©langer au sel ou Ă  de l'eau → augmente la sĂ©curitĂ©

En présence de sel, elle peut :

  • littĂ©ralement le souffler de la route → baisse la sĂ©curitĂ©
  • le mĂ©langer Ă  la neige ou au verglas → augmente la sĂ©curitĂ©

En présence de bouchons, elle peut empêcher le bon déroulement des opérations de sécurisation.

En règle générale, on préfèrera donc des trafics denses et gérés (une seule file...).

Notes et références

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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